Tout savoir sur nos compléments alimentaires

La prise de compléments alimentaires s'est beaucoup démocratisée ces dernières années, posant de nombreuses questions. L’offre étant aujourd’hui pléthorique, le choix d’un complément alimentaire en lien avec une problématique spécifique peut s’avérer complexe. Mais ce ne sont pas les seuls doutes qui émergent… Les interrogations sur leur usage foisonnent : Comment les prendre ? À quel moment de la journée ? Avec quels effets secondaires ?

Par La rédaction Aroma-Zone
Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce qu'un complément alimentaire ?

Une aide ponctuelle ou régulière pour soutenir l’organisme en douceur

De plus en plus plébiscités, les compléments alimentaires s’invitent aujourd’hui dans de nombreuses routines bien-être. Mais qu’entend-on exactement par « complément alimentaire » ? Selon la réglementation européenne (directive 2002/46/CE), il s’agit de produits alimentaires, proposés sous forme de gélules, ampoules, poudres, pastilles, flacons munis d'un compte-goutte ou comprimés, et destinés à compléter une alimentation courante. Ils apportent des nutriments ou d'autres substances actives, en quantités dosées, dans une logique de soutien ciblé.

Ils peuvent être constitués d’un ingrédient brut issu directement de la nature (comme les graines de chia ou le curcuma en poudre), ou être le fruit d’une formulation synergique pensée pour renforcer leur efficacité. Leur composition, bien que réglementée, n’est pas nécessairement 100 % naturelle, en particulier lorsque des agents de fabrication (excipients, arômes, supports...) sont utilisés.

Quels sont les différents types de compléments alimentaires ?

Les compléments alimentaires peuvent être classés en plusieurs grandes familles selon la nature des ingrédients qu’ils contiennent ou leur objectif physiologique. Voici la classification des compléments alimentaires :

  1. Compléments à base de nutriments essentiels Ce sont les plus classiques : ils apportent des vitamines, minéraux, oligo-éléments ou acides gras essentiels, utiles en cas d'apport insuffisant ou de besoin accru. Exemples : magnésium, fer, zinc, vitamine D, oméga-3.

  2. Compléments à base de plantes Ils utilisent des extraits végétaux (feuilles, racines, graines…) reconnus pour leurs propriétés physiologiques. Exemples : mélisse (sommeil), artichaut (digestion).

  3. Compléments à base de substances nutritionnelles spécifiques Ils contiennent des molécules d’intérêt nutritionnel ou physiologique, parfois isolées ou issues de procédés biotechnologiques. Exemples : acide hyaluronique, collagène.

  4. Compléments issus d'ingrédients traditionnels Ces produits sont élaborés à partir d’ingrédients naturels consommés depuis longtemps, souvent dans les médecines traditionnelles ou l’alimentation fonctionnelle. Exemples : gelée royale, spiruline, levure de bière, pollen, propolis.

  5. Compléments à base de micro-organismes Incluent des souches de probiotiques visant à soutenir l’équilibre du microbiote. Exemples : lactobacilles, bifidobactéries.

  6. Compléments à base de super-aliments Ils apportent naturellement une concentration élevée en nutriments, sans transformation importante. Exemples : graines de chia, poudre de baobab, acérola, maca, chlorelle.

Complément alimentaire ou médicament : quelles différences fondamentales ?

La confusion est fréquente, mais la distinction entre un complément alimentaire et un médicament est pourtant claire.

Le médicament a pour objectif de traiter, prévenir ou diagnostiquer une maladie. Il est soumis à une procédure d’autorisation de mise sur le marché (AMM), délivrée par les autorités sanitaires (en France, l’ANSM), et s’appuie sur des études cliniques démontrant son efficacité et sa sécurité d’emploi dans un cadre thérapeutique. Son usage relève d’un encadrement médical, souvent avec prescription.

