Ménopause : tout savoir sur les saignements et leur gestion au naturel

La ménopause marque une étape incontournable dans la vie d’une femme. Elle correspond à l’arrêt définitif des règles après 12 mois consécutifs sans menstruation. Pourtant, certaines continuent d’observer des saignements après la ménopause, parfois légers, parfois plus abondants. Est-ce un signe normal du corps qui s’adapte, ou une alerte qu’il ne faut pas négliger ? Entre variations hormonales, fragilité des muqueuses et causes plus spécifiques comme les fibromes, les origines sont multiples. Cet article vous aide à mieux comprendre ce phénomène et propose des solutions naturelles pour accompagner cette période en toute sérénité.

Par Marion Alves de Oliveira
Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce qu’un saignement à la ménopause ?

La ménopause correspond à l’arrêt définitif des menstruations, lorsque les ovaires cessent de libérer des ovules et que la production d’hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) chute. Elle est confirmée après 12 mois consécutifs sans règles. Dans ce contexte, tout saignement qui survient après la ménopause est considéré comme inhabituel, car il ne fait plus partie du cycle naturel. Il peut prendre plusieurs formes :

  • Spotting : petites taches de sang, rosées ou brunâtres, visibles sur le linge ou le papier toilette

  • Pertes légères : un flux discret, comparable à la fin d’une menstruation, sans caillots

  • Saignements plus abondants : rappelant de véritables règles, parfois accompagnés de caillots.

Il est essentiel de distinguer les saignements post-ménopause des dernières règles de la préménopause : en préménopause, les cycles deviennent irréguliers, parfois espacés de plusieurs mois, avec des règles plus ou moins abondantes. En ménopause confirmée, l’absence de règles est définitive, et l’apparition de sang doit être interprétée comme un signe particulier. Même si certaines explications sont bénignes (fragilité de la muqueuse vaginale, sécheresse, petit polype), un saignement post-ménopause doit toujours être pris en considération. Il ne s’agit pas de dramatiser, mais de rappeler qu’il reflète souvent un déséquilibre hormonal ou une modification de la muqueuse utérine. En résumé, un saignement après la ménopause n’est pas assimilé à un retour de règles, mais à un signal du corps. Comprendre ce phénomène est la première étape pour l’aborder avec sérénité et, si nécessaire, consulter un professionnel de santé pour en identifier la cause précise.

Les causes des saignements à la ménopause

Les saignements qui surviennent après la ménopause n’ont pas une seule explication. Ils peuvent être liés à des changements hormonaux normaux, à des affections bénignes de l’utérus ou encore à des facteurs extérieurs comme certains traitements.

Changements hormonaux résiduels

La baisse progressive des œstrogènes et de la progestérone modifie l’équilibre du cycle féminin. Même après l’arrêt des règles, de petites fluctuations hormonales peuvent encore stimuler la muqueuse utérine et provoquer un léger saignement. Ce phénomène est surtout observé en périménopause, période de transition qui précède la ménopause confirmée.

Fragilité de la muqueuse vaginale

La chute des œstrogènes entraîne une sécheresse vaginale et une atrophie des tissus. La muqueuse devient plus fine et plus fragile, ce qui peut provoquer de petites pertes sanguines, par exemple après un rapport sexuel ou un examen gynécologique.

Fibromes et polypes utérins

Certaines affections bénignes comme les fibromes (tumeurs non cancéreuses de l’utérus) ou les polypes de l’endomètre peuvent persister après la ménopause et être à l’origine de saignements. Ils sont souvent associés à des pertes plus abondantes ou prolongées.

Hyperplasie de l’endomètre

Dans certains cas, la muqueuse utérine (endomètre) peut s’épaissir sous l’effet d’un déséquilibre hormonal, notamment en cas d’excès relatif d’œstrogènes. Cette hyperplasie peut entraîner des saignements irréguliers.

