Quels peuvent être les symptômes d'une allergie ?

L'allergie survient lorsque le système immunitaire s'emballe et réagit à une substance normalement inoffensive comme le pollen, les acariens, les poils d'animaux ou encore certains aliments. L'organisme se sentant attaqué par la substance en question met en place une série de réactions de défense de manière disproportionnée. Résultat : éternuements, plaques, démangeaisons, toux, voire choc anaphylactique dans les cas extrêmes. Ce dérèglement peut toucher les personnes de tous âges et varier en intensité. Selon la manière dont le corps réagit suite à un contact avec l'allergène, on parle de différents types d'allergies. Il est important de les connaître afin de mieux comprendre le fonctionnement de l'organisme en cas de réaction allergique.

Les quatre types de réactions allergiques sont les suivantes : 

Type I (réaction immédiate ou anaphylactique) : c’est la plus connue. Elle survient en quelques minutes, comme dans les cas d’allergie aux arachides, aux pollens ou aux piqûres d’insectes. Elle peut provoquer des démangeaisons, de l’urticaire ou des difficultés respiratoires, voire un choc anaphylactique.

Type II (réaction cytotoxique) : ici, les anticorps attaquent directement certaines cellules de votre corps, croyant qu’elles sont dangereuses. Cela peut arriver lors de transfusions sanguines incompatibles, par exemple.

Type III (réaction à complexes immuns) : votre système immunitaire forme des "complexes" qui se déposent dans les tissus (comme les articulations ou les reins) et déclenchent une inflammation. Ce type est plus sournois et chronique.

Type IV (réaction retardée ou cellulaire) : celle-ci prend plus de temps à se manifester, souvent 24 à 72h après l’exposition. C’est le cas des réactions au nickel ou aux cosmétiques, par exemple. Ce sont les cellules immunitaires qui réagissent, pas les anticorps.

Bon à savoir : les réactions allergiques sont classées en 4 types, mais plus de 90 % des allergies courantes (comme l’asthme, le rhume des foins ou l’urticaire) relèvent du type I.

Les allergies sont de plus en plus courantes dans les pays industrialisés. Mais quels sont les facteurs susceptibles de déclencher une allergie ? Découvrons les causes les plus courantes de l'allergie.

Si l’un de vos parents est allergique, vous avez entre 30 et 50 % de chances de l’être aussi. Et si les deux le sont, vos chances grimpent à plus de 60 %. Tout simplement, vos gènes peuvent rendre votre système immunitaire plus "sur la défensive", comme s’il était programmé pour s’emballer face à des choses pourtant inoffensives.

Habituellement, le système immunitaire sait faire la différence entre les substances dangereuses (virus, bactéries) et inoffensives. Chez les personnes dont le système immunitaire ne fonctionne pas de manière optimale, le contact avec certaines substances n'étant pas nocives pour le corps entraîne une réaction de défense trop intense, et donc des symptômes d'allergie.

Une exposition très précoce à certains allergènes, notamment alimentaires ou environnementaux, peut favoriser le développement d’une allergie. Le système immunitaire du nourrisson, encore en construction, peut mal interpréter ces substances et déclencher une sensibilisation au lieu de développer une tolérance. Les nourrissons dont un ou deux parents sont allergiques peuvent bénéficier d'un suivi particulier, notamment au moment de la diversification alimentaire pour prévenir les allergies.

Un environnement trop aseptisé, notamment durant l’enfance, peut limiter le bon développement du système immunitaire. En l’absence de contacts réguliers avec des micro-organismes variés, celui-ci pourrait devenir hyper-réactif et provoquer des réactions allergiques même face à des éléments banals comme la poussière ou le pollen.

Lorsque la barrière intestinale est altérée, des particules comme des protéines alimentaires mal digérées peuvent traverser la paroi et passer dans la circulation sanguine. Ce phénomène peut activer une réponse immunitaire inappropriée, favorisant le développement de sensibilités ou d’allergies. 

Les allergènes sont des substances inoffensives en soi, mais que votre système immunitaire peut percevoir comme des menaces. Chaque personne réagit différemment, mais certains allergènes sont responsables de la majorité des symptômes d'allergie. 

