Reprendre le pouvoir avec Linda Hardy

Vous êtes-vous déjà posé des questions sur la ménopause ? Dans ce nouvel épisode, nous recevons Linda Hardy, actrice, autrice et créatrice du compte “Ménopause Attitude”. À travers son parcours personnel, elle partage avec authenticité les bouleversements, les prises de conscience et les ressources qui lui ont permis de traverser cette étape avec force et lucidité. Un échange puissant pour aider les femmes à reprendre le pouvoir sur leur corps, leur santé… et leur féminité.

Par La rédaction Aroma-Zone
Mis à jour le 22/04/2025 Temps de lecture : +4 min.

Sandrine Quétier : Bon alors première question, moi je voudrais qu'on parle un peu de ta première rencontre avec la Ménopause. Comment ça s'est passé ?


Linda Hardy : Ça a été un petit choc. C'est l'apparition de symptômes qu'on ne connaissait pas. Donc en l'occurrence pour moi, les bouffées de chaleur. 

 Et je ne sais pas comment ça se passe, c'est vrai que tout de suite on se rend compte que quand on arrive dans cette période de vie, très tôt on commence à faire le deuil de ne plus avoir enfant.


S.Q : Oui. Ça a été vraiment une réalité criante pour toi ?


L.H : Oui, c'est-à-dire de me dire, ok, ça y est, j'ai des règles qui commencent à être irrégulière, ou il va arriver un moment, j'en aurais plus du tout. Et donc ça me dit que je ne serai pas à nouveau maman. Donc oui, je trouve que pour la femme, c'est déjà un premier deuil que l'on fait très tôt.  

Donc ma rencontre avec la Ménopause, ça a été ça, ça a été la réalisation de cette réalité. Et l'appréhension, la compréhension parfois face à un certain nombre de symptômes qui ne ressemblent à rien de ce qu'on n'a pu à aucun moment vivre dans sa vie.


S.Q : Est-ce que toi, ça a affecté ton moral ou tes émotions ?


L.H :  Oui, je trouve que ça a affecté le moral. Il y a beaucoup de choses qui rentrent en ligne de compte. Des moments de perte ou de manque de confiance en soi.  

Des baisses de moral qui sont liées à cette incompréhension, justement, face à certains symptômes. Le sentiment, et ça, je l'ai beaucoup en retour de femme sur Ménopause Attitude, le fait de ne plus se reconnaître, d'avoir le sentiment de ne plus être la même femme.  

Un certain brouillard mental, manque de concentration. Des choses qui, psychologiquement, je pense dans un premier temps, avant qu'on apprivoise tous ces symptômes, peuvent affecter notre santé mentale.


S.Q : Toi, tu as eu les premiers signes de périménopause* vers quel âge ?

* période de transition précédant la ménopause, marquée par des fluctuations hormonales et des symptômes comme des règles irrégulières, des bouffées de chaleur ou des sautes d'humeur.


L.H :  45 ans.


S.Q : D'accord. Donc ça s'est manifesté, comme tu disais d'abord les bouffées de chaleur, ensuite tu as eu tout ça, tout ce que tu décris en fait ?


L.H : Bouffées de chaleur, premiers symptômes, ensuite, oui, une espèce de brouillard mental, oui, de concentration. Qu'est-ce que j'ai eu d'autre ?


S.Q : Est-ce que toi tu as eu la prise de poids par exemple ?


L.H : Oui. Je l'ai eu, pas tout de suite. Alors en fait, je dirais que quand on est en période de préménopause, périménopause, j'étais pas trop touchée par la prise de poids.  

C'est venu plus tard. C'est vraiment au moment, à partir du moment où les règles s'interrompent de manière définitive que là j'ai ressenti cette prise de poids. Maintenant, ce que j'ai même envie de dire, c'est que c'est pas une fatalité en soi.


S.Q : Est-ce que ça a fait un peu vaciller ta féminité ? Est-ce que cette ménopause, tu t'es dit ok, ça y est, c'est fini.


L.H : Alors, je ne me suis jamais dit c'est fini parce que c'est vraiment le message que j'ai envie de passer, de faire passer, c'est que non, ça n'est pas fini. Que ça c'est vraiment une croyance qui a été imprégnée dans l'esprit des femmes depuis des générations et que c'est vraiment tout ce que je combats. En revanche, ce qui est vrai, c'est que comme il a fallu un certain temps pour que je réalise, qu'il y avait beaucoup de choses qui étaient donc liées à ces croyances et que par exemple, à force d'avoir entendu que quand on avait 50, 60 ans, on était, on va dire, plus vieille, plus moche, ridée, etc. Finalement, on peut dans notre propre vie avoir des comportements qui vont dans ce sens. 

