Andropause : à quel âge apparaît-elle généralement chez l’homme ?

L’âge de l’andropause suscite de nombreuses questions chez les hommes et leur entourage. Cette période se traduit par une baisse progressive de la testostérone – hormone sexuelle masculine principale (stéroïde produit par les cellules de Leydig) – qui peut modifier l’énergie, la libido et la composition corporelle. Contrairement à la ménopause, l’évolution se déroule lentement, sans seuil brutal. Néanmoins, certains ressentent des signes suffisamment marqués pour altérer la qualité de vie. Des facteurs métaboliques et des habitudes quotidiennes peuvent accélérer la diminution hormonale. Enfin, des mesures simples contribuent à un meilleur confort.

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 31/07/2025Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce que l’andropause ?

Le terme recouvre un hypogonadisme lié à l’âge (déficit de production d’hormones sexuelles après 40 ans). La concentration sérique totale de testostérone décroît d’environ 1 à 2 % chaque année dès la trentaine ; vers 70 ans elle atteint la moitié de la valeur observée chez les jeunes adultes. Cette baisse s’accompagne d’une augmentation de la sex-hormone-binding-globulin (SHBG), protéine fixatrice qui réduit la fraction biodisponible. Chez certains, le déficit hormonal franchit le seuil de 10,4 nmol/L et entraîne des signes cliniques évocateurs.

À quel âge moyen survient l’andropause ?

Les premières variations hormonales sont détectables dès 35-40 ans, mais l’âge de l’andropause, c’est-à-dire l’apparition de symptômes nets, se situe le plus souvent entre 50 et 65 ans. Dans la cohorte HIM, 34 % des 45-54 ans présentaient un taux bas, 40 % entre 55 et 74 ans, 50 % après 75 ans. La variabilité inter-individuelle reste large ; génétique, poids, comorbidités (diabète, obésité) et prise de certains médicaments modulent le moment où la fatigue, la baisse de libido ou la fonte musculaire deviennent perceptibles. L’âge de l’andropause ne correspond donc pas à une date fixe mais à un continuum métabolique influencé par le mode de vie.

Combien de temps dure l'andropause ?

L’andropause, ou plus précisément le déficit en testostérone lié à l’âge, n’a pas de durée fixe. Il s’agit d’un processus lent et progressif, qui peut s’étendre sur plusieurs décennies. La baisse hormonale commence généralement après 40 ans et évolue très progressivement, sans interruption nette. Chez certains hommes, les symptômes restent stables ou transitoires ; chez d’autres, ils peuvent s’intensifier avec le temps. Contrairement à la ménopause féminine, l’andropause ne se manifeste pas par une rupture brutale, et son évolution varie fortement d’un individu à l’autre en fonction de la santé globale, du mode de vie et du terrain hormonal.

Quelle est la différence entre la ménopause de la femme et l'andropause de l'homme ?

La ménopause chez la femme correspond à l’arrêt définitif de l’ovulation et des règles, causé par l’épuisement des ovaires et une chute brutale des hormones sexuelles. Elle survient généralement autour de 50 ans et s’accompagne de symptômes marqués. L’andropause, en revanche, n’est pas une véritable rupture hormonale. Chez l’homme, la production de testostérone baisse lentement avec l’âge, sans disparaître complètement. Ce déclin progressif peut, chez certains, provoquer fatigue, baisse de libido ou troubles de l’humeur, mais il reste inconstant et souvent modéré. Contrairement à la ménopause, la fertilité masculine peut persister à un âge avancé.

Quelles sont les causes de l’andropause ?

Voici les principales causes : 

Diminution progressive de la synthèse testiculaire

La raréfaction des cellules de Leydig et la moindre réponse à la LH expliquent la baisse annuelle de testostérone libre.

Augmentation de la SHBG

En avançant en âge, la SHBG monte, captant davantage d’androgènes circulants et limitant leur disponibilité tissulaire.

Comorbidités métaboliques

Obésité, diabète de type 2, syndrome d’apnée du sommeil, pathologies hépatiques ou rénales accentuent la chute hormonale.

