Un bilan hormonal chez la femme jeune peut être prescrit dès l’adolescence en cas de troubles du cycle, d’acné persistante ou de fatigue chronique. Il peut aussi accompagner un projet de contraception ou une démarche de prévention.
Bilan hormonal : à quoi ça sert ?
Fatigue inexpliquée, troubles du sommeil, variations d’humeur, cycles irréguliers, baisse de libido… Ces signaux peuvent être le reflet d’un déséquilibre hormonal. Pourtant, bien des personnes ignorent l’impact fondamental des hormones sur le bien-être global. Faire un bilan hormonal permet de mieux comprendre son corps et d’adopter des solutions naturelles adaptées. À quoi sert ce bilan ? Quand le faire ? Quels sont les indicateurs à surveiller et les gestes pour soutenir l’équilibre hormonal ? On décrypte tout ensemble dans cet article.

Sommaire
Définition
Un bilan hormonal consiste en un ensemble d’analyses biologiques permettant de mesurer la concentration de certaines hormones dans le sang. Réalisé sur prescription médicale, il vise à explorer l’équilibre endocrinien d’une personne à un instant donné, en réponse à des symptômes physiques, émotionnels ou métaboliques. Ce bilan permet ainsi d’identifier d’éventuels déséquilibres, même subtils, qui peuvent impacter la vitalité, le bien-être et de nombreuses fonctions physiologiques. Les hormones analysées varient selon les situations cliniques, mais on retrouve généralement quatre grandes familles.
Les hormones sexuelles
Ces hormones jouent un rôle clé dans la reproduction, le cycle menstruel, la libido, la qualité de la peau, des cheveux et l’humeur. Leur dosage est particulièrement utile en cas de troubles du cycle, d’acné hormonale, d’infertilité ou en période de ménopause/andropause. Les plus couramment analysées sont :
Œstradiol (E2) : œstrogène majeur chez la femme, impliqué dans le cycle menstruel, la fertilité, la qualité de la peau et de la muqueuse vaginale.
Progestérone : hormone de la seconde phase du cycle ; favorise la nidation, régule l’humeur et la température corporelle.
Testostérone (totale et libre) : joue un rôle dans la libido, la masse musculaire, la motivation et la vitalité, chez l’homme comme chez la femme.
Hormone folliculo-stimulante (FSH) : stimule la croissance des follicules ovariens et permet d’évaluer la réserve ovarienne.
Hormone lutéinisante (LH) : déclenche l’ovulation et régule la production hormonale des ovaires (ou des testicules chez l’homme).
Prolactine : impliquée dans la lactation, peut perturber les cycles ou la fertilité si elle est trop élevée.
SHBG (Sex Hormone Binding Globulin) : protéine qui lie les hormones sexuelles ; un taux trop élevé ou trop bas peut altérer leur disponibilité dans le sang.
Les hormones thyroïdiennes
Produites par la glande thyroïde, ces hormones influencent le métabolisme, la température corporelle, le poids, l’énergie et l’humeur :
TSH (Thyroid Stimulating Hormone) : régule la production des hormones thyroïdiennes ; indicateur principal du fonctionnement de la thyroïde.
T3 libre (triiodothyronine) : forme active des hormones thyroïdiennes, directement impliquée dans le métabolisme cellulaire.
T4 libre (thyroxine) : forme circulante majoritaire, convertie ensuite en T3 dans les tissus.
Les hormones du stress et du métabolisme
L’équilibre entre cortisol et insuline conditionne une grande partie de notre vitalité. En cas de fatigue chronique, de prise de poids inexpliquée ou de fringales sucrées, ces marqueurs sont souvent explorés :
Cortisol : hormone du stress sécrétée par les surrénales ; élevée en cas de surmenage ou de déséquilibre du rythme circadien.
DHEA : hormone androgène précurseur de nombreuses autres, impliquée dans la vitalité, le métabolisme et le vieillissement.
Insuline : régule la glycémie ; un taux élevé peut signaler une résistance à l’insuline, souvent liée à une prise de poids ou à une fatigue postprandiale.
Mélatonine : sécrétée la nuit, elle régule le rythme veille-sommeil et soutient l’équilibre hormonal via les rythmes circadiens.
L’interprétation d’un bilan hormonal ne peut se faire de manière isolée : elle dépend du contexte clinique, de l’âge, du moment du cycle menstruel (pour les femmes), du mode de vie et de l’heure de prélèvement (surtout pour le cortisol et l’insuline). Il s’agit d’un outil précieux, à manier avec discernement, pour mieux comprendre les signaux du corps.
Pourquoi faire un bilan hormonal ?
Les hormones orchestrent silencieusement de nombreuses fonctions essentielles : énergie, humeur, sommeil, fertilité, digestion, métabolisme, équilibre cutané... Lorsqu’un dérèglement s’installe, les manifestations peuvent sembler éparses, parfois difficiles à relier entre elles. Le bilan hormonal permet alors de poser un regard objectif sur ce qui se joue en profondeur. Ce type de bilan peut être envisagé dans les situations suivantes :
Irrégularités du cycle menstruel ou trouble de la fertilité : un cycle instable, des absences de règles ou des difficultés à concevoir peuvent refléter un déséquilibre hormonal sous-jacent, qu’un bilan permet de mieux cerner.
Fatigue persistante, troubles du sommeil, fluctuations de poids : quand l’organisme semble constamment à bout de souffle ou peine à retrouver son rythme, explorer la sphère hormonale peut éclairer les causes invisibles de ces déséquilibres.
