Cortisone : Quel est son rôle dans l'organisme ?

Utilisée dans de nombreux traitements, la cortisone intrigue autant qu’elle interroge. Produite naturellement par le corps ou administrée en cas de besoin, cette hormone joue un rôle clé dans la régulation de l’inflammation. Quels effets peut-elle avoir sur l’organisme ? Dans quelles situations est-elle prescrite ? Découvrez son fonctionnement, ses bénéfices et ses limites.

Par Marie Anne Vion
Publié le 19/06/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce que la cortisone ?

La cortisone est une substance de la famille des glucocorticoïdes, synthétisée à partir du cortisol, une hormone naturellement produite par les glandes surrénales. Elle joue un rôle central dans la régulation de l’inflammation, du métabolisme et de la réponse au stress. En médecine, la cortisone désigne une version synthétique utilisée pour ses effets anti-inflammatoires et immunosuppresseurs. Elle est administrée sous différentes formes selon les indications : comprimés, injections, pommades ou collyres. Cette molécule est souvent prescrite pour moduler des réactions immunitaires excessives ou atténuer des symptômes liés à des pathologies chroniques.

Quel est son rôle sur l’organisme ?

Régulation de l’inflammation

La cortisone agit en freinant la production de médiateurs pro-inflammatoires, tels que les prostaglandines ou les cytokines. Elle réduit ainsi l’œdème, la douleur et la rougeur associés aux processus inflammatoires, qu’ils soient d’origine immunitaire ou traumatique.

Modulation du système immunitaire

En limitant l’activité des globules blancs et la libération de certaines substances impliquées dans la défense de l’organisme, la cortisone contribue à calmer les réponses immunitaires excessives. Cette action est particulièrement importante dans les cas de réactions allergiques sévères ou de maladies auto-immunes.

Influence sur le métabolisme

Comme le cortisol, la cortisone intervient dans la régulation de la glycémie en stimulant la production de glucose par le foie (néoglucogenèse) et en réduisant l’utilisation du glucose par les cellules. Elle peut également avoir un impact sur la répartition des graisses et la masse musculaire.

Réponse au stress physiologique

La cortisone, bien qu’administrée de façon exogène, s’inscrit dans le prolongement de la réponse au stress orchestrée par l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Elle permet à l’organisme de s’adapter à des situations de tension biologique intense en maintenant certaines fonctions vitales.

Dans quelles situations est-elle utilisée ?

La cortisone est prescrite dans des contextes très variés, en fonction de son action anti-inflammatoire et immunomodulatrice. Son usage reste encadré et nécessite un suivi médical rigoureux, en raison de ses effets puissants sur l’organisme.

Inflammations aiguës ou chroniques : Elle est fréquemment utilisée pour soulager les douleurs liées à des inflammations articulaires (arthrites, tendinites), musculaires ou dermatologiques. Son efficacité permet de réduire rapidement les symptômes invalidants.

Pathologies auto-immunes : Dans les maladies où le système immunitaire attaque les propres tissus de l’organisme (polyarthrite rhumatoïde, lupus, sclérose en plaques), la cortisone aide à limiter l’intensité de ces réactions destructrices.

Réactions allergiques sévères : Elle est également indiquée en cas d’allergies aiguës (œdème de Quincke, urticaire étendue, choc anaphylactique), pour calmer les réactions rapides et dangereuses du système immunitaire.

Traitements post-transplantation : La cortisone est utilisée pour prévenir les rejets d’organes, en atténuant la réponse immunitaire du receveur face au greffon.

Certaines affections respiratoires ou cutanées : Asthme sévère, bronchites chroniques, eczéma, psoriasis ou dermatite atopique font aussi partie des indications courantes, notamment en traitement local ou inhalé.

Quels bénéfices peut-elle apporter ?

La cortisone peut offrir des effets notables lorsqu’elle est prescrite avec discernement. Ses bénéfices varient selon le contexte et la durée d’utilisation :

  • Soulagement rapide des inflammations : réduction de la douleur, de la rougeur et de l’œdème en quelques heures dans les crises aiguës.

  • Amélioration de la mobilité : en cas d’inconforts articulaires ou musculaires, elle permet de retrouver plus de confort dans les mouvements.

