En instaurant des moments précis dans la journée sans écran (matin, repas, soirée), en désactivant les notifications non essentielles, et en remplaçant les automatismes numériques par des rituels bien-être (lecture, soin, relaxation). Des outils comme le mode “ne pas déranger” peuvent aussi aider à cadrer ces temps.
Déconnexion numérique : découvrez ses bienfaits
Dans un monde où les sollicitations digitales sont constantes, les interruptions visant à réduire la surcharge d’informations en ligne deviennent de plus en plus nécessaires pour préserver son bien-être. Déconnexion numérique : qu'est-ce que c'est ? Pourquoi est-ce important pour sa santé mentale ? Et comment faire en pratique ? On vous explique tout.

Sommaire
Qu'est que la déconnexion numérique ?
La déconnexion numérique désigne le fait de s’éloigner volontairement des écrans et des outils numériques (smartphones, ordinateurs, réseaux sociaux, etc.). Le but est de préserver son bien-être mental, sa concentration et son équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Dans le cadre professionnel, cette notion prend une dimension juridique avec le droit à la déconnexion, inscrit dans le Code du travail en France depuis 2017. Ce droit permet aux salariés de ne pas être joignables en dehors de leurs horaires contractuels, notamment via les emails ou les applications de messagerie. La déconnexion digitale n’est donc pas seulement un choix individuel : c’est aussi une réponse collective aux risques liés à la surcharge informationnelle, au stress et à l’absence de frontière entre vie privée et vie professionnelle.
Pourquoi la déconnexion digitale est devenue essentielle
L’omniprésence du digital a transformé notre perception du temps. Conçus pour nous simplifier la vie, les outils numériques ont fini par imposer une culture de l’immédiateté et de la réactivité permanente. Cela conduit à une surexposition permanente à un environnement numérique qui entraîne une pression mentale, que l'on appelle le stress numérique. Tout ce qui était censé nous faire gagner du temps nous pousse à aller toujours plus vite :
multitasking permanent ;
notifications constantes ;
surconsommation de contenus ;
messages et notifications incessantes.
Face à cette surcharge mentale et émotionnelle, la detox numérique apparaît comme une réponse non seulement bénéfique mais surtout nécessaire pour préserver sa santé physique et mentale.
Pourquoi faire une déconnexion numérique ?
La déconnexion numérique permet de reprendre le contrôle sur son temps, son attention et son bien-être. Dans notre monde ultra-connecté, cette démarche répond à différents enjeux de santé globale.
Préserver sa santé mentale : limiter l’exposition aux écrans et aux sollicitations constantes réduit le stress, l’anxiété et la fatigue mentale.
Améliorer sa concentration : augmenter les interruptions numériques favorise une attention plus soutenue, utile aussi bien au travail que dans la vie personnelle.
Mieux dormir : la lumière bleue et les notifications tardives perturbent l’endormissement. Se déconnecter aide à améliorer votre sommeil.
Rétablir un équilibre entre vie pro/vie perso : couper les outils numériques en dehors des horaires de travail permet de poser des limites claires et de mieux se ressourcer.
Renforcer la qualité de ses relations sociales : moins de temps sur les écrans, c’est plus de disponibilité pour les échanges réels et les moments partagés.
Lutter contre la surcharge informationnelle : se déconnecter permet de filtrer les contenus, de mieux trier l’information et de se recentrer sur l’essentiel.
La déconnexion digitale est donc un levier concret pour améliorer sa qualité de vie, sa santé et sa productivité.
Quels sont les bienfaits de la déconnexion numérique ?
Réduction du stress et de la charge mentale : moins de notifications et de sollicitations apaise l’esprit. En vous accordant une pause numérique et en limitant le flux d’informations, vous diminuez la surcharge mentale qui engendre stress et anxiété.
Amélioration du sommeil : l’éloignement des écrans en soirée favorise l’endormissement et le sommeil réparateur, puisqu’il a été démontré que la lumière bleue des écrans perturbe le cycle de sommeil. Elle entrave la production de la mélatonine, et de ce fait, la capacité à s’endormir.
Meilleure attention : les interruptions numériques permettent de retrouver une meilleure concentration et plus efficacité.
Bien-être mental : la déconnexion aide à prévenir l’anxiété, l’irritabilité et l’épuisement liés à l’hyperconnexion.
Disponibilité pour ses proches : la réduction du temps en ligne libère du temps pour des échanges réels avec sa famille et ses amis, ce qui améliore la qualité de ses relations sociales.
Cloisonnement entre sphère privée et professionnelle : en posant des limites claires, notamment via le droit à la déconnexion, le salarié ne laisse pas son travail envahir sa sphère privée.
Reconnexion à soi et au moment présent : sans écran, on prend davantage conscience de ses besoins, de ses envies et de l’instant vécu. Il en découle plus de bien-être et d’apaisement, et une meilleure qualité de vie.
Droit à la déconnexion : un cadre légal pour l’équilibre des travailleurs
Dans un contexte où les technologies de l’information ont intensifié le travail et effacé les frontières entre la sphère professionnelle et la vie privée, le droit à la déconnexion est devenu un véritable enjeu de santé. Inscrit dans le Code du travail depuis 2017 (loi El Khomri), laloi déconnexion numérique vise à protéger les salariés des sollicitations numériques hors temps de travail (emails, appels, notifications...).
Ce droit ne s’applique pas uniformément :
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, il fait l’objet d’une négociation collective annuelle sur la qualité de vie au travail.
En l’absence d’accord, l’employeur doit mettre en place une charte encadrant les usages numériques, avec des actions de sensibilisation et des règles de bon usage.
Ce droit concerne tous les salariés, y compris les télétravailleurs, à qui l’employeur doit définir des plages horaires de contact.
Le salarié ne peut pas être sanctionné pour avoir refusé de répondre hors temps de travail, sauf exception urgente.
L’objectif est de favoriser les temps de repos, limiter la surcharge mentale et protéger la santé, dans un esprit de coresponsabilité entre employeurs et salariés.