Le complément alimentaire, quant à lui, n’a pas vocation à soigner une pathologie, ni à remplacer un traitement médical. Il intervient en soutien de l’alimentation, pour maintenir un bon équilibre ou accompagner le bien-être au quotidien : fatigue passagère, digestion difficile, apport en micronutriments… Ses effets sont nutritionnels ou physiologiques, mais non curatifs.

Autre différence majeure : contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires sont encadrés comme des denrées alimentaires. Cela signifie qu’ils ne nécessitent pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM), mais doivent respecter un cadre strict : sécurité des ingrédients, étiquetage conforme, allégations encadrées…

Ils font l’objet d’une déclaration préalable auprès de la Direction générale de l’Alimentation (DGAL), qui peut effectuer des contrôles sur leur composition et leur qualité.

En cas d’effet indésirable, un dispositif de Nutrivigilance, piloté par l’ANSES, permet de recenser et d’évaluer les signalements afin de garantir la sécurité des consommateurs.

À quoi servent les compléments alimentaires ?

Les compléments alimentaires sont conçus pour apporter un soutien ciblé à l’organisme, en complément d’une alimentation variée et équilibrée. Ils peuvent être utilisés de manière ponctuelle ou sur une période définie, dans des contextes bien spécifiques liés à l’alimentation, au mode de vie, à l’âge ou à certaines périodes de l’année.

Selon la Directive 2002/46/CE du Parlement européen, ils sont destinés à « compléter le régime alimentaire normal et constituent une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés… ».

Leur rôle n’est pas de guérir, mais d’accompagner le fonctionnement normal du corps, dans une démarche de prévention ou de maintien du bien-être.

Soutenir les apports nutritionnels

Certaines situations peuvent conduire à des apports insuffisants en vitamines, minéraux ou autres nutriments essentiels : alimentation déséquilibrée, régime restrictif, végétarisme mal planifié, grossesse, ménopause, croissance, fatigue persistante, etc.

Les compléments alimentaires peuvent alors aider à couvrir les besoins, sans se substituer à une alimentation saine. C’est par exemple le cas de la vitamine D en hiver, du fer chez les femmes en période menstruelle, ou des oméga-3 en cas de faible consommation de poissons gras.

Répondre à des besoins physiologiques ponctuels

En fonction de leur composition, certains compléments peuvent accompagner des fonctions ciblées de l’organisme, telles que :

  • Le tonus et la vitalité (spiruline, ginseng, magnésium marin)

  • La digestion (probiotiques, extraits de fenouil ou de curcuma)

  • Le sommeil ou la gestion du stress (mélisse, cure de magnésium)

  • Le confort articulaire (collagène)

  • Ou encore le maintien de la peau, des cheveux et des ongles (zinc, kératine).

Ces effets doivent rester nutritionnels ou physiologiques : ils ne remplacent pas un traitement médical, mais peuvent soutenir des fonctions normales de l’organisme dans des contextes définis.

Accompagner des périodes de transition ou des changements de rythme

Changements de saison, reprise du sport, examens, sevrage tabagique ou période de convalescence… Autant de moments où l’organisme peut être mis à rude épreuve. Les compléments alimentaires peuvent offrir un soutien temporaire, adapté à ces étapes de vie, en agissant comme un relais pour maintenir l’équilibre global.

Quels sont les bienfaits des compléments alimentaires ?

Les compléments alimentaires occupent aujourd’hui une place importante en nutri-cosmétique, notamment pour leurs effets ciblés sur la peau, les cheveux ou encore la silhouette. Leurs actions peuvent être revitalisantes, fortifiantes, drainantes ou circulatoires, selon les actifs sélectionnés et les besoins de chacun :

Compléments alimentaires pour les cheveux

Les carences en nutriments ont un impact direct sur la santé des cheveux : ils peuvent perdre en éclat, devenir secs, cassants, voire chuter. Dans ce contexte, certains compléments alimentaires peuvent aider à restaurer la vitalité capillaire et à renforcer la structure du cheveu de l’intérieur. A titre d'exemple, on peut retrouver des actifs seuls ou des complexes d'actifs :

La levure de bière

Traditionnellement reconnue pour ses propriétés fortifiantes, la levure de bière est une source naturelle d’acides aminés, de vitamines du groupe B et de minéraux essentiels comme le sélénium. Elle contribue à renforcer la fibre, stimuler la pousse et améliorer l’aspect des cheveux fragilisés ou cassants. Elle agit également sur les ongles mous ou dédoublés.

