Malaise vagal : alimentation adaptée et solutions naturelles

Tomber dans les pommes, se pâmer, faire une syncope : autant de synonymes pour désigner le malaise vagal. Mais sait-on vraiment ce que cette perte de connaissance signifie ? Et quel lien peut-on faire entre malaise vagal et alimentation ? On vous explique tout dans cet article et on vous donne nos meilleures solutions naturelles.

Par Guillaume Renaud
Mis à jour le 11/08/2025Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce que le malaise vagal ?

Un malaise vagal est un trouble qui se produit lorsque le nerf vague est surstimulé. Le nerf vague, c'est le chef d'orchestre du système nerveux parasympathique (ou autonome). Autrement dit, c'est lui qui régit tout ce qui fonctionne naturellement et sans intervention volontaire dans notre corps. C'est le cas, par exemple, de la respiration ou encore des battements du cœur. On n'a pas besoin de le contrôler consciemment, ces fonctions se font toutes seules, même quand on dort (et heureusement).

Le nerf vague est donc responsable, entre autres, de la régulation de la tension artérielle, ce qui influence le rythme cardiaque. Une surstimulation du nerf vague entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins. Le passage étant plus large, la pression diminue et la tension artérielle chute (on parle alors de bradycardie). Face à ce stress du nerf vague, le corps décide de se protéger en « faisant le mort ». C'est ainsi que survient le malaise. On tombe alors et on se retrouve en position allongée. Cette posture permet au corps d'irriguer plus facilement le cerveau, en mode survie.

C'est un événement qui peut sembler spectaculaire pour les témoins. Généralement, il n'y a pas de conséquence, sauf si le malaise survient au mauvais endroit ou au mauvais moment (au volant, en hauteur, ou en manipulant des outils dangereux, par exemple). La perte de connaissance dure généralement de quelques secondes à plusieurs minutes et, dans la plupart des cas, elle n'entraîne aucune complication.

Les malaises vagaux touchent plus particulièrement les adolescents et les jeunes adultes, avec une prédominance chez les femmes. Ils ne sont ni dangereux pour la santé ni le signe d'une maladie cardiaque. Cependant, il existe un lien direct entre malaise vagal et alimentation. Avant d’examiner ce point, on va découvrir ensemble les causes les plus fréquentes d'un malaise vagal.

Qu'est-ce qui déclenche un malaise vagal ?

Il existe de nombreux facteurs pouvant provoquer un malaise vagal, parmi lesquels on retrouve :

Facteurs environnementaux

Des événements extérieurs peuvent avoir un impact direct sur notre organisme et sa manière d’y faire face. On cite par exemple des facteurs divers tels que la chaleur, le stress, etc.

Chaleur excessive : il n’est pas rare de subir un malaise dans un environnement soumis à de fortes températures ou dans une atmosphère confinée. Prenons l’exemple des bains chauds. Un milieu confiné, chaud et chargé en humidité peut être un facteur de stress pour le nerf vague, qui, ne sachant pas comment réagir, peut déclencher un malaise.

Stimulation sensorielle : des environnements bruyants, des odeurs fortes ou des lumières vives peuvent perturber le système parasympathique, qui, pour préserver l’organisme, choisit alors de « tirer le rideau » en alimentant uniquement le cerveau.

Stress aigu : le nerf vague est responsable de la gestion du stress dans notre organisme. C’est pourquoi, en période de stress intense (examen, prise de parole en public, conflits…), certaines personnes sont plus susceptibles de faire un malaise.

Choc émotionnel : certaines personnes sont plus sensibles à la vue de scènes fortes, comme le sang, une blessure ou des moments intenses tels qu’un accouchement. Il n’est pas rare que l’équipe médicale doive prendre en charge un co-parent qui a fait un malaise.

Facteurs physiologiques

D’autres facteurs dépendent de notre organisme et de son seuil de tolérance.

Douleur soudaine : une douleur brusque, comme une piqûre, une blessure ou une crampe intense, peut provoquer chez les personnes sensibles une réponse de malaise vagal face à cette surstimulation.

Station debout prolongée : rester debout longtemps, lors d’une cérémonie, d’une file d’attente ou dans les transports, peut suffire à déclencher un malaise vagal, surtout chez les personnes ayant des troubles circulatoires. Les muscles des mollets jouent un rôle de pompe en comprimant les vaisseaux sanguins pour favoriser le retour du sang vers le cœur. En restant immobile, le sang stagne dans les jambes et remonte moins au cœur, ce qui déclenche la mise en sécurité de l’organisme.

Efforts de poussée : on pense par exemple à la toux violente, au port de charges lourdes ou à la défécation. Ces efforts concentrent la circulation sanguine sur un besoin précis. Si l’effort dure trop longtemps, le corps se met en sécurité pour maintenir une bonne irrigation du cerveau. C’est pourquoi on peut avoir le tournis après avoir déplacé un meuble très lourd. Si on fait le lien entre malaise vagal et alimentation, c’est la raison pour laquelle il est important d’intégrer des fibres à son alimentation pour éviter la constipation et ainsi réduire les risques.

