Acide urique : quelle alimentation conseillée adopter ?

L’acide urique est un déchet naturel produit par l’organisme lors de la dégradation des purines, présentes dans de nombreux aliments. En excès, il peut s’accumuler dans le sang et provoquer divers désagréments. L’alimentation joue alors un rôle central pour réguler son taux. Alors, comment adapter son assiette pour garder un bon équilibre ?

Par Delphine Duc
Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce que l’acide urique ?

L’acide urique est une molécule produite naturellement par notre organisme. Elle résulte de la dégradation des purines, composés présents dans l’ADN, mais aussi dans de nombreux aliments comme la viande rouge, les abats, certains poissons et les boissons alcoolisées.

En conditions normales, l’acide urique est dissous dans le sang puis éliminé par les reins dans les urines. Ce mécanisme permet de maintenir une uricémie (taux sanguin d’acide urique) dans une plage équilibrée.

Cependant, plusieurs facteurs peuvent perturber cet équilibre :

  • Une production excessive liée à une alimentation riche en purines ou à certaines maladies métaboliques.

  • Une élimination insuffisante par les reins, souvent observée en cas de déshydratation, de prise de certains médicaments ou d’insuffisance rénale.

  • Une combinaison des deux mécanismes.

Lorsque le taux d’acide urique devient trop élevé dans le sang, on parle d’hyperuricémie. Cette situation peut rester silencieuse, mais elle constitue un facteur de risque reconnu de cristallisation de l’acide urique dans les tissus. Ces cristaux d’urate sont responsables d’atteintes articulaires, mais aussi, dans certains cas, de calculs rénaux.

Ainsi, l’acide urique est une molécule ambivalente : parfaitement normale et inoffensive à faible dose, mais pouvant devenir problématique si elle dépasse un certain seuil.

Pourquoi adapter son alimentation ?

L’alimentation influence directement la quantité d’acide urique produite. Une consommation élevée de viandes, abats, charcuterie, poissons gras ou alcool augmente significativement l’uricémie.

À l’inverse, certaines habitudes alimentaires comme l’hydratation, l’apport de vitamine C et la consommation modérée de café contribuent à maintenir un taux équilibré.

Adapter son alimentation permet donc de soutenir l’équilibre métabolique et de prévenir les désagréments liés à l’excès d’acide urique.

Quels symptômes d’un excès d’acide urique ?

L’hyperuricémie peut rester longtemps silencieuse. Beaucoup de personnes découvrent un excès d’acide urique par hasard lors d’une prise de sang. Pourtant, avec le temps, un taux trop élevé peut se manifester par différents signes cliniques :

  • Douleurs articulaires aiguës : la plus typique est la douleur brutale et intense du gros orteil, souvent décrite la nuit. Cette manifestation correspond à la cristallisation d’urate dans l’articulation.

  • Inflammation locale : chaleur, rougeur et gonflement d’une articulation (orteil, cheville, genou, parfois poignet).

  • Rigidité articulaire : les articulations touchées deviennent sensibles et moins mobiles.

  • Formation de calculs urinaires : l’excès d’acide urique peut précipiter dans les voies urinaires, entraînant douleurs lombaires ou coliques néphrétiques.

  • Tophus (dans les formes chroniques) : dépôts solides d’urate sous la peau, visibles sur les doigts, les coudes ou les oreilles.

Ces symptômes ne sont pas systématiques : certaines personnes avec une uricémie élevée n’auront jamais de manifestations, tandis que d’autres développeront rapidement ces désagréments. C’est pourquoi une alimentation adaptée et une bonne hygiène de vie restent essentielles pour prévenir ces complications.

Acide urique : quelle alimentation conseillée adopter ?

Les aliments à éviter

  • Abats et viandes grasses : foie, rognons, gibier.

  • Charcuterie et viandes fumées.

  • Poissons gras et fruits de mer : sardines, anchois, crevettes.

  • Alcool, particulièrement la bière (même sans alcool).

  • Boissons sucrées riches en fructose (sodas, jus industriels).

