Quels sont les bienfaits de l'Harpagophytum sur l'arthrose ?

Difficultés à monter les escaliers, gêne au lever, raideur persistante dans les articulations, etc. Ces manifestations peuvent évoquer un trouble articulaire répandu : l’arthrose. Résultant d’une usure progressive du cartilage, elle peut générer divers inconforts au quotidien. Certaines approches naturelles sont explorées pour améliorer le confort articulaire. Parmi elles, l’Harpagophytum  attire l’attention pour ses propriétés bien-être issues des traditions africaines.

Par La rédaction Aroma-Zone
Mis à jour le 06/08/2025Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce que l’arthrose ?

C’est un phénomène naturel qui correspond à l’altération progressive du cartilage, ce tissu souple qui recouvre les extrémités osseuses au niveau des articulations. Avec le temps, ce cartilage s’amincit, perd en élasticité, puis se fissure. Cette évolution peut entraîner une gêne dans les mouvements, une raideur, voire une sensibilité accrue dans certaines zones comme les genoux, les hanches, les doigts ou les cervicales.

Quelles peuvent-être les causes ?

Les causes de l’arthrose sont complexes et multifactorielles. Plusieurs facteurs reconnus ou étudiés peuvent favoriser son apparition et évolution, d’origine mécanique, génétique, métabolique ou liés au mode de vie.

Les facteurs mécaniques

L’usure du cartilage peut être accélérée par des contraintes mécaniques excessives ou répétées sur les articulations. Cela concerne notamment certaines professions impliquant des gestes répétitifs ou le port de charges lourdes, mais aussi la pratique intensive de sports à fort impact. Des anomalies de l’axe articulaire, comme des jambes arquées ou des pieds plats, peuvent également favoriser un déséquilibre articulaire. Enfin, des traumatismes anciens, fractures, entorses ou lésions articulaires, peuvent perturber le fonctionnement normal de l’articulation. L’ensemble de ces facteurs mécaniques contribue à l’apparition d’une arthrose dite « secondaire ».

Les facteurs liés à l’âge et à la génétique

Le vieillissement est un facteur majeur dans le développement de l’arthrose. Avec l’âge, la capacité du cartilage à se régénérer diminue, rendant les articulations plus vulnérables à l’usure. Par ailleurs, des prédispositions génétiques peuvent exister : certaines formes d’arthrose, notamment au niveau des mains ou des hanches, semblent plus fréquentes dans certaines familles.

Les facteurs métaboliques

Le surpoids et l’obésité figurent parmi les principaux éléments contributifs à l’apparition de l’arthrose. Ils engendrent une surcharge mécanique sur les articulations comme les genoux, les hanches ou la colonne vertébrale, tout en favorisant un état inflammatoire chronique, souvent observé dans ces contextes.

Le mode de vie et les troubles associés

Une activité physique insuffisante ou mal adaptée peut également fragiliser les articulations sur le long terme. À cela s’ajoutent certains déséquilibres hormonaux, ainsi que des maladies comme le diabète ou la goutte, qui sont susceptibles d’altérer le métabolisme articulaire et de contribuer à l’évolution de l’arthrose.

Quels sont les symptômes associés ?

  • Douleurs articulaires : souvent décrites comme mécaniques, elles surviennent surtout à l’effort et s’atténuent au repos. Elles sont liées à l’usure du cartilage, qui expose les terminaisons nerveuses sous-jacentes.

  • Raideur matinale : une sensation de gêne ou de blocage articulaire peut être ressentie au réveil, généralement de courte durée. Elle reflète une baisse de la souplesse articulaire en lien avec la dégradation des tissus.

  • Perte de mobilité : au fil du temps, les mouvements deviennent moins amples et plus difficiles à réaliser, en raison d’une altération progressive des structures articulaires (cartilage, os, ligaments).

  • Craquements ou bruits articulaires : perçus lors des mouvements, ils témoignent d’un frottement anormal entre les surfaces articulaires devenues irrégulières.

  • Gonflements : certaines articulations peuvent sembler légèrement enflées, à cause d’une production excessive de liquide synovial ou d’une inflammation locale modérée.

  • Déformations visibles : dans les formes avancées, l’articulation peut se modifier visiblement, du fait de remaniements osseux ou de la perte d’alignement.

Harpagophytum : qu’est-ce que c’est ?

L’Harpagophytum procumbens, ou griffe du diable, est une plante vivace rampante originaire des régions semi-désertiques d’Afrique australe (Namibie, Botswana, Afrique du Sud),de la famille des Pedaliaceae.