C'est-à-dire que par exemple, je me suis rendu compte qu'en prenant un peu de poids, je faisais moins attention à comment je m'habillais. Je laissais un peu ma féminité de côté. Et il y a eu un moment où j'ai vraiment pris ça en pleine tronche et je me suis dit, mais tu es en train de donner raison à ce que la société raconte sur ces femmes qui avancent dans l'âge. 

Et donc, j'ai pris le contre-pied de me dire, mais non, en fait, tu peux toujours être hyper féminine. Tu peux t'habiller différemment. Tu as pris quelques kilos et alors, ce n'est pas grave. 

Aujourd'hui, j'ai fait le deuil de porter un 38. Je porterai plus un 38. Je suis sur un 40 et un 42. Et je ne me sens pas moins jolie pour autant. Je me suis battue pendant des années avec mon poids. Là, aujourd'hui, je l'accepte. 

Je l'accepte et je trouve au contraire que c'est une belle preuve de maturité et de sagesse qu'à un moment donné, de s'accepter. Et je dis toujours, il y a l'acceptation qui est très importante mais ça ne veut pas dire se résigner. Et ce sont des messages qu'on a souvent entendu pour les femmes, c'est-à-dire oh ben c'est comme ça, elles vont voir leur gynéco et leur maman bonne dame, vous êtes ménopausée, c'est comme ça. 

Ben non en fait, non, ce n'est pas comme ça. C'est une réalité mais on ne se résigne pas pour autant. Et au contraire, mais on accepte aussi un certain nombre de choses et on accepte de lâcher prise sur ce qu'est une évolution normale de la femme et ce qu'on ne pourra pas changer. 


S.Q : Est-ce que tu as modifié certains de tes comportements ? Alors je pense à l'alimentation, au sport, depuis que tu es ménopausée justement pour ne pas se résigner. Qu'est-ce que tu as fait toi dans ton quotidien ?


L.H :  Alors ce que je sais aujourd'hui, c'est qu'il y a un pilier qui est absolument incontestable. On parle souvent de l'alimentation, mais pour moi l'activité physique continue à bouger. Mais ce n'est pas simplement sur cette période-là. 

L'une des manières la plus simple de contrecarrer un certain nombre de symptômes de la ménopause, c'est l'activité physique. C'est bon pour le cœur, c'est bon pour les articulations, c'est bon pour le mental. Ça permet d'augmenter le métabolisme de base. Parce qu'en fait, ce qu'est ce qui se passe, la prise de poids, elle est vraiment liée aussi à un métabolisme de base qui ralentit. Donc c'est pour ça qu'en fait, il faut manger un peu moins et faire un peu plus d'activités physiques. Pour moi, et je le vois dans la vie de tous les jours, les gens qui autour de moi sont des gens qui vieillissent bien. Quand je dis bien vieillir, c'est aussi vieillir en bonne santé. Ce sont des gens qui font de l'activité physique quasiment tous les jours.


S.Q : Quelle activité physique par exemple ? Toi ?


L.H :  Moi je marche. Déjà, je sens vraiment une différence parce qu'au moment de la ménopause, on peut ressentir un certain nombre de douleurs, notamment d'un point de vue articulaire, où on se réveille le matin et on se sent un peu rouillé.

 Il y a le yoga et le pilates qui ont des bienfaits aussi d'un point de vue tenu, souplesse, souplesse très importante. Et puis, c'est aussi une période de vie où les femmes ont besoin de faire du renfo, le renforcement musculaire. Quand on arrive dans cette période de vie, on se démuscle énormément. Et donc, en fait, maintenir cette tonicité du corps est hyper importante.


S.Q : Toi Linda, tu t'intéresses aux solutions naturelles pour bien vivre sa ménopause. T'as tout un tas de secrets et de recettes secrètes. Alors les bouffées de chaleur par exemple, qu'est-ce que tu fais ?


L.H : Alors les bouffées de chaleur, il faut savoir qu'il faut privilégier la santé du foie. Hyper important. Donc, il y a des choses qui peuvent accompagner. Ça veut dire, bon déjà une bonne alimentation. Et tu as le desmodium en plantes. Tu as le chardon-marie.


S.Q : Le radis noir, non ?


L.H : Radis noir aussi, bravo. Artichaut. 