Les complexes cheveux

Les complexes cheveux associent plusieurs actifs comme la biotine, le zinc ou encore des extraits végétaux. Leur objectif : renforcer la fibre capillaire, soutenir la pousse, limiter la chute et améliorer l’éclat de la peau et la solidité des ongles. Un vrai coup de pouce en cas de fatigue, de stress ou de changement de saison.

Compléments alimentaires pour la peau

Pour une peau en bonne santé, tout compte : vitamines, minéraux, acides gras, acides aminés, agents antioxydants… Tous ces nutriments permettent aux cellules de la peau de se renouveler plus rapidement et au teint d’être éclatant. On identifiera les priorités en fonction du type de peau et des problématiques constatées. Encore une fois, on peut retrouver des actifs seuls, ou en association. A titre d'exemple :

Le collagène

Le collagène est une protéine naturellement présente dans la peau, essentielle à sa fermeté et à son élasticité. En complément alimentaire, le collagène contribue à préserver la structure cutanée, à atténuer les signes de relâchement et à soutenir la densité de la peau, notamment avec l’âge.

Les complexes pour la peau

Formulés pour accompagner les peaux à imperfections, ces complexes pour la peau associent souvent des plantes dépuratives, du zinc, ou encore de la vitamine C. Leur objectif : réguler la production de sébum, soutenir l’équilibre cutané tout en aidant à purifier la peau de l’intérieur. Une approche globale utile en cas d’acné légère, de brillances ou de pores obstrués.

Compléments alimentaires pour prendre du poids ou mincir

Prendre des compléments alimentaires pour accompagner une perte ou une prise de poids ? C’est envisageable, à condition de le faire avec discernement et, idéalement, dans le cadre d’un accompagnement médical ou paramédical.

Dans une démarche de prise de poids, la spiruline peut être une alliée intéressante. Riche en nutriments essentiels, elle contribue à soutenir l’organisme et à nourrir les tissus, en particulier lorsqu’elle est associée à une activité physique régulière, comme la musculation, qui favorise le développement de la masse musculaire.

Pour accompagner une perte de poids de manière adaptée, certains compléments alimentaires peuvent être utiles en fonction des besoins identifiés:

  • Pour drainer l’organisme et limiter la rétention d’eau, on peut se tourner vers des plantes aux propriétés éliminatrices (romarin, ortie, pissenlit).

  • En cas de troubles circulatoires ou de sensation de jambes lourdes, des plantes reconnues pour leur action veineuse peuvent soutenir le confort (astragale, vigne rouge).

  • Pour soutenir la satiété : des actifs riches en fibres peuvent être utilisés pour jouer sur la sensation de satiété. En gonflant au contact de l’eau, ils forment un gel visqueux dans l’estomac, ce qui aide à mieux contrôler l’appétit et à limiter les prises alimentaires trop importantes (konjac, psyllium).

  • Pour soulager les ballonnements et améliorer la digestion, quand on se sent gonflé. Certains actifs favorisent un meilleur confort digestif, souvent associé à un ventre plus plat (probiotiques, artichaut, fenouil, menthe poivrée). Le charbon actif végétal est également apprécié pour absorber les gaz et réduire les fermentations intestinales. Ces effets secondaires, liés à l’équilibre digestif ou à la consommation de fibres, peuvent favoriser une sensation de légèreté, sans pour autant impacter directement la perte de poids.

  • Enfin, lorsqu’un soutien du métabolisme est nécessaire, on peut envisager l’usage de plantes stimulantes (thé vert, maté).

