Tout savoir sur l’aphte au palais

Un aphte au palais surprend par sa gêne. Pourtant le phénomène reste réversible. Combiner hygiène douce, alimentation adaptée et gestes naturels suffit, dans la plupart des cas, à retrouver le confort. Découvrez les bons gestes.

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 18/07/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce qu’un aphte ?

Un aphte est une ulcération (coupure superficielle de la muqueuse) de 2 à 10 mm entourée d’un halo rouge, non contagieuse et d’évolution spontanément favorable en 10 à 15 jours. Il s’agit d’une atteinte inflammatoire de la couche superficielle de la muqueuse buccale ; la douleur est liée à l’exposition des terminaisons nerveuses. On parle d’aphtose quand les épisodes se répètent quatre fois ou plus par an.

Qu’est-ce qui provoque des aphtes dans la bouche ? Quelles sont les causes ?

Le déclenchement de l'aphte est souvent multifactoriel.


Facteurs traumatiques

Morsure accidentelle, prothèse mal ajustée ou appareil d’orthodontie irritant : ces micro-traumatismes fragilisent la muqueuse et favorisent l’émergence d’un aphte au palais.


Alimentation et boissons

Fruits secs, noix, ananas, fromages affinés ou plats très épicés stimulent la réponse inflammatoire locale.


Stress et fatigue

La libération de cortisol perturbe la régénération épithéliale ; le terrain devient propice aux aphtes récurrents.


Carences nutritionnelles

Déficits en fer, vitamine B12 ou folates réduisent la capacité réparatrice tissulaire et augmentent la fréquence des poussées.


Médicaments

Anti-inflammatoires non stéroïdiens, bêtabloquants, biphosphonates ou certaines chimiothérapies peuvent déclencher ou aggraver les ulcérations.


Maladies systémiques

Maladie cœliaque, Crohn ou Behçet sont associées à une aphtose récidivante nécessitant une prise en charge spécialisée.

Comment les reconnaître ? Quels sont les symptômes associés ?

Voici les principaux symptômes : 

  • Douleur brûlante : accentuée par le contact avec les aliments chauds, salés ou acides.

  • Macule érythémateuse : tache rouge avant l’ulcération.

  • Ulcération ronde ou ovale : 2 – 10 mm, centre blanc jaunâtre, bordure nette.

  • Absence de saignement : l’aphte au palais ne saigne pas mais gêne la mastication.

  • Ganglions cervicaux sensibles : parfois palpés sous l’angle mandibulaire lors d’épisodes multiples.

  • Guérison sans cicatrice : en une à deux semaines, sauf formes géantes.

Quels sont les traitements médicaux ?

Les aphtes simples guérissent sans médicament. Cependant, un avis médical s’impose si les lésions :

  • persistent au-delà de 15 jours ;

  • se multiplient (≥ 6 lésions par poussée) ;

  • s’accompagnent de fièvre ou d’amaigrissement.

Le médecin peut proposer : paracétamol per-os pour la douleur ; lidocaïne visqueuse ou gels gingivaux anesthésiques ; bains de bouche à la chlorhexidine pour limiter la surinfection ; corticoïde topique en gel dans les formes sévères ou récidivantes.

Quelles sont les particularités des aphtes au palais ?

Le palais dur (zone kératinisée) reste généralement épargné, alors que le palais mou (partie postérieure mobile) peut voir apparaître l’ulcération. Cette localisation majore l’inconfort lors de la déglutition et complique parfois l’application topique. Les facteurs favorisants sont similaires, mais la surface bombée du palais mou accroît l’auto-traumatisme par friction alimentaire. Pour soulager un aphte au palais, il faut privilégier les formes galéniques adhésives (gel muco-adhésif), éviter aliments abrasifs (chips, croûtes), maintenir une hydratation suffisante pour limiter la sécheresse muqueuse.

Quelles sont les solutions naturelles pour prévenir les aphtes ?

Certaines solutions naturelles peuvent aider à prévenir les aptes au palais ou ailleurs : 

Chlorelle - Complément alimentaire : Un déficit en fer ou en vitamine B12 peut favoriser la survenue d'aphtes. La chlorelle en comprimés Aroma‑Zone (240 unités) est une micro-algue européenne, pure à 100 %, cultivée en eau douce et comprimée sans additifs. Elle garantit une teneur en vitamine B12 ≥ 85 µg/100 g (≈ 1,27 µg pour 6 comprimés, soit 51 % des VNR) . De plus, elle contient 40,5 mg de fer pour 100 g, contribuant à l’oxygénation cellulaire et à la réduction de la fatigue .

