Un taux de cortisol trop bas, également connu sous le nom d'hypocortisolisme, peut être aussi préoccupant qu'un excès. L’une des principales affections associées à un déficit en cortisol est la maladie d’Addison. Cette maladie rare survient lorsque les glandes surrénales ne produisent pas suffisamment de cortisol et parfois d'aldostérone, une autre hormone régulatrice des électrolytes. Elle est souvent causée par une atteinte auto-immune des glandes surrénales, mais peut aussi résulter d'infections, de cancers ou d'une interruption soudaine d’un traitement par corticostéroïdes.
Les symptômes de cette insuffisance surrénalienne se développent lentement et peuvent être trompeurs, ressemblant à d'autres troubles. Ils incluent :
Fatigue intense et prolongée, même après un repos adéquat, reflétant l’incapacité de l’organisme à mobiliser l’énergie.
Perte de poids involontaire, souvent significative, liée à un appétit réduit et à des perturbations métaboliques.
Vertiges et parfois évanouissements, surtout lors du passage de la position assise à debout, en raison de la pression artérielle basse.
Faiblesse musculaire, rendant les tâches quotidiennes difficiles.
Une peau plus foncée, ou hyperpigmentation, surtout visible sur les plis cutanés ou les cicatrices, dans certains cas de syndrome d'Addison.
Le traitement repose sur une thérapie de substitution hormonale à base de corticostéroïdes (hydrocortisone, prednisone) pour remplacer le cortisol manquant. Ce traitement est généralement à vie et peut nécessiter des ajustements lors de périodes de stress ou d'infection.
Comment savoir si on a trop de cortisol ?
Signes indicateurs
Détecter un excès de cortisol peut se révéler complexe, étant donné que les manifestations de ce déséquilibre hormonal sont souvent diverses et peu spécifiques. Le symptôme le plus fréquemment observé est la fatigue chronique. Ce sentiment d'épuisement peut également coexister avec une prise de poids notable, surtout localisée autour de la taille, ce qui peut affecter la composition corporelle et la distribution des graisses.
Ces changements physiques s'accompagnent souvent de difficultés cognitives telles que des problèmes de mémoire ou de concentration, entravant la capacité à fonctionner au quotidien. Sur le plan émotionnel, il n'est pas rare de constater un état de dépression ou d'anxiété, exacerbé par le déséquilibre hormonal. En parallèle, un excès de cortisol peut affaiblir le système immunitaire, rendant l'organisme plus vulnérable aux infections fréquentes, un autre signal d'alerte potentielle.
De manière plus précise
La prise de sang est l'un des moyens les plus courants pour évaluer les niveaux de cortisol. Ce test est généralement réalisé le matin, moment où le taux de cette hormone atteint naturellement son pic, afin de mesurer précisément la cortisolémie, c'est-à-dire la quantité de cortisol dans le plasma. En complément, un test salivaire peut être prescrit pour examiner les variations du cortisol sur une période de 24 heures, offrant une vue d'ensemble sur le rythme circadien de cette hormone.
Enfin, le test urinaire est également utilisé pour mesurer la quantité de cortisol libre excrété dans l'urine sur une journée complète. Ce test reflète la quantité de cortisol non lié dans le corps, fournissant une image fidèle de la production hormonale active. Ces différentes méthodes de dosage permettent d'obtenir un diagnostic fiable, essentiel pour orienter la prise en charge et le traitement d'un excès de cortisol.