Certains sont grands "pour leur âge", d'autre petits. Face à la question de la croissance, nous ne sommes pas tous égaux.
La croissance est un phénomène multifactoriel. De nombreux éléments entrent en compte dans son développement : la génétique bien sûr, mais aussi l'environnement, le mode de vie et de nombreuses hormones. L'hormone de croissance est sans doute la plus significative d'entre elles. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle est sécrétée tout au long de la vie : de l'enfance à l'âge adulte. C'est sa quantité et sa vitesse de sécrétion qui évoluent, atteignant un pic au début de la puberté et ralentissant à l'âge adulte.
Dans cet article, nous vous expliquons tout sur l'hormone de croissance : comment fonctionne-t-elle ? Quel rôle joue-t-elle dans la croissance ? Comment stimuler sa production ?
L’hormone de croissance ou GH (en anglais Growth Hormone) est une hormone sécrétée par l’hypophyse, une glande située à la base du cerveau. Sécrétée en continue, elle est responsable de la croissance et du développement de notre organisme tout au long de notre vie. L’hormone de croissance est synthétisée, stockée et sécrétée par l’antéhypophyse : la partie antérieure de l’hypophyse. Sa sécrétion a lieu par pics, particulièrement pendant le sommeil paradoxal.
L'hormone de croissance permet surtout aux enfants de grandir, de développer leurs os et leurs muscles en provoquant la multiplication des cellules. Les symptômes d'un déficit en hormone de croissance comprennent un retard de croissance et une petite taille. Ce déficit peut être isolé ou associé à une carence en d'autres hormones hypophysaires.
Si une carence en GH est particulièrement visible pendant l'enfance, car elle peut provoquer un retard de croissance, elle joue en fait de nombreux rôles tout au long de notre vie. Elle est par exemple responsable de l'augmentation du nombre et de la taille de toutes les cellules de l'organisme. C'est donc grâce à elle que nos os s'allongent, que les organes grossissent et que les muscles gagnent en taille et en volume, mais pas que :
Elle provoque l'accélération de la synthèse des protéines : Mais aussi du transport desacides aminés dans le corps. Protéines et acides aminés sont essentiels à la croissance, mais aussi au maintien et à la réparation tissulaire : peau, muscles, os, tendons, organes, etc.
Elle contribue à la croissance et de la minéralisation des os : C'est à dire qu'elle stimule la multiplication des cellules cartilagineuses, la synthèse du collagène et l'absorption du calcium et du phosphore par les intestins, qui favorisent à la solidité et à la résistance des os.
Elle participe à la régulation de la glycémie : L'hormone de croissance peut augmenter la glycémie en stimulant la production de glucose par le foie, un processus appelé glycogénolyse. Elle peut également diminuer la capacité des cellules à utiliser le glucose, entraînant ainsi une augmentation de la glycémie. Elle peut également influencer la production de glucose par le foie et la sensibilité à l'insuline.
Elle joue une rôle dans la répartition graisse/muscle du corps : D'une part, la GH favorise la lipolyse, c'est-à-dire la dégradation des graisses stockées, libérées pour être utilisées comme source d'énergie. Et d'autre part, elle stimule la croissance musculaire. Un niveau élevé de GH permet donc une diminution de la masse adipeuse et une augmentation de la masse musculaire du corps.
Elle joue un rôle protecteur du système cardiovasculaire : En favorisant la régénération des cellules cardiaques, elle favorise le bon fonctionnement du cœur et réduit les risques de pathologies cardiovasculaires.
L’hormone de croissance est sécrétée tout au long de la vie, dans des quantités plus ou moins élevées. Chez l’enfant comme chez l’adulte, un déficit d’hormone de croissance, c’est-à-dire une production trop faible par rapport aux besoins de notre organisme, est possible. Mais il ne s’exprimera pas de la même manière chez l’adulte et chez l’enfant.
Chez l'enfant
Un retard de croissance : un médecin a plusieurs manières de mesurer un retard de croissance. De votre côté, vous pouvez vous référer au carnet de santé de votre enfant et plus particulièrement à la courbe de croissance. Vous pouvez aussi observer s’il est plus petit que les autres enfants de son âge, s’il est souvent pris pour un enfant plus jeune que son âge, s’il porte des vêtements faits pour des enfants plus jeunes.
Un ralentissement de croissance : la croissance n’est pas la même tout au long de l’enfance : elle est plus rapide lors de la première année de vie et pendant le pic de puberté que le reste du temps. Ici aussi, la courbe de croissance peut vous aider à identifier un ralentissement de croissance. Vous pouvez également observer si votre enfant ne semble pas grandir sur une période de temps, s’il use ses vêtements avant qu’ils ne deviennent trop petits, etc.
Un retard du développement osseux et musculaire : ces observables sont moins évidents à identifier. En cas de suspicions, nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec votre pédiatre.