Compléments alimentaires et bronzage

Certains compléments alimentaires peuvent accompagner la peau dans les périodes d’exposition au soleil, mais aussi préparer l’épiderme en amont ou prolonger l’éclat du bronzage naturellement après les vacances. Leur rôle n’est pas de remplacer une protection solaire adaptée, mais plutôt de soutenir les fonctions naturelles de la peau, notamment en favorisant la résistance au stress oxydatif, en soutenant la production de mélanine ou en participant à une hydratation optimale. Ces compléments s’intègrent dans une approche globale du bien-être cutané et peuvent être utilisés en synergie avec une routine externe ciblée.

Ces exemples illustrent la diversité des compléments alimentaires disponibles, mais il en existe bien d’autres, conçus pour répondre à des besoins spécifiques : soutien des performances sportives, accompagnement du vieillissement (antioxydants), amélioration du sommeil, de la vitalité ou encore du confort articulaire. À chacun son allié, selon son mode de vie et ses objectifs.

Dans quels cas en prendre ?

Les compléments alimentaires peuvent être utiles en soutien temporaire ou dans une logique de prévention, lorsqu’ils sont bien choisis et adaptés à vos besoins du moment. Ils s’intègrent dans une approche globale, où l’alimentation, l’hygiène de vie et l’écoute de soi restent essentielles.

Voici quelques contextes où leur usage peut se justifier :

Lors de besoins accrus en micronutriments

Certaines périodes de vie ou situations physiologiques peuvent augmenter les besoins de l’organisme : grossesse, allaitement, croissance, activité physique intense, stress chronique, fatigue passagère, etc. Des apports ciblés en fer, magnésium, oméga-3, vitamine D ou vitamines du groupe B peuvent alors soutenir les fonctions naturelles du corps.

En cas d’alimentation déséquilibrée ou restrictive

Des régimes spécifiques (végétarien, végétalien, sans gluten, hypocalorique...) ou un déséquilibre alimentaire prolongé peuvent conduire à des apports en nutriments insuffisants. Un complément peut alors aider à préserver l’équilibre nutritionnel sans bouleverser les habitudes.

Lors de changements de rythme ou de saison

Fatigue hivernale, reprise du travail, convalescence, examens, déséquilibres digestifs passagers : certaines plantes ou nutriments peuvent accompagner l’organisme dans ces transitions, tout en douceur.

Pour entretenir le bien-être général

Digestion, sommeil, stress, confort articulaire ou beauté de la peau et des cheveux… Les compléments peuvent également être intégrés à des rituels de bien-être, en complément d’une hygiène de vie saine.

Dans quels cas éviter ou encadrer leur prise ?

Bien que disponibles sans ordonnance, les compléments alimentaires ne sont pas anodins. Leur usage doit rester raisonné et éclairé, surtout lorsqu’il s’agit de substances actives à forte concentration.

En cas de pathologie ou de traitement médical

Certaines interactions avec des médicaments (anticoagulants, antidiabétiques, traitements thyroïdiens, etc.) sont possibles. Il est toujours recommandé de demander l’avis d’un professionnel de santé si vous suivez un traitement ou présentez une pathologie chronique.

Pour les femmes enceintes, allaitantes et enfants

Certaines plantes ou actifs sont déconseillés pendant la grossesse ou l’allaitement, ou chez l’enfant. Dans ces cas, les apports doivent être strictement adaptés, avec accompagnement médical si nécessaire.

En cas de carence avérée nécessitant un suivi

Lorsque le corps manque d’un nutriment essentiel, par exemple, une carence en fer confirmée par prise de sang, un simple complément alimentaire n’est généralement pas suffisant ni adapté. Il est important de consulter un médecin, qui pourra proposer un traitement spécifique avec un dosage ajusté, et rechercher la cause de cette carence (saignements, malabsorption, etc.).