D’autres facteurs

D’autres facteurs plus divers interviennent également. On observe une prédominance des malaises vagaux chez les adolescents et jeunes adultes, souvent due à une croissance rapide créant un déséquilibre entre la taille du corps et la capacité de pompe du cœur. Le système nerveux, encore en maturation, contribue aussi à ce phénomène. Ajoutons à cela le stress scolaire ou social, ainsi que des rythmes de sommeil irréguliers. C’est aussi à cette période que le lien entre malaise vagal et alimentation est le plus perceptible.

Quant à la prédominance chez les femmes, elle s’explique par les fluctuations hormonales liées aux cycles menstruels ou à la contraception. Les œstrogènes influencent le système vasculaire.

Quels sont les symptômes d'un malaise vagal ?

Les malaises vagaux peuvent se manifester par différents signes précurseurs. Il est donc essentiel de bien distinguer chaque phase :

Signes précurseurs : les malaises vagaux sont souvent précédés de signes annonciateurs, comme une sensation d’étourdissement, de nausée ou une sudation soudaine et excessive. Ces signes doivent alerter la personne sur un malaise imminent.

Durant le malaise : la personne qui subit un malaise peut ressentir une sensation de faiblesse, une vision trouble ou encore des acouphènes. Dans certains cas, des pertes de connaissance ponctuelles peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes, selon les situations.

Symptômes post-malaises : il est courant, après un malaise, de ressentir une fatigue intense, de la confusion ou une légère migraine. Il est important de mettre le corps au repos pour revenir à un niveau de stimulation normal, acceptable par le système nerveux parasympathique.

La durée d’un malaise est généralement brève (de quelques secondes à quelques minutes). Il est cependant important de rester vigilant en cas de malaise prolongé, qui pourrait entraîner des séquelles potentielles selon les cas. Les malaises vagaux peuvent influencer la qualité de vie. Il existe des solutions simples à mettre en place en prévention, comme le souligne le lien entre malaise vagal et alimentation.

Malaise vagal et alimentation : quel lien ?

Le lien entre malaise vagal et alimentation est souvent sous-estimé. Pourtant, le nerf vague joue un rôle important lors de la digestion. Comme expliqué précédemment, lorsqu’il est activé, il régule aussi la pression artérielle et, par conséquent, notre rythme cardiaque. Ces paramètres influencent notre état général.

Lorsqu’on consomme un repas copieux ou très riche, cela peut surcharger notre système digestif. Le temps de digestion s’allonge alors, stimulant intensément le nerf vague. Cette stimulation peut entraîner une baisse de la tension artérielle et provoquer un malaise vagal pendant ou après le repas.

C’est le même mécanisme avec les fluctuations de la glycémie. Une alimentation riche en glucides peut déclencher une réaction vagale, que ce soit lors des pics ou des baisses de glycémie. Par exemple, les hypoglycémies peuvent provoquer des sensations de vertiges ou d’évanouissement, car le corps ne reçoit pas l’énergie nécessaire.

Un autre lien entre malaise vagal et alimentation est l’exposition à un jeûne prolongé. Lorsque le corps ne reçoit pas assez de nourriture pendant une période plus ou moins longue, le système nerveux parasympathique cherche à protéger le cerveau en provoquant une chute de la pression artérielle, ce qui peut conduire à un malaise.

Il est donc essentiel d’adapter son alimentation lorsqu’on présente des facteurs de risque liés aux malaises vagaux.

Quelle alimentation préconiser ?

Le lien entre malaise vagal et alimentation n’est plus à démontrer. Si vous présentez des facteurs de risque, il est conseillé de faire attention à votre alimentation afin de réduire les risques de malaises vagaux. Adopter des principes nutritionnels sains est donc essentiel. Mais que manger en cas de malaise ?

La fréquence : il est important de respecter autant que possible la fréquence des repas pour fractionner les apports alimentaires et éviter de soumettre le système digestif à un stress intense pouvant entraîner une suractivation du nerf vague.

La qualité : privilégiez des aliments riches en nutriments et en fibres, comme les fruits et légumes, les céréales complètes, ainsi que les protéines maigres telles que le poulet ou le poisson. Ces aliments assurent un apport énergétique stable et maintiennent une bonne santé digestive.

Les excès : limitez la consommation d’aliments gras et riches en sucres raffinés qui peuvent encombrer le système digestif. Réduisez également les boissons alcoolisées et le café, souvent déshydratants pour l’organisme.

L'hydratation : une bonne hydratation est indispensable pour maintenir l’équilibre des électrolytes présents dans l’eau. Buvez régulièrement tout au long de la journée ou consommez des aliments riches en électrolytes, comme les bananes ou les noix. Ces minéraux essentiels (sodium, potassium, magnésium) contribuent à réguler des fonctions physiologiques clés, telles que la transmission nerveuse et la contraction musculaire, aidant ainsi à stabiliser le système parasympathique et prévenir la fatigue.