Cependant, l’effectivité du droit à la déconnexion varie selon les entreprises, leur culture et les moyens mis en œuvre. Il repose autant sur des dispositifs concrets (plages horaires, outils de détection des connexions hors horaires) que sur une évolution des mentalités, aussi bien du côté des managers que des collaborateurs.
Renseignez-vous sur les conditions de votre entreprise pour faire valoir vos droits. Vous en tirerez des bénéfices à la fois sur le plan personnel et sur le plan professionnel, grâce à un meilleur équilibre global.
Déconnexion numérique : comment faire ?
Il ne s’agit pas de tout couper du jour au lendemain, mais d’adopter des gestes simples pour reprendre le contrôle de son usage numérique. Voici quelques actions à mettre en place un usage plus sain, conscient et équilibré avec le numérique :
Identifier ses usages excessifs : repérez les applications ou outils qui génèrent le plus de tension ou d’interruptions (mails, réseaux sociaux, messagerie…).
Faire le tri dans ses habitudes numériques : privilégiez les usages utiles ou enrichissants, et réduisez ceux qui créent une sensation de saturation.
Fixer des plages sans écran : le matin au réveil, pendant les repas ou avant le coucher, éteignez vos appareils pour créer des temps de pause.
Désactiver les notifications non essentielles : cela réduit les interruptions et la tentation de consulter en permanence votre téléphone.
Limiter les applications chronophages : identifiez les applications qui consomment le plus de temps et fixez des durées d’utilisation avec des outils intégrés (temps d’écran, bien-être numérique…).
Prévoir des activités alternatives : remplacez le temps passé devant les écrans par des activités apaisantes et ressourçantes comme la lecture, la marche en plein air, le dessin, l’écriture, la méditation ou des moments partagés avec vos proches. L’objectif est de se reconnecter à soi-même et à son environnement.
Créer au moins un espace sans technologie : aménagez des zones sans écran à la maison (en particulier, dans sa chambre ou dans la salle à manger, par exemple) pour favoriser les moments de déconnexion mentale.
Programmer des journées ou week-ends sans connexion : une vraie « détox numérique » permet de se ressourcer et de retrouver une attention plus durable le reste du temps. Et si vous faisiez une pause digitale estivale pour mieux attaquer la rentrée !
Prévenir son entourage professionnel : en cas de pause numérique volontaire (vacances, soirées…), indiquez vos horaires de disponibilité ou activez une réponse automatique.
Des chercheurs (Vanden Abeele et al., 2022) ont théorisé la relation entre l'utilisation des médias sociaux, le bien-être numérique et la déconnexion digitale. Ils ont proposé un classement des mécanismes de déconnexion selon trois approches symboliques :
La « drogue » : représente la dépendance individuelle
Le « démon » : pointe la responsabilité des plateformes numériques dans la conception addictive
Le « donut » : le beignet (ou régime) met en lumière l’équilibre à trouver selon le contexte personnel de chacun dans l’usage numérique.
Cette typologie montre que la déconnexion numérique doit être adaptée à chaque situation, et qu’il n’existe pas de solution unique valable pour tous.
Quelles bonnes pratiques pour se déconnecter des écrans ?
Mettre en place des actions concrètes au quotidien est le meilleur moyen de réussir sa detox numérique. Mises en place progressivement, les bonnes pratiques aident à instaurer un rapport plus serein et équilibré avec les outils numériques :
Définir des horaires de connexion / déconnexion : évitez de consulter vos appareils en dehors de plages que vous aurez choisies (matin, soirée, week-end…).
Éteindre les appareils la nuit : laissez votre téléphone en mode avion ou hors de la chambre pour préserver votre sommeil.
Désactiver les notifications : gardez uniquement celles qui sont vraiment utiles (appels, messages urgents).
Utiliser une montre ou un réveil classique : pour ne pas avoir à consulter votre téléphone en cas de réveil nocturne.
Faire des pauses régulières : éloignez-vous des écrans au moins 5 à 10 minutes toutes les heures pour reposer vos yeux et votre attention.
Résister à l’instantanéité : évitez de répondre immédiatement à chaque message ou sollicitation pour préserver votre concentration.
Favoriser les activités hors ligne : lecture, sport, jardinage, marche… pour réinvestir pleinement votre temps libre.
Quelle routine adopter pour vous accompagner dans votre démarche ?
Mettre en place une routine apaisante peut considérablement faciliter la déconnexion digitale, notamment en fin de journée. Voici comment réussir, avec des produits naturels pour vous accompagner :
1. Créez un rituel de fin de journée
Éteignez vos écrans progressivement et instaurez une transition douce. Diffusez quelques gouttes d’huile essentielle de lavande fine dans votre pièce à vivre ou votre chambre pour favoriser la détente mentale.
2. Offrez-vous un moment de soin ou d’auto-massage avant d’aller au lit
Prenez quelques minutes pour vous reconnecter à votre corps. Utilisez une huile de massage relaxante pour masser vos épaules, votre nuque ou vos pieds et favoriser la relaxation physique et mentale.
3. Favorisez un sommeil réparateur
Préparez une tisane apaisante ou vaporisez une brume d'oreiller "sommeil réparateur" sur votre oreiller. Vous pouvez aussi déposer une goutte d’huile essentielle de petit grain bigarade sur un mouchoir à placer près de l’oreiller.
Précautions
La mise en place d’une déconnexion digitale peut nécessiter un certain temps d’adaptation, notamment si vous êtes en situation de dépendance numérique. Evitez de tout couper brutalement, il vaut mieux adopter des changements durables et sans trop de pression, pour éviter l’échec.
Si vous êtes très sollicité(e) professionnellement, commencez par des étapes progressives pour éviter toute anxiété. Il est aussi important de prévenir son entourage (collègues, proches) pour que la démarche soit comprise.
Conseil de l'expert
La régularité est la clé d’une déconnexion bénéfique. Plutôt que de viser un sevrage brutal sans écran, commencez par 30 minutes par jour, toujours au même moment. Associez ce temps à un geste bien-être (une tisane, une diffusion d’huile essentielle, un moment de lecture). En liant la detox numérique à une sensation positive, celle-ci est petit à petit facilitée et se met en place sans contrainte… et même avec plaisir.
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Comment faire la déconnexion ?

