Qu'est-ce que l'andropause ?

Fatigue persistante, baisse de libido, bouffées de chaleur, troubles du sommeil… Si ces symptômes évoquent classiquement la ménopause, ils peuvent aussi concerner les hommes. L’andropause, souvent appelée “ménopause masculine”, est une période de la vie masculine encore peu connue et entourée de nombreuses idées reçues. Pourtant, elle touche une proportion croissante d’hommes dès la cinquantaine. Que se passe-t-il réellement dans le corps à ce moment-là ? Quels sont les signes à reconnaître et les solutions naturelles à envisager ? Focus sur ce changement hormonal méconnu et les moyens d’y faire face avec douceur et discernement.

Par Marion Alves de Oliveira
Publié le 21/07/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce que l’andropause ?

Par définition, l’andropause désigne un ensemble de symptômes liés à une baisse progressive de la testostérone, l’hormone sexuelle masculine. Contrairement à la ménopause, qui est un phénomène brutal chez la femme, l’andropause s’installe lentement, sur plusieurs années. Elle peut débuter dès 45-50 ans et progresser jusqu’à 70 ans, voire au-delà.

On parle aussi de “déficit androgénique lié à l’âge” (DALA). Il ne s’agit pas d’un phénomène systématique : certains hommes verront leur taux de testostérone diminuer sans ressentir de réels désagréments, d’autres développeront des symptômes plus marqués.

Pourquoi survient-elle ? Les causes de l’andropause

L’andropause résulte d’un phénomène physiologique : la baisse progressive du taux de testostérone, principale hormone sexuelle masculine, produite par les testicules. Cette diminution est lente, souvent insidieuse, et s’étale sur plusieurs années. Contrairement à la ménopause féminine, elle ne correspond pas à un arrêt brutal mais à un déclin progressif de la production hormonale.

En moyenne, la testostérone baisse d’environ 1 % par an à partir de 30 ou 40 ans. Ce rythme peut s’accélérer à partir de 50 ans, notamment en présence de certains facteurs aggravants. Ces derniers peuvent accentuer les symptômes ou précipiter leur apparition.

Des facteurs multiples qui influencent cette baisse hormonale

  • Le stress chronique : une exposition prolongée au stress augmente le taux de cortisol, une hormone qui agit en opposition à la testostérone. Sur le long terme, un stress non géré peut contribuer à perturber l’équilibre hormonal global et épuiser les ressources de l’organisme.

  • Un excès de poids, en particulier abdominal : le tissu adipeux, notamment au niveau du ventre, produit de l’aromatase, une enzyme qui transforme la testostérone en œstrogènes. Résultat : un excès de graisse abdominale peut aggraver la baisse de testostérone et favoriser un déséquilibre hormonal.

  • La sédentarité : l’activité physique stimule naturellement la production de testostérone. Un mode de vie trop sédentaire favorise non seulement la fonte musculaire, mais peut également diminuer la vitalité hormonale globale. À l’inverse, bouger régulièrement (marche, musculation douce, natation) peut avoir un effet positif sur le tonus et l’équilibre hormonal.

  • La consommation excessive d’alcool : l’alcool, en excès et sur le long terme, agit comme un perturbateur hormonal. Il affecte la production de testostérone, augmente la production d’œstrogènes et peut altérer la qualité du sommeil, autre facteur clé pour une bonne régulation hormonale.

  • Certaines pathologies chroniques : des troubles métaboliques comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle ou le syndrome métabolique sont fréquemment associés à une diminution du taux de testostérone. Ces pathologies entretiennent un cercle vicieux : elles favorisent le déséquilibre hormonal, qui à son tour aggrave la fatigue, la prise de poids ou la baisse de libido.

  • Des troubles du sommeil : la production hormonale, notamment celle de la testostérone, se fait en grande partie durant les phases de sommeil profond. Un sommeil perturbé ou insuffisant peut ainsi impacter directement les niveaux hormonaux. Apnée du sommeil, insomnies ou nuits fragmentées peuvent aggraver les symptômes de l’andropause.

  • La prise de certains médicaments : des traitements de longue durée (corticoïdes, antidépresseurs, antiandrogènes, opioïdes…) peuvent interférer avec la production naturelle de testostérone. Il est important d’en parler à son médecin en cas de symptômes persistants.

Quels sont les symptômes de l’andropause ?

L’andropause ne se manifeste pas de manière uniforme chez tous les hommes. Certains peuvent traverser cette période sans inconfort notable, tandis que d’autres éprouvent des symptômes marqués, parfois difficiles à identifier comme étant d’origine hormonale. Cette variabilité rend le diagnostic plus délicat, d’autant que beaucoup de signes sont souvent attribués, à tort, au simple vieillissement ou à une baisse passagère de forme.