  • Stabilisation de maladies chroniques : limitation des poussées inflammatoires dans des pathologies comme le lupus, l’asthme sévère ou les MICI.

  • Prévention de certaines complications : utilisée en amont pour éviter un rejet de greffe ou réduire les effets secondaires de traitements lourds.

  • Traitement ciblé par voie locale : crèmes, inhalateurs ou collyres agissent efficacement tout en limitant l’exposition générale.

  • Amélioration de la qualité de vie : diminution des symptômes chroniques, réduction du recours aux hospitalisations, maintien de l’autonomie.

  • Sensation de regain d’énergie au début du traitement : en stimulant certaines fonctions métaboliques et cérébrales, la cortisone peut induire une amélioration passagère de la vitalité, de la concentration ou de l’humeur. Cet effet reste transitoire et dépend de la sensibilité individuelle.

Quels sont ses potentiels effets secondaires ?

L’efficacité de la cortisone repose sur une action puissante, qui peut entraîner des effets indésirables, surtout en cas de traitement prolongé ou à forte dose. Ces effets varient selon la sensibilité individuelle, la durée et la voie d’administration : 

  • Prise de poids et rétention d’eau : un gonflement du visage, des extrémités ou une modification de la silhouette peuvent apparaître.

  • Troubles digestifs : brûlures d’estomac, reflux ou ulcères sont plus fréquents, notamment sans protection gastrique.

  • Fragilité osseuse : un risque de déminéralisation (ostéoporose) existe lors d’une utilisation longue durée.

  • Altérations cutanées : amincissement de la peau, apparition de vergetures ou retard de cicatrisation peuvent survenir.

  • Troubles du sommeil et de l’humeur : insomnies, agitation ou irritabilité sont parfois signalées.

  • Perturbation de la glycémie : un déséquilibre du taux de sucre dans le sang peut être observé, notamment chez les personnes à risque de diabète.

  • Modification de la tension artérielle : une élévation modérée de la pression peut être constatée.

  • Fatigue à l’arrêt : en cas d’interruption brutale, un phénomène de « sevrage » ou une sensation de grande fatigue peut apparaître.

  • Troubles du cycle menstruel : la prise de cortisone (notamment via injection épidurale) peut provoquer des cycles irréguliers, des saignements intermenstruels ou des menstruations abondantes, temporaires et réversibles

  • Saignements post-ménopausiques : même chez les femmes ménopausées, une prise de corticoïdes peut entraîner des saignements vaginaux transitoires.

  • Effets dermatologiques spécifiques aux femmes : apparition d’acné, de pousse de poils (hirsutisme) ou de peau plus grasse ont été observés, en particulier avec l’usage prolongé de corticoïdes

Chaque situation étant unique, un accompagnement médical est indispensable pour ajuster la posologie et limiter ces inconvénients.

Quels comportements éviter pour limiter les effets indésirables de la cortisone ?

Certaines habitudes peuvent accentuer les effets secondaires de la cortisone. Une vigilance particulière permet d’en limiter l’impact sur le long terme :

  1. Ne jamais interrompre un traitement brutalement : un arrêt progressif est essentiel pour éviter le risque de fatigue intense ou de déséquilibre hormonal.

  2. Éviter les excès de sel et de sucre : ces aliments favorisent la rétention d’eau, l’hypertension et les troubles métaboliques.

  3. Limiter la consommation d’alcool : l’alcool accentue les effets sur le foie et fragilise la muqueuse gastrique.

  4. Modérer la caféine : en excès, elle peut majorer l’irritabilité, les troubles du sommeil et la tension artérielle.

  5. Éviter l’automédication : certains médicaments, comme l’ibuprofène, peuvent interagir avec la cortisone et accentuer les risques digestifs.

  6. Surveiller son sommeil : une bonne hygiène de vie favorise la récupération et limite les troubles induits par le traitement.

Adopter ces précautions permet un meilleur équilibre tout au long de la corticothérapie, en collaboration avec un professionnel de santé.

Quelle routine naturelle pour apaiser les inflammations de l’organisme ?

L’inflammation chronique ou localisée peut affecter le confort articulaire, l’équilibre digestif, l’aspect de la peau ou la vitalité générale. En complément d’un accompagnement médical adapté, certains actifs naturels contribuent à apaiser ces déséquilibres, en agissant à différents niveaux de l’organisme.

