Taux de glycémie : Comment le calculer ?

Le taux de glycémie correspond à la quantité de sucre dans le sang. Il se mesure généralement par une prise de sang effectuée à jeun, car il augmente après un repas. Le glucose est indispensable pour fournir de l'énergie au corps, en particulier aux muscles et au cerveau. Lorsque nous consommons des aliments riches en glucides ils sont métabolisés pour se transformer en glucose, une forme de sucre utilisable par notre corps. Ces sucres passent dans notre circulation sanguine, ce qui permet de les acheminer vers les cellules qui pourront les utiliser. 

Si notre consommation de glucides est trop élevée, ou si notre pancréas ne sécrète pas suffisamment d'insuline (une hormone indispensable pour permettre au glucose de pénétrer dans les cellules, ce qui fait baisser la glycémie sanguine), ou encore si nos cellules deviennent résistantes à l'insuline, notre glycémie sanguine augmente. Un taux compris entre 0,70 et 1,10 g/L de sang est considéré comme normal.

Au-delà, on considère que la personne est en hyperglycémie, ce qui peut être le signe d'un prédiabète ou d'un diabète si ce taux dépasse 1,26 g/L. En deçà de 0.70g/L on parle d'hypoglycémie, qui peut entraîner de la fatigue, des troubles de la concentration et des envies de sucre, une réaction de notre cerveau pour tirer la sonnette d'alarme car il manque de glucose pour fonctionner correctement. Il existe certains dispositifs et tableaux de taux de glycémie qui permettent de suivre son évolution, nous les développerons plus loin dans cet article.

Les pics de glycémie peuvent être favorisés par certains facteurs :

Certains aliments contiennent des sucres dits rapides, c'est-à-dire qui passent rapidement dans la circulation sanguine et font monter le taux de glycémie, pouvant favoriser sur le long terme une hyperglycémie, c'est à dire un taux de sucre trop élevé dans le sang de manière chronique. Il s'agit des sucreries, pâtisseries, chocolats mais aussi des aliments raffinés comme le pain ou les pâtes blanches. A contrario les aliments riches en protéines (viande, poisson, oeufs) et en fibres (fruits, légumes , céréales complètes ou légumineuses) permettent de ralentir le passage du sucre dans le sang. Il est donc recommandé de les introduire en quantité suffisante dans notre alimentation afin de maintenir une glycémie stable. 

Le stress est une réaction naturelle de l'organisme qui entraîne des réponses hormonales comme la sécrétion de cortisol. S'il est de courte durée, cela n'a pas d'impact significatif sur notre corps. Mais s'il devient chronique, car il n'a pas été correctement géré ou que les situations stressantes se sont enchaînées, cet excès de cortisol entraîne à terme une hausse de la glycémie, car cette hormone favorise la libération du glucose dans le sang pour permettre au corps de répondre à la situation stressante en lui fournissant de l'énergie. En situation de stress chronique le sommeil peut être perturbé, ce qui a une incidence sur l'hormone qui régule la glycémie, l'insuline. Le stress a donc un impact direct sur le taux de sucre dans le sang.. Découvrir nos solutions naturelles pour limiter le stress.

L'activité physique est préconisée pour maintenir en équilibre certaines fonctions de l'organisme, dont la glycémie. Elle est d'ailleurs particulièrement recommandée aux personnes qui souffrent de diabète mais peut aussi avoir un rôle préventif. Pour fonctionner, les muscles ont besoin de carburant, le principal étant le glucose. Bouger permet donc de favoriser l'utilisation du glucose et d'entraîner la baisse de son taux sanguin.

Fatigue importante et troubles cognitifs : le glucose est le principal carburant de notre cerveau. Après un pic de glycémie survient généralement unehypoglycémie réactionnelle, c'est-à-dire une chute brutale du taux de glucose sanguin. Cela s'explique par la libération de l'insuline après la consommation d'aliments sucrés afin de faire chuter le taux de glucose sanguin. Cette chute, parfois brutale, prive le cerveau de sa principale source d'énergie, ce qui a un impact sur son bon fonctionnement et peut entrainer une grande fatigue et des troubles de la concentration.

