Hématome : quelles solutions naturelles ?

Un hématome, aussi appelé bleu ou ecchymose, apparaît à la suite d’un choc, d’une chute ou parfois sans cause évidente. Parfois gonflé et douloureux, il intrigue autant qu’il gêne. Faut-il s’en inquiéter ? Combien de temps met-il à disparaître ? Des approches naturelles existent pour soulager les symptômes et soutenir la résorption. Découvrez comment accompagner un hématome en douceur, et à quel moment consulter en cas de persistance.

Par Marie Anne Vion
Publié le 05/08/2025Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce qu’un hématome ?

Le mot hématome vient du grec haima (« sang ») et du suffixe -ome, indiquant une formation ou une accumulation. Il désigne une poche de sang qui s’infiltre hors des vaisseaux, généralement à la suite d’un traumatisme. On parle aussi de bleu, ou encore d’ecchymose pour les formes légères.

Il peut être superficiel (sous la peau ou sous un ongle), ou profond (musculaire, articulaire). Il se manifeste le plus souvent après une chute, un coup, une piqûre ou une intervention médicale. Sa taille, sa couleur et sa localisation varient selon l’intensité du choc et la sensibilité de chacun.

Quelles sont les causes possibles d’un hématome ?

  • Le traumatisme physique est la cause la plus fréquente d’une ecchymose. Une chute, un coup ou un choc direct peuvent provoquer la rupture de petits vaisseaux sanguins sous la peau, entraînant une accumulation de sang dans les tissus.

  • La fragilité des vaisseaux sanguins peut aussi jouer un rôle. Elle est souvent liée à l’âge, à une peau fine ou à une carence en nutriments essentiels comme la vitamine C, qui soutient la résistance capillaire.

  • Les troubles de la coagulation favorisent également l’apparition d’hématomes spontanés ou disproportionnés. Qu’ils soient d’origine génétique ou liés à une maladie (hémophilie, maladie du foie), ils altèrent la capacité du sang à coaguler normalement.

  • Les traitements anticoagulants comme l’aspirine ou les anti-vitamine K peuvent augmenter la fréquence ou la taille des ecchymoses, même en l'absence de choc évident.

  • Certaines chirurgies, injections ou gestes médicaux peuvent aussi provoquer des hématomes localisés, notamment lorsqu’un vaisseau est touché accidentellement.

  • Un effort physique intense, mal maîtrisé ou trop brutal, peut enfin provoquer des microlésions musculaires internes, accompagnées d’ecchymoses profondes, parfois douloureuses.

Dans tous les cas, la répétition ou l’apparition spontanée d’hématomes doit alerter : elle peut refléter un déséquilibre vasculaire ou métabolique, nécessitant un avis médical.

Quels sont les différents types de bleus ?

Hématome sous-cutané C’est le plus courant : il survient juste sous la peau, souvent à la suite d’un choc. Il se manifeste par une zone bleutée, douloureuse et enflée, qui évolue progressivement vers des teintes verdâtres ou jaunâtres en se résorbant. Il est bénin dans la majorité des cas.

Hématome musculaire Il se forme au sein du tissu musculaire, généralement après un effort physique violent ou un choc profond. Il peut provoquer une douleur importante, une raideur locale, voire une difficulté à mobiliser le muscle touché. Parfois invisible en surface, seul un examen permet d’en confirmer la présence.

Hématome articulaire Situé dans ou autour d’une articulation, il résulte souvent d’une entorse ou d’un traumatisme. Il s’accompagne de gonflement, douleur et limitation des mouvements. En cas de suspicion, un avis médical est indispensable.

Hématome sous-unguéal Fréquent après un choc au niveau de l’ongle (coup de pied, porte refermée…), il se traduit par une tache violacée sous l’ongle, liée à une accumulation de sang. Très douloureux, surtout sous pression, il peut nécessiter un drainage si la pression est trop forte.

Hématome enkysté Lorsque le sang ne se résorbe pas complètement, il peut former une masse plus ou moins ferme et persistante, appelée hématome enkysté. Ce type peut durer plusieurs semaines, voire plus, et parfois nécessiter une surveillance médicale si la masse s’épaissit.

Hématome interne Plus rare mais plus sérieux, il se forme à l’intérieur du corps, dans des organes ou cavités profondes (abdomen, cerveau…). Il n’est pas visible à l’œil nu et s’accompagne de symptômes comme des douleurs intenses, un malaise ou des signes neurologiques. Il requiert une prise en charge urgente.

