Longtemps tabou, le cycle menstruel continue d’être réduit à un inconvénient biologique, à l’origine de nombreux désagréments physiques et émotionnels. Or comprendre, observer et savoir interpréter son cycle est nécessaire pour l’apprivoiser.
Et cela, non seulement pour prédire le moment des règles, mais aussi afin de détecter d'éventuels déséquilibres hormonaux, d'optimiser les chances de conception ou à l'inverse, de gérer efficacement une méthode de contraception naturelle. Dans cet article, nous explorons les différentes façons de calculer son cycle menstruel.
Pour bien comprendre ce que sont les règles, il est essentiel de bien comprendre les différentes phases du cycle menstruel.
Le cycle menstruel est un processus physiologique qui se produit chez les femmes en âge de procréer. Il comprend une série de changements hormonaux et physiologiques qui se déroulent chaque mois dans le corps d'une femme. Voici les principales phases du cycle menstruel :
Il est important de bien connaître son cycle menstruel pour plusieurs raisons :
Planification de la contraception
Suivi de la santé reproductive
Détection de la grossesse
Préparation à la conception
Gestion des symptômes prémenstruels
En résumé, connaître son cycle menstruel permet non seulement de mieux gérer sa santé reproductive, mais aussi d'optimiser la planification familiale et la prise de décisions concernant la contraception.
La phase folliculaire ou pré-ovulatoire (Jour 1 à 14)
La phase folliculaire débute au premier jour des règles et prend fin au moment de l'ovulation. C’est la première partie du cycle menstruel, dont on isole la phase menstruelle et à laquelle succède la phase ovulatoire. Sur un cycle théorique de 28 jours, elle dure en moyenne 14 jours. Au début de la phase folliculaire, au moment des règles, les œstrogènes et la progestérone sont présentes en très faible quantité. Le col de l'utérus est légèrement ouvert pour laisser le sang s'écouler de l'utérus, qui se contracte pour l'éliminer. Les contractions de l'utérus et de l'intestin peuvent entraîner des maux de ventre et de la diarrhée. Commence ensuite la préparation de l'ovulation. Cette phase correspond à la maturation d’un follicule ovarien qui, au moment de l’ovulation, libèrera un ovocyte prêt à être fécondé. Au long de cette phase, le niveau des oestrogènes augmente petit à petit. Le col de l'utérus s'ouvre progressivement et génère de la glaire cervicale, qui permet aux éventuels spermatozoïdes de survivre. Le niveau de fertilité est de plus en plus élevé. Dans un cycle, c'est LA phase dont la durée peut le plus varier. En principe, elle dure autour de 14 jours, mais certaines femmes enchainent règles et ovulation, tandis que pour d’autres, du fait du stress ou de troubles alimentaire, peuvent voir leur phase pré-ovulatoire en stand-by pendant quelques jours, voire des semaines / mois / années.
La phase ovulatoire (Jour 14)
On peut reconnaître la phase ovulatoire à la liquidité, la transparence et la texture glissante de la glaire cervicale. À ce moment-là du cycle, le col atteint son plus grand niveau d'ouverture. L'ovulation survient après le pic d'oestrogènes et dure en général de 24 à 48h. Ce pic d'oestrogènes peut avoir un impact sur l'humeur : vous vous sentez "au top" et votre libido peut être stimulée. Lorsque l'on souhaite tomber enceinte, il est recommandé d'avoir des rapports sexuels à ce moment-là. Le niveau de fertilité est très élevé. Les spermatozoïdes ayant une espérance de vie de 5 jours dans l’appareil génital féminin, la plupart des grossesses résultent en réalité de rapports sexuels ayant eu lieu avant l’ovulation. Pour information, il est possible de ne pas ovuler tous les mois, et l'on peut ovuler deux fois au cours d’un même cycle. Plus d'informations sur notre dossier dédié à la phase ovulatoire.
La phase lutéale ou post-ovulatoire (Jour 15 à 28)
La phase lutéale démarre juste après l’ovulation. C’est la seconde partie du cycle menstruel qui s’étend, en l’absence de fécondation, jusqu’à la veille des menstruations, à une durée de 14 jours environ. Pendant la phase lutéale, le niveau de progestérone produite par le corps jaune (le follicule vide laissé dans l’ovaire après la libération d’un ovule) commence à augmenter. Il contribue à épaissir la muqueuse utérine en vue de recevoir un ovule fécondé. Le col se referme et la glaire cervicale devient plus compacte, pour former un bouchon qui bloque l'accès à l'utérus. Anxiolitique naturel, la montée de cette hormone peut vous amener à vous sentir détendue, apaisée et sereine. Après quelques jours, si aucun embryon ne s'est niché dans l'utérus, le taux de progestérone chute. Cette privation hormonale peut alors générer un "syndrome pré-menstruel", reconnaissable à de l'irritabilité, de l'anxiété et/ou un coup de blues qui va généralement durer jusqu'à la survenue des règles. Si la durée des règles et de la phase pré-ovulatoire peut varier, la durée de cette phase est en général plus prévisible, pour une raison toute simple : le corps jaune vit toujours 14 jours en l’absence de fécondation. Au delà, il meurt.
La du cycle succède à la phase lutéale.Elle ouvre la phase folliculaire et marque le début d’un nouveau cycle.
Durée moyenne des règles : La phase menstruelle s’ouvre le premier jour des saignements, pour une durée de 3 à 7 jours, soit 5 jours en moyenne.