Safran & Rhodiola - Complément alimentaire : Le stress est un facteur favorisant les aphtes. La formule Safran & Rhodiola (30 gélules) d’Aroma‑Zone associe deux extraits brevetés : Safr’Inside™ (safran) et Rhodiolife® (rhodiola). Ce duo favorise la détente, améliore l’humeur et soutient l’équilibre émotionnel en cas de stress mental ou physique : le safran calme la tension nerveuse et régule l’irritabilité, tandis que la rhodiola, plante adaptogène, aide l’organisme à mieux réagir au stress et à conserver vitalité et endurance.

Vitamine C optimisée en poudre - Complément alimentaire : De la fatigue ou une baisse de l'immunité accroissent le risque d'aphtes. La Vitamine C optimisée en poudre (150 g) associe PureWay‑C® et bioflavonoïdes d’agrumes, assurant une excellente absorption et tolérance. Recommandée en cure pour renforcer les défenses immunitaires et réduire la fatigue passagère, elle stimule aussi la synthèse du collagène et lutte contre le stress oxydatif. Présentée avec une cuillère doseuse, elle se dilue aisément dans l'eau ou jus.

Quels sont les remèdes de grand-mère pour soulager les symptômes ?

Certains remèdes traditionnels, transmis de génération en génération, apportent un soulagement en cas d'aphtes au palais, ou ailleurs : 

  • Infusion de sauge officinale : 1 cs dans 150 ml d’eau bouillante, laisser tiédir, utiliser en rinçage ; la plante est antiseptique et anti-inflammatoire.

  • Bain de bouche au vinaigre de cidre dilué : 3 cc pour 200 ml d’eau, une fois par jour ; rincer ensuite à l’eau claire pour préserver l’émail.

  • Tisane de calendula (souci) : 1 cs de pétales séchés, infusés 10 min, utilisée tiède en gargarisme.

  • Application d’un sachet de thé noir tiède : les tanins exercent une action astringente et antalgique.

Quelle routine adopter ?

Une routine cohérente, déroulée du réveil à l’extinction des lumières, limite l’irritation mécanique et chimique, favorise la cicatrisation d’un aphte au palais et atténue la douleur.

  • Au réveil. Rincez délicatement la bouche avec un bain de bouche « maison » préparé la veille : 3 cuillères à café de vinaigre de cidre bio diluées dans 200 ml d’eau tiède. Gardez la solution 30 secondes, recrachez-la, puis rincez immédiatement à l’eau claire afin de protéger l’émail dentaire ; une seule utilisation quotidienne suffit, l’acidité répétée fragilisant la surface des dents.

  • Toilette bucco-dentaire matinale. Brossez les dents avec une brosse souple et un dentifrice faiblement abrasif (indice RDA < 70) dépourvu de laurylsulfate de sodium, tensio-actif parfois incriminé dans les poussées d’aphtes. Le geste doit rester léger pour ne pas décoller la fine croûte cicatricielle tandis que la langue est nettoyée doucement pour limiter la charge bactérienne.

  • Déjeuner. Privilégiez des aliments tièdes, moelleux (omelette, pâtes, compote). Écartez chips, croûtes, tomates, agrumes, fruits à coque et alcools forts, connus pour raviver la douleur inflammatoire.

  • Après le repas. Effectuez un rinçage à l’infusion de sauge : infusez 1 cuillère à café de feuilles séchées dans 150 ml d’eau bouillante pendant dix minutes, laissez tiédir, puis gargarisez-vous trente secondes. La sauge, antiseptique douce, tempère l’inflammation muqueuse.

  • Collation. Optez pour un yaourt nature ou une banane et continuez d’éviter noix, ananas, jus acides et boissons alcoolisées, particulièrement irritants lorsque l’ulcère n’est pas encore recouvert d’épithélium sain.

  • Fin d’après-midi. Buvez par petites gorgées d’eau plate pour maintenir l’humidification.

  • Soirée. Savourez une tisane de calendula : une cuillère à café de pétales infusée dix minutes. Les flavonoïdes du souci exercent un effet adoucissant, idéal avant la nuit.

  • Avant le coucher. Reprenez un brossage des dents très doux.

  • Tout au long de la journée. Hydratez-vous régulièrement ; l’eau à température ambiante évite la vasodilatation thermique déclenchée par les boissons très chaudes. Si la muqueuse paraît sèche, sucer un glaçon ou mâcher un chewing-gum sans sucre stimule la salivation, ce qui accélère la remise en état de la plaie.

