Scorbut : causes et symptômes de cette carence oubliée

Longtemps associé aux récits maritimes du passé, le scorbut n’a pas totalement disparu. Cette affection nutritionnelle rare dans les pays industrialisés résulte d’une carence importante en vitamine C. Quels mécanismes sont impliqués ? Comment se manifeste-t-elle ? Cet article propose un décryptage complet pour mieux comprendre le scorbut, ses causes possibles et ses manifestations les plus fréquentes.

Par La rédaction Aroma-Zone

Publié le 15/07/2025 Temps de lecture : +4 min.

Sommaire

Qu’est-ce que le scorbut ? Quelles peuvent-être les causes ? Quels sont les symptômes associés ? Quelles recommandations ? Comment prévenir cette maladie ? Zoom sur notre vitamine C optimisée en poudre Précautions d’usage Conseil de l’expert En savoir plus L’encart expert

Qu’est-ce que le scorbut ?

Le scorbut désigne une affection provoquée par un déficit prolongé en vitamine C, ou acide ascorbique. Cette vitamine hydrosoluble joue un rôle essentiel dans l’organisme, en intervenant notamment dans la synthèse du collagène, une protéine indispensable au maintien des tissus conjonctifs (peau, vaisseaux, gencives…). Sans un apport suffisant en vitamine C, plusieurs fonctions biologiques peuvent être perturbées, en particulier :

La cicatrisation, plus lente en raison d’un défaut de synthèse du collagène
L’intégrité des vaisseaux sanguins, fragilisés par la carence
Le métabolisme du Fer, moins bien absorbé en l’absence de vitamine C.

Le scorbut n’est pas une maladie infectieuse ni génétique, mais une carence nutritionnelle sévère. Il fait partie des troubles liés aux déficits en micro-nutriments, au même titre que certaines anémies.

Quelles peuvent-être les causes ?

Les causes du scorbut sont exclusivement liées à un apport insuffisant en vitamine C, que ce soit par défaut d’ingestion ou par altération de l’assimilation. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à ce déficit.

Causes environnementales

Dans les environnements où l’accès à des fruits et légumes frais est limité, le risque de carence en vitamine C peut augmenter. Cela concerne certaines situations de précarité alimentaire ou d’isolement, comme les milieux carcéraux ou institutions avec régimes peu diversifiés ou des régions éloignées où l’approvisionnement en produits frais est difficile. Il a été observé que des populations vivant dans des zones polaires ou en mer pendant de longues périodes sans aliments frais pouvaient développer un scorbut.

Terrain individuel ou état de santé

Des facteurs personnels peuvent aussi influencer les besoins ou l’assimilation de la vitamine C :

Certaines personnes âgées, notamment en cas de dénutrition.

Des troubles digestifs chroniques (syndrome de malabsorption, maladies inflammatoires intestinales…).

Des régimes restrictifs, parfois motivés par des préférences alimentaires ou des troubles du comportement alimentaire.

Dans de rares cas, des déséquilibres sévères peuvent également survenir chez des enfants ayant une alimentation très limitée.

Mode de vie et habitudes alimentaires

Certains modes de vie peuvent conduire à des apports insuffisants, comme :

Une alimentation pauvre en produits frais (excès de plats ultra-transformés, faible consommation de fruits/légumes).

Une cuisson excessive des aliments riches en vitamine C, qui est sensible à la chaleur.

Une consommation chronique d’alcool, pouvant perturber l’absorption de nombreux nutriments.

Quels sont les symptômes associés ?

Le scorbut évolue généralement de manière progressive. Les signes observés peuvent varier selon la durée de la carence et les réserves initiales de l’organisme :

Fatigue importante : souvent l’un des premiers signes, elle résulte d’un dysfonctionnement général du métabolisme
Douleurs musculaires et articulaires : dues à une atteinte du tissu conjonctif
Hématomes spontanés : des ecchymoses peuvent apparaître sans choc, à cause de la fragilité des vaisseaux
Gencives gonflées ou saignantes : en lien avec un affaiblissement des tissus buccaux
Perte d’appétit : parfois accompagnée d’une perte de poids
Pâleur : une anémie peut s’installer en raison d’une mauvaise absorption du Fer
Cicatrisation lente : les plaies mettent plus de temps à se refermer
Poils incarnés ou anomalies de la pilosité : parfois observés sur les jambes ou les bras.

Ces signes peuvent évoluer progressivement et sont souvent réversibles en cas de correction du déficit, sous suivi médical.

Quelles recommandations ?

Un professionnel de santé sera en mesure d’évaluer une éventuelle carence, de prescrire des examens adaptés ou d’encadrer une éventuelle complémentation. Des solutions nutritionnelles ou médicamenteuses peuvent être proposées si nécessaire, toujours sous surveillance médicale.

Comment prévenir cette maladie ?

Il est important de rappeler que seul un médecin est habilité à poser un diagnostic ou à recommander une supplémentation. Toutefois, certains gestes simples permettent de contribuer à un apport suffisant en vitamine C au quotidien :

Consommer des fruits et légumes frais chaque jour, notamment des agrumes, Kiwis, Poivrons, Brocolis, Persil, selon les tolérances personnelles
Varier les sources végétales, en privilégiant des aliments de saison
Limiter les cuissons longues, qui détruisent la vitamine C
Éviter les régimes restrictifs prolongés, sauf suivi médical
S’informer en cas de troubles digestifs chroniques, qui peuvent altérer l’absorption des micro-nutriments
Prendre soin de son équilibre alimentaire, en privilégiant des repas simples et riches en végétaux.

Zoom sur notre vitamine C optimisée en poudre

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Précautions d’usage

Ce contenu est fourni à titre informatif. Il ne remplace en aucun cas un avis médical ni une prise en charge adaptée par un professionnel de santé.

Conseil de l’expert

Nous vous encourageons à privilégier des cuissons douces comme la vapeur ou la cuisson rapide à l’étouffée, qui préservent davantage la teneur en vitamine C des légumes. Nous pensons aussi que préparer ses repas maison, avec des produits de saison, reste un moyen simple et agréable de soutenir son équilibre nutritionnel au quotidien.

En savoir plus

Aujourd’hui, le scorbut est rare dans les pays développés, mais quelques cas sont encore observés, notamment en cas de dénutrition ou d’alimentation déséquilibrée.

Une alimentation riche en vitamine C est essentielle pour prévenir le scorbut. On la trouve principalement dans les fruits et légumes frais comme le Cassis, le Persil, le Poivron, le Kiwi ou les agrumes.

Le scorbut n’est pas une maladie contagieuse, car il ne se transmet ni par contact ni par voie aérienne. Il résulte d’une carence prolongée en vitamine C, propre à chaque individu.

L’encart expert

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Lou Dumas - Naturopathe