Les bienfaits de la vitamine D pour les peaux noires & metisses

Connue sous le nom d’ergocalciférol (vitamine D2) que l’on retrouve dans les végétaux ou sous le nom de cholécalciférol(ou vitamine D3) dans les algues, les lichens et les produits animaux, la vitamine D est essentielle pour une bonne minéralisation des tissus osseux, cartilagineux  et des dents.

Savez-vous que l’étymologie du mot « calciferol »  indique l’une de ces activités à savoir « qui porte le calcium » ?

Mais la vitamine D participe également à renforcer l’immunité. Il est démontré qu’il existe un lien de corrélation entre sa carence et la survenue de certains cancers, du diabète, des maladies cardiovasculaires et des syndromes dépressifs. C’est peut-être la vitamine la plus étudiée ces dernières années, tant ses bienfaits sont multiples.

Sa forme biodisponible est la vitamine D3 activée après passage dans le foie et les reins. Apportée par les aliments d’origine animale et marine, elle est également synthétisée dans les cellules profondes de l’épiderme à partir du cholestérol grâce à l’action des ultraviolets (UV-B) à travers la peau suffisamment exposée au soleil. Les personnes vegan la trouvent dans la consommation quotidienne d’algues et de certains champignons.

La vitamine D3 est la forme naturelle la plus utilisée et la plus efficace en supplémentation.

Plus la peau est exposée au rayonnement solaire ou plus elle est claire, plus la synthèse de vitamine D3 est efficace.

Les personnes à peaux foncées qui vivent en pays tempérés avec des hivers marqués et un moindre rayonnement lumineux plusieurs mois de l’année souffrent fréquemment de carence en vitamine D parfois non recherchée et donc sous-diagnostiquée. Il leur faut une exposition 3 à 5 fois plus longue que les peaux claires, ce qui se fait naturellement quand elles vivent dans des pays tropicaux.

On observe un même besoin d’exposition accrue chez les personnes âgées, les personnes en surpoids et chez les fumeurs.

Les références nutritionnelles pour la population (RNP) ayant été réévaluées en 2021 par les agences sanitaires pour ce qui concerne les  micronutriments, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) estime qu’en 2019, plus de 70 % des adultes français présentaient une insuffisance d’apport en vitamine D voire une carence dans 6,5 % des cas.

 Il n’y est pas fait mention de la couleur de peau des personnes étudiées ; l’agence estime que des recherches sont encore nécessaires pour adapter les références nutritionnelles à d’autres contextes et habitudes alimentaires, notamment en outre-mer afin d’assurer un apport suffisant en vitamines et minéraux dans chaque assiette.

Il est également  fait état de l’urgence à supplémenter les personnes à risque de carence avec des dosages personnalisés à évaluer après analyse sanguine lors d’une consultation médicale.

Outre les effets bénéfiques sur les os, les dents et la protection contre certaines pathologies, une abondante littérature scientifique démontre le rôle déterminant de la  vitamine D dans la régénération et la densité capillaires.

Les follicules pileux possèdent des récepteurs à la vitamine D responsables de la croissance et du renouvellement des cheveux.

Une carence en vitamine D est responsable de l’affaiblissement de la fibre capillaire rapidement suivie d’une chute des cheveux (alopécie). En outre, cette carence produit une sécrétion accrue de sébum sur le cuir chevelu, parfois associée à des routines de lavage agressives et délétères pour la nature des cheveux crépus et frisés.

Une bonne santé capillaire dépend donc d’une alimentation variée mais  aussi d’un mode de vie sain et dynamique. En effet, la synthèse de vitamine D dépendant à plus de 90% de l’exposition à la lumière solaire, il est donc utile de vivre plus à l’extérieur, d’éviter la sédentarité qui s’est beaucoup accrue dans les vies modernes par le travail et l’utilisation des outils numériques.

Les femmes noires et métisses bénéficient également d’un bon apport en fer pour la santé de leur chevelure. Les alopécies féminines étant corrélées à une insuffisance en ferritine et en zinc, à des troubles thyroïdiens, du stress ou une hérédité, il est important de se supplémenter avec de bonnes formes de ces minéraux et d’augmenter la part d’aliments et superaliments riches en fer et zinc.

Tout comme les adultes, les enfants à peau foncée présentent des besoins en vitamine D accrus lorsqu’ils vivent en climat tempéré.

En raison de leur croissance osseuse rapide, il est indispensable qu’ils prennent de la vitamine D aux doses efficaces. Les recommandations officielles préconisent de supplémenter les enfants de moins de 3 ans avec des spécialités pharmaceutiques prescrites par le médecin plutôt qu’avec des compléments alimentaires.

En effet les dosages en vitamine D3 sont variables selon la marque de complément alimentaire et le nombre de gouttes n’apporte donc pas la même quantité de vitamine D.

Le surdosage en vitamine D présente des risques pour la santé.

La latitude du lieu de vie, la pigmentation de la peau, l’âge, la saison, le type de vêtements portés et de l’utilisation de crème solaire … conditionnent la surface de peau exposée et par voie de conséquence le statut en vitamine D.

Le surdosage en vitamine D existe contrairement à d’autres vitamines telles la C. Il est recommandé de faire vérifier son taux par des analyses sanguines avant et après supplémentation, afin de répondre aux recommandations officielles sans dépasser la limite supérieure de sécurité (LLS).

Cette dernière  a été relevée et est à présent établie à 100 microgrammes de vitamine D par jour pour les adultes de 18 ans et plus (ANSES).

L’étude épidémiologique INCA 3 de 2017 qui évalue les risques liés à l’alimentation a démontré que les besoins nutritionnels en certains micronutriments actuellement observés en France selon le sexe et l’âge ne sont pas couverts par l’assiette quotidienne et sont préoccupants pour la santé de la population.

Les plus grandes carences actuellement observées concernent la vitamine D, les omégas 3 et le magnésium. En France plus de 70% de la population, particulièrement les femmes, ont des apports nutritionnels en magnésium inférieurs aux recommandations officielles.

De nombreuses études indiquent que l’apport de fortes doses de vitamine D en ampoules provoque très rapidement une diminution sanguine du taux de magnésium ainsi que son élimination plus rapide.

Or ce minéral intervient dans le métabolisme et l’activation de la vitamine D. Cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes malgré une supplémentation mensuelle correctement menée pendant les mois d’hiver n’arrivent pas à faire remonter leur taux de vitamine D. Il semblerait donc qu’une supplémentation orale quotidienne en gouttes est plus efficace grâce à un moindre impact sur le taux de magnésium.

D’autres études semblent indiquer qu’en outre le magnésium limiterait le surdosage en vitamine D et que la vitamine D permet au magnésium de séjourner plus longuement dans les cellules avant d’être éliminé.

Deux ou trois cures dans l’année avec une bonne forme de magnésium sont indiquées pour maintenir de bons taux de vitamine D et vis versa.