Chez Aroma-Zone, plusieurs ingrédients d’origine végétale ou minérale sont reconnus pour leurs effets bénéfiques anti-inflammatoires sur les fonctions d’élimination, la modulation de la réponse inflammatoire ou la protection contre le stress oxydatif. Incorporés dans des soins maison ou en usage interne selon les recommandations, ils s’intègrent aisément dans une routine de bien-être globale, douce et personnalisée :

1. Un actif naturel riche en soufre organique pour le confort articulaire et cutané

Le MSM, ou méthyl-sulfonyl-méthane, est une source de soufre biodisponible, présente à l’état naturel dans certains végétaux. Il est connu pour favoriser la souplesse des tissus, renforcer la structure de la peau et apaiser les sensibilités articulaires. Utilisé en cosmétique maison, il s’intègre facilement à des soins ciblés pour les peaux réactives ou les muscles mis à rude épreuve. Il peut également être combiné à d'autres actifs pour renforcer son action.

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2. Un extrait végétal concentré pour soutenir les fonctions anti-inflammatoires naturelles de l’organisme

Issue de l’agriculture biologique, cette curcumine optimisée est formulée pour une assimilation optimale. Elle est particulièrement indiquée en cas d’inconfort articulaire ou digestif, et s’intègre à une démarche globale visant à réguler les processus inflammatoires. Sa haute concentration en curcuminoïdes, associés à un support naturel, en fait un allié précieux pour ceux qui souhaitent préserver leur mobilité et leur bien-être intestinal.

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3. Une argile minérale d’une grande pureté pour apaiser et purifier en surface

Connue pour ses propriétés absorbantes et reminéralisantes, cette argile verte surfine est utilisée en cataplasme ou en bain pour calmer les tensions, soulager les inflammations locales et favoriser l’élimination des toxines. Elle est adaptée aux peaux sensibles ou sujettes aux rougeurs, et peut également être utilisée en entretien articulaire. Son application régulière offre une sensation de légèreté et de confort, notamment après l’effort ou lors de poussées inflammatoires.

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4. Un concentré végétal revitalisant aux vertus antioxydantes et tonifiantes

Cette poudre fine et vive est obtenue à partir de feuilles de thé vert cultivées et transformées au Japon selon des procédés respectueux. Riche en polyphénols et en caféine douce, elle soutient l’organisme face au stress oxydatif et stimule les fonctions naturelles d’élimination. En usage interne, elle peut être intégrée à des boissons, smoothies ou recettes bien-être. Elle est également prisée dans les soins cosmétiques pour ses effets tonifiants et purifiants.

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Nos recettes à reproduire chez vous

Gélules MSM - Curcuma

~50 g soit ~80 gélules

Ingrédients avec balance

Préparation

1

Transvasez les poudres dans un bol et mélangez afin d'homogénéiser.

2

Remplissez les gélules taille 00 avec le mélange poudreux, à l'aide du gélulier.


Stockez vos gélules dans une boite hermétique à l’abri de la lumière et chaleur. TENIR LES GELULES HORS DE PORTEE DES ENFANTS.

  • Réservé à l'adulte.

  • Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes.

  • La prise de fortes doses de curcuma est contre-indiquée en cas d'obstruction des voies biliaires, en cas d'ulcère gastrique et en cas de prise d'anti-coagulants.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 1 mois.

Matcha latté au collagène

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Dans un bol, mélangez le thé matcha et le collagène avec un peu d'eau chaude (3 cuillères à soupe environ)

2

Verser ensuite le lait végétal chaud (ou froid si vous souhaitez réaliser un latté glacé).

3

A l'aide du batteur électrique, effectuer des mouvements de haut en bas pour homogénéiser et faire mousser la préparation.

4

Savourer chaud ou ajouter des glaçons.

N.B : Sucrer avec du miel ou du sirop d'agave si souhaité.

Gel de massage apaisant confort articulaire

Ingrédients (avec balance)

Ingrédients (sans balance)

Conseil

Les cuillères et les pelles complètes sont arasées : pour cela, passez une spatule ou une lame de couteau sur la cuillère ou la pelle pour éliminer l'excès de produit.

Préparation

1

Transférez la phase A (eau minérale + MSM) dans un bol et mélangez à l'aide du mini fouet jusqu'à dissolution complète du MSM.