Elle se distingue par ses fleurs violettes en forme de trompette et ses fruits munis de crochets caractéristiques. En phytothérapie, on utilise principalement ses racines secondaires (tubercules), récoltées après plusieurs années de culture sur sol sablonneux, en climat sec.

Quelles sont ses principales propriétés et ses bienfaits ?

Concentrée dans sa racine secondaire, la richesse biochimique de l’Harpagophytum lui confère plusieurs propriétés intéressantes dans une approche de bien-être global. Articulations, digestion ou équilibre oxydatif : les usages traditionnels et observations modernes convergent autour d’un profil aux effets multiples.

  • Un soutien au confort articulaire : L’Harpagophytum est traditionnellement utilisé pour accompagner les sensations d’inconfort liées à la raideur ou à la mobilité. Ses principes actifs participent à moduler certaines réactions biologiques localisées, contribuant ainsi à une meilleure souplesse au quotidien.

  • Un effet tonique sur la digestion : Grâce à sa richesse en composés amers, cette plante est aussi appréciée pour stimuler les sécrétions digestives et favoriser un meilleur confort après les repas, en particulier en cas de ballonnements ou de lenteur digestive.

  • Une action antioxydante modérée : Certains éléments contenus dans sa racine, comme les flavonoïdes, participent à limiter les excès de radicaux libres, ce qui peut être bénéfique au maintien de tissus sains, notamment au niveau articulaire.

Harpagophytum et arthrose : quels effets ?

Traditionnellement utilisée pour favoriser le confort articulaire, l’Harpagophytum suscite un intérêt croissant dans l’accompagnement naturel des personnes sujettes à l’arthrose. Riche en harpagosides, des composés amers naturellement présents dans sa racine secondaire, la plante est reconnue pour ses propriétés apaisantes sur les articulations.

Ces actifs sont étudiés pour leur capacité à moduler certains processus impliqués dans l’inconfort articulaire, notamment ceux liés à l’inflammation. Bien que leurs mécanismes exacts ne soient pas encore entièrement élucidés, leur potentiel d’action intéresse de nombreux chercheurs.

Dans une approche de bien-être, l’Harpagophytum est ainsi régulièrement intégré aux routines visant à soutenir la mobilité, limiter la raideur ou apaiser les gênes articulaires du quotidien. Il est particulièrement plébiscité dans le cadre d’un mode de vie actif et équilibré, en complément d’une alimentation adaptée et de gestes favorables à la santé des articulations.

Comment utiliser l’Harpagophytum ?

Les différentes formes

L’Harpagophytum est disponible sous différentes formes : gélules, extrait sec ou hydro-alcoolique, poudre à diluer, décoction de racine, ou encore gel pour un usage cutané. Ces formats s’intègrent facilement dans une routine bien-être, selon les préférences de chacun.

Quand le prendre dans la journée ?

L’usage oral (gélules, décoction, extrait liquide ou poudre) peut être intégré au cours des repas. La forme externe (gel) s’applique en massage local, notamment en fin de journée ou après un effort physique, selon les besoins de confort.

Quelles sont les solutions naturelles pour soulager les symptômes ?

Bien que l’Harpagophytum ne soit en aucun cas un traitement médical, il peut s’intégrer dans une approche naturelle du bien-être articulaire. Voici quelques pistes à explorer.

Nos solutions naturelles

Voici une suggestion de routine bien-être pour accompagner l’inconfort articulaire au quotidien :

Nos conseils et astuces pour soulager les douleurs

Au-delà des compléments, certaines habitudes naturelles peuvent participer à un meilleur confort articulaire :

  • Pratiquer des mouvements doux (marche, yoga, natation) pour préserver la mobilité.

  • Appliquer une source de chaleur (bouillotte, coussin chauffant) sur les zones sensibles.

  • Profiter de tisanes à base de plantes bienfaisantes comme la reine-des-prés ou l’ortie.

Comment prévenir l’arthrose ?

Entretenir la mobilité articulaire au quotidien passe par des gestes simples et des habitudes naturelles, faciles à intégrer dans sa routine bien-être.

  • Bouger régulièrement, sans forcer

La marche, le yoga ou le vélo doux aident à maintenir la souplesse articulaire tout en respectant le corps.

  • Adopter une bonne posture

Veiller à son positionnement, varier les postures et ajuster son poste de travail permettent de limiter les tensions articulaires.

  • Prendre des pauses actives

Changer de position, s’étirer ou marcher quelques minutes relance la circulation et préserve les articulations.

  • Soigner son sommeil et sa récupération

Un repos de qualité soutient les fonctions de régénération, notamment après un effort physique.

