Canicule au travail : solutions naturelles pour mieux la vivre

La canicule au travail représente aujourd’hui un défi majeur pour de nombreux secteurs d’activités. La montée des températures et la fréquence accrue des épisodes de chaleur intense impacte gravement les conditions de travail, la santé et la sécurité des salariés, qu’ils soient en bureau, en usine ou sur les chantiers du BTP.

Cet article vous guide pour comprendre la canicule au travail, identifier les symptômes associés au coup de chaud, connaître les obligations de l’employeur, les droits des salariés et découvrir des solutions naturelles pour limiter les effets délétères de la chaleur.

Par Alice Blanchard
Mis à jour le 06/08/2025Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce que la canicule au travail ?

La canicule au travail désigne l’exposition prolongée à des températures très élevées (au-delà des normales saisonnières) pendant les heures de travail. Contrairement à une simple journée chaude, la canicule correspond à un épisode de chaleur intense, identifié par des seuils météorologiques officiels (jaune, orange, rouge) définis par Météo-France. Ces épisodes de chaleur exposent les travailleurs à un risque sanitaire majeur.

Travailler dans ces conditions peut avoir un ensemble d’effets néfastes sur la santé, de la déshydratation aux coups de chaleur sévère. La canicule au travail concerne tous les secteurs, notamment les secteurs d’activités en extérieur comme le BTP ou l’agriculture, mais aussi les secteurs d’activité en intérieur, lorsque les locaux ne sont pas suffisamment ventilés ou rafraîchis.

Bon à savoir : la réglementation française, bien qu’elle ne fixe pas de température maximale légale au-delà de laquelle il serait interdit de travailler, oblige les employeurs à évaluer et prévenir les risques liés à la chaleur. Ce cadre réglementaire a été renforcé par le décret n° 2025-482 du 27 mai 2025, qui encadre désormais strictement les obligations de prévention dans ce domaine.

Pour quelles raisons peut-on souffrir de la chaleur au travail ?

Les facteurs climatiques et météorologiques

La cause principale de la canicule au travail est l’élévation importante et prolongée de la température ambiante, notamment lors des vagues de chaleur. Lorsque les températures dépassent les seuils locaux définis par Météo France, cela déclenche des risques pour la santé des travailleurs, surtout lors des alertes orange et rouge.

Les conditions météorologiques intenses peuvent s’accompagner d’un fort rayonnement solaire et d’une humidité variable. Ces conditions rendent encore plus difficile la régulation de la chaleur corporelle.

Un cadre de travail inadapté

Dans les locaux fermés, une mauvaise ventilation ou un système de climatisation insuffisant favorise l’accumulation de chaleur. Le décret n° 2025-482 du 27 mai 2025 impose désormais que les locaux soient maintenus à une température adaptée, qui tient compte de l’activité exercée et des conditions extérieures.

En extérieur, l’exposition directe au soleil, notamment dans les métiers du BTP ou de l’agriculture, augmente fortement les risques liés à la chaleur. L’absence d’ombre, de zones de repos adaptées ou de pauses régulières intensifie ce risque.

Les caractéristiques de l’activité professionnelle

Certaines activités physiques, notamment celles exigeant un effort intense ou prolongé, favorisent la production de chaleur corporelle interne. En cas de forte chaleur ambiante, cette production additionnelle peut rapidement dépasser la capacité du corps à réguler sa température et augmenter le risque de coup de chaleur.

Les équipements de protection individuelle (EPI), indispensables dans certains secteurs, peuvent également contribuer à l’inconfort thermique, car ils ont tendance à limiter l’évaporation de la sueur et donc, la dissipation de la chaleur.

Les conditions de santé des travailleurs

Certains salariés, notamment les plus vulnérables (personnes âgées, avec des antécédents médicaux, sous traitement médicamenteux), sont plus sensibles aux effets de la chaleur. Le décret souligne l’obligation pour l’employeur de prendre en compte ces situations particulières et d’adapter les mesures de prévention pour chaque salarié concerné.

Quels sont les symptômes d’un coup de chaleur au travail ?

  • Maux de tête : signe initial de déshydratation et de surchauffe pouvant évoluer vers des troubles plus graves.

  • Fatigue inhabituelle : une sensation d’épuisement intense causée par la chaleur qui survient rapidement, signe que le corps lutte contre la chaleur.

  • Sudation abondante : la sudation est le mécanisme principal de refroidissement du corps. En cas de fortes chaleur, il peut entraîner une déshydratation sévère.