Evidemment, ces aliments ou boissons peuvent être consommés, mais avec modération. Sans excès, vous avez moins de risques de vous exposer à un taux élevé d’acide urique dans le sang !

Les aliments à privilégier

  • Fruits et légumes frais (brocolis, poivrons, agrumes, cerises) : riches en vitamine C, ils soutiennent l’élimination de l’acide urique.

  • Produits laitiers faibles en graisses (yaourts, fromages frais).

  • Céréales complètes et légumineuses (en quantité modérée).

  • Hydratation : 1,5 à 2 L d’eau par jour, idéalement bicarbonatée.

  • Café (modéré) : protecteur contre l’hyperuricémie.

Conclusion

  • À volonté : légumes, fruits, laitages écrémés, céréales.

  • Avec modération : volailles maigres, œufs, légumineuses.

  • À éviter : abats, charcuterie, poissons gras, bière.

Quelles sont les solutions naturelles pour soutenir l’équilibre au quotidien ?

Produits favorisants l’élimination d’acide urique

Vitamine C naturelle

Plantes drainantes

Tisanes diurétiques maison

Remèdes traditionnels

  • Infusions drainantes (pissenlit, ortie).

  • Activité physique douce régulière.

  • Sommeil et gestion du stress, qui influencent aussi le métabolisme.

Comment prévenir les déséquilibres ?

Prévenir l’hyperuricémie ne repose pas uniquement sur des restrictions alimentaires ponctuelles, mais sur l’adoption d’un mode de vie équilibré au quotidien. L’objectif est de limiter la production excessive d’acide urique et de favoriser son élimination par l’organisme.

Maintenir une bonne hydratation

L’eau est le premier allié contre l’excès d’acide urique. Une hydratation suffisante (au moins 1,5 à 2 litres par jour) aide les reins à éliminer efficacement l’acide urique. Les eaux bicarbonatées sont particulièrement intéressantes car elles alcalinisent les urines, ce qui empêche la cristallisation de l’acide urique.

Adopter une alimentation variée et modérée

La prévention passe par la modération :

  • Limiter les aliments riches en purines (abats, charcuterie, crustacés, alcools).

  • Favoriser les fruits et légumes frais, riches en antioxydants et en vitamine C.

  • Introduire des protéines maigres (volaille, œufs, produits laitiers faibles en graisses) plutôt que des viandes grasses.

Ces choix réduisent le risque d’hyperuricémie tout en garantissant un apport nutritionnel complet.

Maintenir un poids stable

Le surpoids est un facteur de risque majeur d’hyperuricémie, car il perturbe l’équilibre métabolique et réduit l’efficacité des reins dans l’élimination de l’acide urique. Toutefois, les régimes drastiques ou les pertes de poids trop rapides sont à éviter : ils entraînent une dégradation des protéines corporelles, ce qui peut provoquer une augmentation transitoire de l’acide urique.

Limiter les sucres ajoutés et l’alcool

Les boissons sucrées riches en fructose (sodas, jus industriels) et l’alcool, en particulier la bière, augmentent directement la production d’acide urique. Leur consommation régulière est fortement associée à l’hyperuricémie.

Privilégier une activité physique régulière

Une pratique douce et régulière (marche, natation, vélo) contribue à maintenir un poids de forme et un bon métabolisme. L’activité physique aide également à réduire le stress oxydatif, qui peut accentuer l’inflammation liée à l’excès d’acide urique.

Recettes

Jus vert Détox au thé Matcha

Ingrédients (avec balance)

Préparation

1

Laver les feuilles de Menthe et les plaçer dans l'extracteur à jus. Actionner l'appareil et récupérer le jus.

2

Transvaser la pomme, le 1/2 concombre, et le 1/2 citron dans l'extracteur à jus. Actionner à nouveau l'appareil.

3

Récupérer le jus frais. Ajouter la Poudre de thé vert Matcha du Japon BIO et mélanger.

4

A consommer sans attendre.