Sensation de malaise et de chaleur : la privation de glucose met le cerveau en état d'alerte et entraîne l'apparition de certains signes communs à ceux envoyés en cas de stress pour informer le corps d'un danger, comme une accélération du rythme cardiaque, des bouffées de chaleur ou une transpiration excessive voire des sensations d'étourdissement ou de vertiges.

Pulsions sucrées : le cerveau, en manque de glucose pour lui fournir l'énergie nécessaire à son fonctionnement, pousse le corps à consommer du sucre pour compenser ce manque le plus rapidement possible. On ressent donc à une attirance irrépressible pour les aliments sucrés, principalement à fort indice glycémique, pour une absorption plus rapide du sucre dans le sang afin de faire remonter la glycémie au plus vite. Découvrir comment faire une détox du sucre. 

Augmentation de la soif et de la production d'urines : autre signal envoyé par le corps pour rétablir un équilibre, la sensation accrue de soif qui pousse à boire pour éliminer l'excès de sucre par les urines et restaurer ainsi l'équilibre hydrique du corps. Notre corps étant composé à environ 70 % d'eau, cet équilibre est particulièrement important pour son bon fonctionnement.

Le taux de glycémie ne se calcule pas, il se mesure. Autrement dit, il n'existe pas de formule mathématique pour le calculer mais des outils pour le déterminer à un moment donné. Parmi ces outils, on retrouve:

technique la plus fiable, elle s'effectue à jeun car les aliments (surtout sucrés) le font augmenter. Précisons également que l'activité physique le fait baisser, puisque les muscles utilisent le glycogène pour fonctionner. Ce bilan sanguin est prescrit par le médecin qui interprète ensuite les résultats, considérés comme normaux s'ils sont compris entre 0.7 et 1.10 g/L. Au delà de 1.10 g/L un prédiabète est suspecté. Il faut une dizaine d'années pour que cela évolue vers un diabète et cette situation est réversible avec la mise en place d'une bonne hygiène de vie comprenant un rééquilibrage alimentaire,  la pratique régulière d'une activité physique et de techniques de relaxationpour une meilleure gestion du stress. Le diagnostic de diabète est généralement posé par le médecin après deux résultats supérieurs à 1.26 g/l.

Ces résultats peuvent également être interprétés grâce au tableau de taux de glycémie qui permet de les convertir dans l'autre unité de mesure de la glycémie, les millimoles par litre (au lieu des grammes par litre)

Ce lecteur de glycémie est fréquemment utilisé par les personnes diabétiques qui doivent surveiller régulièrement l'évolution de leur taux de sucre sanguin. Après avoir piqué le bout du doigt, on vient placer une goutte de sang sur une bandelette réactive qui affiche immédiatement le taux de glycémie. 

 Il s'agit d'un dispositif collé à la peau qui permet de mesurer le taux de sucre sanguin en continu, quel que soit le moment de la journée ou de la nuit. Il offre plusieurs avantages aux personnes diabétiques, comme le fait de ne pas avoir à se piquer, un suivi régulier de leur glycémie et une bonne vision de son évolution grâce à des courbes graphiques réalisées à l'aide des données transmises sur un lecteur.  

Un tableau de taux de glycémie permet de convertir les résultats obtenus en fonction du pays dans lequel le test a été réalisé, car il existe deux unités de mesure : en Europe, la glycémie est mesurée en grammes par litre (g/L), alors qu’aux États-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada elle est mesurée en millimoles par litre (mmol/L). Ce tableau de taux de glycémie est donc un tableau de conversion qui permet d’interpréter plus facilement les résultats. À titre d’exemple, le seuil critique de prédiabète de 1,10 g/L correspond à 6,1 mmol/L, et celui de la suspicion de diabète à 1,26 g/L correspond à 7 mmol/L dans ce tableau de taux de glycémie.

Il est recommandé de prendre l'avis d'un spécialiste en nutrition avant de procéder à des changements importantsd’alimentation. Une restriction trop brutale des glucides ou une consommation trop importante de fibres ou de protéines peuventt avoir des incidences sur l'organisme, comme de la fatigue si on manque de sucre, un transit accéléré en cas de consommation trop importante de fibres ou des troubles rénaux dus à un excès de protéines.