Quel est le lien entre le stress et l'urticaire ?
Le stress psychologique figure parmi les déclencheurs les mieux documentés de l’urticaire, qu’elle soit aiguë ou chronique. Chez les sujets prédisposés, l’anxiété accentue la fréquence des poussées. Sur le plan biologique, l’activation des mastocytes est possible par des « stimuli émotionnels » via la libération de neuropeptides, petites molécules nerveuses capables de se lier aux récepteurs mastocytaires et de provoquer une dégranulation brutale. Tout cela aboutit à la diffusion d’histamine, principal médiateur responsable des papules prurigineuses et de l’œdème. Dans l’urticaire cholinergique, forme particulière déclenchée par la sudation et l’émotion, la hausse rapide de la température corporelle et de l’acétylcholine, neurotransmetteur parasympathique, joue un rôle supplémentaire en aggravant l’activation mastocytaire. Cliniquement, le stress n’initie pas seulement des épisodes isolés ; il entretient un cercle vicieux dans l’urticaire chronique : démangeaisons nocturnes, fatigue, inquiétude, puis nouvelle poussée. Une prise en charge de l’anxiété relaxation, activité physique douce, thérapies cognitivo-comportementales parallèlement aux antihistaminiques est indispensable afin d’abaisser durablement le seuil de réactivité cutanée. Ainsi, modérer le stress psychique constitue un volet à part entière du traitement préventif de cette éruption allergique.