Attardons-nous maintenant plus en détail sur la phase lutéale du cycle menstruel. C’est à ce moment-là du cycle que l’on retrouve le fameux Syndrome Prémenstruel ou SPM.
Si celui-ci n’est pas une fatalité, on estime qu’il cause des désagréments notables à 20 à 50% des femmes en âge de procréer et qu’il prend une forme sévère dans 5% des cas*.
Apprenez à le reconnaître, à le comprendre et à en atténuer les symptômes à l’aide d’huiles essentielles et d’ingrédients naturels.
Le cycle menstruel est composé de quatre phases principales :
La phase menstruelle, qui débute le cycle avec les règles, où la muqueuse utérine est éliminée.
La phase folliculaire, où l’organisme se prépare à l’ovulation en développant plusieurs follicules dans les ovaires.
La phase ovulatoire, marquée par la libération de l’ovule par un follicule mature.
La phase lutéale, qui suit l’ovulation et où le corps se prépare soit à une éventuelle grossesse, soit à un nouveau cycle si la fécondation n’a pas eu lieu.
La phase lutéale démarre juste après l’ovulation (phase folliculaire et phase ovulatoire). C’est la seconde partie du cycle menstruel qui s’étend - en l’absence de fécondation - jusqu’à la veille des menstruations, pour une durée de 14 jours environ. Pendant cette phase, la progestérone produite par le corps jaune (le follicule vide laissé dans l’ovaire après la libération d’un ovule) contribue à épaissir la muqueuse utérine en vue de recevoir un ovule fécondé.
La phase lutéale : cycle ovarien
Au niveau de l’ovaire qui a donné lieu à l’ovulation, le follicule rompu se transforme en corps jaune ou corpus luteum qui donne son nom à cette phase. Le niveau d’oestrogènes est toujours au plafond et on assiste en parallèle à une élévation des taux de progestérone, hormone sécrétée par le corps jaune. Comme les oestrogènes, la progestérone a pour fonction de préparer l’utérus à une éventuelle nidation. Elle atteint un pic autour des 8 jours après l’ovulation, puis diminue progressivement.
Sans fécondation, le corps jaune se dégrade : les taux d’oestrogènes et de progestérone chutent alors brutalement, les menstruations démarrent et un nouveau cycle commence. Si un embryon se forme et s’implante, il prend le relais des sécrétions hormonales via la gonadotrophine chorionique humaine (bêta-hCG) et maintient le corps jaune et sa production de progestérone le temps que le placenta ne se développe. Les tests de grossesse urinaire et sanguin cherchent d’ailleurs à détecter cette hormone bêta-HCG.
La phase lutéale : cycle utérin
On l’a vu : les hormones ovariennes ont pour objectif premier de préparer la paroi utérine à accueillir un éventuel embryon (épaississement et vascularisation). C’est donc une phase de croissance importante des tissus de l’utérus. Au niveau du col de l’utérus, la glaire cervicale s’épaissit à nouveau pour barrer l’entrée aux spermatozoïdes mais aussi aux bactéries en prévention là encore d’une nidation.
Symptômes et effets physiques de la phase lutéale
Au début de la phase lutéale, sous l’imprégnation de la progestérone :
la température corporelle augmente légèrement (0,2 à 0,5 degré) jusqu’à l’apparition des règles : c’est pour cela qu’on utilise cet indicateur pour déterminer si l’ovulation s’est produite, entre autres observations ;
la détente et le sommeil sont favorisés ;
les fringales sont également augmentées, et avec elles les envies de sucre.
Dans un second temps, la baisse progressive des taux d’oestrogènes a un gros impact sur notre état physique, c’est le fameux Syndrome Prémenstruel ou SPM :
la poitrine peut être gonflée et tendue, douloureuse ;
des maux de ventre peuvent apparaître ;
la rétention d’eau est plus susceptible de se produire, pouvant entraîner une prise de poids non-négligeable (1 à 2 kg) ;
les troubles du transit intestinal sont fréquents, en particulier les ballonnements ;
dans certains cas, des nausées surviennent.
Comment sont les pertes pendant la phase lutéale ?
Pendant la phase lutéale, les pertes vaginales peuvent devenir plus épaisses et crémeuses en raison de l’augmentation de la progestérone. Contrairement à la phase ovulatoire, où les pertes sont plus abondantes et de consistance filante (comme du blanc d'œuf), les pertes en phase lutéale sont généralement moins abondantes et peuvent être de couleur blanche ou jaunâtre. Ces variations sont normales et reflètent les changements hormonaux au cours du cycle.
Les effets sur la peau
Pour ce qui est de la peau, la baisse des taux d’oestrogènes et la hausse des taux de progestérone posent problème. Parmi les désagréments les plus fréquents : teint terne, excès de sébum et multiplication des imperfections à l’approche des règles (boutons, points noirs, pores dilatés)... que les fringales de sucre et de gras ne font qu’amplifier. L’enjeu est donc de nettoyer et de réguler sans dessécher.