Prise de traitements hormonaux substitutifs (THS)

Les femmes sous traitement hormonal substitutif peuvent présenter des saignements irréguliers, surtout dans les premiers mois d’utilisation. Cela correspond à la réaction normale de l’endomètre à l’apport hormonal.

Autres facteurs

Certains médicaments (anticoagulants, fluidifiants sanguins) peuvent favoriser des saignements. Des infections vaginales ou utérines, plus rares, peuvent aussi provoquer de légères pertes de sang. Dans de rares cas, un saignement post-ménopause peut traduire une affection plus sérieuse de l’utérus. C’est pourquoi il ne doit jamais être négligé et nécessite toujours une consultation médicale.

Quels sont les symptômes associés ?

Les saignements à la ménopause ne surviennent pas toujours seuls. Ils peuvent s’accompagner d’autres manifestations qui donnent des indices sur leur origine. Parmi les plus fréquents :

  • Aspect du flux : petites taches (spotting), pertes rosées ou brunâtres, ou au contraire flux abondant proche d’une menstruation

  • Présence de caillots sanguins : souvent observés en préménopause, ils traduisent un écoulement plus important

  • Douleurs pelviennes ou crampes : parfois liées à des fibromes ou à une contraction de l’utérus

  • Fatigue inhabituelle : conséquence possible d’une perte de sang répétée entraînant une baisse du Fer

  • Sensation de pesanteur abdominale : signe évocateur d’un fibrome ou d’une hyperplasie de l’endomètre

  • Sécheresse vaginale et inconfort intime : fragilité de la muqueuse pouvant provoquer des micro-saignements

  • Saignement après un rapport : typique d’une atrophie vaginale ou de la fragilité des tissus.

Ces symptômes ne permettent pas d’identifier avec certitude la cause, mais ils aident à mieux comprendre le contexte et à savoir quand il est nécessaire de consulter.

Quelles solutions naturelles pour accompagner la ménopause ?

Les saignements qui apparaissent après la ménopause doivent être évalués par un professionnel de santé. Les solutions naturelles n’ont pas vocation à les arrêter, mais elles peuvent vous accompagner en parallèle pour soutenir le terrain général : équilibre hormonal, vitalité, confort émotionnel et cutané. Ces approches contribuent à mieux vivre cette étape et à limiter certains désagréments associés. À la ménopause, certaines plantes sont traditionnellement utilisées pour accompagner cette transition hormonale. La Sauge officinale  est une référence : elle contribue à soutenir l’équilibre hormonal et aide à atténuer les inconforts liés à cette étape, tout en apportant un effet relaxant et digestif. D’autres plantes, comme l’Achillée millefeuille, l’Alchémille ou les feuilles de Framboisier, sont surtout connues pour leur intérêt en période de préménopause, lorsque les cycles deviennent irréguliers ou abondants.

Des plantes reminéralisantes pour limiter la fatigue

Lors de pertes répétées, même légères, l’organisme peut s’affaiblir. La Spiruline, micro-algue concentrée en protéines, Fer et antioxydants, soutient également tonus et vitalité. Associée à des plantes ou aliments riches en vitamine C, comme les agrumes ou le Kiwi, l’absorption du Fer est optimisée. Une alimentation intégrant Lentilles, Pois chiches, Haricots secs, graines de Courge, Quinoa et légumes verts à feuilles complète efficacement cette approche. Prendre 3 à 10 comprimés par jour, à avaler avec un verre d’eau.


