Allergies et désensibilisation : tout savoir

Les allergies font partie de notre quotidien : un nez qui gratte au printemps, des yeux rouges, parfois même une gêne plus marquée. Ces réactions, souvent imprévisibles, traduisent un dérèglement de notre système immunitaire. Aujourd’hui, la désensibilisation apparaît comme une solution durable pour certaines allergies. Mais que recouvre exactement cette approche ? Comment savoir si nous sommes concernés et quelles alternatives naturelles peuvent accompagner ce chemin ? Découvrons ensemble les clés pour mieux comprendre et agir.

Par Louise Hourcade
Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce qu'une allergie ?

Une allergie correspond à une réaction disproportionnée de l'organisme face à une substance normalement inoffensive : pollens, acariens, poils d’animaux, aliments ou encore venins d’insectes. Ces substances, appelées allergènes, déclenchent une alerte inutile. Notre système immunitaire libère alors de l’histamine, à l’origine des symptômes bien connus : éternuements, démangeaisons, rougeurs, écoulement nasal voire difficultés respiratoires. Les tests d'allergie regroupent plusieurs techniques destinées à identifier l’allergène soupçonné de déclencher une réaction immunitaire inadaptée. Nous distinguons plusieurs formes d’allergies. Les saisonnières, comme le rhume des foins lié aux pollens. Les permanentes, provoquées par les acariens ou les animaux. Mais aussi les allergies alimentaires ou aux piqûres d’hyménoptères. Leur intensité varie selon chacun : d’une gêne légère à des réactions beaucoup plus marquées. Comprendre ces mécanismes nous aide à mieux identifier les solutions adaptées, qu’elles soient médicales comme la désensibilisation ou naturelles pour soulager les symptômes au quotidien.

Les différents types d’allergies

Les allergies ne se manifestent pas toutes de la même façon. Voici les principales formes rencontrées :

Allergies respiratoires : causées par les pollens (rhume des foins), les acariens, les poils d’animaux ou les moisissures. Elles se traduisent souvent par des éternuements, un nez bouché et des yeux larmoyants.

Allergies alimentaires : déclenchées par certains aliments comme les arachides, les fruits à coque, le lait, les œufs ou les fruits de mer. Elles provoquent des troubles digestifs, cutanés ou parfois respiratoires.

Allergies cutanées : eczéma, urticaire ou dermatite de contact (parfum, nickel, latex). Elles entraînent démangeaisons, rougeurs et irritations localisées.

Allergies médicamenteuses : elles se manifestent en réaction à certaines molécules (antibiotiques, anti-inflammatoires, anesthésiques). Elles peuvent prendre la forme d'éruptions cutanées, de démangeaisons ou de gonflements.

Allergies aux venins d’insectes : via les piqûres d’abeilles, de guêpes ou de frelons. Elles provoquent un gonflement localisé, parfois des réactions plus généralisées.

Chaque type a ses spécificités, mais tous reposent sur la même mécanique : une réponse disproportionnée du système immunitaire. Il existe également une classification des réactions allergiques en quatre grands types d’hypersensibilité, selon le mécanisme immunitaire impliqué.

Je suis allergique : pourquoi ?

Les allergies ne surviennent pas par hasard. Elles sont le résultat d’un terrain particulier combiné à des influences extérieures.

Une prédisposition génétique

Lorsque l’un ou les deux parents sont allergiques, le risque de développer soi-même une allergie est plus élevé. Ce n’est pas l’allergie spécifique qui s’hérite (pollen, acariens…), mais une tendance à réagir de manière excessive face aux allergènes.

L’influence de l’environnement

Pollution atmosphérique, exposition précoce à la fumée de tabac ou à certains produits chimiques domestiques sensibilisent le système immunitaire. Dans les zones urbaines, la concentration de polluants et la faible diversité microbienne sont associées à un risque allergique plus important que dans les milieux ruraux.

Le rôle du mode de vie et de l’alimentation

Une alimentation pauvre en fibres et en micronutriments protecteurs, riche en produits ultra-transformés, fragilise la flore intestinale. Or, l’intestin joue un rôle clé dans la tolérance aux allergènes. Le stress chronique, le manque de sommeil ou une faible activité physique perturbent également l’équilibre immunitaire.

