Flexitarien : Tout savoir sur ce régime alimentaire

Vous souhaitez adopter une alimentation plus végétale, sans renoncer complètement aux produits d'origine animale ? Le régime flexitarien permet d'opter pour un mode d'alimentation souple et accessible. Il privilégie la qualité, la diversité et une consommation plus consciente. Quelle est la différence avec le végétarisme ? Et comment trouver le bon équilibre au quotidien ? Découvrez les principes et les bienfaits du flexitarisme dans cet article.

Par Marie Anne Vion
Temps de lecture : +4 min.

Que veut dire « flexitarien » ?

Apparu dans les années 1990, le terme « flexitarien » désigne une personne qui suit une alimentation principalement végétale, tout en consommant viande ou poisson de façon occasionnelle. Plus souple que le végétarisme, ce mode alimentaire vise une réduction, et non une exclusion, des produits animaux.

La définition reste variable selon les études : certains fixent la consommation de viande à ≤ 1 fois par semaine, d'autres à moins de 350 g hebdomadaires. Le flexitarisme repose sur des choix conscients : consommer mieux, privilégier la qualité (bio, local, élevage raisonné et respectueux des animaux), diversifier les protéines végétales, et valoriser les produits bruts et de saison.

Cette approche s’inscrit aussi dans une volonté de limiter l’impact environnemental de son assiette, tout en respectant son rythme et ses envies.

Quelles différences avec les autres termes ?

Le flexitarisme se distingue par sa souplesse : il ne supprime aucun groupe d’aliments, mais réduit la fréquence de consommation de viande et de poisson.

  • Le végétarien exclut la viande et le poisson, mais consomme des œufs, des produits laitiers et du miel.

  • Le végétalien exclut tout produit d’origine animale, y compris œufs, lait, miel ou gélatine.

  • Le vegan suit les principes du régime végétalien, mais étend cette démarche à l’ensemble de son mode de vie, en excluant tout produit issu de l’exploitation animale (vêtements, cosmétiques, etc.).

  • Le pesco-végétarien autorise le poisson, mais pas la viande.

Le flexitarien suit une alimentation végétarienne, tout en consommant occasionnellement de la viande ou du poisson, dans une démarche souple et raisonnée.

Pourquoi devenir flexitarien ?

Des bienfaits reconnus pour la santé

Le régime flexitarien favorise la consommation de fibres, davantage de fruits et légumes au quotidien, et une réduction de la viande rouge et des produits ultra-transformés. Cette approche rejoint les recommandations nutritionnelles officielles, en encourageant un meilleur équilibre entre protéines végétales, bons acides gras et apports en micronutriments.

En valorisant des aliments plus bruts, plus nutritifs et moins transformés, le flexitarisme peut soutenir la digestion, renforcer la vitalité et contribuer à la prévention de certaines pathologies chroniques (diabète de type 2, tension artérielle, obésité…) [1].

Un geste simple pour l’environnement

Diminuer sa consommation de viande et privilégier des produits d’origine végétale ou locale permet de réduire significativement son empreinte carbone. Le flexitarisme favorise une approche plus durable, en valorisant des pratiques agricoles respectueuses des ressources naturelles et de la biodiversité.

Une approche souple et adaptée à chacun

Contrairement aux régimes plus stricts, le flexitarisme s’ajuste aux besoins, au rythme de vie et aux envies de chacun. Il n’impose pas de renoncement brutal, mais propose une évolution progressive, accessible et motivante, sans frustration ni rigidité.

Un levier de diversité dans l’assiette

Adopter une démarche flexitarienne, c’est redécouvrir une multitude de recettes à base de légumes, de céréales, de légumineuses, d’oléagineux ou d’algues. C’est aussi l’occasion de s’ouvrir à de nouvelles saveurs et de réveiller sa créativité en cuisine, tout en conservant la possibilité d’intégrer des produits animaux de qualité.

Comment devenir flexitarien ?

Adopter une alimentation flexitarienne est avant tout une démarche progressive, adaptable à votre rythme, à vos habitudes et à vos besoins. L’idée n’est pas de tout changer du jour au lendemain, mais d’ancrer durablement de nouveaux repères, en douceur :

Intégrer les légumineuses progressivement

L’un des piliers du flexitarisme est d’augmenter la place des protéines végétales, en particulier les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…). Mais si votre organisme n’y est pas habitué, il peut être utile d’y aller par étapes. Commencez par une petite portion, une ou deux fois par semaine, puis augmentez progressivement. Cela laisse le temps à votre système digestif de s’adapter, et vous aide à éviter les ballonnements ou inconforts souvent liés à une augmentation trop brutale des fibres.

Privilégier les aliments bruts et de saison

La démarche flexitarienne repose aussi sur un retour à des produits simples, non transformés, riches en nutriments. Pensez à cuisiner davantage de légumes frais, de céréales complètes, de fruits à coque, d’oléagineux et de condiments naturels. En choisissant des aliments de saison, vous diversifiez naturellement vos repas, tout en renforçant votre lien avec la nature et les cycles alimentaires.