  • Vertiges et étourdissements : ces symptômes sont liés à une baisse de la pression artérielle causée par la chaleur. Lorsque la pression artérielle chute, cela peut entraîner des chutes ou des malaises.

  • Crampes musculaires : contractions douloureuses provoquées par une déshydratation sévère et un déséquilibre électrolytique.

  • Nausées et vomissements : signes que le corps est en souffrance et ne supporte plus la température.

  • Perte de connaissance et désorientation : symptômes graves d’un coup de chaleur qui nécessite une intervention médicale immédiate.

  • Augmentation de la température corporelle : pouvant dépasser 40°C, caractéristique d’un coup de chaleur, situation d’urgence vitale.

Ces symptômes traduisent l’incapacité du corps à subir la chaleur ambiante. Ils peuvent rapidement évoluer vers des complications sérieuses si les mesures appropriées ne sont pas prises.

Canicule au travail : que faire ?

Face aux risques encourus par les salariés en cas de fortes chaleurs, l’employeur doit procéder à une évaluation des risques liés aux épisodes de chaleur intense et mettre en place des mesures adaptées.

Les obligations incluent notamment :

  • La mise à disposition d’eau potable fraîche en quantité suffisante ;

  • L’adaptation des horaires pour éviter les heures les plus chaudes de la journée ;

  • La modification de l’organisation du travail pour limiter l’exposition des salariés ;

  • La fourniture d’équipements adaptés permettant de maintenir la température corporelle à un niveau confortable.

  • Il est aussi possible de proposer aux salariés des fruits hydratants en été.

Les salariés doivent être informés des risques et formés aux bonnes pratiques, notamment savoir reconnaître les premiers symptômes du coup de chaleur. En cas d’absence ou d’insuffisance des mesures de prévention, les salariés disposent d’un droit de retrait qu’ils peuvent appliquer s’ils estiment être exposés à un danger grave et imminent. Ce droit leur permet de quitter leur poste sans risque de sanction, ni retenue de salaire.

Dans certains secteurs comme le BTP, des règles spécifiques sont prévues, telles que l’arrêt du travail en cas d’intempéries et de canicule, après consultation du comité social et économique.

Quelles sont les solutions naturelles pour moins souffrir de la chaleur au travail ?

Gel natif d’Aloe Vera Bio

Brume d’Hydrolat de Menthe poivrée Bio

Comment prévenir la canicule au travail ?

La prévention repose sur une combinaison de mesures organisationnelles, techniques, individuelles et sur l’adoption de bonnes pratiques.

  1. Surveiller la météo et anticiper les épisodes de chaleur via les alertes officielles (Météo-France).

  2. Adapter les horaires de travail pour éviter les plages les plus chaudes, notamment en aménageant des plages tôt le matin ou en fin de journée.

  3. Mettre à disposition de l’eau fraîche en quantité suffisante à proximité des postes de travail.

  4. Proposer des espaces ombragés et si possible climatisées.

  5. Réduire les efforts physiques intenses et encourager las salariés à prendre des pauses fréquentes.

  6. Fournir des équipements adaptés : vêtements légers, protections contre le soleil, EPI conçus pour limiter l’accumulation de chaleur.

  7. Informer et former les salariés sur les risques liés à la chaleur et sur les gestes à adopter en cas d’alerte canicule.

  8. Prendre en compte les salariés vulnérables et ajuster les mesures selon leurs besoins spécifiques.

Les Recettes pour mieux supporter la chaleur

Fruits d'été rafraîchis au cassis

Ingrédients (avec balance)

Préparation

1

Coupez les fraises en deux ou en quatre dans un saladier.

2

Coupez les cerises en deux, enlevez le noyau et mettez-les dans le saladier.

3

Coupez les nectarines et les abricots en dés et ajoutez-les dans le saladier.

4

Saupoudrez de sucre et ajoutez l'hydrolat de Cassis.

5

Mélangez et réservez au frais.

Pour le bonheur de vos papilles !

Servez frais, seul ou accompagné de sorbet à la fraise.

Brume hydratante et rafraîchissante

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Mettez la glycérine, l'acide hyaluronique et le conservateur cosgard directement dans le flacon d'hydrolat de menthe.

2

Fermez le flacon d'hydrolat avec une pompe spray et agitez.

Stockez votre flacon à l'abri de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Stick de massage rafraîchissant à l'arnica

Préparation

1

Mettre la phase A (cire de soja + macérât huileux d'arnica + cristaux de menthol) dans un bol.

2

Faites fondre au bain-marie 75-80°C puis retirez du feu.