Durée des premières règles : Les premières règles, aussi appelées "la ménarche", surviennent généralement entre l'âge de 9 et 15 ans. La durée de ces premières menstruations varie d'une femme à l'autre, mais elles durent généralement entre 2 et 7 jours. Il est courant que les cycles menstruels soient irréguliers au début, et qu'ils se stabilisent après quelques mois / années.
Durée des règles en préménopause : phase marquée par un grand chamboulement hormonal, le cycle menstruel est perturbé et déréglé, jusqu'à la disparition complète des règles. Mais avant ce stade, certaines femmes voient leur cycle devenir plus ou moins long et plus ou moins abondant. Parfois, les règles s'accompagnent de caillots sanguins, de saignements continus ou de douleurs menstruelles qui s’intensifient. Ces fluctuations hormonales peuvent aussi être à l'origine de symptômes tels que des bouffées de chaleur, des sautes d'humeur, une prise de poids ou encore une baisse de libido. Il est alors important de consulter un médecin pour discuter des façons de mieux vivre avec ces symptômes.
Durée des règles sous pilule : Sous pilule contraceptive, la durée des règles est souvent réduite et plus régulière. Les saignements menstruels surviennent généralement pendant la semaine d'arrêt des comprimés actifs. En réalité, ce ne sontpas vraiment des règles : le sang perdu est artificiel et on les appelle "saignements de privation". Ces saignements durent généralement entre 3 et 7 jours, mais ils peuvent être plus légers et moins douloureux que les règles naturelles.
Calculer son cycle, c'est prendre le pouvoir et reconnecter avec son corps. La symptothermie est une méthode de contraception naturelle, sans hormones, et très efficace... Et pourtant peu connue, surtout par manque de connaissances. Mais attention : elle doit être appliquée de manière très rigoureuse si vous souhaitez l'utiliser comme méthode de contraception naturelle. Si vous en avez envie, nous vous recommandons de vous y former pour éviter les accidents ! De nombreuses associations peuvent vous accompagner.
Diplômée de l’ESCP en 2020, Louise se lance en tant que rédactrice en 2021. Aujourd’hui, elle s'exprime principalement dans une newsletter intimiste où elle rédige des recos culturelles ainsi que des articles plus personnels (sur les applis de rencontre, la thérapie ou encore l’orientation professionnelle). En parallèle, elle écrit pour des médias, des marques et des agences sur des sujets bien-être, santé mentale, culture & société.
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https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=cycle-menstruel-phase-luteale#connaitre-ma-date-d-ovulation
2
https://pulsations.hug.ch/article/le-cycle-menstruel
3
https://www.sante.fr/les-regles-quest-ce-que-cest
4
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-de-la-femme/biologie-de-l%E2%80%99appareil-g%C3%A9nital-f%C3%A9minin/le-cycle-menstruel
Comment calculer son cycle menstruel ?
Plusieurs manières permettent de calculer la durée de la phase folliculaire, mais elles sont à prendre avec précaution. À noter : chaque corps est différent et le cycle menstruel très variable. Il est notamment sensible à beaucoup de facteurs externes : alimentation, niveaux de stress, changement de rythme, etc.
Selon la durée du cycle menstruel
La durée moyenne d'un cycle menstruel est de 28 jours, mais ce chiffre est très théorique et l'on ne peut s'appuyer dessus.Pour calculer la durée de sa phase folliculaire, il suffit généralement de retirer 14 jours à partir du début des règles (phase lutéale).
Par exemple, si un cycle est de 25 jours (cycle court), on lui soustrait 14 jours (durée de la phase lutéale, qui est fixe) : sa phase folliculaire est donc de 11 jours. Si un cycle est plus long, 32 jours par exemple, la phase folliculaire est donc de 18 jours. Si le cycle dure moins de 10 jours ou plus de 25 jours, il est important de consulter un(e) practicien(e) de santé pour en comprendre les causes sous-jacentes.
La symptothermie
La symptothermie est une méthode d'observation du cycle à double contrôle, qui repose sur le fait que le corps d'une femme émet des signes observables lui permettant de déterminer sa fenêtre de fertilité.
Le premier indicateur est la glaire cervicale : Quand l'ovulation se prépare, le niveau d'oestrogènes monte en flèche pour activer la sécrétion de glaire cervicale par le col de l'utérus et rendre le vagin propice à la survie des spermatozoïdesCette glaire cervicale, dans les jours qui précèdent l'ovulation, devient humide puis mouillée et glissante, jusqu'à un pic le jour de l'ovulation. Quand la qualité de la glaire diminue, s'assèche ou devient pâteuse : c'est que l'ovulation a eu lieu.
Le deuxième indicateur est la température : Pendant la phase folliculaire, la température corporelle est relativement basse et stable (environ entre 36°C à 36.40°C). Mais la progestérone produite par le corps jaune après l'ovulation a un effet hyperthermique : le corps doit être plus chaud pour accueillir une éventuelle grossesse. Pour cette raison, notre température augmente de 0,3 à 0,5 degré une fois l'ovulation passée. Quand la température reste haute au moins 3 jours, il n'y a pas de doute : la progestérone est présente et l'ovulation a bien eu lieu. En bref : une montée de température associée à la diminution de la glaire après un pic de qualité signifie que l'ovulation est passée. Cela permet de fermer la fenêtre fertile : on est plus fertile jusqu'au prochain cycle. Si cette méthode peut être très fiable, un accident est vite arrivé si l'on a manqué de rigueur. Vous souhaitez en faire votre méthode de contraception ? Nous vous conseillons d'en parler à votre médecin ou gynécologue, et de vous former à cette pratique auprès de professionnel(le)s.