Soutenir l’équilibre émotionnel avec Safran & Rhodiola

Les variations hormonales de la ménopause ne concernent pas uniquement le corps, elles influencent aussi le moral. Stress, irritabilité ou sautes d’humeur peuvent majorer la fatigue liée aux saignements. Le complément Safran & Rhodiola associe deux extraits brevetés : le Safr’Inside™, issu du Safran, contribue à l’équilibre émotionnel et au bien-être mental, tandis que la Rhodiolife®, issue de la Rhodiola, plante adaptogène, aide l’organisme à mieux s’adapter au stress psychique ou physique. Cette synergie est particulièrement intéressante pour accompagner les déséquilibres émotionnels de la ménopause et réduire la nervosité. Déconseillé en cas de traitement antidépresseur. Déconseillée chez les personnes souffrant de phénylcétonurie, hémochromatose, excès d'acide urique et en cas de pathologie musculaire ou hépatique. Présence de phycocyanine pouvant être source de réaction allergique.


Renforcer la vitalité et l’équilibre avec l’Ashwagandha

L’Ashwagandha est une plante phare de l’Ayurvéda, connue pour ses propriétés adaptogènes. Elle aide à maintenir la vitalité, l’équilibre mental et la résistance au stress, trois aspects particulièrement sollicités au moment de la ménopause. L’extrait breveté KSM-66® utilisé par Aroma-Zone est standardisé à plus de 5 % de withanolides, garantissant sa qualité. 100 % naturel, vegan et sans additif, ce complément peut être un précieux allié pour traverser les déséquilibres hormonaux. Déconseillé en cas de troubles endocriniens, thyroïdiens, hépatiques ou cardiaques, ainsi que pour les personnes suivant un traitement agissant sur le système nerveux central.


Prendre soin de la peau avec l’Huile de Bourrache BIO

La ménopause entraîne souvent sécheresse et perte de souplesse cutanée. L’Huile de Bourrache est particulièrement riche en acides gras essentiels, dont l’acide gamma-linolénique. Elle renforce le film hydrolipidique, maintient l’hydratation et nourrit les peaux fragiles ou sujettes aux tiraillements. Utilisée quotidiennement comme un sérum, quelques gouttes appliquées sur le visage, le cou ou le buste apportent confort et douceur. Elle peut aussi s’appliquer sur les ongles pour les fortifier.


Zoom lecture : Ménopause attitude de Linda Hardy

Et si la ménopause devenait une nouvelle aventure ? Dans ce livre sincère et positif, Linda Hardy brise les tabous et partage son expérience, ses routines et ses découvertes pour mieux vivre cette étape de vie. Conseils pratiques, astuces bien-être et témoignages d’experts en font un guide précieux pour retrouver confiance, sérénité et énergie au quotidien.


Quelle routine naturelle adopter ?

Intégrer des gestes simples et réguliers permet de soutenir son organisme et de limiter l’inconfort lié aux saignements à la ménopause. Voici une routine possible, à adapter selon vos besoins et vos envies.

1. Le matin : réveiller et nourrir l’organisme. Commencer la journée par un grand verre d’eau tiède avec un filet de jus de Citron frais stimule l’hydratation et favorise l’assimilation du Fer. Une infusion de Sauge officinale peut accompagner l’équilibre féminin dès le matin. Pour renforcer la vitalité, ajouter une cuillère de Spiruline en poudre BIO dans un smoothie ou un yaourt apporte un concentré de fer, de protéines et d’antioxydants.

2. Au cours de la journée : soutenir l’énergie et l’équilibre. Une tisane reminéralisante à base d’Ortie ou de Prêle peut être consommée tout au long de la journée. Dans l’assiette, privilégier des aliments riches en Fer (Lentilles, Pois chiches, Quinoa, légumes verts à feuilles), associés à une source de vitamine C (Persil, Poivrons, agrumes), optimise l’absorption. Pour celles qui ressentent une fatigue nerveuse ou une irritabilité accrue, la prise d’Ashwagandha BIO ou de Safran & Rhodiola peut aider à maintenir l’équilibre émotionnel et la résistance au stress. Une activité douce comme la marche ou le yoga favorise la circulation et détend le bassin.