Pour enrichir vos plats en nutriments , pensez à intégrer des superciments naturels comme la spiruline, les graines de chia ou les baies de goji, qui s’incorporent aisément dans un smoothie, un porridge ou une salade.

Adopter une approche complémentaire

Contrairement aux produits animaux, la majorité des sources végétales de protéines ne contiennent pas tous les acides aminés essentiels. Pour assurer un apport complet, pensez à associer légumineuses et céréales complètes. Certaines exceptions comme le tofu ou le quinoa contiennent l’ensemble des acides aminés indispensables, mais la variété reste la clé d’un équilibre nutritionnel optimal.

Anticiper ses courses et ses repas

Pour ne pas être pris au dépourvu, gardez quelques bases dans vos placards : conserve de légumineuses, céréales variées, légumes surgelés, graines, herbes aromatiques… Cela vous aidera à composer facilement des repas équilibrés, même les jours pressés.

Un exemple de journée flexitarienne

  • Petit-déjeuner : Porridge aux flocons d’avoine et Graines de Chia Arome-Zone, lait végétal, banane écrasée et purée d’amande.

  • Déjeuner : Buddha bowl à base de quinoa, pois chiches rôtis, patate douce, crudités, huile d’olive et citron.

  • Dîner : Omelette aux légumes de saison et salade verte, accompagnée d’un morceau de pain complet.

Les bonnes pratiques

Adopter une alimentation flexitarienne ne signifie pas seulement réduire les produits animaux : c’est aussi équilibrer son assiette autrement, en assurant tous les apports nécessaires à l’organisme :

Comment éviter les carences ?

Une alimentation flexitarienne bien pensée peut couvrir tous les besoins nutritionnels. Pour cela, veillez à :

  • Varier les sources de protéines végétales (légumineuses, tofu, tempeh, céréales complètes, oléagineux…).

  • Consommer suffisamment de légumes verts, de fruits frais, de céréales complètes et d’oléagineux, pour garantir un apport optimal en fibres, fer, zinc, calcium, magnésium et vitamines.

  • Favoriser les bons lipides, en intégrant régulièrement des huiles végétales de qualité (colza, noix, chanvre…), des graines (chia, lin, courge), des avocats, des fruits à coque.

  • Introduire encore ponctuellement des produits animaux, notamment des œufs, des produits laitiers ou du poisson (notamment des poissons gras riches en oméga-3), selon votre sensibilité ou vos convictions, pour sécuriser certains apports si besoin.

En adoptant une alimentation diversifiée, naturelle et riche en végétaux, vous vous rapprochez des recommandations nutritionnelles nationales, sans tomber dans les excès ni les restrictions.

Quelles solutions pour se supplémenter ?

Le flexitarisme ne nécessite pas systématiquement de supplémentation. Toutefois, certains nutriments peuvent mériter une attention particulière, notamment :

Les protéines : si l’apport alimentaire est insuffisant (phases de transition, sportifs), il est possible de compléter avec une source végétale comme la Poudre de Protéines de Chanvre BIO Aroma-Zone, riche en acides aminés essentiels et issue d’un ingrédient brut et naturel.

La vitamine B12 : elle est principalement présente dans les produits d’origine animale. Si vous consommez très peu de viande, de poisson ou d’œufs, il peut être utile de faire un point avec un professionnel de santé pour évaluer vos besoins. Une supplémentation peut être envisagée si nécessaire.

La vitamine D : en hiver, ou en cas d’exposition solaire insuffisante, une supplémentation peut être recommandée, comme pour l’ensemble de la population. Le Complément alimentaire Vitamine D3 Vegan Aroma-Zone, issu d'algues, constitue une option 100 % d’origine végétale, pratique et bien tolérée.

Le fer : les sources végétales sont moins bien absorbées. Associez-les à une source de vitamine C (citron, fruits frais…) pour optimiser leur assimilation. Vous pouvez aussi compléter avec notre Complément alimentaire Spiruline France BIO, naturellement riche en fer, et notre Complément Alimentaire Vitamine C optimisée en poudre, idéale pour soutenir son absorption.

Les oméga-3 : les acides gras essentiels EPA et DHA sont peu présents dans l’alimentation végétale traditionnelle. En complément d’une consommation régulière de graines de lin, chia ou huile de colza, il est possible de se tourner vers une complémentation d’origine végétale, comme notre Complément alimentaire Oméga-3 Vegan issu de micro-algues marines. Une solution pratique et naturelle pour soutenir l’équilibre nutritionnel, en cohérence avec une démarche flexitarienne.

Dans une logique naturelle, privilégiez les suppléments d’origine végétale, bien dosés, en cohérence avec votre mode de vie et vos ressentis.

Mythes ou réalité ?

Le régime flexitarien séduit par sa souplesse, mais il reste parfois mal compris. Voici quelques affirmations fréquentes passées au crible : 

« Un flexitarien ne mange plus de viande »

Faux. Le flexitarien réduit sa consommation de viande, mais ne la supprime pas totalement. Il choisit de la consommer moins souvent, en privilégiant des produits de qualité, issus de filières durables ou biologiques. La viande devient un aliment d’exception, et non plus un réflexe quotidien.

