Hypothyroïdie : quelles sont les causes et les symptômes à surveiller ?

L’hypothyroïdie est un trouble hormonal causé par un fonctionnement trop lent de la glande thyroïde. Cette petite glande en forme de papillon, située à la base du cou, joue pourtant un rôle clé : elle régule de nombreuses fonctions vitales comme le métabolisme, la température corporelle ou encore le rythme cardiaque. Quand la thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones dites thyroïdienne (T3 et T4), le corps tourne au ralenti. Cela peut se traduire par une fatigue persistante, une frilosité inhabituelle, une prise de poids sans raison apparente, ou encore des troubles de l’humeur. L’hypothyroïdie peut apparaître à tout âge, mais elle touche plus souvent les femmes, notamment après une grossesse ou à l’approche de la ménopause.

Comprendre pourquoi la thyroïde se met à ralentir peut vous aider à mieux vivre avec cette pathologie au quotidien, en adaptant vos habitudes de vie. Il existe plusieurs causes possibles, certaines transitoires, d’autres plus durables.

Il s’agit de la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie. La maladie d'Hashimoto ou "thyroïdite d'Hashimoto" est une affection auto-immune : le système immunitaire se dérègle et attaque la glande thyroïde, réduisant peu à peu sa capacité à produire des hormones. Ce processus est généralement lent et progressif, souvent silencieux pendant plusieurs années, avant que les premiers symptômes ne se manifestent.

Chez certaines femmes, une hypothyroïdie peut apparaître après l’accouchement. On parle alors d’hypothyroïdie du post-partum. Elle est souvent temporaire, mais elle mérite une attention particulière, car les bouleversements hormonaux de la grossesse peuvent parfois masquer les signes du manque de production d'hormones thyroïdiennes. Une fatigue importante, des sautes d’humeur ou une baisse de moral peuvent alors être les seuls indices, ce qui peut rendre le diagnostic difficile chez la jeune maman.

Une hypothyroïdie peut aussi survenir après un traitement médical. Par exemple, une chirurgie pour retirer tout ou partie de la thyroïde (thyroïdectomie), ou un traitement à l’Iode radioactif, peuvent provoquer une baisse durable de la production hormonale. Dans un tel cas, l’hypothyroïdie n'est pas une surprise. Elle est généralement attendue et suivie de près par l’équipe médicale.

L’Iode est un minéral essentiel à la production des hormones thyroïdiennes. Une carence importante peut empêcher la glande thyroïde de fonctionner correctement. Ce type de cause est aujourd’hui plus rare dans les pays industrialisés, notamment grâce à l’enrichissement du sel de table en Iode, mais elle reste fréquente dans certaines régions du monde, comme en Asie du Sud-Est, en Afrique subsaharienne ou dans certaines zones montagneuses isolées (Himalaya, Andes), où les sols sont naturellement pauvres en Iode.

En cas d'hypothyroïdie, un accompagnement médical est essentiel. Si vous soupçonnez une hypothyroïdie ou que certains symptômes vous interpellent, il est important d’agir sans attendre : 

Consultez votre médecin traitant : c’est la première étape essentielle. Il ou elle pourra évaluer vos symptômes, vous écouter et prescrire les examens nécessaires ou vous renvoyer vers un endocrinologue en cas de besoin.

Planifiez un suivi régulier : les dosages hormonaux devront être contrôlés à intervalles réguliers, surtout au début, pour adapter le traitement à vos besoins.

Adoptez une hygiène de vie adaptée : alimentation équilibrée, sommeil réparateur, gestion du stress… Ces habitudes soutiennent votre organisme dans sa globalité.

Informez les professionnels de santé en cas de grossesse, projet de grossesse ou allaitement, car les besoins en hormones peuvent varier dans ces situations.

N'oubliez pas : un bon suivi et une prise en charge adaptée permettent souvent de retrouver un confort de vie optimal. Vous n’êtes pas seul(e) dans ce parcours, et des solutions existent.

L’Iode est un élément essentiel à la synthèse des hormones thyroïdiennes, la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). Ces hormones contiennent chacune plusieurs atomes d’Iode, qui sont indispensables à leur fabrication par la glande thyroïde. Sans un apport suffisant en Iode, la production de ces hormones diminue, ce qui peut entraîner un ralentissement du métabolisme et divers troubles liés à l’hypothyroïdie. La supplémentation en Iode peut donc être intéressante, surtout si vous avez des besoins accrus ou un risque de carence. Cependant, elle n’est pas toujours recommandée sans avis médical, car un excès d’Iode peut perturber la fonction thyroïdienne, surtout chez les personnes souffrant de certaines pathologies auto-immunes ou de troubles thyroïdiens préexistants. Il est donc essentiel de consulter un professionnel de santé avant d’entamer une supplémentation pour s’assurer qu’elle est adaptée à votre situation.

Même si les conseils naturels et les soins doux peuvent soulager certains inconforts liés à l’hypothyroïdie ou accompagner votre bien-être global, ils ne remplacent jamais un avis médical. Il est essentiel de ne pas modifier ou arrêter un traitement prescrit sans l’accord de votre médecin, même si vous vous sentez mieux. En cas de doute, de symptômes nouveaux ou persistants, ou de désir de grossesse, consultez toujours un professionnel de santé.