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Jus vert Détox

Pour 1 portion

Ingrédients avec balance

Préparation

1

Transvasez la pomme, le 1/2 concombre, la branche de céléri et le 1/2 citron dans la goulotte de votre extracteur de jus.

2

Actionnez l'appareil et récupérez le jus frais. Ajoutez-y la poudre de chlorelle et mélangez.

3

Consommez sans attendre.

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Précautions d’usage

Même si l’adaptation alimentaire est un levier essentiel pour réguler l’acide urique, certaines précautions sont à garder en tête :

  • Attention aux régimes trop restrictifs : les jeûnes prolongés ou les régimes hyperprotéinés favorisent la dégradation des protéines corporelles, ce qui peut provoquer une élévation rapide du taux d’acide urique.

  • Surveiller les apports en vitamine C : un apport modéré est bénéfique, mais des doses très élevées peuvent favoriser la formation de calculs oxaliques chez les personnes prédisposées.

  • Cas particuliers (insuffisance rénale) : lorsque les reins filtrent moins efficacement, l’acide urique peut s’accumuler plus facilement. Dans ce cas, l’hydratation et l’alimentation doivent être adaptées avec un suivi médical.

  • Alcool et sodas : à limiter au maximum, car ils augmentent directement la production d’acide urique.

Ces précautions ne visent pas à restreindre excessivement, mais à éviter les comportements pouvant amplifier les déséquilibres. L’essentiel est d’avancer progressivement vers une alimentation plus variée et une meilleure hygiène de vie.

Conseil de l’expert

Commencez par de petits changements : Au lieu de 2, ne mangez qu’une seule fois de la viande par jour, ajoutez des légumes colorés à vos repas et buvez plus d’eau. Ces habitudes simples peuvent faire une grande différence dans l’équilibre de votre acide urique.

En savoir plus

Est-ce que les haricots verts sont bons pour l’acide urique ?

Oui, les haricots verts sont considérés comme pauvres en purines et riches en fibres. Ils peuvent donc être consommés sans crainte et intégrés régulièrement dans l’alimentation pour soutenir l’équilibre.

Quels aliments pour faire baisser l’acide urique ?

Les fruits riches en vitamine C (agrumes, kiwi, cerises), les produits laitiers faibles en graisses et les légumes variés contribuent à réduire l’uricémie. De plus, une consommation modérée de café a montré un effet protecteur dans des études prospectives.

Quels légumes manger pour baisser l’urée ?

Les légumes riches en eau et en antioxydants, comme les courgettes, les poivrons, les carottes et les brocolis, soutiennent la fonction rénale et facilitent l’élimination des déchets azotés.

Quels sont les 3 aliments à éviter ?

Les principaux aliments à limiter en cas d’hyperuricémie sont :

  1. Les abats (foie, rognon, gibier).

  2. La charcuterie et les viandes fumées.

  3. La bière (y compris sans alcool), qui contient des purines favorisant l’accumulation d’acide urique.

Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Delphine Duc

Delphine DUC, ingénieure biologiste spécialisée en cosmétologie, le domaine de la cosmétique me passionne depuis presque 10 ans. J'ai commencé à faire mes cosmétiques maison grâce aux produits Aroma Zone pour régler mes problèmes de peau, puis j'ai décidé de me former sur le sujet en tant que cosmétologue et enfin de créer une marque de cosmétiques sur-mesure pour répondre aux problématiques de peau de chacun(e).

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Choi HK, Gao X, Curhan G. Vitamin C intake and the risk of gout in men: a prospective study. Arch Intern Med. 2009;169(5):502-7.

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Choi HK, Willett W, Curhan G. Coffee consumption and risk of incident gout in men: a prospective study. Arthritis Rheum. 2007;56(6):2049-55.

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Girou Jayet de Gercourt T. Prise en charge de l’hyperuricémie en médecine générale : approche qualitative. Médecine humaine et pathologie. 2018.

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Site Ameli.fr. Le traitement de la goutte. Assurance Maladie, 2025.