Le ressenti constant du froid peut être influencé par divers facteurs tels que la sensibilité individuelle, des conditions médicales sous-jacentes ou des déséquilibres hormonaux. Comprendre les raisons potentielles derrière votre frilosité excessive peut aider à identifier des solutions et à promouvoir votre bien-être thermique.
Qu’est-ce que la frilosité excessive ?
La frilosité excessive, également appelée hypersensibilité au froid, est une condition caractérisée par une sensibilité accrue ou une réaction excessive au froid. Les personnes atteintes de frilosité excessive peuvent ressentir constamment le froid, même dans des conditions ambiantes modérées. Cette sensibilité peut être associée à une variété de causes, notamment des problèmes de régulation thermique, des conditions médicales sous-jacentes telles que l'hypothyroïdie (baisse de la fonction thyroïdienne), des troubles circulatoires, des problèmes métaboliques ou d'autres conditions de santé.
Pourquoi chacun a une sensibilité au froid différente ?
Chaque individu présente une sensibilité au froid différentielle, notamment au niveau des extrémités telles que les mains et les pieds, même à la même température environnementale. Les études scientifiques ont montré que la réponse thermogénique à un état homéothermique au niveau des extrémités, par exemple, en cas de température froide (ou de stress émotionnel), varie en fonction de l'accumulation de la masse grasse d'un individu ; la température des mains chez les individus obèses a tendance à être plus élevée que chez les individus de poids normal. La température de la peau des extrémités, qui est négativement corrélée à celle de l'abdomen, peut être influencée par la chaleur abdominale retenue sous une couche isolante de graisse sous-cutanée, puisque la chaleur centrale peut être libérée à travers les extrémités, où la peau n'est pas isolée par une quantité substantielle de graisse. En outre, les individus ayant un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé ont tendance à avoir des mains plus chaudes.
Pourquoi la sensation de froid est-elle en lien avec le taux de masse graisseuse ?
L'accumulation de graisse est associée à la sécrétion d'adipokines par le tissu adipeux, notamment une augmentation de la sécrétion de leptine et une diminution de la sécrétion d'adiponectine. Ces deux adipokines affectent la thermogenèse en cas de stress lié au froid. Ainsi, le tissu adipeux est étroitement lié à l'activité du système nerveux sympathique en réponse au stress lié au froid via une réduction des niveaux plasmatiques d'adiponectine (sans changements dans les niveaux de leptine). Par ailleurs, le tissu adipeux interagit avec le métabolisme du glucose en cas de stress lié au froid pour faciliter la thermogenèse induite par le régime et augmenter les niveaux circulants d'adiponectine, qui peuvent être utilisés dans le métabolisme du glucose (accompagné d'une diminution des niveaux de leptine). Ainsi, ces résultats suggèrent que les niveaux d'adiponectine et de leptine associés à l'accumulation de graisse pourraient être liés à la sensation de froid aux extrémités.
Frilosité excessive : une thyroïde déréglée ?
Un problème lié au fonctionnement de la thyroïde est souvent évoqué en cas de prise de poids inexpliquée mais est rarement abordé lors d’un cas de frilosité excessive. Et pourtant, la frilosité excessive peut être liée à des problèmes thyroïdiens, en particulier à l'hypothyroïdie. La thyroïde est une glande endocrine située dans le cou qui produit des hormones régulant divers processus métaboliques dans le corps, y compris la thermorégulation. Dans le cas de l'hypothyroïdie, la thyroïde ne produit pas suffisamment d'hormones thyroïdiennes, ce qui peut entraîner une diminution du métabolisme et une difficulté à réguler la température corporelle. Les symptômes courants de l'hypothyroïdie incluent la fatigue, la prise de poids, la frilosité excessive, la peau sèche, la constipation, entre autres.
L’impact de l’alimentation dans la sensation d’avoir toujours froid
L’hypersensibilité au froid peut résulter d’une carence alimentaire. La consommation quotidienne des lipides est très variable. Elle varie de 10 grammes à 180 grammes dans les régions froides. La ration ordinaire en pays tempérés est, pour un adulte, de l’ordre de 20 à 50 g. En dessous de 10 g, on observe des phénomènes de frilosité excessive. Les lipides, également connus sous le nom de matières grasses, jouent un rôle important dans la régulation thermique et la production d'énergie dans le corps. Les lipides sont une source d'énergie importante et sont impliqués dans la construction des membranes cellulaires, la production d'hormones et la régulation de divers processus physiologiques. Une carence en lipides peut entraîner divers problèmes, notamment une difficulté à maintenir la chaleur corporelle. Les lipides aident à isoler le corps et à prévenir la perte de chaleur, en particulier par temps froid. Si le corps manque de lipides, il peut être moins capable de maintenir une température corporelle normale, ce qui peut entraîner une sensibilité accrue au froid et une frilosité excessive.