Fragilité émotionnelle, anxiété cyclique ou humeur changeante : les variations hormonales influencent directement notre équilibre émotionnel ; un bilan peut aider à objectiver et à apaiser ces hauts et bas souvent mal compris.
Déséquilibres digestifs, cutanés ou métaboliques : une peau qui réagit, une digestion capricieuse ou une prise de poids inexpliquée peuvent être le reflet d’un terrain hormonal perturbé.
Symptômes liés à la préménopause, la ménopause ou l’andropause : lors de ces grandes transitions hormonales, un bilan permet de mieux comprendre les changements à l’œuvre et d’y répondre de manière ciblée.
Périodes de transition comme post-partum, arrêt de contraception hormonale, reconversion, stress chronique : ces phases de vie marquées par de profonds bouleversements peuvent affecter l’équilibre hormonal ; un bilan offre alors un précieux point de repère.
Réalisé au bon moment et interprété par un professionnel de santé, le bilan hormonal permet de mieux comprendre son terrain, d’ajuster son mode de vie, et d’adopter des stratégies de soutien plus ciblées. Il peut aussi s’inscrire dans une démarche préventive, pour accompagner un changement ou affiner une approche de santé naturelle.
Quels peuvent-être les signes d'un dérèglement hormonal ?
Un déséquilibre hormonal peut s’exprimer de manière très différente d’une personne à l’autre. Parfois discret, parfois plus marqué, il agit comme un désaccord dans la partition de l’organisme. Ces signaux, souvent diffus, peuvent se renforcer avec le temps ou résister aux ajustements habituels. Les identifier constitue une première étape vers un rééquilibrage en profondeur. Voici les symptômes les plus fréquemment rapportés :
fatigue chronique, sensation d’épuisement même après une nuit de repos
baisse de motivation, difficulté de concentration
humeur instable, irritabilité, moral en baisse
troubles du sommeil : endormissement difficile, réveils nocturnes, fatigue au réveil
prise ou perte de poids inexpliquée, notamment au niveau du ventre
fringales sucrées, hypoglycémies, sensations de vide
règles irrégulières, aménorrhée, douleurs menstruelles
syndrome prémenstruel marqué : seins tendus, rétention d’eau, sautes d’humeur
baisse de libido, sécheresse vaginale ou inconfort intime
troubles cutanés tels que l'acné hormonale, souvent localisée sur le menton ou la mâchoire
chute de cheveux, cuir chevelu gras ou sensible
troubles digestifs : ballonnements, transit ralenti, constipation
frilosité, mains froides, ralentissement global.
Chez certaines personnes, ces manifestations apparaissent de manière cyclique, en lien avec les phases hormonales. Chez d’autres, elles s’installent plus durablement, notamment à partir de la quarantaine ou après un événement de vie marquant. Lorsque plusieurs de ces signes coexistent, un bilan hormonal peut aider à y voir plus clair et éviter des errances prolongées.
Comment se déroule ce bilan ?
Faire un bilan hormonal est une démarche simple, rapide et indolore, qui repose sur une prise de sang réalisée en laboratoire. Mais pour qu’il soit fiable et bien interprété, certains paramètres doivent être pris en compte.
La consultation médicale en amont
Le bilan hormonal est toujours prescrit par un professionnel de santé (médecin généraliste, gynécologue, endocrinologue). Lors de la consultation, il ou elle recueille les symptômes, l’histoire de santé, le contexte de vie, le moment du cycle (pour les femmes) et oriente vers les dosages pertinents.
La prise de sang
La majorité des hormones se dosent dans le sang. L’analyse est réalisée en laboratoire, généralement le matin, et souvent à jeun, notamment pour le cortisol et l’insuline. Certaines hormones comme la mélatonine peuvent être dosées dans la salive ou l’urine, mais cela reste plus rare.
Le bon moment pour doser
Pour les femmes, le moment du cycle est essentiel :
J3 à J5 du cycle menstruel : idéal pour doser la FSH, LH, œstradiol, prolactine
J21 (ou 7 jours après l’ovulation) : progestérone.
En dehors du cycle, les hormones thyroïdiennes, le cortisol ou l’insuline peuvent être dosés à tout moment, avec un cadre horaire à respecter. En post-pilule, un bilan hormonal après arrêt de contraception permet d’évaluer le retour de l’ovulation ou d’identifier une dysrégulation prolongée.
L’interprétation
Les résultats ne doivent jamais être lus isolément. Ils s’interprètent à la lumière du contexte clinique, du cycle, de l’âge, du mode de vie et des traitements éventuels (contraceptifs, hormones substitutives, antidépresseurs…). Un taux "dans la norme" ne signifie pas forcément équilibre. À l’inverse, un écart ponctuel n’indique pas toujours une pathologie.
Et après ?
Selon les résultats, plusieurs pistes peuvent être explorées : ajustement de l’hygiène de vie, soutien par la phytothérapie ou la micronutrition, exploration complémentaire (imagerie, examens supplémentaires), orientation vers un spécialiste si nécessaire. Le bilan hormonal est un point de départ, pas une fin en soi. Il aide à comprendre, objectiver, ajuster… et retrouver une meilleure harmonie globale.
Quels produits naturels peuvent accompagner un déséquilibre hormonal ?
Lorsque l’équilibre hormonal est perturbé, un accompagnement global peut faire la différence : alimentation adaptée, gestion du stress, soutien du foie, apports en micro-nutriments… Certains produits naturels peuvent venir renforcer cette approche, en douceur et de manière ciblée.