En suivant ces grands principes, vous favorisez un bien-être global et prévenez efficacement les risques de malaise vagal liés à l’alimentation.

Quelles sont les solutions naturelles pour soulager les symptômes ?

Le lien entre malaise vagal et alimentation est avéré. De manière générale, les solutions favorisant la gestion du stress, des émotions ou le bon fonctionnement de l’organisme viennent soutenir le système parasympathique. Nous vous proposons dans la section recettes un roller à utiliser au quotidien en cas de stress ou de fortes émotions. Une solution SOS à emporter pour faire face aux situations stimulantes.

Comment prévenir les malaises vagaux ?

  1. Adoptez les bonnes habitudes alimentaires : que ce soit pour votre santé globale ou pour réduire les risques de malaises, privilégiez une alimentation équilibrée, riche en fibres et en nutriments. Favorisez les produits bruts plutôt que les produits transformés, souvent trop gras ou trop sucrés.

  2. Hydratez-vous régulièrement : pour maintenir un bon équilibre des électrolytes (sodium, potassium, magnésium), assurez un apport suffisant en eau. Vous pouvez aussi inclure une collation à base de bananes ou de noix pour compléter cet apport.

  3. Gérez ses émotions : le système nerveux parasympathique s’active en priorité en cas de stress ou d’émotions intenses. Pour cela, pratiquez des exercices de respiration comme la cohérence cardiaque, ou prenez des moments de méditation, reconnue pour ses bienfaits sur le stress.

  4. Ayez une activité physique adaptée : il est important d’intégrer le mouvement au quotidien. Si vous êtes sujet aux malaises vagaux, privilégiez des activités douces et adaptées comme la marche. Évitez les situations prolongées où vous restez statique en position verticale.

  5. Surveillez votre environnement : restez le plus possible dans un lieu frais et ventilé. Évitez les endroits surchauffés ou les situations oppressantes.

De manière générale, la prévention des malaises vagaux, en plus de son lien avec l’alimentation, repose sur l’évitement de l’accumulation de facteurs de risque chez les personnes sensibles.

Recettes associées

Roll-on anti-stress et anti-angoisse aux huiles essentielles

Préparation

1

Mettez les huiles essentielles dans un flacon roll-on ou codigoutte.

2

Complétez le flacon avec l'huile végétale de jojoba.

3

Fermez le flacon et agitez.


Ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante, ni chez les enfants de moins de 6 ans.

Stockez votre préparation à l'abri de la chaleur.

*Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Précautions d'usage

Si vous êtes sujet à des malaises fréquents, il est important de consulter votre médecin avant d’entamer une automédication ou d’utiliser des remèdes de « grand-mère ».

Les huiles essentielles sont contre-indiquées chez les enfants, les femmes enceintes et allaitantes.

Conseil de l'expert

Pour les personnes sensibles aux malaises, apprenez à reconnaître les signes avant-coureurs pour pouvoir réagir en toute sécurité. Pensez, au moment de la chute, à vous allonger si possible et à relever les jambes afin de favoriser le retour sanguin vers le cœur et l’irrigation du cerveau.

En savoir plus

Que faut-il manger en cas de malaise ?

Après un malaise, il est recommandé de vous asseoir ou de vous allonger autant que possible pour permettre à votre corps de reprendre des forces et à vos esprits de revenir. Vous pouvez consommer un aliment frais et sucré, comme un jus de fruit ou une compote.

Quelle vitamine pour un malaise vagal ?

Aucune vitamine spécifique n’est mise en lumière dans le cadre du malaise vagal et de l’alimentation. Cependant, la vitamine C, antioxydante, protège les cellules du stress oxydatif et de la fatigue. Le zinc joue un rôle anti-inflammatoire et aide à préserver l’équilibre intérieur de l’organisme. Enfin, les vitamines du groupe B sont essentielles pour combattre la fatigue et maintenir l’équilibre du système nerveux.

Existe-t-il d'autres types de malaises ?

Oui, on parle parfois de malaise cardiaque, qui se manifeste par des douleurs thoraciques et nécessite un bilan médical pour évaluer les risques et conséquences à long terme. Nous avons aussi un dossier dédié au malaise hypoglycémique que vous pouvez consulter ici.

Zoom sur notre rédacteur spécialisé, Guillaume RENAUD

Guillaume est préparateur en pharmacie et spécialisé en dermocosmétique. Fort de plus de dix ans d'expérience en pharmacie, il accompagne aujourd'hui les marques de santé et cosmétiques dans la rédaction d'articles de blog. Après des études dans le domaine de la naturopathie, il intervient dans des podcasts pour vulgariser la santé et les cosmétiques.

Bibliographie

1

Qare - Malaise vagal

2

Elsan - Malaise vagal et syncope

3

AMELI - Perte de connaissances