Médicaments et habitudes toxiques

Traitements par opioïdes, corticoïdes ou antiandrogènes, alcoolodépendance marquée ; autant de facteurs susceptibles d’abaisser encore la testostérone.

Quels sont les symptômes associés ?

Voici les principaux symptômes : 

  • Baisse de la libido et troubles de l’érection : diminution de la fréquence des pensées sexuelles et rigidité pénienne amoindrie.

  • Fatigue persistante : sentiment d’épuisement matinal, lenteur de récupération après effort.

  • Fonte musculaire et augmentation du tissu adipeux abdominal : perception d’une moindre force lors du port de charges.

  • Irritabilité ou tristesse : difficulté de concentration, fluctuations de l’humeur.

  • Bouffées vasomotrices et sueurs nocturnes occasionnelles.

  • Fragilité osseuse : risque d’ostéoporose (diminution de la densité minérale osseuse, pathologie caractérisée par un os plus poreux propice aux fractures).

  • Sécheresse oculaire due à la baisse hormonale, notée chez 15 % des plus de 60 ans.

La sévérité varie ; le tableau clinique reste individuel.

Quelles sont les solutions naturelles pour soulager les symptômes ?

Certaine solutions naturelles peuvent venir apporter un réconfort au quotidien :

  • Baisse de la libido -> Poudre de Maca BIO

    Le Poudre de Maca BIO d’Aroma‑Zone est un super‑aliment issu de la racine de Lepidium meyenii, cultivée dans les Andes péruviennes et broyée pour obtenir une poudre fine, pure et biologique. Reconnue pour ses propriétés adaptogènes, elle aide l’organisme à mieux résister au stress, favorise un regain d’énergie et renforce la vitalité physique et mentale, tout en stimulant libido et endurance . Riche en fibres, elle soutient également la digestion. Sa saveur douce et légèrement caramélisée permet de l’ajouter facilement aux yaourts, smoothies ou porridges, offrant ainsi un « coup de boost » naturel en cas de fatigue passagère.

Le complément alimentaire Magnésium Triple d’Aroma‑Zone associe trois formes de magnésium à haute biodisponibilité : bisglycinate, magnésium marin et extrait de laitue de mer bio. Ce mélange optimise l’absorption et limite les troubles digestifs. Il convient particulièrement en cas de fatigue passagère, stress, crampes ou tensions musculaires, et contribue au bon fonctionnement nerveux, musculaire, énergétique et osseux, en couvrant les apports journaliers avec seulement trois gélules . Fabriqué en France, 100 % d’origine végétale, son format permet une prise simple et régulière, idéale en cure quotidienne.

Le Collagène marin d’Aroma‑Zone se présente sous forme de poudre micro-granulée, composée de peptides hydrolysés à bas poids moléculaire (~2000 Da), issus d’une aquaculture durable certifiée Friend of the Sea . Étudié cliniquement, il améliore l’élasticité (+24 %), l’hydratation (+22 %) et réduit la profondeur des rides, avec un effet visible après deux à trois mois de cure . Adapté à une utilisation quotidienne, facile à intégrer dans boissons chaudes, smoothies ou collations protéinées, ce complément contribue à raffermir la peau, à repulper les tissus et à soutenir les performances musculaires chez les sportifs.

Quelle routine adopter pour limiter les symptômes de l'andropause ?

Voici une proposition de routine : 

  • 07 h : Réveil, 500 ml d’eau, 10 min d’étirements respiratoires.

  • 07 h 30 : Petit-déjeuner riche en protéines ; ajouter la poudre de Maca.

  • 12 h 30 : Marche post-prandiale de 20 min pour la glycémie.

  • 15 h : Tisane ; hydratation continue.

  • 18 h : Séance de renforcement musculaire 30 min, puis collation riche en oméga-3.

  • 21 h : Douche tiède suivie d'un massage abdominal.

  • 22 h : Lecture calme,  extinction des écrans.

Recettes associées

Roll-on anti-fatigue

Préparation

1

Mettez les huiles essentielles dans un flacon roll-on.

2

Complétez le flacon avec l'huile végétale de jojoba.

3

 Fermez le flacon et agitez.