Quels sont les signes à surveiller ?

La majorité des hématomes sont bénins, mais certains signes peuvent alerter sur une évolution inhabituelle ou une localisation plus sensible. Voici les symptômes à observer avec attention :

  • Apparition d’un gonflement important ou douloureux qui ne diminue pas avec le temps.

  • Chaleur locale, rougeur marquée ou inflammation croissante autour de l’hématome.

  • Douleur persistante ou accentuée à la pression ou au mouvement.

  • Formation d’une masse dure sous la peau, pouvant évoquer un enkystement.

  • Altération de la mobilité (difficulté à marcher, à plier un membre ou à utiliser un doigt).

  • Trouble de la sensibilité (fourmillements, engourdissements proches de la zone touchée).

  • Apparition de nouveaux hématomes sans choc identifié, notamment sur les jambes ou les bras.

  • Coloration violacée qui s’étend anormalement ou ne s’atténue pas après plusieurs jours.

  • En cas de bleu sous l’ongle, douleur intense ou soulèvement de l’ongle.

  • Fièvre ou fatigue inhabituelle accompagnant l’hématome : signe d’un déséquilibre plus général.

En présence de l’un de ces symptômes, et a fortiori si plusieurs sont combinés, un avis médical est conseillé afin d’écarter toute complication.

Quelles sont les solutions naturelles pour soulager les symptômes ?

*Soulager un hématome naturellement consiste à favoriser la résorption du bleu, limiter l’inflammation et apaiser la douleur locale. Certaines plantes sont reconnues pour leur action circulatoire ou calmante. Voici nos alliés naturels pour accompagner ce processus en douceur :

Favoriser la circulation et accélérer la résorption

Reconnu pour ses vertus calmantes, le macérât d’Arnica est l’un des indispensables en cas d’hématome. Il aide à limiter l’inflammation et à favoriser la réabsorption de l’épanchement sanguin. À appliquer localement, en massage doux sur la zone concernée (hors plaie ouverte).

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Favoriser la résorption des hématomes

Riche en sesquiterpènes lactones, l’extrait CO₂ d’Arnica est traditionnellement utilisé pour réduire l’inflammation et aider à la disparition des bleus. Il apaise les tissus lésés et soutient la microcirculation locale.

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Réduire les bleus et améliorer la microcirculation

Surnommée « immortelle », l’Hélichryse italienne est traditionnellement utilisée pour atténuer les ecchymoses et stimuler la circulation sanguine locale. Son hydrolat, doux mais efficace, peut s’utiliser pur en compresse ou incorporé dans un soin maison. Il aide à apaiser la peau, favoriser la résorption des petits hématomes et limiter les rougeurs post-traumatiques. Idéal en soin de suite après un choc léger ou une contusion superficielle.

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Activer la circulation et apaiser

L’huile végétale de Calophylle Inophyle, très prisée pour les troubles circulatoires, agit en profondeur pour décongestionner et apaiser. Elle est particulièrement recommandée en cas d’hématome sous-cutané ou d’enflure persistante.

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Rafraîchir la zone et décongestionner

L’hydrolat d’Hamamélis, reconnu pour ses vertus astringentes et circulatoires, peut s’utiliser en compresse fraîche sur la zone concernée. Il contribue à atténuer la couleur du bleu et à apaiser les sensations d’échauffement ou de tension.

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Renforcer la paroi vasculaire de l’intérieur

La vitamine C joue un rôle clé dans la formation du collagène et le bon fonctionnement des vaisseaux sanguins. En soutien interne, elle contribue à renforcer la résistance capillaire, limitant ainsi l’apparition de bleus et facilitant la résorption des hématomes. En poudre pure, elle s’ajoute facilement à un jus ou une compote pour un apport quotidien ciblé.

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Limiter l’aggravation après un choc

Appliqué immédiatement après un coup, le gel d’Aloe vera pur aide à apaiser la peau, à limiter l’inflammation et à créer une barrière hydratante protectrice. Il peut être combiné à des huiles essentielles adaptées pour une action renforcée.

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Quelle est la différence entre un bleu et un hématome ?

Le bleu et l’hématome désignent tous deux une extravasation de sang sous la peau à la suite d’un choc, parfois appelée contusion. Toutefois, leur étendue et leur profondeur diffèrent.