Voici les principaux symptômes :

  • Fatigue physique et mentale persistante : un épuisement durable, même après une bonne nuit de sommeil, ou une sensation de “batteries à plat” au quotidien peut signaler un déséquilibre hormonal.

  • Baisse de libido, troubles de l’érection : une diminution du désir sexuel, un épanouissement sexuel réduit ou des difficultés érectiles peuvent apparaître progressivement. Ces troubles peuvent aussi s’accompagner d’une perte de confiance en soi ou d’un repli émotionnel.

  • Irritabilité, anxiété, troubles de l’humeur : des sautes d’humeur, une tendance à la colère, à la sensibilité excessive ou à une forme de mélancolie inexpliquée peuvent émerger. Ce “brouillard émotionnel” est souvent mal compris par l’entourage et peut être source de tensions.

  • Fonte musculaire : la testostérone étant essentielle au maintien de la masse musculaire, sa diminution s’accompagne souvent d’une perte progressive de force et de tonus, notamment au niveau des bras, des jambes ou du tronc.

  • Prise de poids, en particulier au niveau abdominal : un stockage accru de la graisse au niveau du ventre, parfois malgré une alimentation équilibrée, peut indiquer un déséquilibre métabolique lié à l’andropause.

  • Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes : bien que moins fréquentes que chez la femme, ces manifestations existent aussi chez certains hommes, provoquant des sensations de chaleur soudaine, des sueurs abondantes, en particulier la nuit.

  • Troubles du sommeil : difficulté à s’endormir, réveils nocturnes, insomnies précoces… Le sommeil devient plus léger, moins réparateur, et cela aggrave la fatigue diurne.

  • Perte de densité osseuse (ostéopénie, ostéoporose) : une baisse de la testostérone peut fragiliser les os à long terme. Les hommes sont moins souvent dépistés pour l’ostéoporose, alors qu’ils peuvent également en souffrir, surtout après 65 ans.

  • Baisse de la pilosité : une diminution progressive des poils (barbe, torse, jambes) peut être observée, parfois accompagnée d’un amincissement des cheveux.

Comment confirmer qu’il s’agit d’un déséquilibre hormonal ?

En cas de symptômes évoquant un déficit androgénique, il est conseillé de consulter un professionnel de santé. Le diagnostic repose sur une évaluation clinique (présence de plusieurs signes comme la fatigue, la baisse de libido, les troubles du sommeil…) associée à un dosage sanguin de la testostérone, idéalement réalisé le matin à jeun.

Seule une testostéronémie abaissée sur deux prélèvements distincts permet de poser un diagnostic fiable. Ce bilan peut être complété, selon les cas, par une mesure de la SHBG (protéine liant la testostérone), ou de la LH (hormone lutéinisante), qui joue un rôle central dans la régulation de la testostérone. Ce dosage permet d’identifier si la baisse hormonale provient d’un dysfonctionnement au niveau des testicules ou de l’axe hypothalamo-hypophysaire.

Un accompagnement personnalisé pourra ensuite être proposé, incluant une approche hygiéno-diététique, un soutien naturel et, dans certains cas, une prise en charge médicale plus ciblée.

Quelles solutions naturelles pour soutenir cette période ?

Le manque de testostérone chez l’homme peut se manifester de manière progressive, avec des signes physiques, métaboliques ou émotionnels parfois subtils. Lorsqu’il est identifié à temps, un accompagnement naturel ciblé permet souvent d’en limiter les effets. Sans recourir systématiquement aux traitements hormonaux, il est possible d’explorer des solutions naturelles pour soutenir et accompagner l’andropause, basé sur des plantes adaptogènes, des compléments ciblés et une hygiène de vie renforcée. Certains actifs naturels sont reconnus pour favoriser un bon équilibre hormonal et contribuer à un meilleur bien-être général chez l’homme après 50 ans.

Quelle routine adopter après 50 ans ?

Le matin : dynamiser le corps et l’esprit

1. Débuter la journée avec un verre d’eau tiède et du jus de citron, pour stimuler en douceur l’organisme.

2. Ajouter 1 à 2 cuillères à café de Poudre de Maca BIO dans un smoothie ou une boisson végétale : un geste simple pour soutenir l’énergie et la vitalité.

3. Pratiquer une activité physique modérée, même 20 à 30 minutes de marche rapide suffisent à relancer la circulation, entretenir la masse musculaire et soutenir la production hormonale.

4. Choisir un petit-déjeuner riche en bons gras et en protéines : œufs, avocat, huile de Lin ou de Chanvre, purée d’oléagineux…

En journée : préserver son équilibre et son énergie

5. Éviter les pics de stress et les surcharges mentales en intégrant des pauses régulières, notamment via des respirations conscientes ou quelques étirements.

6. Incorporer la Poudre de Ginseng Brésilien BIO dans une boisson chaude ou froide, avant une activité stimulante ou une séance de travail intense.

