Tout savoir sur les sucs digestifs et leur impact sur la digestion

Les sucs digestifs sont des liquides sécrétés tout au long du tube digestif ; ils contiennent des enzymes (protéines qui accélèrent une réaction biochimique) capables de découper glucides, lipides et protéines en fragments absorbables. Leur pH varie : très acide dans l’estomac (pH 1,5-3), plutôt alcalin dans l’intestin (pH 7-8). Cette graduation crée des « chambres de travail » adaptées à chaque famille d’enzymes. 

Sécrétée à raison de 1 à 1,5 litre par jour, la salive mélange eau, bicarbonates et α-amylase, enzyme qui commence l’hydrolyse de l’amidon dès la mastication. Son pH légèrement alcalin (6,8-7,2) protège l’émail et lubrifie le bol alimentaire.

Produit par les cellules pariétales et principales de l’estomac, ce suc très acide (pH ≈ 2) contient de l’acide chlorhydrique, la pepsine (protéase) et la lipase gastrique. Sa sécrétion est déclenchée par l’odeur, la vue ou l’arrivée d’aliments riches en protéines.

Alcalin (pH ≈ 8) grâce aux ions bicarbonates, il apporte amylase, lipase, ribonucléase et trois protéases majeures (trypsine, chymotrypsine, carboxypeptidase). Libéré dans le duodénum sous contrôle de la sécrétine et de la cholécystokinine, il neutralise l’acidité gastrique et parachève la digestion des macronutriments.

Produits par le foie, stockés dans la vésicule biliaire, ils émulsifient les graisses afin d’augmenter la surface d’action des lipases. Ils ne contiennent pas d’enzymes mais facilitent leur travail.

Sécrété par les cryptes de Lieberkühn, il renferme entérokinase, maltase, lactase et peptidases. Son pH neutre protège les villosités et finalise la transformation des disaccharides et des peptides en unités simples.

Les bactéries commensales génèrent des enzymes complémentaires (ex. β-glucosidase) et fermentent les fibres pour produire des acides gras à chaîne courte, carburant des colonocytes. Un déséquilibre (dysbiose) perturbe la production locale de sucs digestifs et l’intégrité de la barrière intestinale.

Avec l’avancée en âge, la masse des cellules pariétales décline ; la production d’acide chlorhydrique diminue, entraînant une moins bonne libération de fer, calcium ou vitamine B12.

Cette bactérie s’installe dans le mucus gastrique et inhibe partiellement les pompes à protons, d’où une acidité réduite et une digestion protéique incomplète.

La destruction progressive du tissu exocrine limite la sécrétion d’enzymes pancréatiques et entraîne stéatorrhée, amaigrissement, carences liposolubles.

Les inhibiteurs de la pompe à protons ou les anti-H2, pris sur de longues périodes, abaissent l’acidité gastrique et altèrent la digestion alimentaire.

Voici quelques solutions naturelles pour accompagner votre digestion :   

Les compléments cités ne remplacent pas une alimentation équilibrée ni un suivi médical. Ne pas dépasser les dosages recommandés ; demander conseil au pharmacien en cas de prise concomitante de médicaments ou de pathologie gastro-intestinale.