Asthme du nourrisson : causes, symptômes et conseils pratiques

L’asthme du nourrisson se décrit par des difficultés respiratoires récurrentes chez les bébés, généralement accompagnées de sifflements ou de toux sèche persistante. Il s’agit d’une affection chronique des voies respiratoires où les bronches deviennent plus sensibles et ont tendance à se rétrécir. Chez le tout-petit, l’asthme se manifeste souvent par crises : la respiration devient sifflante, rapide et parfois laborieuse pour le bébé. Ces épisodes peuvent être impressionnants pour les parents qui ne savent pas toujours comment soulager leur tout-petit.

L’asthme du nourrisson ne survient pas sans raison. Il résulte généralement d’une combinaison de prédispositions et de facteurs environnementaux qui rendent les bronches plus sensibles. Comprendre ces causes peut vous aider à mieux accompagner votre nourrisson et à identifier ce qui peut déclencher ou aggraver ses symptômes.

Si l'un des parents (ou les deux) présentent de l'asthme ou un terrain allergique, le nourrisson a, lui aussi, plus de chances de développer une hyperréactivité des bronches. Cette prédisposition familiale ne signifie pas nécessairement que l'enfant aura de l'asthme, mais augmente la probabilité.

Les allergies respiratoires aux allergènes environnementaux tels que le pollen, les acariens ou les poils d'animaux sont des facteurs déclenchant courants en cas d'asthme chez le bébé. Elles provoquent en effet une réaction inflammatoire dans les bronches qui peut accentuer les crises chez bébé.

Certains nourrissons présentent une allergie au lactose ou aux protéines de lait de vache ou d’autres aliments. Cette réaction peut se manifester par des troubles digestifs, mais aussi par des symptômes respiratoires, pouvant aggraver ou entretenir l’asthme. Le choix du lait infantile ou le régime alimentaire de la maman allaitante peuvent être des facteurs aggravants dans de tels cas.

Les bronchiolites et autres infections ORL virales sont courantes chez le bébé. Elles fragilisent les bronches et peuvent favoriser l’apparition de symptômes proches de l’asthme, surtout lorsque ces infections sont répétées. Un suivi médical peut alors être nécessaire pour faire la part des choses et poser un diagnostic précis.

Certains irritants de l'environnement comme le tabac, la pollution de l’air intérieur (parfums, produits ménagers, fumées) ou extérieure peuvent irriter les voies respiratoires de bébé et aggraver les difficultés respiratoires. L’environnement joue donc un rôle essentiel dans la prévention des crises ou dans l'aggravation des symptômes sur un terrain asthmatique. 

En France, environ 1 enfant sur 10 est concerné par l’asthme. Chez le nourrisson, il est parfois difficile de distinguer un véritable asthme d’épisodes de bronchiolite ou de sifflements passagers. C’est pourquoi un suivi médical régulier est essentiel pour confirmer le diagnostic et adapter la prise en charge selon l’évolution de votre bébé.

Si vous pensez que votre bébé présente des symptômes d’asthme, la première étape est de consulter votre pédiatre ou votre médecin traitant. Lui seul pourra évaluer la situation, poser un diagnostic fiable et décider si un suivi spécialisé est nécessaire.

En pratique, la prise en charge médicale peut comprendre :

Un examen clinique complet : votre médecin traitant ou pédiatre écoute la respiration de votre bébé, observe la fréquence et l’effort respiratoire et recueille vos observations sur les symptômes que vous avez observé chez votre tout-petit.

Des tests d’allergie : si une origine allergique est suspectée (poussière, acariens, animaux, lait de vache), votre médecin peut vous orienter vers un allergologue afin d’identifier les déclencheurs et mieux cibler les mesures de prévention pour votre nourrisson.

Un suivi spécialisé : dans certains cas, une consultation chez un pneumopédiatre peut être proposée pour confirmer le diagnostic et ajuster la prise en charge pour agir de manière aussi ciblée que possible dans le respect des besoins de votre bébé. 

Un traitement adapté : selon la sévérité des symptômes, le médecin peut prescrire des bronchodilatateurs (pour soulager rapidement les crises) ou des traitements de fond afin de réduire l’inflammation et prévenir les récidives.

La respiration sifflante chez un bébé peut être impressionnante, mais elle n’est pas toujours le signe d’une urgence. Il s’agit souvent d’un bruit aigu produit par le passage de l’air dans des bronches légèrement rétrécies des poumons du nourrisson, ce qui peut arriver lors d’un épisode d’asthme, d’une infection respiratoire ou même après une toux persistante. Il est toutefois important de rester attentif et de connaître les signes qui nécessitent une consultation rapide : si le bébé a du mal à respirer, si sa respiration est rapide ou laborieuse, si ses lèvres ou le contour de sa bouche deviennent bleutés, s'il peine à s’alimenter ou à boire normalement ou encore si les sifflements s’accompagnent d’une grande fatigue, d’irritabilité ou d’un état inhabituel de somnolence. Dans ces situations, contactez immédiatement votre pédiatre ou, en cas de détresse respiratoire, appelez le 15. Même si les crises légères peuvent être gérées à domicile avec un suivi médical, il est toujours préférable d’agir rapidement pour assurer la sécurité de votre bébé.

Les conseils fournis dans cet article vous sont donnés à titre informatif et ne remplacent en aucun cas l'avis de votre médecin traitant. En ce qui concerne la santé et le bien-être du bébé, la prudence est de mise. Si vous avez le moindre doute sur l'état respiratoire de votre tout-petit, n'hésitez pas à demander un avis médical rapidement.