Le bleu (ou ecchymose) est une forme d’hématome superficiel : il apparaît en surface, sous forme de tache colorée, souvent peu douloureuse, et disparaît en quelques jours. Il n’entraîne pas de gonflement majeur.

L’hématome, quant à lui, est plus profond et parfois plus volumineux. Il peut former une masse sensible au toucher, s’accompagner de douleurs, voire gêner les mouvements selon sa localisation. Sa résorption est souvent plus lente et nécessite un suivi plus attentif.

Comment prévenir naturellement les ecchymoses et les bleus ?

Certaines habitudes quotidiennes peuvent renforcer la résistance des vaisseaux sanguins et limiter l’apparition de bleus, même en cas de choc léger. Voici les gestes simples à adopter :

  1. Renforcer la paroi vasculaire avec des apports réguliers en vitamine C (fruits frais, acérola, agrumes), utile à la formation du collagène.

  2. Adopter une alimentation riche en antioxydants, notamment en flavonoïdes (cassis, myrtilles, raisin noir), qui soutiennent la microcirculation.

  3. Soutenir le tonus veineux en cure saisonnière avec des extraits de vigne rouge, de ginkgo biloba ou d’hamamélis.

  4. Éviter les carences en fer, en vitamine K ou en zinc, qui peuvent favoriser une fragilité vasculaire accrue.

  5. Protéger sa peau des traumatismes si elle est fine ou fragile, en portant des vêtements adaptés lors d’activités à risque.

  6. Stimuler la circulation régulièrement, par le biais d’une activité physique douce (marche, natation) et de massages circulatoires.

Quand faut-il s’inquiéter ?

Un hématome est souvent bénin, mais certains signes doivent alerter, surtout s’ils apparaissent sans cause apparente ou s’ils persistent. Il est recommandé de consulter un professionnel de santé dans les cas suivants :

  • L’hématome est très douloureux, gonflé, ou chaud au toucher.

  • Il ne diminue pas après plusieurs jours, ou continue de grossir.

  • Il s’accompagne de fièvre, de vertiges ou d’un état de fatigue anormal.

  • Il survient sans choc identifié, de façon spontanée ou répétée.

  • Il se situe dans une zone à risque : près de l’œil, au niveau du crâne, ou au thorax.

  • Il est associé à des difficultés à bouger un membre ou à une gêne fonctionnelle importante.

  • Vous prenez un traitement anticoagulant, souffrez d’un trouble de la coagulation, ou avez des antécédents médicaux (troubles hépatiques, vasculaires...).

Une surveillance attentive, en particulier chez les personnes âgées ou fragiles, permet d’agir rapidement en cas de complication.

Combien de temps met un bleu à disparaître ?

La durée de résorption d’un hématome varie selon sa taille, sa profondeur et sa localisation. Un hématome léger, situé en surface, se résorbe généralement en 5 à 10 jours. En revanche, un hématome plus étendu, profond ou situé près d’une articulation peut nécessiter 2 à 4 semaines pour disparaître complètement.

Les changements de couleur, du rouge violacé au bleu, puis au jaune verdâtre, traduisent une évolution normale.

Si le bleu reste gonflé, douloureux ou ne régresse pas au bout de plusieurs semaines, une consultation s’impose.

Nos recettes à reproduire chez vous

Baume anti-coups, bleus, cicatrices et vergetures

Préparation

1

Si vous n’avez pas de balance :

Faites fondre au bain-marie à feu doux deux cuillères à soupe de beurre de karité. Retirez du feu puis transférez le volume nécessaire et précis de beurre avec une éprouvette dans un bol.

Si vous avez une balance :

Faites fondre au bain-marie à feu doux la quantité exacte de beurre de karité puis retirez du feu.

2

Transférez la quantité ou le volume nécessaire d’huile de rose musquée et de macérât d’arnica dans le beurre fondu puis mélangez le tout soigneusement à l’aide du mini-fouet.

3

Laissez tiédir 5 minutes puis mettez la préparation au congélateur quelques minutes en mélangeant de temps en temps. Retirez du congélateur uniquement lorsque la préparation commence à se figer sur les bords du bol.

4

Ajoutez enfin le reste des ingrédients en mélangeant entre chaque incorporation afin de former une pâte de couleur homogène.

