Quels sont les signes pour reconnaître l’herpès génital chez la femme ?

L’herpès génital est une infection virale très contagieuse. Une fois contaminé, le virus reste présent dans l’organisme et peut provoquer de nouvelles poussées régulièrement, notamment en cas de stress, de fatigue ou d’infection. Savoir reconnaître l’herpès génital chez la femme est donc essentiel pour bénéficier d’une prise en charge rapide et limiter les risques de contagion. Dans cet article, découvrez comment se transmet le virus et quels sont les facteurs qui peuvent déclencher une crise. Apprenez également à reconnaître les symptômes de l’herpès génital chez la femme et comment prévenir les poussées. 

Par Amandine Granger
Mis à jour le 17/06/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce que l’herpès ?

L’herpès est une infection causée par un virus de la famille des Herpesviridae. Il se manifeste généralement par des éruptions cutanées douloureuses et récidivantes. Il en existe deux types principaux :

Le virus de type 1 (HSV-1) : il provoque des infections au niveau de l’œil (herpès kératique) ou autour de la bouche (herpès labial). C’est lui qui est à l’origine du fameux « bouton de fièvre » sur la lèvre. Ce virus peut toutefois être transmis aux parties génitales, notamment lors de rapports bucco-génitaux, ce qui entraîne un herpès génital.

Le virus de type 2 (HSV-2) : c’est le type de virus le plus souvent responsable de l’herpès génital. Il infecte les régions inférieures du corps, notamment les organes génitaux, l’anus et la région du périnée.

Est-ce que l’herpès génital est une maladie sexuellement transmissible (MST) ?

L’herpès génital est bel et bien une maladie sexuellement transmissible (MST) très contagieuse. C’est d’ailleurs l’une des MST les plus répandues à travers le monde. Le virus responsable de cette infection peut être transmis pendant les relations sexuelles, que celles-ci soient vaginales, anales ou orales, avec ou sans pénétration. En effet, un simple contact cutané au niveau de la zone génitale suffit à transmettre le virus. Environ 20 % des personnes sexuellement actives sont porteuses du virus de l’herpès et 60 % d’entre elles ne le sauraient pas. Cette ignorance peut être due à une méconnaissance au sujet de l’origine de leurs symptômes génitaux ou au fait qu’elles sont porteuses saines. En effet, le virus peut être à l’origine de lésions douloureuses, mais il arrive aussi qu’il ne provoque aucun symptôme. C’est ce qu’on appelle une infection asymptomatique. Cela rend sa transmission d’autant plus facile : des personnes infectées ignorent qu’elles le sont, et peuvent donc, sans le vouloir, transmettre le virus à leurs partenaires.

Quelles sont les causes de l’herpès génital ?

Transmission du virus lors d’une primo-infection

Le virus de l’herpès génital peut se transmettre une première fois lors d’un rapport intime avec une personne infectée. Il s’agit alors de ce qu’on appelle une « primo-infection ». La contagion se fait par simple contact entre les parties génitales ou au cours d’un rapport buccal si la personne qui le réalise a un bouton de fièvre. Cette primo-infection peut provoquer d’intenses et douloureux symptômes, tels que d’importantes lésions, une fièvre et des maux de tête. Parfois, elle ne provoque aucun symptôme et passe totalement inaperçue.

À noter : le virus de l’herpès est très fragile en dehors du corps humain, il ne survit donc pas dans l’environnement. Ainsi, il n’est pas possible de l’attraper en utilisant des toilettes publiques ou en se baignant dans une piscine.

Réactivation du virus responsable d’une poussée d'herpès

Après une primo-infection, le virus reste présent toute la vie dans l’organisme. Il remonte le long d’un nerf sensitif situé dans la région qu’il a infectée et se loge dans un ganglion nerveux, où il reste « endormi ». Chez environ 20 % des personnes, il restera inactif jusqu’à la fin de leur vie. Pour d’autres, il se réactivera après quelques semaines, mois ou années, de manière chronique. Lorsqu’il se réveille, le virus redescend le long des nerfs jusqu’à la peau ou les muqueuses qu’il avait initialement infectées. Il s’y multiplie et provoque ainsi une nouvelle poussée d’herpès.