Les déclencheurs contextuels

Certaines infections virales dans l’enfance peuvent dérégler les défenses naturelles et ouvrir la voie aux allergies. De même, un contact massif et brutal avec un allergène (piqûre d’abeille, exposition intense aux pollens lors d’un voyage) peut déclencher une première réaction allergique.

Quels sont les symptômes associés à une allergie ?

Les réactions varient selon l’allergène et la sensibilité de chacun, mais certains signes reviennent fréquemment :

  • Éternuements répétés : surtout lors d’une exposition aux pollens ou aux acariens

  • Nez qui coule ou bouché : parfois accompagné de démangeaisons nasales

  • Yeux rouges, larmoyants ou gonflés : typiques des allergies respiratoires

  • Toux sèche ou gêne respiratoire : dans certains cas plus marqués

  • Démangeaisons cutanées : ces réactions cutanées pouvant comprendre plaques rouges, urticaire, eczéma

  • Gonflement localisé : lèvres, paupières ou visage (réactions plus intenses)

  • Troubles digestifs : nausées, douleurs abdominales, diarrhée, surtout lors d’allergies alimentaires.

Ces manifestations peuvent être isolées ou combinées, modérées ou intenses. Elles surviennent souvent rapidement après l’exposition à l’allergène.

Quelles sont les allergies accessibles à la désensibilisation ?

La désensibilisation, aussi appelée immunothérapie allergénique, est proposée par un professionnel de santé quand les symptômes sont importants, réguliers et mal soulagés par les traitements classiques. Elle consiste à habituer notre organisme à l’allergène, petit à petit, pour réduire la réaction excessive du système immunitaire. Les résultats sont généralement durables, mais tous les types d’allergies ne sont pas concernés.

Le pollen de graminées

L’allergie au pollen est la plus fréquemment traitée. Chaque printemps, de nombreuses personnes souffrent du « rhume des foins » : éternuements, écoulement nasal, yeux rouges et larmoyants. Une désensibilisation commencée en amont de la saison pollinique permet souvent d’alléger ces symptômes et d’améliorer le confort de vie.

Les acariens

Ces microscopiques habitants de nos matelas et tapis provoquent des troubles persistants : nez bouché au réveil, toux nocturne, gêne respiratoire chronique. La désensibilisation aide à mieux tolérer leur présence inévitable dans nos intérieurs et limite les crises récurrentes.

Les poils de chat et de chien

Chez les personnes très sensibles, la simple proximité avec un animal déclenche éternuements, démangeaisons et parfois asthme. Quand il est difficile d’éviter le contact – par attachement à son animal ou contraintes familiales – une désensibilisation peut être envisagée. Son efficacité est plus variable que pour les pollens ou les acariens, mais elle apporte un vrai soulagement dans certains cas.

Le venin d’hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons)

Ici, la désensibilisation est considérée comme vitale. Après une réaction sévère à une piqûre, elle réduit drastiquement le risque d’une réaction grave lors d’un nouvel accident. Le traitement se déroule sur plusieurs années et offre une protection durable qui change la vie des personnes concernées.

Les moisissures

Elles font partie des allergies respiratoires chroniques. Certaines équipes médicales proposent des désensibilisations dans ce cadre, mais les résultats sont moins constants que pour les pollens ou les acariens.

Allergies alimentaires : se faire désensibiliser est-il possible ?

La désensibilisation aux allergies, ou immunothérapie allergénique, est aujourd’hui bien validée pour certaines allergies respiratoires (pollens, acariens, poils d’animaux) et pour le venin d’insectes. En revanche, son usage pour les allergies alimentaires reste encore limité. Des recherches existent, notamment sur l’arachide, le lait ou l’œuf, mais elles se pratiquent dans un cadre strictement médical et hospitalier, avec une surveillance rapprochée. L’objectif est de réduire la sévérité des réactions, mais il ne s’agit pas d’un traitement standard proposé à tous les patients. Pour les allergies alimentaires, la prévention reste donc la stratégie principale : lecture attentive des étiquettes, vigilance lors des repas à l’extérieur, et mise en place d’un rituel protecteur au quotidien. Certaines solutions naturelles peuvent aussi aider à soulager les inconforts digestifs ou cutanés en cas de réaction légère, mais elles ne remplacent pas un suivi médical adapté. Par ailleurs, les allergies cutanées (eczéma de contact, latex, nickel) ou médicamenteuses ne sont pas non plus accessibles à la désensibilisation.

Désensibilisation : y a-t-il des effets secondaires ?