Tu as le glutathion qui est un antioxydant qui va vraiment aider à la détox du foie. Et il y a une vraie corrélation entre bouffée de chaleur et santé du foie. Et moi, je sais que j'ai toujours eu beaucoup de bouffées de chaleur aussi parce que j'ai un foie qui a été fragilisé. Quand j'étais plus jeune, j'ai eu une hépatite A. Et en fait, quand tu as une hépatite A, le foie ne redevient jamais tout à fait comme avant donc tu as une fragilité.


S.Q : Tu as des aliments à éviter peut-être pour les bouffées de chaleur ou pas ?


L.H : Oui, l'alcool. On voit bien, il y a des déclencheurs. C'est l'alcool, le tabac, le sucre, les produits transformés. Chez certaines, le gluten et les produits laitiers. On va dire que là, on est sur la grosse catégorie à essayer de limiter. Pas forcément de supprimer totalement. 

 Ensuite, donc bonne santé du foie. Et d'ailleurs, pour le foie, on peut, alors c'est un peu méthode de grand-mère, mais ça marche bien. Le soir, c'est mettre une bouillotte sur le foie et on peut mélanger une huile végétale avec de l'huile essentielle de romarin.


S.Q : Parce que ça, les huiles essentielles, ça tient une place importante aussi dans tes routines.


L.H :  C'est tellement puissant en revanche, il faut les manier avec précaution parce qu'il faut voir si on ne fait pas... Ça peut être allergisant pour certaines personnes. Le mieux est de tester dans le creux du poignet avant l’utilisation. Donc oui, elles ont une place qui est très importante pour moi. Aussi d'un point de vue des soins beauté, mais aussi de la relaxation. Moi, par exemple, j'adore mettre de l'huile essentielle de mélisse sur mes poignets avant de dormir. C'est hyper relaxant. 

Pour les bouffées de chaleur, la menthe poivrée ou les eaux florales. Moi, j'ai toujours un petit...Avec moi, j'ai toujours un éventail et un petit spray dans lequel j'ai de l'eau florale de menthe poivrée et je rajoute quelques huiles essentielles. Donc si j'ai une bouffée de chaleur, hop, hop, hop, ou je sens que ça monte, je vaporise, ça apporte beaucoup de fraîcheur. Ensuite, on a...pour toute la partie apaisante on a l'huile essentielle d’Ylang Ylang.

Et ensuite, pour tout ce qui est beauté, moi, j'ai des huiles essentielles que j'aime, que j'utilise parfois pour l'éclat, à certains moments pour l'éclat, d'autres pour, par exemple, le côté anti-ride ou la fermeté. 

Donc pour l'éclat, la rose de Damas, le géranium bourbon qui va être très efficace, on a la Ciste qui va bien fonctionner pour tout ce qui est imperfection, l'hélichryse ou immortelle qui est très bien pour le côté anti-ride, la lavande fine pour la fermeté. Après, il y en a qui sont par exemple, alors que moi j'utilise moins, mais on a aussi des huiles essentielles quand on a la peau un peu plus grasse, ou pour l'acné, etc. Donc à chacun en fait de trouver ce qui lui correspond.


Huile essentielle Mélisse officinale BIO

Calmante exceptionnelle, cette huile est très utilisée pour calmer le stress, l'agitation, l'anxiété et favoriser le sommeil et la digestion. Sa senteur citronnée fine est très agréable.

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Huile essentielle Menthe poivrée de Provence BIO

Cultivée dans le sud de la France, l'huile essentielle de Menthe poivrée de Provence a des effets stimulants utiles pour revigorer corps et esprit. Puissante rafraîchissante, l'huile essentielle de Menthe poivrée de Provence est traditionnellement connue pour aider en cas de nausées ou maux de tête, et pour favoriser la concentration.

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Huile essentielle Ylang-Ylang complète BIO

L'huile essentielle d'Ylang-ylang complète est reconnue pour agir contre le stress et l'agitation. D'un parfum puissant et voluptueux, l'huile essentielle d'Ylang-ylang complète est réputée comme aphrodisiaque. L'huile essentielle d'Ylang-ylang est également l'une des plus réputées pour les soins des cheveux, auxquels elle apporte force et brillance.. ​

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Huile essentielle Géranium Bourbon BIO

Astringente et tonique, cette huile essentielle de Géranium Bourbon est aussi intéressante pour ses effets purifiants et assainissants grâce à sa richesse en monoterpénols. Elle est appréciée pour son odeur fine et fleurie.