Qu'est-ce qui déclenche une crise d'herpès génital ?

Les crises d’herpès peuvent survenir sous l’influence de différents facteurs, tels que :

L’alimentation : une alimentation déséquilibrée peut affaiblir l’organisme et le rendre moins résistant aux infections. De plus, certains aliments riches en arginine (comme le chocolat ou les noix) favoriseraient la multiplication du virus.

Le stress : qu’il soit passager ou chronique, le stress est souvent un facteur aggravant dans le développement d’infections virales. Il affaiblit le système immunitaire, ce qui facilite la prolifération des virus.

La fatigue : une accumulation de fatigue peut également épuiser les défenses naturelles, augmentant ainsi le risque de poussées d’herpès.

Une faiblesse immunitaire : quelle que soit son origine (maladie chronique, médicaments, carence…), une baisse des défenses immunitaires facilite la réactivation du virus.

D’autres infections : une crise herpétique peut aussi survenir lors d’une autre infection, telle qu’une grippe ou une angine.

Les variations hormonales : les règles, la grossesse ou encore certains traitements hormonaux peuvent perturber l’équilibre du corps féminin et provoquer une poussée.

Comment reconnaître l'herpès génital chez une femme ?

Les symptômes d’une primo-infection peuvent être particulièrement intenses et douloureux. Ils apparaissent en moyenne 1 semaine après la contamination et la cicatrisation complète des lésions peut mettre plusieurs semaines. Lors des poussées suivantes, les symptômes sont généralement moins sévères et durent 7 à 10 jours. Voici les signes caractéristiques qui permettent de reconnaître un herpès génital chez la femme :

  • Sensations d’inconforts : des picotements, des sensations de brûlure et des démangeaisons au niveau de la vulve sont souvent ressentis avant l’apparition des lésions. Ce sont les premiers signes annonciateurs de la crise.

  • Apparition de petites cloques : de minuscules vésicules, regroupées en grappes, apparaissent sur la zone douloureuse. Elles sont remplies d’un liquide transparent riche en virus. Ce sont elles qui permettent souvent au médecin de reconnaître un herpès génital chez la femme.

  • Lésions : les cloques finissent par rompre et forment des ulcérations douloureuses, puis des croûtes qui mettent plusieurs jours à cicatriser.

  • Vulvovaginite : la vulve est irritée, rouge et douloureuse, signe d’une inflammation. Lors de la primo-infection, elle peut être recouverte d’un enduit blanchâtre qui se poursuit jusqu’à l’anus.

  • Malaise général : il peut aussi y avoir une légère fièvre, des courbatures et des maux de tête au cours de la primo-infection.

  • Douleur en urinant : les lésions situées près de l’urètre peuvent rendre la miction très inconfortable.

  • Ganglions gonflés : les ganglions au niveau de l’aine peuvent être gonflés et douloureux. Ils sont le signe d’un système immunitaire actif.

  • Pertes vaginales : elles peuvent parfois accompagner un herpès génital chez la femme, mais ne sont pas systématiques.

  • Cicatrisation lente : lors de la primo-infection, les lésions peuvent mettre plus de temps à guérir.

Que faire si l'on pense avoir un herpès génital ?

Si vous suspectez un herpès génital, nous vous recommandons de consulter un professionnel de santé. Il pourra ainsi confirmer le diagnostic et vous proposer un traitement adapté. L’éruption est très caractéristique, de ce fait, une simple observation des lésions permet au médecin de reconnaître un herpès génital chez la femme. En cas de doute, un prélèvement local ou une prise de sang peut être réalisé pour confirmer la présence du virus. Les traitements généralement prescrits sont des antiviraux. Ils permettent de limiter la durée de l’épisode et de réduire le temps de contagion. En parallèle, réalisez une toilette intime quotidienne pour garder les lésions propres et limiter les risques de surinfection. Pour cela, nettoyez la zone avec de l’eau tiède et un soin lavant doux. Séchez sans frotter, en tamponnant les muqueuses avec une serviette propre. Et mettez-la immédiatement à la machine à laver pour éviter qu’elle contamine vos proches ou une autre partie de votre corps.

