Tout savoir sur la progestérone : importance, origines et taux normal

La progestérone, l'une des deux principales hormones produites par les ovaires chez les femmes aux côtés de l'œstrogène, joue un rôle crucial dans le maintien de l'équilibre hormonal. La progestérone est fabriquée dans les ovaires pendant la période de menstruations. Elle est également produite en petites quantités par les glandes surrénales chez l’homme et dans les testicules. De plus, elle est synthétisée dans le cerveau et les nerfs périphériques à partir d’une hormone stéroïde, la prégnénolone.

Tout comme les phyto-œstrogènes, il existe également des phyto-progestérones, des substances végétales similaires à la progestérone humaine. La progestérone, un stéroïde composé de 21 atomes de carbone, est principalement sécrétée par les cellules de la granulosa, en particulier celles du corps jaune.

La progestérone agit comme un diurétique, expliquant ainsi le sentiment de gonflement que les femmes éprouvent pendant leur préménopause et leur ménopause, souvent attribuable à une carence en progestérone par rapport aux œstrogènes. Elle atténue naturellement les gonflements excessifs de deux manières : en réduisant le nombre de récepteurs des œstrogènes, en particulier dans les seins et l'utérus, et en bloquant les récepteurs de l'aldostérone, une hormone cruciale dans la rétention d'eau. De plus, des études suggèrent que la progestérone a des effets positifs sur le cerveau et le système nerveux. Une comparaison entre la progestérone naturelle et la progestérone synthétique a révélé des effets bénéfiques sur la fonction cognitive uniquement avec la forme naturelle. La progestérone naturelle démontre également des effets positifs sur le système nerveux suite à des lésions cérébrales traumatiques. La progestérone est également très importante pour s’assurer du bon déroulement de la grossesse. Une carence en progestérone est fréquemment la cause d’une fausse couche. C’est pour cette raison qu’il est important de consommer suffisamment de produits laitiers durant la grossesse afin d’augmenter le taux de progestérone.

Selon la phase menstruelle, les niveaux normaux de progestérone chez une femme varient : entre 0,2 et 1,4 µg/L pendant la phase folliculaire (avant l'ovulation) ; entre 3,3 et 28 µg/L pendant la phase lutéale (après l'ovulation) ; et en dessous de 0,7 µg/L en ménopause.

À mesure que l'on vieillit, le risque de déficit en progestérone en fin de cycle augmente. En effet, au cours du vieillissement, la progestérone est la première hormone à voir ses niveaux diminuer. Sa carence se manifeste en effet principalement durant la préménopause et produit alors un excès relatif d’oestrogènes. Certaines jeunes femmes peuvent déjà en souffrir dès la puberté, notamment celles ayant des règles douloureuses. Ce déséquilibre oestro-progestatif s'installe, favorisant les œstrogènes et accroissant significativement le risque de maladies. D'autres symptômes tels que la fatigue, la dépression, les bouffées de chaleur et la prise de poids peuvent également être liés à ce déséquilibre hormonal. Une déficience en progestérone peut entraîner d’autres symptômes tels que l'anxiété, l'émotivité, l'obésité et une sensibilité douloureuse dans les seins. La présence fréquente de kystes dans les seins est souvent associée à un faible taux de progestérone. Il est important d’évaluer ses niveaux de progestérone et d’avoir un traitement adapté à ses besoins.

Les niveaux élevés de progestérone peuvent être attribués à différentes causes, notamment la grossesse ou l'hyperthyroïdie. Un déséquilibre dans la production de cortisol, que ce soit une augmentation ou une diminution, peut également entraîner une sécrétion accrue de progestérone, car le corps a la capacité de synthétiser le cortisol à partir de la progestérone en cas de besoin. Par ailleurs, la présence de kystes ovariens, la pratique de régimes amincissants, ainsi que la consommation de drogues ou d'alcool peuvent également contribuer à une augmentation des taux de progestérone.

Article publié le 7 décembre 2023