Pour calculer la phase lutéale, il faut d’abord connaître la date de votre ovulation, qui survient généralement au milieu du cycle menstruel. La phase lutéale commence le jour suivant l’ovulation et dure jusqu’au premier jour des règles suivantes. Sa durée est généralement stable chez chaque femme, entre 10 et 16 jours. Un suivi de la température corporelle basale ou l'utilisation de tests d'ovulation peut vous aider à déterminer cette phase avec précision.
Les ingrédients naturels pour le soin de la peau pendant la phase lutéale
Huile végétale de Nigelle BIO
Composé de lipases et de protéases naturelles, cet actif décolle efficacement les cellules mortes et les impuretés sans agresser la peau et constitue un ingrédient de choix pour des masques minute ou des soins peeling. Parfait pour redonner de l’éclat au teint terne et améliorer l’état des peaux à problèmes !
Hydrolat de Sauge Officinale BIO
Purifiant et équilibrant, il aide à contrôler les sécrétions de sébum et assainit la peau. Utilisé comme lotion tonique, il est connu pour lutter contre les imperfections de la peau liées au cycle féminin et à la ménopause.
Sérum visage concentré Niacinamide 10%, Cuivre & Zinc
Véritable élixir pour une "peau zéro défaut", ce sérum régule la sécrétion de sébum, resserre les pores, prévient la formation des boutons et atténue les rougeurs et les taches brunes. C'est LE soin incontournable des peaux grasses, mixtes, sujettes à l'acné ou aux imperfections ! Sa formule non grasse est enrichie en acide hyaluronique aux vertus hydratantes et anti-rides, pour une texture douce et une peau repulpée.
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Sérum visage concentré Bakuchiol
À la fois anti-âge et anti-imperfections, non irritant, ce sérum est également antioxydant, régénérant et booster de collagène. Il permet de réguler les peaux à tendance acnéique : apaise l’inflammation liée à l’apparition de boutons, lutte contre les points noirs… tout en ne les dessèchant pas, ce qui en fait un allié cosmétique du Syndrome Prémenstruel.
On compare cette phase à l’automne pour ce qu’elle implique de ralentissement et de retour à soi. En effet, les variations hormonales entraînent fatigue, irritabilité, hypersensibilité et, dans certains cas, un état dépressif marqué bien que passager. C’est la période des mood swings, ces sautes d’humeur imprévisibles qui font passer du rire aux larmes sans raison apparente.
Les huiles essentielles pour accompagner la phase lutéale du cycle
Pour apaiser les tiraillements du Syndrome Prémenstruel, 4 huiles essentielles sont particulièrement indiquées et peuvent être utilisées dans une synergie “stop douleur gynéco” sur le bas ventre dans un peu d’huile végétale d’Abricot bio.
Huile essentielle de Basilic Tropical
Antispasmodique et antalgique.
Huile essentielle de Gaulthérie Couchée
Antispasmodique, puissante anti-inflammatoire et antalgique, réchauffante (effet bouillotte).
Huile essentielle Clou de Girofle
Anesthésiante et antispasmodique.
Pour lutter contre les tensions mammaires, on pourra penser aux huiles décongestionnantes lymphatiques et anti-inflammatoires telles que :
Huile essentielle de Palmarosa BIO
Tonique utérine, elle favorise le drainage lymphatique.
Huile essentielle de Laurier Noble
Antalgique et anti-inflammatoire puissant.
Huile essentielle d'Hélichryse Italienne
Circulatoire, elle est aussi anti-inflammatoire et anti-spasmodique.
Huile essentielle de Romarin à Verbénone
Huile essentielle polyvalente du SPM, détoxifiante hépatique, elle participe à la régulation du taux de progestérone. Elle soutient par ailleurs le système nerveux sur un plan physique et psychique. Versez quelques gouttes de cette huile sur un support (gel douche, sels de bain) avant dispersion dans l’eau chaude, respirez et détendez-vous. Utilisez-la en mélange dans votre préparation dispersible pour le bain.
Huile essentielle de Petitgrain Bigarade
En olfactoothérapie psycho-énergétique sa senteur est harmonisante sur le plan affectif.
Associée au chakra du bas ventre, elle est particulièrement appréciée en cas de baisse de moral ou de chagrin.
Huile essentielle d'Encens Oliban
Harmonisante du système nerveux, cette huile sacrée favorise le retour à soi et s’avère d’un grand soutien dans les états dépressifs.
Huile essentielle de Fragonia
En olfactothérapie énergétique, elle accompagne les personnes en quête de paix intérieure. Cette huile facilite l’introspection, dans une énergie toute féminine.
Avertissement
Les conseils donnés ici ne remplacent pas une consultation médicale, ils sont donnés en guise de complément de soin. Il y a toujours un risque d’allergie avec l’utilisation des huiles essentielles. Il est recommandé de tester les huiles essentielles et/ou les synergies conseillées au préalable, dans le pli du coude : déposer 1 goutte, observer pendant 20 minutes, puis s’il n’y a pas de réaction, en redéposer une autre goutte au bout de 20 minutes. Observer pendant 48h l’évolution. S’il n’y a pas d’apparition de rougeur, l’HE ou la synergie testée, peut être utilisée comme conseillé.