En cas de doute sur le dosage ou la pertinence

Plus n’est pas toujours mieux. Prendre plusieurs compléments en parallèle, sans suivi, peut exposer à des surdosages ou déséquilibres. Certains actifs naturels peuvent aussi provoquer des effets indésirables ou être mal tolérés selon le terrain individuel.

Y a-t-il des effets secondaires à la prise de compléments alimentaires ?

Les compléments alimentaires sont théoriquement formulés de manière à optimiser leur action tout en évitant toutes les formes d’effets secondaires. Les éléments naturels sont dosés intelligemment pour présenter le moins de désagréments possibles en présence de leurs co-facteurs.

Malgré ces précautions, certaines gênes à la marge peuvent persister et sont dans ce cas, mentionnées dans la documentation du produit. Exemple : effet légèrement laxatif.

Par ailleurs, la « superposition » de compléments alimentaires n’est pas conseillée car on ne peut pas toujours prédire l’effet des combinaisons de principes actifs, du cumul et de la multiplication des supports d’additifs…

Pour éviter les mauvaises surprises, préférez faire des cures successives en isolant les compléments alimentaires les uns après les autres.

Comment bien prendre les compléments alimentaires ?

Pour qu’un complément alimentaire soit réellement bénéfique, il est essentiel de privilégier des formules naturelles, si possible bio, bien assimilables par l’organisme, concentrées en actifs utiles et exemptes d’additifs superflus. Une fois ces critères réunis, deux points de vigilance restent essentiels pour en tirer le meilleur bénéfice :

Eviter le surdosage

Respecter les dosages indiqués sur chaque complément alimentaire est essentiel pour une utilisation efficace et sans risque. Ces recommandations peuvent varier selon le type de produit, la problématique ciblée ou encore le profil de la personne (poids, mode de vie…).

Il est également conseillé d’intégrer la notion de fenêtre de prise, en prévoyant des pauses régulières : par exemple, une journée de repos chaque semaine ou une interruption d’une semaine après plusieurs semaines de cure. Ces pauses permettent à l’organisme de rester réceptif aux actifs, d’éviter la dépendance physiologique, et de limiter la fatigue digestive liée à une prise prolongée. Elles participent aussi à une démarche plus économe et durable dans le temps.

Optimiser le moment de la prise

L’efficacité d’un complément alimentaire peut varier selon le moment de la journée où il est consommé. Certaines substances seront mieux assimilées à jeun, d’autres au contraire pendant ou après les repas. Il est donc important de se référer aux conseils spécifiques à chaque actif pour en tirer le meilleur bénéfice.

Par exemple, les vitamines liposolubles comme la vitamine D3 sont mieux absorbées en présence de graisses, et gagnent à être prises au cours d’un repas contenant des lipides.

Les erreurs à éviter

S’ils peuvent être de véritables alliés au quotidien, les compléments alimentaires doivent être utilisés avec discernement. Mal choisis, mal dosés ou mal associés, ils peuvent perdre en efficacité, voire provoquer des effets indésirables. Voici quelques erreurs fréquentes à éviter pour profiter pleinement de leurs bienfaits.

Prendre un complément sans évaluer ses besoins

Il peut être tentant de suivre une tendance ou un conseil entendu ici ou là. Pourtant, un complément alimentaire n’a de sens que s’il répond à un besoin réel. Une fatigue persistante ne signifie pas toujours une carence en fer, et un sommeil agité ne justifie pas automatiquement la prise de mélatonine. Avant de commencer une cure, il est important de s’interroger sur ses habitudes de vie, son alimentation, son niveau de stress, et si besoin, de consulter un professionnel de santé.

Mal associer certains compléments

Certaines associations réduisent l’efficacité des actifs. Par exemple :

  • La prise de fer ne doit pas être accompagnée de thé ou de café, car les tanins qu’ils contiennent freinent son absorption. Il est préférable de l’éloigner des repas ou de l’associer à une source de vitamine C, qui améliore sa biodisponibilité.