Recettes associées

Bain de bouche naturel purifiant orange, menthe & girofle

Préparation

1

Transférez le disper et les huiles essentielles dans un bol puis mélangez le tout à l'aide d'un mini-fouet.

2

Ajoutez progressivement le reste des ingrédients en mélangeant bien entre chaque ajout.

3

Transférez la préparation dans votre flacon à l'aide du petit entonnoir si nécessaire.


Nota : le pH de cette préparation est d'environ 6,5-7,5.

Agitez votre préparation avant emploi. Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 1 mois.

Vinaigrette à la Chlorelle

Ingrédients (avec balance)

Préparation

1

Mélanger le sel et le vinaigre.

2

Ajouter l'huile, les hydrolats, le poivre et mélanger.

Pour le bonheur de vos papilles !

Assaisonnez vos salades et vos plats avec cette vinaigrette.

Précautions d’usage

Les solutions naturelles soulagent sans se substituer à un avis médical en cas d’aphtes multiples, fébriles ou persistants. Tout bain de bouche contenant alcool ou vinaigre se pratique dilué et sur courte durée afin de préserver l’émail et la flore buccale.

Conseil de l’expert

La localisation palatine, bien que moins fréquente, révèle souvent un facteur mécanique ignoré : croûtes, dent cassée, brûlure alimentaire. L’observation attentive des habitudes de mastication et l’ajustement du régime alimentaire, associées à une hygiène douce, raccourcissent la durée de la lésion. En complément, les solutions naturelles offrent un confort appréciable. Enfin, une aphtose récurrente impose systématiquement un bilan sanguin ciblé (fer, vitamine B12, folates) et, le cas échéant, un dépistage digestif spécialisé.

En savoir plus

Les aphtes sont-ils contagieux ?

Les aphtes – y compris l’aphte au palais – représentent des ulcérationsstériles, c’est-à-dire qu’aucun virus, aucune bactérie ni aucun champignon n’est mis en cause. Ils résultent d’une réaction immunitaire locale envers un traumatisme, une carence ou un stress. Par conséquent, partager des couverts, un verre ou embrasser quelqu’un ne transmettra pas l’ulcère ; il n’existe pas de “période de contagiosité” comparable à celle d’une infection. Toute gêne demeure donc strictement personnelle ; la vigilance se limite à prévenir la surinfection bactérienne par une hygiène bucco-dentaire adaptée.

Quelle différence entre aphte et herpès buccal ?

Un aphte apparaît brutalement sous la forme d’un petit cratère rond, blanc jaunâtre, entouré d’un mince halo rouge ; la lésion reste unique ou peu nombreuse, ne saigne pas, ne croûte pas et guérit sans trace en une à deux semaines. À l’inverse, l’herpès labial naît d’un virus (HSV-1). Il débute par un prodrome de picotements, puis un bouquet de vésicules transparentes se regroupe sur la lèvre ou la muqueuse, se rompt, suppure et se couvre d’une croûte brune avant la cicatrisation. L’herpès est contagieux durant toute la phase vésiculeuse, se réactive lors de fièvre, exposition solaire ou fatigue et bénéficie d’antiviraux locaux ou oraux. L’aphte au palais n’exige pas d’isolement et ne répond pas aux antiviraux ; il relève plutôt d’un traitement antalgique ou anti-inflammatoire topique.

Que faire si l’aphte au palais revient chaque mois ?

Lorsque les poussées dépassent quatre épisodes par an, on parle d’aphtose récidivante et un avis médical devient souhaitable. Le praticien recherchera d’abord des éléments correctibles : bord tranchant d’une dent, prothèse mal ajustée, consommation d’aliments acides ou secs, tabagisme. Un bilan biologique explore systématiquement la ferritine, la vitamine B₁₂ et les folates ; une carence discrète suffit à entretenir l’inflammation muqueuse. En cas de négativité, l’examen clinique et, au besoin, des tests sérologiques ou endoscopiques dépistent la maladie cœliaque, la maladie de Crohn ou le syndrome de Behçet. Lorsque les douleurs deviennent invalidantes, le dentiste ou le dermatologue propose des cures courtes de corticoïde topique. Enfin, la gestion du stress, le contrôle du sommeil et l’éviction des facteurs alimentaires irritants complètent la prise en charge, réduisant la fréquence des nouvelles lésions.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

ameli.fr. Aphte de la bouche : symptômes et causes. Mise à jour 26 février 2025.

2

vidal.fr. Soigner les aphtes. Mise à jour 21 février 2023.

3

vidal.fr. La phytothérapie dans le traitement des aphtes. Mise à jour 21 février 2023.