Le pollen est l’un des allergènes environnementaux les plus fréquents, surout au printemps et en été. En pénétrant dans les voies respiratoires, il provoque chez de nombreuses personnes des réactions comme la rhinite allergique, des éternuements en série, un écoulement nasal, ou encore des yeux rouges et larmoyants. Chaque type de plante (Graminées, Bouleau, Cyprès, etc.) présente sa propre période de pollinisation. Cela peut vous aider à identifier précisément l’allergène responsable !

Les acariens sont des micro-organismes présents dans la poussière de nos intérieurs, notamment dans les matelas, oreillers, rideaux et moquettes. Ils sont souvent responsables de symptômes respiratoires chroniques, surtout le matin au réveil : nez bouché, toux sèche ou même crises d’asthme. Une bonne aération, le nettoyage régulier et l’utilisation de housses anti-acariens peuvent aider à réduire leur impact.

Ce ne sont pas vraiment les poils d'animaux auxquels nous sommes allergiques, mais plutôt aux protéines contenues dans leur salive, leur urine ou leurs peaux mortes. Ces allergènes peuvent persister dans l’environnement longtemps après le passage d’un animal, et provoquer des symptômes variés : nez qui pique, toux, rougeurs cutanées ou conjonctivite. Il est conseillé de limiter les contacts directs et de bien aérer son intérieur.

Les moisissures se développent dans des environnements humides et peu ventilés. Leurs spores peuvent être inhalées et déclencher des symptômes similaires à ceux d’une allergie respiratoire : toux, gêne thoracique, irritation des yeux ou du nez. Une attention particulière doit être portée aux salles de bain, cuisines et caves, surtout en hiver ou lorsqu'il pleut pendant plusieurs jours.

Les allergies alimentaires sont provoquées par une réaction excessive du système immunitaire à certains éléments contenus dans les aliments. Les plus courants sont les œufs, le lait, les arachides, les fruits à coque, les fruits de mer ou encore le blé. Les symptômes varient de simples démangeaisons buccales à des réactions plus graves, comme l’urticaire généralisée ou le choc anaphylactique.

Chez certaines personnes, les piqûres de guêpes, d’abeilles ou de frelons peuvent déclencher une réaction allergique importante, allant bien au-delà de l’inflammation locale habituelle. Ces réactions peuvent être graves, avec un risque d’urgence médicale. En cas d’antécédents, un suivi médical spécifique et la prescription d’une trousse d’adrénaline sont vivement recommandés.

Bon à savoir : certains médicaments peuvent contenir des allergènes, particulièrement les antibiotiques, anti-inflammatoires ou anesthésiants. Une réaction peut survenir même après une seule prise. D’où l’importance de toujours signaler toute réaction antérieure à votre médecin.

L'allergie est un déséquilibre complexe et multifactoriel nécessitant une attention médicale. On vous explique la marche à suivre si vous pensez souffrir d'allergies :

C’est la première étape essentielle. Votre médecin pourra évaluer vos symptômes d'allergie, écarter d’autres causes possibles et vous orienter vers les examens nécessaires.

Un allergologue pourra prescrire des tests cutanés ou sanguins pour identifier précisément à quoi vous êtes allergique. Cela permet de poser un diagnostic clair et de mettre en place un plan de soins adapté. Les tests d’allergie ne sont pas fiables à 100 % et peuvent parfois passer à côté d’une sensibilisation. Si vous avez des symptômes mais des résultats négatifs, votre médecin pourra compléter avec d’autres examens ou un suivi en milieu spécialisé. Votre ressenti reste précieux pour affiner le diagnostic.

Une fois l’allergène reconnu, la première stratégie est l’éviction : réduire au maximum l’exposition à ce déclencheur. Votre médecin pourra vous aider à adapter votre quotidien en fonction.

Si vos symptômes d'allergie sont persistants et gênants, la désensibilisation peut être une vraie solution. Ce traitement de fond consiste à habituer progressivement votre organisme à l’allergène, sous forme de gouttes ou d’injections, et doit être suivi sur plusieurs mois ou années.

Une allergie peut évoluer dans le temps. Un suivi médical vous permettra d’ajuster votre traitement, d’évaluer l’efficacité de la désensibilisation, et de réagir rapidement en cas d’aggravation.

Les conseils fournis dans cet article vous sont donnés à titre informatif uniquement. L'allergie est une condition médicale nécessitant un suivi professionnel. Si vous pensez souffrir d'allergies, veillez à prendre contact avec votre médecin traitant pour faire le point sur votre état de santé.