De plus, la frilosité excessive peut résulter d’un manque de fer, l’anémie. L'anémie peut être associée à une sensation de froid pour plusieurs raisons. L'anémie se caractérise par une diminution du nombre de globules rouges ou d'hémoglobine dans le sang, ce qui peut entraîner une réduction du transport d'oxygène vers les tissus et organes du corps. Lorsque les cellules ne reçoivent pas suffisamment d'oxygène, cela peut conduire à une diminution de la production d'énergie, entraînant une sensation de froid. De plus, l'anémie peut être liée à des problèmes de circulation sanguine. Une circulation sanguine réduite peut entraîner une distribution inadéquate de la chaleur corporelle, contribuant ainsi à la sensation de froid. Nous vous recommandons de consulter un professionnel de santé pour avoir un diagnostic personnalisé.
Gipsy est diplômée de l’ESJ Paris. Après 10 ans d’expérience en presse généraliste et féminine, elle a décidé de s’orienter vers l’écriture de sujets santé et bien-être. Une certification de yin yoga en poche, elle marie désormais habilement la plume à son tapis de yoga. Son objectif va bien au-delà des simples mots. Son engagement est profond : aider les lecteurs à intégrer au quotidien de petites astuces qui les aident à prendre soin d'eux-mêmes et de leur environnement. Chaque mot est une invitation à adopter un mode de vie équilibré et épanouissant.
Article publié le 26 novembre 2023
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L'enfant en surpoids - Conseils de vie au quotidien
https://books.google.fr/books?id=VTAHEAAAQBAJ&pg=PA27&dq=Frilosit%C3%A9+excessive&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwici9bJ8uGCAxVRU6QEHarxAZYQ6AF6BAgDEAI#v=onepage&q=Frilosit%C3%A9&f=false
2
Les Associations Alimentaires Compatibles Tome 1
https://books.google.fr/books?id=aGo-AsZM97sC&pg=PA48&dq=Frilosit%C3%A9+excessive&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwici9bJ8uGCAxVRU6QEHarxAZYQ6AF6BAgIEAI#v=onepage&q=Frilosit%C3%A9%20excessive&f=false
3
Body temperature and its regulation
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1472029908000799
4
Effects of cold sensitivity in the extremities on circulating adiponectin levels and metabolic syndrome in women
https://link.springer.com/article/10.1186/s12906-017-1658-7
Comment le corps régule sa température ?
La température corporelle est régulée à un "point fixe" déterminé par l'hypothalamus. La valeur précise de ce point fixe suit un rythme circadien et est également affectée (augmentée) par des traumatismes et la septicémie. Sur le plan thermorégulateur, le corps est considéré comme un compartiment "central" contenant tous les viscères producteurs de chaleur, contenus dans une "coque" plus fraîche constituée de la peau et des tissus sous-cutanés, en particulier les bras et les jambes. La chaleur est générée par le métabolisme de base, par la contraction musculaire (frissonnement, activité volontaire et comportement), par la prise alimentaire et, chez le nouveau-né, par la thermogenèse non frissonnante (tissu adipeux brun). L'information parvient à l'hypothalamus par le biais de récepteurs qui réagissent à la chaleur et au froid. Les récepteurs répondant à la chaleur se trouvent principalement dans le compartiment central, c'est-à-dire la moelle épinière, l'hypothalamus, les viscères abdominaux et les grands vaisseaux ; les récepteurs du froid se trouvent principalement dans la peau. La chaleur est conservée par la vasoconstriction des vaisseaux sanguins périphériques, créant ainsi la coque, et est perdue par conduction, convection, rayonnement et transpiration. La température centrale peut être mesurée à différents endroits - tympanique, méat auditif externe, nasopharyngien, œsophagien, rectal, axillaire et sublingual. Chacun présente ses avantages et inconvénients et donne des valeurs légèrement différentes.