Chez l'adulte
Une faiblesse musculaire : un déficit en hormone de croissance peut être responsable d’un sentiment de fatigue physique et de faiblesse musculaire.
Une prise de poids inexpliquée : la GH a un impact sur le métabolisme des lipides et du sucre dans l’organisme. En cas de déficit, il n’est pas rare d’observer une augmentation de la masse grasse, en particulier au niveau du ventre.
Une diminution de la masse osseuse : la GH a un impact direct sur la capacité d’absorption de certains minéraux (calcium, phosphore). Un déficit peut donc entrainer une atteinte de la densité osseuse et se manifester par des douleurs et un risque de fracture élevé.
Un changement au niveau de la peau et des phanères : cette déminéralisation peut également impacter la peau, provoquant une perte d’élasticité et un vieillissement prématuré, ainsi qu’une perte de cheveux et une fragilité au niveau des ongles.
Un retard de croissance peut résulter de nombreux problèmes de santé et ne dépend pas toujours d'un déficit d'hormone de croissance.
En France en particulier, la prescription d'hormones de croissance est très réglementée. Ce traitement pourra être conseillé à un enfant, avant la puberté, uniquement si les conditions suivantes sont remplies :
L'enfant présente une taille inférieure ou égale à 2 fois la déviation standard, selon les données de références en France.
L'enfant présente une vitesse de croissance inférieure à la normale, sur une année donnée, par rapport aux données pour son âge, ou inférieur à 4 cm par an.
Le déficit en hormone de croissance est avéré, à la suite de tests appropriés.
Un traitement par injection
L'hormone de croissance est alors administrée quotidiennement, par voie sous-cutanée à l'aide d'un stylo injecteur, jusqu'à la fin de la croissance de l'enfant.
Chez l'adulte
Un traitement par hormone de croissance est également envisageable chez l'adulte, dans des cas très précis comme après une atteinte hypophysaire.
Il se fera également par injections quotidiennes sous-cutanée, pendant une durée déterminée par le corps médical.
Chez l'enfant, elle permet de pallier le retard de croissance en accélérant et de soutenir le développement musculaire et osseux.
Chez l'adulte, ses bénéfices dépendent également de la cause du déficit en hormone. On peut observer un regain d'énergie, une baisse de la masse adipeuse et une augmentation de la masse musculaire, une amélioration de la minéralisation osseuse, le traitement des hypoglycémies, etc.
Mais il est important de noter que l'injection d'hormone de croissance compte de nombreux effets secondaires potentiels.
L'augmentation du risque de diabète : la GH impacte la sensibilité à l'insuline et la régulation du glucose, favorisant le développement de diabète de type 2.
Le syndrome du canal carpien : compression du nerf médian dans le poignet, provoquant des douleurs, de l'engourdissement et des picotements du bas et de la main.
L'hypertension intracrânienne : caractérisée par des maux de têtes et des troubles de la vision.
Le gigantisme : une croissance excessive, accompagnée de douleurs articulaires et musculaires.
L'administration de l'hormone de croissance consiste en une injection sous-cutanée quotidienne, parfois difficile à faire accepter aux enfants. Contraignant et cher, ce traitement nécessite la supervision d'un médecin et son suivi rapproché.
Manque de sommeil, dénutrition, chocs émotionnels... sont autant de facteurs qui peuvent impacter la croissance des enfants.
Si l'accompagnement des troubles de la croissance se fait avant tout par un suivi médical, il est possible de travailler sur les problématiques de fond de manière naturelle. Certains élixirs de plantes sont tout à fait adaptés aux enfants et peuvent être de merveilleux outils émotionnels par exemple. Il existe aussi des infusions de plantes qui peuvent contribuer au bien-être et à la santé de l'enfant.
Marie-Adine est Naturopathe, diplômée de l’Institut de Naturopathie Humaniste. Depuis plusieurs années, elle aide ses clients à devenir acteurs de leur santé en créant des accompagnements pédagogiques et personnalisés. Passionnée par les émotions et leur impact sur notre capacité de guérison, elle enseigne de nombreuses techniques de santé qui permettent de mieux gérer le stress, améliorer le sommeil et gagner en vitalité.
Comment s'active naturellement l'hormone de croissance ?
Quatre étapes simples permettent de stimuler l'action de l'hormone de croissance :
Améliorer la qualité et la quantité du sommeil et veiller à se coucher tôt : l'hormone de croissance est sécrétée pendant la nuit, particulièrement pendant la première partie.
Veiller à un apport suffisant de protéines, indispensable à la synthétisation de l'hormone de croissance.
Augmenter l'apport de vitamine B6, importante pour synthétiser l'hormone de croissance. On la retrouve entre autres dans le foie, la dinde, les poissons gras, les légumineuses et la banane.
Adopter une alimentation équilibrée, en veillant à une consommation raisonnable de graisses saturées et de sucres à indice glycémique élevé.