Poudre de Maca BIO
Traditionnellement utilisée pour soutenir la vitalité et la libido, la Maca est une plante adaptogène qui accompagne naturellement l’équilibre hormonal, notamment chez la femme en période de variations cycliques. En cas d'hypertension, demander l'avis de votre médecin.

Ashwagandha BIO
Plante adaptogène phare de l’ayurvéda, l’Ashwagandha aide à réguler les effets du stress chronique, souvent à l’origine de troubles hormonaux comme l’aménorrhée, l’acné ou la fatigue surrénalienne. Déconseillé en cas de troubles endocriniens, thyroïdiens, hépatiques ou cardiaques, ainsi qu’aux personnes sous traitement ayant une action dépressive sur le système nerveux central.

Omégas-3 vegan
Les Oméga-3 contribuent au bon fonctionnement du système nerveux et participent à la modulation de l’inflammation, ce qui en fait un soutien précieux pour les terrains hormonaux sensibles (acné, douleurs menstruelles, troubles de l’humeur).

Iode marin BIO
L’Iode est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes. Ce complément peut accompagner les personnes présentant une fatigue inexpliquée, une frilosité ou des troubles du métabolisme en lien avec un dysfonctionnement thyroïdien. Demandez conseil à votre médecin en cas de troubles de la thyroïde ou de traitement anticoagulant.

Glucose Contrôle
Idéal pour maintenir l’équilibre de la glycémie et limiter les pics de glucose, ce complément associe deux extraits naturels de haute qualité : un extrait concentré de Cannelle de Ceylan, reconnu pour ses bienfaits sur l’équilibre glycémique, et un extrait de Mûrier blanc Reducose®, dont l’efficacité pour réduire l’absorption des sucres a été démontrée dès la première prise. Il peut accompagner les personnes présentant une fatigue après les repas, des envies de sucre ou une résistance à l’insuline. Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes allergiques (notamment au baume du Pérou) et en cas de traitement anti-diabétique.