2

Transférez la phase B (gomme guar) dans une coupelle.

3

Ajoutez en une seule fois et d'un seul coup la phase B dans la phase A puis agitez très vigoureusement au mini-fouet sans attendre afin d'éviter la formation de grumeaux.

4

Continuez d'agiter environ 2 minutes, un gel homogène se forme.

5

Ajoutez enfin la phase C (le reste des ingrédients) en mélangeant bien entre chaque ajout.

6

Transférez la préparation dans votre flacon.

Nota : le pH de cette préparation est d'environ 6-6.5.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Contre-indications et précautions d’usage

L’utilisation de la cortisone, bien que fréquente et encadrée, nécessite certaines précautions pour éviter des effets indésirables ou des interactions médicamenteuses. Sa prescription doit toujours être personnalisée, en tenant compte du contexte de santé global.

  • Grossesse et allaitement : l’usage prolongé ou à forte dose peut présenter des risques. Un avis médical est indispensable avant toute administration.

  • Infections en cours : la cortisone peut masquer les symptômes d’une infection ou fragiliser les défenses naturelles, notamment en cas de pathologie virale ou bactérienne non contrôlée.

  • Antécédents d’ulcère ou de troubles digestifs : un suivi spécifique, voire une protection gastrique, est souvent recommandé.

  • Hypertension, diabète, ostéoporose : ces pathologies peuvent être déséquilibrées ou aggravées par la cortisone, notamment en cas de traitement long.

  • Interactions médicamenteuses : certains médicaments, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les anticoagulants ou certains antibiotiques, nécessitent une surveillance renforcée.

  • Arrêt progressif impératif : pour éviter un effet rebond ou un dérèglement hormonal, la diminution des doses doit toujours être progressive, selon un schéma défini par un professionnel de santé.

Conseil de l'expert

La cortisone peut apporter un réel confort lorsqu’elle est utilisée avec discernement. Pour limiter ses effets indésirables, il est essentiel de respecter scrupuleusement la durée et les doses prescrites. Une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, sommeil de qualité, activité physique modérée) joue un rôle important dans le soutien de l’organisme pendant le traitement.

En parallèle, il est possible d’intégrer des gestes simples au quotidien : favoriser les aliments riches en fibres et en antioxydants, s’hydrater régulièrement, et éviter les excitants ou substances pro-inflammatoires. Enfin, n’hésitez pas à échanger avec un professionnel de santé en cas de doute ou d’effet inhabituel. L’écoute du corps reste le meilleur indicateur d’un traitement bien adapté.

En savoir plus

Provoque-t-elle toujours une prise de poids ?

Pas systématiquement. Ce risque dépend de la dose, de la durée du traitement et de la sensibilité individuelle. Une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée peuvent limiter cet effet secondaire.

Combien de temps peut-on en prendre ?

La durée du traitement dépend de l’indication, de la dose et de la réponse individuelle. Certaines cures sont très courtes (quelques jours), d’autres peuvent s’étendre sur plusieurs semaines ou mois, sous surveillance médicale. Une corticothérapie prolongée nécessite un suivi rigoureux et un arrêt progressif pour éviter tout déséquilibre hormonal ou effet rebond.

Combien de temps reste-t-elle dans le corps ?

Cela dépend de la forme administrée (orale, injectable, locale) et de la molécule utilisée. En général, la cortisone est éliminée en quelques jours, mais ses effets peuvent persister plus longtemps, notamment en cas de traitement prolongé. L’arrêt ne signifie donc pas une disparition immédiate de son action.

Zoom sur notre notre experte en nutrition et alimentation, Marie-Anne Vion

Confrontée à des troubles digestifs comme le SII et le SIBO, Marie-Anne s’est tournée vers la nutrition et les solutions naturelles. Passionnée par le bien-être, elle se forme désormais en diététique et nutrition. Elle partage son expertise à travers des articles, offrant conseils et analyses accessibles. Séduite par l’approche naturelle de la marque, elle contribue à promouvoir une alimentation équilibrée et une autonomie en matière de santé.

Bibliographie

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Hôpital Européen

2

MSD Manuals

3

PubMed

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CHU de Québec

5

MSD Manuals

6

Améli

7

Lupus France

8

Inserm