Le soir : favoriser le relâchement et la qualité du sommeil

7. Alléger le repas du soir, en privilégiant des légumes cuits, des céréales complètes et des protéines végétales ou légères (œufs, poisson), tout en évitant les excitants (alcool, café, plats lourds).

8. Prendre 2 gélules d’Ashwagandha BIO, pour soutenir la détente physique et mentale, particulièrement en période de fatigue ou de stress.

9. Créer un environnement propice au sommeil : limiter les écrans, tamiser la lumière, pratiquer quelques minutes de respiration profonde ou de lecture apaisante.

10. Terminer la journée avec une tasse de Tisane Rêves de Camomille BIO, à base de Camomille allemande, Tilleul argenté, Mélisse, pétales de Coquelicot et de Safran. Cette infusion douce et florale favorise naturellement la détente du système nerveux et facilite l’endormissement.

Recettes

Smoothie tonic au ginseng brésilien

Ingrédients avec balance

Préparation

1

Eplucher les fruits.

2

Mettre l'ensemble des ingrédients dans un mixeur.

3

Mixer le tout jusqu'à obtenir un mélange homogène.

Smoothie au Ginseng brésilien

Ingrédients avec balance

Préparation

1

Eplucher les fruits.

2

Mettre la poire et la pomme dans votre extracteur à jus. Actionner l'appareil et récupérer le jus.

3

Rassembler les jus et l'ensemble des ingrédients.

4

Mixer le tout jusqu'à obtenir un mélange homogène.

5

Mettre au frais pendant 30 mn, c'est prêt à être dégusté !

Smoothie à la Maca du Pérou BIO

Ingrédients avec balance

Préparation

1

Laver les pousses d'épinards.

2

Eplucher et couper en morceaux la banane.

3

Mettre le lait, le yaourt, et les morceaux de banane dans un mixeur.

4

Ajouter les épinards, la poudre de Maca BIO ainsi que la purée de cacahuète.

5

Mixer le tout jusqu'à obtenir une consistance homogène.

6

A déguster immédiatement !

Pour le bonheur de vos papilles !

Recette facile & rapide de Smoothie vitalisant à la poudre de Maca du Pérou BIO !

Précautions d’usage

Les compléments mentionnés sont réservés à l’adulte et ne conviennent pas aux femmes enceintes ou allaitantes. Ils doivent être utilisés dans le cadre d’un mode de vie sain et d’une alimentation variée, sans dépasser les doses conseillées. En cas de traitement médical, de troubles hormonaux, thyroïdiens ou cardiaques, demander l’avis d’un professionnel de santé. Tenir hors de portée des enfants.

Le conseil de l’expert

Au-delà des compléments, c’est l’hygiène de vie qui fait toute la différence : bouger régulièrement, limiter le sucre et l’alcool, préserver un bon sommeil et entretenir des liens sociaux sont des piliers puissants pour préserver son équilibre hormonal. L’andropause peut devenir une opportunité de mieux se connaître et de s’écouter davantage.

En savoir plus

Qu’est-ce qui change chez un homme de 50 ans ?

Autour de la cinquantaine, de nombreux hommes ressentent des changements physiques, émotionnels et hormonaux. Le métabolisme ralentit, la masse musculaire diminue, la récupération est plus lente, et des variations de l’humeur ou de la libido peuvent apparaître. Ces évolutions sont en partie liées à la baisse progressive de la testostérone, mais aussi à l’hygiène de vie, au stress ou à la qualité du sommeil. Cette période peut devenir l’occasion de réévaluer ses habitudes, de mieux écouter ses besoins et de mettre en place de nouveaux rituels de bien-être.

Peut-on augmenter sa testostérone naturellement ?

Il est possible de soutenir naturellement le taux de testostérone en agissant sur plusieurs leviers : l’activité physique régulière (notamment la musculation), une alimentation riche en bons gras (oméga-3, zinc, vitamine D), un bon sommeil, la réduction du stress et certaines plantes adaptogènes comme la Maca ou le Ginseng. Ces approches n’entraînent pas un “pic hormonal”, mais favorisent un terrain plus propice à l’équilibre.

Combien de temps dure l’andropause ?

Cela dépend de chaque homme. L’andropause peut durer plusieurs années, parfois 5 à 10 ans, en fonction de l’hygiène de vie, de la génétique et de l’intensité de la baisse hormonale. Certains symptômes s’installent progressivement, d’autres peuvent fluctuer. Une prise en charge adaptée peut en atténuer la durée et l’intensité.

En résumé, l’andropause dure combien de temps ? Il n’y a pas de règle fixe : chaque homme vit cette période à son rythme.

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6

Stéphane Korsia-Meffre. Andropause : mythe ou réalité ?

VIDAL. 14 janvier 2025. (consulté en juillet 2025 sur www.vidal.fr/actualites/31109-andropause-mythe-ou-realite.html)