5

Transférez votre préparation dans son pot (faites légèrement réchauffer votre préparation si cette dernière est devenue trop épaisse) puis laissez refroidir à température ambiante (si au contraire votre préparation a du mal à se solidifier, placez-la dans son pot au congélateur quelques minutes).

Stockez votre pot à l’abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d’hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Roll-on bleus & bosses arnica & immortelle

Préparation

1

Transférez l’ensemble des ingrédients dans un bol.

2

Mélangez à l'aide du mini-fouet ou d’une spatule.

3

Transférez la préparation dans votre roll-on à l'aide du petit entonnoir si nécessaires.

Ne pas appliquer sur peau lésée.

Stockez votre roll-on à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Gel circulatoire pour jambes légères calophylle et menthe

Ingrédients (sans balance)

Conseil

Les cuillères complètes sont arasées : pour cela, passez une spatule ou une lame de couteau sur la cuillère pour éliminer l'excès de produit.

Préparation

1

Transférez le volume ou la quantité nécessaire de phase A (eau minérale+ hydrolat de cyprès) dans un bol.

2

Transférez la quantité nécessaire de phase B (gomme guar) dans une coupelle.

3

Ajoutez en une seule fois et d'un seul coup la phase B dans la phase A puis agitez très vigoureusement sans attendre afin d'éviter la formation de grumeaux.

4

Continuez d'agiter environ 2 minutes, un gel homogène se forme.

5

Ajoutez enfin la phase C (le reste des ingrédients) en mélangeant entre chaque incorporation.

6

Transférez la préparation dans votre flacon à l'aide de votre pipette si nécessaire.

Nota : le pH de cette préparation est d'environ 6,5-7.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Précaution d'usage

Même s’il est généralement bénin, un hématome nécessite quelques précautions. Il est déconseillé de masser la zone dans les premières 48 heures, surtout si elle est douloureuse ou gonflée. L’application de chaleur est à éviter en phase aiguë, car elle pourrait aggraver l’inflammation.

En cas de prise de médicaments fluidifiants (type anticoagulants), un hématome peut évoluer plus lentement et devenir plus étendu : un suivi médical est alors recommandé. 

Enfin, certaines solutions naturelles, bien que douces, peuvent ne pas convenir à tout le monde : mieux vaut respecter les dosages conseillés et demander un avis professionnel en cas de doute, notamment pour les femmes enceintes, allaitantes ou les jeunes enfants.

Conseil de l'expert

Un hématome est souvent le reflet d’un choc local, mais il peut aussi traduire une fragilité vasculaire ou un déséquilibre passager. Avant de vouloir agir à tout prix, observez l’évolution : sa couleur, sa taille, sa douleur. L’approche naturelle repose sur la patience, le froid local, puis des gestes doux pour favoriser la circulation. Soutenir l’organisme avec des plantes circulatoires ou apaisantes peut compléter utilement. Enfin, n’oubliez pas : une alimentation riche en vitamine C, en flavonoïdes et en zinc reste une base essentielle pour prévenir les bleus du quotidien.

En savoir plus

Comment s’évacue un bleu ?

L’hématome se résorbe progressivement grâce à l’action du système immunitaire, qui dégrade et élimine le sang accumulé sous la peau. En quelques jours à plusieurs semaines, la zone bleutée ou violacée change de couleur (verte, jaune) avant de disparaître. Une application locale de froid, des soins naturels et le repos de la zone touchée peuvent favoriser cette évacuation.

Sur quelles parties du corps est-il le plus fréquent ?

Les hématomes apparaissent souvent sur les zones exposées aux chocs ou aux pressions répétées, comme les jambes, les pieds ou les mains. On les observe fréquemment au niveau du genou (suite à une chute), de la cuisse, de l’orteil ou encore sous l’ongle après un traumatisme. Dans certains cas, il se forme une boule dure, appelée hématome enkysté, qui nécessite un suivi.

Zoom sur notre notre experte en nutrition et alimentation, Marie-Anne Vion

Confrontée à des troubles digestifs comme le SII et le SIBO, Marie-Anne s’est tournée vers la nutrition et les solutions naturelles. Passionnée par le bien-être, elle se forme désormais en diététique et nutrition. Elle partage son expertise à travers des articles, offrant conseils et analyses accessibles. Séduite par l’approche naturelle de la marque, elle contribue à promouvoir une alimentation équilibrée et une autonomie en matière de santé.

Bibliographie

1

Améli

2

Vidal

3

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PubMed