  • La mélatonine, souvent utilisée pour favoriser l’endormissement, doit être prise le soir, à heure fixe, environ 30 minutes avant le coucher. Prise trop tôt ou en journée, elle peut perturber les rythmes naturels du corps.

Négliger les durées de cure ou les pauses

Un complément alimentaire n’est pas conçu pour être pris en continu toute l’année. Certaines cures peuvent durer 3 semaines à 3 mois, selon les recommandations. Respecter les périodes de pause permet d’éviter une accoutumance ou un déséquilibre.

Accumuler trop de produits en parallèle

Multiplier les compléments sans coordination peut entraîner des surdosages involontaires, notamment en vitamines liposolubles (A, D, E, K) ou en oligo-éléments. Il est essentiel de lire les étiquettes, de vérifier les redondances, et de privilégier une approche simple et ciblée.

Attendre des résultats immédiats ou curatifs

Enfin, un complément alimentaire n’est ni un médicament, ni une solution miracle. Ses effets sont souvent progressifs et s’inscrivent dans une démarche globale : qualité du sommeil, alimentation équilibrée, activité physique, gestion du stress.

Précautions d'usage

Les compléments alimentaires, bien qu’en vente libre et souvent d’origine naturelle, ne sont pas dénués d’effets. Leur usage demande une véritable attention : respecter les doses recommandées, ne pas prolonger les cures au-delà des durées conseillées, éviter les prises simultanées non réfléchies et rester vigilant en cas de traitement médicamenteux, de grossesse, d’allaitement ou de pathologie connue.

Certaines substances actives peuvent interagir entre elles ou avec des médicaments, réduire leur efficacité ou accentuer leurs effets. Il est donc essentiel de prendre le temps de lire attentivement les étiquetages, de ne pas cumuler trop de produits à la fois et de toujours s’interroger sur la pertinence d’une cure selon son état du moment. En cas de doute ou de trouble de santé, il est préférable de demander l’avis d’un professionnel de santé.

Conseil de l'expert

Les compléments alimentaires sont là pour accompagner un mode de vie équilibré, pas pour remplacer une alimentation variée, une activité physique régulière ou une bonne hydratation. Ils soutiennent l’organisme, mais ne peuvent à eux seuls corriger des déséquilibres profonds. Pour en tirer pleinement bénéfice, mieux vaut les utiliser avec discernement, sans multiplier les prises ni cumuler trop d’actifs à la fois. En cas de doute, l’avis d’un professionnel de santé est toujours recommandé.

En savoir plus

Carence en fer : quel complément alimentaire choisir ?

En cas de fatigue persistante ou de signes évocateurs d’une carence en fer, il est essentiel de consulter un professionnel de santé afin de réaliser un bilan sanguin. Cela permet de confirmer une potentielle carence et d’adapter la prise en charge, en commençant par l'alimentation. Si une carence est diagnostiquée, un rééquilibrage nutritionnel reste prioritaire, en favorisant les aliments riches en fer : légumineuses, épinards, volaille, viande rouge, etc. Certains compléments alimentaires peuvent également être envisagés en soutien. C’est le cas de la spiruline, dont le fer est hautement biodisponible. On peut aussi associer de la vitamine C, connue pour améliorer l’absorption du fer, du ginseng pour soutenir l’organisme en cas de fatigue, ou encore de l’ortie, traditionnellement utilisée pour ses bienfaits en cas de terrain anémié.

Quels compléments alimentaires pour accompagner le sommeil ?

Certains extraits de plantes comme la passiflore, la valériane ou la mélisse sont connus pour favoriser l’endormissement. Le magnésium aide à détendre le système nerveux, et le CBD peut agir globalement sur l’anxiété et la qualité du sommeil. Ils s’inscrivent dans une approche globale du bien-être.

Quels compléments alimentaires privilégier pendant la grossesse ?