  • Adopter une alimentation ciblée

Privilégier les oméga-3 (poissons gras, huile de lin), les antioxydants (fruits et légumes colorés) et limiter les sucres raffinés aide à maintenir un équilibre global favorable aux articulations. Pour aller plus loin, découvrez les 5 aliments à éviter en cas d’arthrose.

Quelles recommandations ?

Seul un professionnel de santé est en mesure d’établir un diagnostic précis en cas d’inconfort articulaire ou de suspicion d’arthrose. L’autodiagnostic et l’automédication sont à éviter.

Précautions d’usage

  • Éviter en cas de troubles biliaires ou digestifs sévères : la griffe du diable est déconseillée en cas de calculs biliaires, d’ulcère gastrique ou de troubles intestinaux chroniques.

  • Contre-indiquée en cas de troubles hépatiques ou rénaux graves : ses composés amers peuvent exercer une action stimulante sur le foie ou les reins, nécessitant une vigilance accrue en cas d’atteinte organique.

  • Déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes, sauf avis médical : en l’absence de données suffisantes sur la sécurité d’utilisation pendant la grossesse ou l’allaitement, la prudence est de mise.

  • Peut entraîner quelques effets secondaires bénins : troubles digestifs légers (ballonnements, nausées, diarrhée) rapportés chez certaines personnes sensibles.

  • Tester tout nouveau produit : appliquer une petite quantité sur la peau ou commencer par une faible dose orale peut être utile pour vérifier la tolérance individuelle.

Demander conseil à un professionnel de santé : en cas de traitement en cours, de pathologie chronique ou au moindre doute, un avis médical est recommandé.

En savoir plus sur les effets secondaires de l’Harpagophytum.

La recette associée

Gel de massage apaisant confort articulaire

Ingrédients (avec balance)

Ingrédients (sans balance)

Conseil

Les cuillères et les pelles complètes sont arasées : pour cela, passez une spatule ou une lame de couteau sur la cuillère ou la pelle pour éliminer l'excès de produit.

Préparation

1

Transférez la phase A (eau minérale + MSM) dans un bol et mélangez à l'aide du mini fouet jusqu'à dissolution complète du MSM.

2

Transférez la phase B (gomme guar) dans une coupelle.

3

Ajoutez en une seule fois et d'un seul coup la phase B dans la phase A puis agitez très vigoureusement au mini-fouet sans attendre afin d'éviter la formation de grumeaux.

4

Continuez d'agiter environ 2 minutes, un gel homogène se forme.

5

Ajoutez enfin la phase C (le reste des ingrédients) en mélangeant bien entre chaque ajout.

6

Transférez la préparation dans votre flacon.

Nota : le pH de cette préparation est d'environ 6-6.5.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Conseil de l’expert

Pour en ressentir les bienfaits plus durablement, certaines personnes intègrent l’Harpagophytum dans une routine bien-être sur plusieurs semaines, en alternance avec d’autres plantes comme la prêle ou l’ortie, riches en minéraux. Ce type de roulement permettrait d’apporter différents soutiens à l’organisme, tout en respectant ses besoins naturels de pause.

En savoir plus

Quels sont les inconvénients de l’Harpagophytum ?

L’Harpagophytum peut parfois provoquer des troubles digestifs légers comme des maux d’estomac ou des diarrhées, surtout lorsqu’il est pris en grande quantité. Certaines personnes peuvent aussi ressentir des réactions allergiques, bien que rares. Il est donc conseillé de commencer par de petites doses et d’observer la tolérance.

Peut-on associer l’Harpagophytum à d’autres plantes pour le confort articulaire ?

Oui, l’Harpagophytum est souvent combiné à d’autres plantes telles que le curcuma, ou le gingembre pour leurs vertus anti-inflammatoires et antioxydantes. Ces associations favorisent une approche bien-être plus globale, toujours dans le respect des précautions d’usage.

Quelle forme d’Harpagophytum est la plus efficace ?

L’efficacité de l’Harpagophytum dépend avant tout de la concentration en harpagosides, ses principaux composés actifs. Les extraits standardisés en harpagosides, souvent présents dans les gélules ou extraits secs, sont généralement considérés comme les plus fiables pour bénéficier de ses propriétés.

Bibliographie

1

Pierre M., Gayet C. Ma Bible de l’herboristerie.

Éditions Leduc.s, 2016.

2

Larousse des plantes médicinales : Identifier, cueillir, utiliser.

Larousse, 2015.

3

VIDAL – « Phytothérapie : Harpagophyton »,

sur lesions liées à l'arthrose et usage traditionnel vidal.fr+9vidal.fr+9vidal.fr+9

4

VIDAL – « Quelle place pour la phytothérapie dans l’arthrose »,

décrivant les composants actifs et leurs effets vidal.fr