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Huile essentielle Rose de Damas BIO

L'huile de Rose est magique. D'odeur puissante, fleurie et envoûtante, c'est une alliée pour lutter contre les signes du temps. Tonique, c'est aussi une huile fabuleuse sur le plan énergétique, avec des vertus harmonisantes et aphrodisiaques.

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Huile essentielle Ciste ladanifère BIO

Connue comme astringente et régénérante puissante, cette huile est intéressante pour lutter contre les signes de l'âge. Elle est aussi conseillée en aromathérapie pour réguler les défenses naturelles du corps.

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Huile essentielle Hélichryse italienne (Immortelle) de Corse BIO

Connue pour ses vertus en cas de bleus et bosses, l'huile essentielle d'Hélichryse italienne (ou Immortelle) est traditionnellement utilisée dans les soins des petits bobos. Elle aide également à unifier les peaux sujettes aux rougeurs et à atténuer la couperose.

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Huile essentielle Lavande fine AOP de Haute Provence BIO

Très grande calmante, l'huile essentielle de Lavande fine de Provence est connue pour ses vertus relaxantes et équilibrantes. L'huile essentielle de Lavande fine de Provence est aussi réputée pour ses propriétés régénérantes et réparatrices. Purifiante, l'huile essentielle de Lavande fine de Provence fait des merveilles dans les soins cutanés.

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Avertissement

Les propriétés, indications et modes d'utilisation ci-dessus sont des citations issues d’ouvrages ou sites Internet de référence en aromathérapie, hydrolathérapie et phytothérapie. Ces informations générales sont données à titre informatif uniquement et ne sauraient en aucun cas constituer une information médicale. Ces informations ne peuvent en aucun cas se substituer à un diagnostic, une consultation ou un suivi médical, ni engager notre responsabilité. Nous vous recommandons de consulter le guide des huiles essentielles avant d'en utiliser, pour prendre connaissance des précautions. En cas de doute, consultez un médecin avant d’utiliser des huiles essentielles.

S.Q : Alors, il y a aussi autre chose qui concerne un certain nombre de femmes ménopausées. Les sécheresses vaginales. Alors là encore, qu'est-ce que tu peux nous en dire ?


L.H : Alors, déjà, ce que les femmes doivent savoir, c'est comme tous les autres symptômes, c'est qu'on n'est pas forcément touché par la baisse de la libido. Il y a des femmes qui ont même au contraire une recrudescence, qui ont encore plus envie de faire l'amour qu'avant. Et la sécheresse vaginale, c'est pareil. 

La sécheresse vaginale, elle peut aussi, il faut le rappeler, être intimement liée à la santé de l'intestin. D'où l'importance, durant cette période de vie, de soigner son intestin, ça peut passer par notamment les probiotiques.

Aujourd'hui, les choses vont quand même beaucoup mieux. Mais quand j'ai créé le compte Instagram - Ménopause Attitude il y a deux ans, on n'en parlait pas. 

Donc, je me suis dit, il y a un vrai besoin. Les femmes, elles doivent être écoutées, elles doivent être entendues, elles doivent pouvoir parler librement. Et cet espace, c'est... Ménopause Attitudes, c'est vraiment ça. 

C'est l'idée de nous retrouver entre femmes, entre nous, avec des problématiques similaires. C'est aussi, car chaque femme est différente, la possibilité de partager. Parce que moi, il va y avoir certains symptômes, par exemple, que je ne vais pas avoir. Et ce n'est pas pour ça que ça n'est pas...


S.Q : Et tu as quoi comme retour des femmes alors qui te suivent ?


L.H : Les femmes, elles sont très heureuses de... Elles se sentent entendues. Elles se sentent moins seules. Souvent, elles me disent, oh là là, merci vraiment, j'ai découvert votre compte. Et c'est super de voir tous ces partages. Je me sens moins seule. Je pense que ça leur redonne aussi confiance en elles. C'est aussi un lieu pour montrer aux femmes qu'il y a beaucoup de croyances. Il y a beaucoup de choses qui sont pas réelles. 

Toute notre vie, on nous explique que les femmes vieillissent moins bien que les hommes. Mais j'ai donné des exemples sur mon compte d'hommes et de femmes connus à différents moments de leur vie. Et en fait, c'est faux. Quand vous êtes dans un restaurant, vous voyez arriver un homme de 60 ans, une femme de 60 ans ensemble. Est-ce que vous vous dites systématiquement que la femme vieillit moins bien ? 


S.Q : Tu publies aussi un livre sur la ménopause.


