Colique néphrétique, symptômes et précautions à connaître

La colique néphrétique est l’une des douleurs les plus vives qu’une personne puisse ressentir. Elle apparaît brutalement, souvent sans prévenir, et oblige parfois à consulter en urgence. Ce trouble est lié à la présence d’un calcul, c’est-à-dire une petite pierre formée à l’intérieur du rein, qui bloque le passage de l’urine. La douleur est si forte qu’elle empêche souvent de trouver une position confortable, même en bougeant. Bien que très impressionnante, la colique néphrétique se soigne et, dans de nombreux cas, le calcul finit par s’évacuer tout seul. Pour mieux comprendre ce problème, il faut en explorer les causes, les signes, les traitements disponibles et les moyens d’éviter qu’il ne revienne.

Par Stéphanie Le Guillou
Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce qu’une colique néphrétique ?

Une colique néphrétique correspond à une douleur intense située dans le dos ou sur le côté, au niveau des reins. Elle est provoquée par un calcul rénal (petite pierre faite de sels minéraux et de cristaux) qui s’est déplacé et bloque l’uretère, le petit tuyau reliant le rein à la vessie. Comme l’urine ne peut plus circuler normalement, la pression augmente dans le rein et déclenche une douleur très violente.

Cette douleur a des caractéristiques bien particulières :

  • Elle survient soudainement, parfois en pleine nuit ou pendant une activité banale.

  • Elle est extrêmement forte, souvent décrite comme insupportable, et elle peut durer plusieurs dizaines de minutes avant de s’apaiser puis de réapparaître par vagues.

  • Elle peut descendre vers l’aine et même jusque dans les organes génitaux.

Quelles en sont les causes ?

La cause principale d’une colique néphrétique est la formation de calculs urinaires. Ces calculs apparaissent quand certaines substances contenues dans l’urine, comme le calcium, l’oxalate ou l’acide urique, s’accumulent en trop grande quantité. Elles finissent par cristalliser et forment de petits cailloux.

Plusieurs facteurs favorisent leur apparition :

  • Une hydratation insuffisante, surtout quand il fait chaud ou que l’on transpire beaucoup.

  • Une alimentation trop riche en sel, en protéines animales (viande, charcuterie) ou en aliments très riches en oxalate (chocolat, rhubarbe, épinards).

  • Certaines maladies qui augmentent la concentration de minéraux dans l’urine, comme l’hyperparathyroïdie.

  • Quelques médicaments spécifiques peuvent aussi jouer un rôle.

Les calculs ne sont pas rares : beaucoup de personnes en auront un au cours de leur vie, et ils peuvent récidiver si rien n’est fait pour les prévenir.Quels sont les symptômes et signes associés ?

Quels sont les symptômes et signes associés ?

Voici les signes qui doivent alerter :

  • Douleur intense dans le dos ou sur le côté : c’est le symptôme principal. La douleur est brutale, très forte, et se déplace souvent vers le bas du ventre ou l’aine. On dit souvent qu’il est impossible de rester immobile tant la souffrance est importante.

  • Nausées et vomissements : la douleur est tellement forte qu’elle peut donner la sensation d’être malade, avec des haut-le-cœur et parfois des vomissements.

  • Besoin fréquent d’uriner : l’envie d’aller aux toilettes peut être plus fréquente, mais parfois la miction est difficile.

  • Sang dans les urines : il arrive que l’urine devienne rosée ou rougeâtre, signe que le calcul a irrité la paroi. Parfois, le sang n’est visible qu’aux tests médicaux.

  • Fièvre : normalement, une colique néphrétique simple ne s’accompagne pas de fièvre. Si la température monte, cela peut indiquer une infection associée, ce qui représente une urgence médicale.

Femme enceinte : quel est le lien avec la grossesse ?

La grossesse ne protège pas contre les coliques néphrétiques. Une femme enceinte peut donc en souffrir, mais le diagnostic est plus compliqué car d’autres douleurs abdominales peuvent lui ressembler. L’examen de choix est alors l’échographie, qui est sans danger.

Pour calmer la douleur, le paracétamol est privilégié car certains médicaments comme les anti-inflammatoires sont interdits pendant la grossesse, surtout après le 6e mois. En cas de doute ou de douleur persistante, une hospitalisation est parfois nécessaire afin de surveiller la maman et le bébé.

Quel est le traitement ?

Le traitement vise à calmer la douleur et à aider le calcul à s’évacuer.

Dans un premier temps, le médecin prescrit des antidouleurs adaptés. Les anti-inflammatoires sont très efficaces car ils réduisent l’inflammation autour du calcul et soulagent rapidement. Si ceux-ci sont contre-indiqués, d’autres médicaments comme le paracétamol ou la morphine peuvent être utilisés.