Comment faire la déconnexion ?

Comment faire la déconnexion ?

Qu’est-ce que la déconnexion numérique ?

Qu’est-ce que la déconnexion numérique ?

Qu’est-ce que la déconnexion numérique ?
Il s’agit de réduire ou suspendre volontairement l’usage des outils numériques (smartphone, ordinateur, réseaux sociaux) pour préserver sa santé mentale, sa concentration et son équilibre de vie. C’est aussi un droit reconnu dans le cadre du travail, garantissant des temps de repos non connectés.

Quelles sont les bonnes pratiques pour la déconnexion ?

Quelles sont les bonnes pratiques pour la déconnexion ?

Quelles sont les bonnes pratiques pour la déconnexion ?
Fixer des horaires sans écran, éteindre les appareils en dehors du travail, créer des zones sans technologie à la maison, limiter les applications chronophages et privilégier des activités hors ligne comme la lecture, la nature ou la relaxation.
Bibliographie
1
Neuville, C., & Yaïch, S. (2019). Pro en Gestion du stress :
59 outils et 10 plans d'action. Vuibert.
2
Lerouge, L. (2017). Le droit à la déconnexion « à la française ». Cielo Laboral, n°1.
https://www.cielolaboral.com/wp-content/uploads/2017/02/lerouge_noticias_cielo_n1_2017_1.pdf
3
Vanden Abeele MMP, Halfmann A, Lee EWJ. Drug, demon, or donut? Theorizing the relationship between social media use, digital well-being and digital disconnection.
Curr Opin Psychol. 2022 Jun;45:101295. doi: 10.1016/j.copsyc.2021.12.007.