Pendant la grossesse, une double contrainte apparaît :

Les besoins nutritionnels augmentent: la période est très exigeante en vitamines, minéraux, oligo-éléments etc. pour soutenir la croissance du foetus et les apports de la future mère ;

La sécurité est de mise : c’est aussi un intervalle de temps pendant lequel on sera particulièrement vigilant à ne pas prendre de produits présentant une toxicité pour l’organisme et attentif à ne pas faire de “mauvaises” combinaisons.

De plus en plus de médecins gynécologues prescrivent des complexes spécifiquement formulés pour assurer les besoins nutritionnels pendant la grossesse, en plus de l’incontournable vitamine B9 également appelée acide folique recommandée en cas de désir de grossesse et pendant le premier trimestre. 

Au-delà des grandes marques, il est intéressant de se tourner vers les complexes les plus efficaces et les plus naturels possibles, susceptibles d’être pris avec régularité sans inconfort (notamment en cas de nausées de grossesse).

N’oubliez pas que la récupération physique et émotionnelle après l’accouchement et l’allaitement sont également très exigeants en nutriments ! Certains complexes peuvent être adaptés au délà de la grossesse, pour être pris sur toute la période du post-partum.

Si votre volonté est de tomber enceinte, un(e) naturopathe peut vous aider à sélectionner les meilleurs compléments alimentaires susceptibles d’optimiser la fertilité en fonction de votre profil nutritionnel approfondi.

Bibliographie

1

Synadiet & Harris Interactive, Observatoire 2024 de la consommation des compléments alimentaires en France, avril 2024.

2

Commission européenne, Directive 2002/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 10 juin 2002 relative au rapprochement des législations des États membres concernant les compléments alimentaires, Journal officiel de l’Union européenne, 10 juillet 2002.

3

Koeder C. Toward Supplementation Guidelines for Vegan Complementary Feeding. Food Sci Nutr. 2024 Nov 1;12(12):10962-10971. doi: 10.1002/fsn3.4565. PMID: 39723035; PMCID: PMC11666816.

4

Bosomworth NJ. Atténuer la carence épidémique en vitamine D: La tourmente des données scientifiques. Can Fam Physician. 2011 Jan;57(1):e1–6. French. PMCID: PMC3024173.

5

National Institutes of Health, Office of Dietary Supplements, Omega-3 Fatty Acids – Fact Sheet for Health Professionals, consulté en novembre 2025.

6

Simental-Mendía M, Ortega-Mata D, Acosta-Olivo CA, Simental-Mendía LE, Peña-Martínez VM, Vilchez-Cavazos F. Effect of collagen supplementation on knee osteoarthritis: an updated systematic review and meta-analysis of randomised controlled trials. Clin Exp Rheumatol. 2025 Jan;43(1):126-134. doi: 10.55563/clinexprheumatol/kflfr5. Epub 2024 Aug 20. PMID: 39212129.

7

ANSES, La nutrivigilance, 11/02/2025.

8

ANSES, Les compléments alimentaires, nécessité d'une consommation éclairée, 21/03/2025.

9

Februhartanty J, Dillon D, Khusun H. Will iron supplementation given during menstruation improve iron status better than weekly supplementation? Asia Pac J Clin Nutr. 2002;11(1):36-41. doi: 10.1046/j.1440-6047.2002.00264.x. PMID: 11890637.

10

Morin P, Demers K, Giguère C, Tribble DS, Lane J. Prise de suppléments multivitaminiques pour la prévention primaire des anomalies congénitalies: application d'une pratique clinique préventive [Multivitamin supplement for primary prevention of birth defects: application of a preventive clinical practice]. Can Fam Physician. 2007 Dec;53(12):2142-3. French. PMID: 18077754; PMCID: PMC2231555.

11

Ben Salem M, Affes H, Ksouda K, Dhouibi R, Sahnoun Z, Hammami S, Zeghal KM. Pharmacological Studies of Artichoke Leaf Extract and Their Health Benefits. Plant Foods Hum Nutr. 2015 Dec;70(4):441-53. doi: 10.1007/s11130-015-0503-8. PMID: 26310198.