Safran & Rhodiola
Ce complément alimentaire est votre allié au moment des cycles menstruels féminins ou à la ménopause, pour lutter contre les sautes d'humeur et la nervosité. Synergie de deux extraits brevetés de Safran Safr’Inside™ et de Rhodiola Rhodiolife®, il aide à lutter contre les effets néfastes du stress, contribue à la détente et favorise l'équilibre émotionnel. Ne pas utiliser pendant la grossesse et l'allaitement. Déconseillé aux personnes sous antidépresseurs.
Quelle routine adopter pour apaiser les symptômes d’un déséquilibre hormonal ?
Lorsqu’un déséquilibre hormonal est suspecté ou confirmé, mettre en place une routine quotidienne cohérente peut faire une vraie différence. En complément d’une alimentation adaptée, d’un bon sommeil et d’une activité physique douce, certains gestes et produits naturels peuvent soutenir l’organisme dans sa recherche d’équilibre. Voici une proposition de routine à adapter selon les besoins et les symptômes.
Commencer la journée par un verre d'eau riède ou une infusion pour soutenir le foie et faciliter l’élimination des toxines
Réguler la glycémie dès le matin : limiter les pics de glucose qui perturbent l’insuline et les œstrogènes. Miser sur un petit déjeuner riche en bons lipides, fibres, protéines.
Intégrer une source de protéines à chaque repas : soutenir la synthèse hormonale (œstrogènes, progestérone, cortisol…). En cas de besoin, compléter avec des protéines végétales.
Prendre soin du système digestif : un microbiote équilibré aide à métaboliser les œstrogènes. En cas d’acné ou de troubles digestifs, il est possible de faire une cure de probiotiques ciblés.
Limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens : certaines substances chimiques peuvent interférer avec nos hormones. Pour réduire l’exposition : privilégier les contenants en verre ou inox, éviter de chauffer les aliments dans du plastique, choisir des soins et cosmétiques sans parfum synthétique ni filtres UV chimiques et aérer son intérieur, éviter les sprays parfumés, simplifier les produits ménagers.
Apaiser le système nerveux dans la journée : le stress chronique est l’un des plus puissants perturbateurs hormonaux. Il élève le cortisol, inhibe l’ovulation et dérègle tout l’axe hormonal. Pour contrer cela, intégrer chaque jour une forme de retour au calme : cohérence cardiaque, marche consciente, pauses sans écran, bain chaud…
Favoriser un bon sommeil : la nuit est le temps de la réparation et de la régulation hormonale. Les rythmes circadiens influencent directement la production de mélatonine, de cortisol, de leptine… Pour soutenir ces processus : dîner léger, éteindre les écrans au moins une heure avant le coucher, tamiser les lumières.
Précautions d'usage
Nos compléments alimentaires sont réservés à l’adulte. Ne pas dépasser la dose journalière recommandée. Ils ne se substituent pas à une alimentation variée et équilibrée ni à un mode de vie sain. Se référer aux précautions de chaque produit et demander l’avis d’un professionnel de santé en cas de doute ou de pathologie avérée.
Le conseil de l’expert
En naturopathie comme en nutrition fonctionnelle, trois piliers reviennent systématiquement lorsqu’il s’agit d’équilibre hormonal : un apport suffisant en protéines de qualité, un foie capable de bien métaboliser les hormones et un stress régulé, car le cortisol déséquilibre facilement tout l’axe hormonal. Revenir à ces fondamentaux est souvent le premier geste qui s'impose.
En savoir plus

À quel âge peut-on faire un bilan ?

À quel âge peut-on faire un bilan ?

À quel âge peut-on faire un bilan ?

Combien ça coûte ?

Combien ça coûte ?

Combien ça coûte ?
Le prix d’un bilan hormonal pour une femme ou un homme dépend du nombre d’analyses réalisées. S’il est prescrit par un médecin, il est en partie remboursé. En laboratoire privé sans prescription, il faut compter entre 30 € et 90 € en moyenne.

Existe-t-il un bilan de fertilité ?

Existe-t-il un bilan de fertilité ?

Existe-t-il un bilan de fertilité ?
Oui. Chez la femme, il inclut souvent FSH, LH, œstradiol, progestérone, prolactine, AMH et TSH. Il permet d’évaluer l’ovulation et la réserve ovarienne.

Existe-t-il un bilan hormonal masculin ?

Existe-t-il un bilan hormonal masculin ?

Existe-t-il un bilan hormonal masculin ?
Oui. Il évalue la testostérone, la FSH, la LH, parfois le cortisol ou la TSH, et peut aider en cas de fatigue, baisse de libido ou troubles de la fertilité.
Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Marion ALVES DE OLIVEIRA

Marion est Docteure en pharmacie, naturopathe et coach. Après douze ans dans l’industrie cosmétique, elle accompagne aujourd’hui ses client·es vers un équilibre global et un mode de vie plus conscient, avec une expertise sur les enjeux de l’alimentation durable. Également créatrice d’un podcast, elle partage ses réflexions pour promouvoir une philosophie de vie respectueuse de la santé et de l’environnement.
Bibliographie
1
Lecornet-Sokol E., Balma-Chaminadour C. Et si c’était hormonal ?
Paris : Hachette Bien-Être, 2019
2
Baudier-Melon M. Trouvez votre équilibre hormonal.
Paris : Le Courrier du Livre, 2024