« Il faut manger de la viande tous les jours pour être en bonne santé »

Faux. Cette idée reçue est encore largement répandue, mais les recommandations nutritionnelles actuelles ne vont pas dans ce sens. Une consommation modérée de viande rouge (1 à 3 portions par semaine) et de poisson ou volaille (2 à 3 fois par semaine) suffit généralement à couvrir les besoins en protéines, fer et vitamine B12. Le reste du temps, les protéines végétales, les œufs ou les produits laitiers peuvent prendre le relais, dans une approche plus équilibrée et diversifiée.

« Les flexitariens mangent du poisson »

Oui, souvent. Le poisson fait partie des produits animaux que certains flexitariens choisissent de conserver. Toutefois, sa consommation est également raisonnée, avec une préférence pour des espèces durables, locales et riches en oméga-3, comme les sardines ou les maquereaux.

« Certains aliments sont interdits »

Non. Le flexitarisme repose sur la liberté et la conscience, pas sur l’interdit. Aucun aliment n’est exclu, mais les produits ultra-transformés, trop riches en sucres, en additifs ou en graisses saturées, sont naturellement limités. L'accent est mis sur les aliments bruts, de saison, et des recettes simples.

« C’est trop compliqué à suivre au quotidien »

Pas nécessairement. Le flexitarisme s’adapte à chaque profil, sans imposer de changements radicaux. Il suffit parfois de moduler progressivement ses repas, de découvrir de nouvelles sources de protéines, ou d’intégrer un plat végétarien par semaine pour amorcer le changement.

« Ce régime ne couvre pas tous les besoins nutritionnels »

Pas si l’alimentation est variée. En combinant légumineuses, céréales complètes, légumes frais, oléagineux et bonnes graisses, le flexitarien couvre facilement ses besoins. Il peut aussi conserver certains produits animaux en complément, selon ses choix et ses besoins physiologiques.

Précautions

Le régime flexitarien peut convenir à de nombreux profils, mais comme tout changement alimentaire, il demande un certain équilibre. Certaines personnes doivent redoubler de vigilance, notamment celles souffrant de carences, d’anémie, de troubles digestifs ou de pathologies chroniques. Dans ces cas, il est essentiel d’être bien accompagné et de s’assurer que les apports nutritionnels, notamment en protéines, fer, oméga-3 ou vitamine B12, restent adaptés.

Une transition trop rapide peut aussi perturber l’équilibre digestif, en particulier si l’on augmente brutalement sa consommation de fibres ou de légumineuses. Chez les enfants, les adolescents, les femmes enceintes ou les personnes âgées, une attention particulière doit être portée à la densité nutritionnelle des repas pour éviter les déséquilibres.

Conseil de l'expert

Adopter une alimentation flexitarienne, c’est avant tout prendre le temps d’écouter ses besoins, sans pression. Inutile de viser une transformation radicale : observez d’abord votre consommation hebdomadaire de viande et de poisson, puis remplacez progressivement certains repas par des alternatives végétales.

Introduire peu à peu les légumineuses permet au système digestif de s’habituer, tout en construisant de nouveaux repères. Jouez sur la complémentarité : associez céréales complètes et légumineuses pour couvrir tous les acides aminés essentiels. Variez les plaisirs avec des ingrédients bruts, de saison, des épices, et prenez plaisir à explorer de nouvelles recettes, en pensant toujours équilibre et diversité.

En savoir plus

Qu’est-ce qu’une personne flexitarienne ?

C’est une personne qui adopte une alimentation majoritairement végétale, tout en continuant à consommer ponctuellement de la viande, du poisson, des œufs ou des produits laitiers.

Quelle est la différence entre une personne végétarienne et flexitarienne ?

Le végétarien exclut la viande et le poisson, mais continue à consommer d’autres produits d’origine animale comme les œufs, les produits laitiers ou le miel. Le flexitarien, quant à lui, réduit simplement la fréquence de consommation de viande et poisson, sans les exclure.

Quels apports nutritionnels surveiller ?

Les carences en fer, en protéines, en vitamine B12, en vitamine D et en oméga-3 sont à surveiller, surtout si la consommation de produits animaux devient très occasionnelle.

Zoom sur notre notre experte en nutrition et alimentation, Marie-Anne Vion

Confrontée à des troubles digestifs comme le SII et le SIBO, Marie-Anne s’est tournée vers la nutrition et les solutions naturelles. Passionnée par le bien-être, elle se forme désormais en diététique et nutrition. Elle partage son expertise à travers des articles, offrant conseils et analyses accessibles. Séduite par l’approche naturelle de la marque, elle contribue à promouvoir une alimentation équilibrée et une autonomie en matière de santé.

Bibliographie

1

Flexitarian Diets and Health : A Review of the Evidence-Based Literature | PubMed :

2

Nutritional status of flexitarians compared to vegans and omnivores - a cross-sectional pilot study | PubMed :

3

The effects of meat consumption on global health | PubMed :

4

Actualisation des repères du PNNS | ANSES :

5

Avis relatif à la couverture des besoins de la population générale en vitamine D et en fer | Haut Conseil de la Santé Publique :