3. Le soir : favoriser détente et récupération. En cas de tensions pelviennes, l’application de chaleur (bouillotte, coussin de graines) sur le bas-ventre aide à relâcher les muscles. Un soin de la peau avec quelques gouttes d’Huile de soin Bourrache de France BIO massées sur le visage, le cou ou le buste apporte souplesse et confort cutané.

4. Chaque semaine : installer des rituels de bien-être. Avant le coucher, une infusion relaxante de Camomille, Verveine ou Tilleul soutient l’endormissement et un sommeil réparateur. Tenir un carnet de suivi permet de noter la fréquence et l’intensité des saignements, ainsi que les sensations associées (fatigue, humeur, douleurs), pour mieux dialoguer avec un professionnel de santé si nécessaire. Des pratiques régulières de respiration profonde ou de méditation aident à mieux gérer le stress. Enfin, prévoir des moments ressourçants — contact avec la nature, loisirs créatifs, rencontres sociales — nourrit le bien-être global et renforce la confiance en soi.

Précautions d'usage

Un saignement après la ménopause ne doit jamais être banalisé : il nécessite toujours un avis médical pour en identifier la cause, même s’il s’agit le plus souvent de phénomènes bénins. Les plantes hormonorégulatrices, comme la Sauge officinale, sont déconseillées en cas d’antécédents de pathologies hormono-dépendantes. En ce qui concerne les compléments alimentaires, ils ne doivent pas se substituer à une alimentation variée et équilibrée ni à un mode de vie sain. Il est important de respecter la dose journalière recommandée.

Conseil de l'expert

Pendant longtemps, la ménopause a été un sujet tabou, entouré de silence et d’idées reçues. Aujourd’hui, la parole se libère, les témoignages se multiplient et les femmes reprennent le pouvoir sur cette étape de leur vie. Nommer les inconforts, partager ses expériences et échanger sur les solutions possibles permet de briser l’isolement. La ménopause n’est plus une fatalité subie dans l’ombre : c’est une transition qui peut se vivre avec conscience, soutien et liberté.

En savoir plus

Est-ce normal de saigner pendant la ménopause ?

Une fois la ménopause confirmée (12 mois sans règles), l’apparition de sang n’est pas considérée comme normale. Elle peut toutefois avoir des causes bénignes, comme une fragilité de la muqueuse vaginale ou la présence d’un polype. Il est recommandé d’en parler à un professionnel de santé pour en identifier l’origine.

Quand s’inquiéter d’un saignement après la ménopause ?

Un saignement doit être pris en considération s’il survient plusieurs mois après l’arrêt définitif des règles, s’il devient abondant, s’il contient des caillots, ou s’il s’accompagne de douleurs pelviennes ou de fatigue importante. Dans ce cas, une consultation médicale est nécessaire pour écarter toute pathologie.

Peut-on encore avoir ses règles après la ménopause ?

Non, les règles s’arrêtent définitivement après la ménopause. Si des pertes sanguines apparaissent, il ne s’agit pas d’un retour des menstruations mais d’un saignement lié à un autre mécanisme (muqueuse fragile, fibrome, polype, déséquilibre hormonal).

Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Marion ALVES DE OLIVEIRA

Marion est Docteure en pharmacie, naturopathe et coach. Après douze ans dans l’industrie cosmétique, elle accompagne aujourd’hui ses client·es vers un équilibre global et un mode de vie plus conscient, avec une expertise sur les enjeux de l’alimentation durable. Également créatrice d’un podcast, elle partage ses réflexions pour promouvoir une philosophie de vie respectueuse de la santé et de l’environnement.

Bibliographie

1

Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF). RPC Ménopause 2021

2

Inserm. Dossier thématique « Ménopause »

3

Hardy, L. Ménopause attitude : Ensemble reprenons le pouvoir ! 2025, Leduc Éditions

4

Hart-Smith, J., Masson, E. Le manuel gourmand de la ménopause. Paris : Seuil, 2023

5

Mouly, M. Ménopause, ne souffrez plus en silence. 2024, Éditions Leduc.