Un cauchemar est un rêve particulièrement négatif et perturbant, suscitant des émotions intenses telles que la peur, le stress, l’anxiété, l’angoisse ou l’horreur. Contrairement à une simple mauvaise rêverie, il provoque souvent un réveil brutal, un souvenir précis de son contenu, ainsi qu’un état d’alerte physiologique : accélération du rythme cardiaque, sueurs, voire impossibilité à se rendormir.
Ces manifestations oniriques surviennent principalement durant la phase de sommeil paradoxal (REM), généralement en deuxième partie de nuit ou au petit matin, lorsque cette phase est la plus longue. Cette temporalité explique pourquoi les cauchemars laissent une trace si vive dans notre mémoire : à ce moment-là, le cerveau est très actif, proche de l'état de veille, ce qui favorise la mémorisation.
Sur le plan neurologique, les cauchemars impliquent l’activation de zones cérébrales liées à la mémoire, aux émotions et à la peur, notamment l’amygdale et l’hippocampe.
Ces rêves effrayants ne sont pas toujours anodins : ils peuvent être le reflet de conflits internes, des émotions non digérées ou un stress non exprimé.
Chez l’adulte, environ 4 à 6 % de la population en souffrirait de manière régulière, tandis que plus de 70 % en feraient de manière occasionnelle. Quant aux enfants, les cauchemars sont très fréquents de 3 à 6 ans, période au cours de laquelle ils représentent un processus normal de développement psychologique.
Ce phénomène concerne donc à la fois les enfants et les adultes, mais reste souvent négligé à l’âge adulte, alors qu’il peut signaler un déséquilibre psychique ou physiologique plus profond.