Patate douce ou pomme de terre : laquelle est vraiment meilleure pour la santé ?

Elles se ressemblent dans l’assiette, mais pas dans leurs effets sur l’organisme. Glucides, fibres, antioxydants… Le match entre patate douce et pomme de terre réserve bien des surprises. Laquelle est vraiment meilleure pour la santé ? On fait le point.

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Purée, frites, gratin ou soupe… Ces deux tubercules se cuisinent de mille façons. Pourtant, sur le plan nutritionnel, la patate douce et la pomme de terre n’ont pas grand-chose en commun. Si la première séduit pour son goût sucré et sa réputation “healthy”, la seconde reste un pilier de notre alimentation. Alors, laquelle faut-il privilégier au quotidien ? Comparatif nutritionnel à la loupe.

Patate douce vs pomme de terre : le comparatif nutritionnel

Éléments nutritionnels (pour 100 g cuits)

Patate douce

Pomme de terre

Glucides totaux

12,2 g

17,2 g

Dont amidon

6 g

14,5 g

Fibres

2,9 g

1,9 g

Indice glycémique (selon cuisson)

50–60

70–90

Bêta-carotène (µg)

10 500

3,68

Vitamine C (mg)

16

5

Potassium (mg)

353

450


Sources : ANSES-CIQUAL (3)(4), Hapke et al., Agric & Food Security (2024) (2)

Moins de sucre, plus de fibres : la patate douce garde l’avantage

C’est sur le plan glycémique que la différence est la plus nette.

  • Patate douce : environ 12,2 g de glucides/100 g, et un indice glycémique modéré (50 à 60).

  • Pomme de terre : 17,2 g de glucides/100 g et un IG souvent plus élevé (jusqu’à 90 selon la cuisson).

Sa richesse en fibres (2,9 g contre 1,9 g) ralentit l’absorption des sucres et limite les pics de glycémie. Une étude (1) montre même que la patate douce bouillie stabilise mieux le sucre dans le sang, ce qui en fait une alliée de choix pour les personnes sujettes à la fatigue ou au diabète. Le bon geste : laisser refroidir la pomme de terre après cuisson fait baisser son indice glycémique.

Antioxydants et vitamines : la patate douce explose les scores

La couleur orangée de la patate douce n’est pas anodine : elle traduit une teneur exceptionnelle en bêta-carotène, précurseur de la vitamine A. Elle contient également trois fois plus de vitamine C (16 mg contre 5 mg) et davantage de polyphénols protecteurs. Ces nutriments contribuent à renforcer les défenses immunitaires et à lutter contre le stress oxydatif. La pomme de terre, elle, mise sur une autre stratégie : ses antioxydants sont concentrés dans la peau. L’idéal ? La consommer non épluchée, surtout quand elle est bio.

Pour les sportifs, la pomme de terre reste une valeur sûre

Grâce à sa richesse en amidon et en potassium (450 mg pour 100 g), la pomme de terre tient son rôle d’aliment rassasiant et nourrissant. Elle apporte une énergie durable, soutient la récupération musculaire après l’effort et contribue au bon fonctionnement du cœur. Un choix judicieux pour les sportifs comme pour ceux qui recherchent un plat vraiment rassasiant.

Le verdict : deux tubercules à ne pas opposer

La patate douce gagne sur les fibres, les antioxydants et la régulation du sucre. La pomme de terre, plus neutre et économique, reste imbattable côté satiété et énergie. En réalité, il ne s’agit pas de trancher : ces deux tubercules se complètent parfaitement. L’une aide à mieux gérer la glycémie, l’autre soutient l’effort et la récupération. Le bon réflexe ? Les alterner selon ses besoins… et ses envies.

Zoom sur notre rédactrice, Solène Bonnet

Solène Bonnet, ancienne responsable éditoriale de Marie Claire Idées, apporte son expertise pointue en stratégie éditoriale et rédaction. Pendant 8 ans, elle a guidé l’équipe de rédaction, veillant à produire des contenus innovants. Maman de deux enfants, elle accorde une attention particulière aux compositions des produits et à tous ces petits détails qui peuvent améliorer le quotidien. Passionnée par une approche authentique et respectueuse de la santé, Solène privilégie des produits à la composition saine, alignés avec une philosophie écoresponsable.

Bibliographie

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Hapke, K.L., Azad, M.A.K., Sultana, T. et al.

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