Comme tout traitement, la désensibilisation peut entraîner quelques effets secondaires. La majorité sont bénins et transitoires, mais il est important de les connaître.

Réactions locales : elles sont les plus fréquentes. En cas de comprimé ou de goutte sous la langue, on observe parfois une démangeaison dans la bouche ou une irritation de la gorge. Pour les injections, une rougeur ou un petit gonflement peut apparaître au point d’injection. Ces signes disparaissent en général rapidement.

Réactions générales : plus rarement, certaines personnes ressentent des symptômes proches de leur allergie : éternuements, nez qui coule, yeux rouges. Ils traduisent une sensibilité encore forte à l’allergène. Le médecin adapte alors les doses pour améliorer la tolérance.

Réactions sévères : elles sont exceptionnelles mais justifient que la désensibilisation soit toujours encadrée par un allergologue. Dans le cas du venin d’insectes, par exemple, une surveillance particulière est mise en place au début du protocole. En pratique, la désensibilisation est globalement bien tolérée.

Les bénéfices attendus, une nette réduction des symptômes et une meilleure qualité de vie, surpassent largement les désagréments temporaires.

Quelle efficacité, durée et coût pour une cure de désensibilisation ?

La désensibilisation aux allergies demande de la régularité et de la patience. Son efficacité est bien démontrée pour les pollens, les acariens et le venin d’insectes : elle réduit nettement les symptômes et la consommation de traitements, avec un bénéfice qui peut durer plusieurs années après l’arrêt. La cure s’étend généralement sur 3 à 5 ans, avec une prise quotidienne (comprimés ou gouttes) ou des injections régulières. Les premiers résultats se font sentir après quelques mois, mais l’amélioration devient vraiment significative après 1 à 2 ans. Le coût varie selon la forme choisie et la prise en charge par l’assurance maladie. En France, la plupart des protocoles sont partiellement remboursés, mais un reste à charge peut subsister. C’est un investissement en temps et en organisation, mais souvent rentable pour celles et ceux qui souffrent d’allergies chroniques.

Quelles solutions naturelles pour soulager les symptômes au quotidien ?

Certaines solutions naturelles peuvent accompagner la désensibilisation ou apporter du confort lorsque les symptômes apparaissent. Elles ne remplacent jamais une prise en charge médicale, mais elles contribuent à améliorer le bien-être au quotidien.

Allergies saisonnières (pollens, graminées)

L’Huile de Nigelle : reconnue pour son action modulatrice sur les réactions allergiques, elle aide à diminuer la rhinite saisonnière et les manifestations liées au rhume des foins. Issue des graines de Nigella sativa, elle est riche en thymoquinone, un composé étudié pour ses propriétés anti-inflammatoires naturelles. En cure alimentaire, elle se prend sous avis médical, uniquement chez l’adulte.

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Vitamine C en poudre : indispensable au fonctionnement du système immunitaire, elle contribue aussi à limiter la libération d’histamine. Idéale en cure pour renforcer l’immunité, réduire la fatigue, stimuler la synthèse du collagène et lutter contre le stress oxydatif. Fournie avec cuillère doseuse, elle se dilue facilement dans un verre d’eau, un jus ou un shaker protéiné pour les sportifs. Présente naturellement dans les kiwis, les agrumes, les poivrons ou encore le persil, elle aide à réduire l’intensité des crises allergiques.

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Allergies respiratoires chroniques (acariens, poils d’animaux, poussières)

Hydrolat de Camomille romaine : apaisant et anti-démangeaisons, il aide à calmer les muqueuses irritées et les réactions cutanées légères. Sa douceur le rend adapté aux personnes sensibles, y compris les enfants et les femmes enceintes. En spray direct ou en compresse, il apporte fraîcheur et confort immédiat.

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Hydrolat de Lavande fine : purifiant et calmant, il aide à assainir l’air intérieur lorsqu’il est diffusé. Vaporisé dans la pièce, il crée une atmosphère plus légère et diminue la gêne liée à la poussière ou aux poils d’animaux.

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Allergies cutanées (urticaire, eczéma de contact, démangeaisons)

Huile de Calendula : obtenu par macération de fleurs de Souci dans une huile végétale, il est reconnu pour son pouvoir apaisant et réparateur. Idéal sur les peaux sensibilisées, il calme rougeurs et démangeaisons liées aux allergies cutanées. Sa texture douce convient aussi aux peaux fragiles.