L.H : En fait, ça s'est inscrit dans une continuité. Parce que c'est vrai que le compte Instagram, qui était vraiment une source d'informations très très riche, ça peut aussi parfois être difficile parce qu'il y a toujours des nouvelles femmes qui arrivent. Et alors elles n'ont pas forcément envie de refaire tout le compte. 

Donc on te repose souvent les mêmes questions. Et c'est vrai que je me suis dit, un livre, ça a l'avantage quand même de regrouper dans un seul outil, un seul guide l'ensemble des informations dont les femmes ont besoin. L'idée étant encore une fois d'avoir un regard qui soit vraiment très très large et d'avoir aussi cette légitimité que peuvent apporter les professionnels de santé pour pouvoir aider les femmes à mieux gérer les différents symptômes qu'elles peuvent avoir. 

C'est aussi partager mon expérience en allant encore plus loin. Parce qu'il y a aussi des confidences par rapport à mon regard de femme sur des choses que l'on ne peut pas forcément expliquer. Et puis qui sont un peu plus disséquées. 

Oui, sur les réseaux sociaux, parfois. La plume, l'avantage, c'est que en fait, on écrit, on n'a pas un retour immédiat. Souvent, on se permet davantage de confidences. Parce qu'on n'a pas ce truc immédiat où les gens vous laissent des commentaires, où ça va être repris par tel ou tel média, etc. On écrit, on absorbe. On a lâché quelque chose et après, ça ne nous appartient plus. C'est un petit peu différent. Je trouve que... Et puis, c'est aussi une manière d'inciter encore les gens à lire et à se détacher aussi de leur écran. 


S.Q : Donc finalement, de toi, de ta ménopause, tu as tiré beaucoup de choses positives


L.H : Oui, j'ai pris conscience de l'importance de faire vraiment un point sur son hygiène de vie. Je pense que c'est vraiment une période où on peut se réinventer. C'est une période où on a aussi davantage de besoins spirituels. 

Et où on est plus forte des choix que l'on fait. C'est-à-dire, il y a des choses dont on prend conscience qu'on n'a plus envie dans notre vie. Je trouve qu'on est aussi plus sélective. 

Pour moi, c'est vraiment une opportunité de reprendre sa santé en main parce que ça oblige quand même à se remettre en question. Je trouve qu'on a cette chance par rapport aux hommes. Alors oui, on traverse des moments de vie qui sont parfois plus compliqués. 

Mais en fait, de se dire, ok, je ne serai plus jamais la femme que j'ai été. Si j'ai envie de bien avancer dans l'âge, ça va nécessiter certains réajustements. Et je trouve que c'est quand même un cadeau que la vie aussi nous offre de nous dire, attention mesdames, vous allez devoir modifier certaines choses si vous voulez que le chemin continue à être beau. 

Ce que n'ont pas forcément les hommes, même s'il y a l'andropause*, mais c'est moins violent. Nous, on est vraiment obligé de passer par là. Donc, c'est aussi une belle opportunité de remettre à plat sa santé. 

* L’andropause est une baisse progressive de la testostérone chez l’homme, liée à l’âge. 


S.Q : Pour recadrer un petit peu. Et qu'est-ce que tu as envie de dire aux femmes qui entrent dans la périménopause ou la ménopause et qui sentent un petit peu perdu ? C'est normal d'être perdu au début ?


L.H : Oui, je pense que c'est normal parce qu'on perd beaucoup de repères. On a le sentiment d'être une autre femme. Mais ce que j'ai envie de leur dire, c'est que vraiment, il faut avoir conscience qu'on ne sera plus ce qu'on a été. 

Faut faire le deuil de ça. Il faut apprendre à accepter la nouvelle femme que l'on est, que cette nouvelle femme est belle, qu'elle est peut-être plus sage, qu'elle a tiré un certain nombre d'enseignements, qu'elle a encore beaucoup à apporter à la société. Ça, il y a un gros chemin encore à faire. 

Les femmes ont, à mon avis, de voir continuer à se battre. C'est pour ça que d'en parler, pour moi, c'est important, parce que le changement, il va venir de nous. C'est-à-dire que c'est une fois que les femmes vont avoir repris confiance dans leur pouvoir, que le monde va changer. On ne peut jamais attendre que les choses viennent de l'extérieur. 

On est obligé d'être actrice de cette période de vie pour faire évoluer les choses. Plus on assumera, plus chacune d'entre nous aura confiance dans ce nouveau chemin de vie, plus on sera forte et plus on aura la possibilité de faire de très belles choses.


S.Q : On va rester sur cette belle conclusion. Merci Linda.


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