Précaution d’usage

Toute supplémentation doit accompagner un régime varié et une activité physique régulière. Demandez un avis médical en cas de traitement antihypertenseur, anticoagulant, antidiabétique ou pathologie hormonale.

Conseil de l’expert

Les données actuelles montrent qu’adopter tôt une hygiène de vie active – musculation bi-hebdomadaire, poids normal, sommeil suffisant – retarde l’âge de l’andropause ressenti et atténue les symptômes.

En savoir plus

Le traitement hormonal est-il systématique ?

La réponse reste négative : la prise de testostérone n’est jamais automatique. Les recommandations professionnelles impliquent d’abord une démarche diagnostique rigoureuse. Deux dosages sanguins, réalisés à jeun entre 7 h 00 et 10 h 00, doivent montrer un taux total ou libre inférieur aux normes (souvent < 10,4 nmol/L), auquel s’ajoutent des symptômes qui altèrent nettement la vie quotidienne (fatigue marquée, dysfonction érectile, fonte musculaire). Une fois ce double critère réuni, l’endocrinologue vérifie l’absence de contre-indication : cancer de la prostate évolutif, polyglobulie, apnée du sommeil non contrôlée. La substitution vise alors un objectif simple : rétablir des concentrations physiologiques sans dépasser le plafond supérieur (≈ 35 nmol/L). Le choix galénique (gel transdermique, injection intramusculaire d’énanthate ou d’undécanoate, patch) dépend des préférences du patient, de la tolérance cutanée et du suivi biologique ; chaque option présente un risque thrombo-embolique ou d’érythrocytose qui impose un hémogramme à trois, puis six mois, puis annuel. La décision se discute donc au cas par cas, en concertation pluridisciplinaire, la surveillance clinique et biologique étant indissociable de la prescription.

La baisse de testostérone expose-t-elle aux fractures ?

Oui, et le mécanisme est désormais bien décrit. La testostérone stimule directement l’ostéoblastogenèse et, via son aromatisation en œstradiol, limite la résorption de l’os trabéculaire. Lorsque la production androgénique décline, l’équilibre formation-destruction se rompt : la densité minérale osseuse (quantité de calcium et de phosphore par centimètre carré de tissu osseux) décroît et l’os devient poreux. Cette ostéopénie – état transitoire précédant l’ostéoporose – est objectivée par absorptiométrie (T-score ≤ –1). Dans les séries longitudinales, la prévalence d’ostéopénie atteint 30 % après 60 ans chez les hommes hypogonadiques ; le risque de fracture vertébrale ou fémorale double par rapport aux pairs normogonadiques. Heureusement, l’association activité physique portante + supplémentation en vitamine D (800 UI/j) et calcium alimentaire (1 000 mg/j) ralentit la perte osseuse. Lorsque la substitution androgénique est jugée pertinente, elle améliore la masse maigre et réduit la déperdition osseuse, mais n’exonère pas d’un suivi densitométrique tous les deux ans.

Peut-on prévenir l’andropause par l’alimentation seule ?

L’alimentation à elle seule ne bloque pas l’évolution hormonale liée à l’âge, mais elle réduit des accélérateurs reconnus du déclin androgénique : excès pondéral, insulinorésistance, inflammation chronique. Les cohortes montrent qu’un indice de masse corporelle élevé et une adiposité viscérale s’accompagnent d’un taux de testostérone plus bas et d’une SHBG perturbée, favorisant la symptomatologie. Adopter une diète de type méditerranéen – légumineuses, fruits et légumes frais, huile d’olive, poissons gras, céréales complètes – participe à la réduction de la masse grasse abdominale et améliore le profil métabolique (glycémie, triglycérides), éléments qui, à leur tour, soutiennent la production androgénique endogène. Toutefois, même une hygiène nutritionnelle exemplaire ne recule pas tout à faut l'âge de l'andropause ; elle modère les symptômes. La prévention passe donc par un triptyque : équilibre alimentaire, entraînement de résistance bi-hebdomadaire et sommeil suffisant, chacun ayant un impact mesurable sur la testostéronémie.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

MSD Manuals. Effects of Aging on the Male Reproductive System. Février 2025.

2

Vidal. Andropause : mythe ou réalité ? Janvier 2025.