Le Monoï est fortement ancré dans les rites tahitiens et la médecine folklorique de Polynésie. Son origine remonterait à plus de 2000 ans ! Son odeur solaire emblématique, évocatrice de l’été et de rivages lointains, en fait d’abord un parfum à part entière, utilisé aussi lors des rituels religieux. Mais les bienfaits du Monoï dépassent la simple sphère du plaisir olfactif. Au quotidien, les populations locales l’emploient pour faire des massages sur les nouveau-nés, pour protéger leurs plaies et pour apaiser leurs douleurs. Ils s’en enduisent aussi le corps et les cheveux (mouillés), après une baignade, pour se protéger des agressions extérieures. C’est d’ailleurs l’un des secrets de beauté des vahinés.
Dans la plus pure tradition tahitienne, le Monoï était fabriqué à partir de pulpe de coco râpée, laissée au soleil pendant plusieurs jours pour en faire remonter l’huile – de l’huile de Coco, donc. Cette dernière infusait ensuite avec les pétales de Tiaré. C’était une huile très pénétrante, naturellement régénérante, mais difficile à conserver plus d’une dizaine de jours. Avec le succès commercial du Monoï, la recette d’origine a été quelque peu dénaturée dès les années 70 pour être plus facile à conserver. Elle a, au passage, perdu une partie de ses vertus cosmétiques, à commencer par son pouvoir antioxydant. Toujours riche en acides gras saturés, elle demeure néanmoins très nourrissante et protectrice – en plus d’être un pur délice à utiliser pendant la saison chaude !