Comment prévenir l'herpès génital chez la femme ?

Voici quelques conseils qui vous aideront à prévenir les poussées d’herpès génital et à limiter les risques de contamination en cas de crise :

  1. Utilisez des préservatifs : le préservatif permet de réduire le risque de transmission, notamment si vous avez plusieurs partenaires ou des relations avec de nouveaux partenaires. Attention toutefois, il ne protège pas totalement, car certaines lésions peuvent être situées hors des zones couvertes.

  2. Évitez les rapports sexuels en cas de poussée : si vous ou votre partenaire présentez des symptômes d’herpès génital ou labial, évitez les rapports intimes, même avec un préservatif. Pour limiter le risque de transmission du virus, attendez la cicatrisation complète des lésions.

  3. Lavez vos mains : après avoir touché une lésion d’herpès, pour éviter la dissémination du virus à d’autres zones de votre corps (yeux, muqueuses) ou vers d’autres personnes. En cas de crises, lavez-les systématiquement avant de toucher un bébé.

  4. Mangez des aliments riches en lysine : la lysine est un acide aminé qui aide à ralentir la réplication du virus. On la trouve notamment dans les viandes, poissons, œufs, lentilles, haricots rouges, quinoa, noix et tofu.

  5. Renforcez votre système immunitaire : faites chaque jour le plein de nutriments essentiels en mangeant des aliments riches en vitamines, minéraux et oligoéléments. En cas de fatigue ou stress passager, vous pouvez également avoir recours aux compléments alimentaires, comme la vitamine C, l’Échinacée ou l’Astragale pour booster naturellement votre système immunitaire.

  6. Apprenez à gérer votre stress : pratiquez des activités qui vous relaxent pour apporter plus de sérénité dans votre quotidien et réduire ainsi votre niveau de stress.

Précautions d'usage

Si vous pensez être atteinte d’herpès génital, il est essentiel de consulter un professionnel de santé. En effet, les informations fournies dans cet article ne peuvent pas remplacer un avis médical. Seul un médecin peut reconnaître avec certitude un herpès génital chez la femme et proposer une prise en charge adaptée.

Conseil de l'expert

Une bonne hygiène de vie est votre meilleure alliée pour prévenir les récidives d’herpès génital. En effet, une alimentation saine, un sommeil réparateur et une activité physique régulière permettent de renforcer l'organisme et le rendent ainsi plus résistant contre les infections virales.  

En savoir plus

Quel est le risque d'herpès génital chez la femme enceinte ?

Le virus de l’herpès génital ne présente généralement pas de risque pour le fœtus pendant la grossesse, sauf s’il y a des lésions au moment de l’accouchement. Il pourrait alors y avoir une transmission du virus au bébé. Dans un tel cas, les médecins peuvent envisager une césarienne pour protéger le nouveau-né.

Est-ce que l'herpès génital gratte ?

L’herpès génital peut provoquer des démangeaisons, en particulier au début d’une crise. Des démangeaisons au niveau de la vulve associées à une sensation de brûlure et de picottement font partie des signes qui permettent de reconnaître un herpès génital chez la femme.

Comment savoir si j'ai une mycose ou de l'herpès ?

Les symptômes de ces deux infections permettent de reconnaître un herpès génital d’une mycose chez la femme. En effet, l’herpès génital provoque des vésicules et lésions douloureuses. La mycose, quant à elle, entraine surtout des pertes blanches et d’intenses démangeaisons, sans douleur.

Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Amandine GRANGER

Amandine est rédactrice spécialisée en santé naturelle. Passionnée par les médecines alternatives, elle se forme au métier de naturopathe. À travers ses articles, elle souhaite partager ses connaissances au plus grand nombre pour que chacun puisse apporter plus de bien-être et d’équilibre dans son quotidien.

Bibliographie

1

Herpès génital. (s. d.). Livi.

2

Herpès génital - symptômes, causes, traitements et prévention - VIDAL. (2024, 2 janvier). VIDAL.

3

Kaye, K. M. (2023, 1 décembre). Herpès génital. Manuels MSD Pour le Grand Public.