Dans la plupart des cas, les petits calculs (moins de 5 mm) sortent naturellement avec l’urine en quelques jours ou semaines. Quand le calcul est trop gros, bloqué ou associé à une complication, l’urologue peut intervenir. Les techniques les plus utilisées sont la lithotritie (des ondes qui brisent le calcul en petits morceaux), l’urétéroscopie (une petite caméra passée dans l’urètre pour retirer ou casser le calcul) ou, plus rarement, la chirurgie.

Peut-on prévenir une colique néphrétique ?

Oui, il existe des moyens efficaces pour limiter le risque de récidive :

  • Boire suffisamment d’eau chaque jour afin de produire au moins 2 litres d’urine claire.

  • Limiter le sel, car il favorise la concentration du calcium dans l’urine.

  • Réduire la consommation de protéines animales et de certains aliments très riches en oxalate ou en acide urique.

  • Privilégier une alimentation variée, riche en fruits et légumes qui apportent des minéraux protecteurs.

Comment prendre soin de ses reins ?

Protéger ses reins passe par des habitudes quotidiennes régulières. Voici un exemple de journée type qui peut servir de fil conducteur.

  1. Au lever, boire un grand verre d’eau pour réhydrater l’organisme après la nuit. On peut varier en préparant une infusion légère, par exemple une tisane citron bio détox, douce et agréable, qui incite à boire davantage dès le début de la journée.

  2. Prendre un petit-déjeuner équilibré : fruits frais, céréales complètes, source de protéines légère (yaourt nature, fromage blanc ou œuf). Éviter les produits trop salés comme la charcuterie, qui sollicitent inutilement les reins.

  3. Avant de commencer la journée, marcher quelques minutes ou faire quelques étirements permet d’activer la circulation et de stimuler l’élimination naturelle des déchets.

  4. Pour le déjeuner, accompagner le repas d’un verre d’eau et, si besoin, préparer une gourde à emporter. On peut l’aromatiser naturellement avec quelques gouttes d'arôme alimentaire naturel Cerise Amarena BIO pour rendre l’eau plus agréable à boire. Le déjeuner idéal comprend des légumes variés, une portion de protéines (poisson, volaille, légumineuses), un peu de féculents, et peu de sel ajouté.

  5. Après le repas, marcher 10 minutes favorise la digestion et aide à garder un bon équilibre métabolique.

  6. Maintenir une bonne hydratation : viser un petit verre d’eau ou une infusion toutes les deux heures. 

  7. Éviter les grignotages trop salés ou trop sucrés. Une poignée de fruits secs ou un fruit frais apporte de l’énergie sans surcharger les reins.

  8. Si possible, pratiquer une activité physique douce : marche rapide, vélo, natation. Bouger régulièrement contribue à maintenir une tension artérielle stable, bénéfique pour les reins.

  9. Dîner léger : légumes, un peu de protéines, une portion modérée de féculents. Éviter les plats trop riches en protéines animales ou trop salés (pizzas industrielles, plats préparés).

  10. Boire un grand verre d’eau au coucher, mais sans excès pour ne pas gêner le sommeil. On peut préparer une tisane bio de camomille, apaisante et hydratante, qui favorise aussi la détente avant de dormir.

  11. Préparer une bonne nuit de sommeil : se coucher à heure régulière et éviter les écrans tardifs. Le repos nocturne est essentiel pour réguler la tension artérielle et soutenir le fonctionnement rénal.

Précaution d’usage

Une colique néphrétique avec fièvre, blocage complet des urines, ou survenant pendant la grossesse impose de consulter en urgence. Dans ces cas, seul un suivi médical adapté évite les complications.

Conseil de l’expert

La colique néphrétique est douloureuse, mais elle se soigne bien lorsqu’elle est rapidement prise en charge. Boire régulièrement de l’eau, limiter le sel et maintenir une alimentation équilibrée sont des gestes simples qui réduisent le risque de récidive. L’analyse du calcul reste la meilleure façon d’adapter la prévention, car chaque personne n’a pas le même profil. Enfin, ne jamais négliger une fièvre ou une douleur persistante : ce sont des signaux d’alerte qui justifient un avis médical immédiat.

En savoir plus

Une colique néphrétique peut-elle disparaître seule ?

Oui, si le calcul est petit, il s’élimine souvent spontanément dans l’urine. Cela peut prendre quelques jours à quelques semaines.

Quels examens confirment le diagnostic ?

Le médecin commence par un examen clinique et une analyse d’urines. L’échographie est généralement l’examen de référence, et dans certains cas un scanner est nécessaire pour voir précisément la taille et la position du calcul.

Une femme enceinte peut-elle prendre des anti-inflammatoires ?

Non. Ces médicaments sont interdits à partir du 6e mois de grossesse car ils peuvent avoir des effets néfastes sur le bébé. Le paracétamol est alors l’antalgique recommandé.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

ameli.fr. Colique néphrétique (calcul rénal ou urinaire). Février 2025.