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Macérat huileux de Millepertuis : apprécié pour son action calmante et régénérante, il est utile en cas de peau sensibilisée ou d’urticaire. Son application locale, de préférence le soir (car photosensibilisant), apporte confort et réparation.

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Allergies oculaires (conjonctivite allergique)

Hydrolat de Bleuet : référence incontournable pour apaiser les yeux irrités, il aide à décongestionner et à calmer les picotements. Utilisé en compresse ou en vaporisation douce, il redonne fraîcheur et confort aux yeux sensibles.

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Approche globale et de fond

Huile de Périlla : peu connue, cette huile végétale est particulièrement riche en omégas-3. En application cutanée, elle aide à moduler les réactions inflammatoires et à renforcer la barrière cutanée.

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MSM biosourcé : composé naturel soufré, il pourrait contribuer à réduire les réactions inflammatoires de l’organisme. Utilisé en complément alimentaire, il soutient à la fois la peau et les défenses naturelles.

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Déposez les gouttes d'huiles essentielles sur la tige du stick inhalateur.

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Remplissez les gélules taille 00 avec le MSM, à l'aide du gélulier.


Stockez vos gélules dans une boite hermétique à l’abri de la lumière et chaleur. TENIR LES GELULES HORS DE PORTEE DES ENFANTS.

Réservé à l'adulte.

Éviter de prendre du MSM pendant la grossesse ou l’allaitement, en cours de traitement de chimiothérapie ou en cas de troubles rénaux.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 1 mois.

Précautions

Toujours entreprendre une désensibilisation sous suivi médical spécialisé. Ne pas interrompre le traitement sans avis de l’allergologue. Signaler immédiatement toute réaction inhabituelle (gêne respiratoire, malaise). En cas d’allergie au venin, conserver la trousse d’urgence prescrite, même pendant la désensibilisation.

Conseil de l’expert

La désensibilisation aux allergies est un engagement sur la durée. Nous avons tendance à espérer un résultat rapide, mais les bénéfices se construisent progressivement, année après année. Notre conseil ? S'armer de patience et de régularité. Les petites gênes locales sont fréquentes au début, mais elles ne doivent pas décourager : elles montrent que votre organisme apprend à tolérer l’allergène. Associer ce protocole à un mode de vie équilibré (alimentation variée, sommeil suffisant, rituels de bien-être réguliers) renforce son efficacité et améliore encore la qualité de vie au quotidien.

En savoir plus

Est-ce que la désensibilisation est efficace ?

Oui. Pour les pollens, les acariens et le venin d’insectes, l’efficacité d'une désensibilisation aux allergies est prouvée : les symptômes diminuent nettement et la qualité de vie s’améliore. Les effets peuvent durer plusieurs années après la fin du traitement.

Quel est le prix d'une désensibilisation pour une allergie au pollen ?

Le coût dépend de la forme choisie (comprimés, gouttes ou injections) et de la durée du protocole de désensibilisation aux allergies. En France, la Sécurité sociale prend en charge une partie du traitement. Le reste à charge varie selon la mutuelle, mais il reste souvent modéré par rapport aux bénéfices obtenus.

Les effets secondaires d'une désensibilisation sont-ils les mêmes pour le pollen ou les acariens ?

Oui, globalement. On retrouve surtout des réactions locales (démangeaisons dans la bouche, gorge irritée, rougeur au point d’injection). Elles sont similaires quel que soit l’allergène et disparaissent généralement en quelques heures.

Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Louise Hourcade

Diplômée de l’ESCP en 2020, Louise se lance en tant que rédactrice en 2021. Aujourd’hui, elle s'exprime principalement dans une newsletter intimiste où elle rédige des recos culturelles ainsi que des articles plus personnels (sur les applis de rencontre, la thérapie ou encore l’orientation professionnelle). En parallèle, elle écrit pour des médias, des marques et des agences sur des sujets bien-être, santé mentale, culture & société.

Bibliographie

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Durham S.R. et al. "Long-term clinical efficacy of grass-pollen immunotherapy." New England Journal of Medicine, 1999

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Calderón M.A. et al. "Meta-analysis of allergen immunotherapy for allergic rhinitis." Journal of Allergy and Clinical Immunology, 2007

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Cox L. et al. "Allergen immunotherapy: a practice parameter third update." Journal of Allergy and Clinical Immunology, 2011.