3

Ajoutez sans attendre la phase B préalablement dosée dans une coupelle (extrait CO2 d'arnica + huiles essentielles) et mélangez.

4

A l'aide de la notice d'utilisation de l'étui à stick 50 ml, coulez la préparation encore liquide dans l'étui.

5

Laissez refroidir 20 minutes au réfrigérateur, puis pendant 12 heures à température ambiante.


NB : Démoulez le stick en retirant avec délicatesse le couvercle de l'étui.

Stockez votre stick à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Brume rafraîchissante & désaltérante après-soleil

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Transférez l'ensemble des ingrédients dans le flacon.

2

Fermez le flacon et agitez vigoureusement jusqu'à homogénéisation.

Astuce : Pour faciliter la mise en oeuvre, les matières premières doivent être à température ambiante au moment de la réalisation.

Nota : le pH de cette préparation est d'environ 6-6,5.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Brume d'Aloe vera rafraîchissante et désaltérante pour le corps

Ingrédients (avec balance)

Ingrédients (sans balance)

Conseil

La cuillère est arasée : pour cela, passez une spatule ou une lame de couteau sur la cuillère pour éliminer l'excès de produit.

Préparation

1

Sortez l'hydrolat de menthe poivrée et si nécessaire l'eau minérale du réfrigérateur au mois 2 heures avant de réaliser la recette, afin qu'il soient à température ambiante.

2

Mélangez la phase A (poudre d'aloe vera + eau minérale + hydrolat de menthe) dans un bol.

3

Incorporez la phase B (cristaux de menthol préalablement solubilisés dans la base de parfum neutre).

4

Ajoutez enfin la phase C (conservateur cosgard) et mélangez.

5

Transférez la préparation dans votre flacon.

Note : le pH de cette préparation est d'environ 4,5-5,5.

Déconseillé chez les enfants de moins de 3 ans.

Stockez votre flacon au l'abri de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Précautions d’usage

Lorsque vous utilisez des produits naturels, il est conseillé de respecter certaines règles pour garantir leur efficacité et votre sécurité. Le gel d’aloe vera, les eaux florale (ces dernières ne devant pas être ingérées) doivent être conservés à l’abri de la chaleur et de la lumière, de préférence au réfrigérateur pour un effet rafraîchissant optimal.

En cas d’irritation, suspendez l’utilisation des produits. Consultez un professionnel de santé si des symptômes inhabituels apparaissent.

Conseil de l'expert

La meilleure défense contre la canicule au travail reste une organisation rigoureuse alliant prévention technique et adoption de gestes naturels adaptés. Bien que les produits naturels puissent améliorer le confort des travailleurs exposés à la chaleur, tout comme une alimentation légère peut adoucir la chaleur estivale, ces solutions doivent s’inscrire dans une politique globale de prévention des risques.

Bien sûr, il est essentiel de veiller les uns sur les autres et de rester vigilant aux premiers signes de surchauffe.

En savoir plus

Est-il possible de travailler en pleine canicule ?

La loi n’interdit pas formellement le travail pendant la canicule, mais impose à l’employeur d’adapter les conditions de travail. La vigilance est maximale lorsque la température dépasse 30°C, voire 35°C, en fonction de l’activité. Le travail intense ou en extérieur doit être modulé, voire interrompu si le risque est trop élevé.

Puis-je refuser de travailler s'il fait trop chaud ?

Oui, le salarié dispose d’un droit de retrait en cas de danger grave et imminent. Il doit informer l’employeur sans délai. Ce droit est protégé par la loi, à condition que le salarié justifie la situation de danger.

Quel droit pour les salariés en cas de canicule ?

Les salariés bénéficient de protections spécifiques : droit à des pauses supplémentaires, accès à de l’eau potable illimité, adaptation des horaires, droit de retrait, etc. L’employeur doit respecter ces obligations sous peine de sanctions.

Quelle est la température maximum pour travailler ?

Il n’existe pas de température maximale fixée par la loi, mais des recommandations strictes invitent à limiter l’activité physique au-delà de 30-32°C en intérieur et 35°C en extérieur, en fonction de l’humidité et du type d’effort.

Bibliographie

1

Chaleur : de nouvelles obligations pour l'employeur

Entreprendre.serivce-public.fr

2

Canicule et santé au travail : prévenir les risques, protéger les équipes

Anact.fr

3

Prévention des risques liés aux vagues de chaleur

Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion

4

Canicule et fortes chaleurs au travail

INRS

5

Chaleur et canicule au travail : les précautions à prendre

Préfet de la Région Nouvelle-Aquitaine