Purpura rhumatoïde : Causes et symptômes

Le purpura rhumatoïde peut se manifester par de petites taches rouges sur la peau et des gênes articulaires plus ou moins prononcées. Il s’agit d’une maladie vasculaire liée à des dépôts d’immunoglobulines, c’est-à-dire des anticorps. Les manifestations touchent principalement les enfants, bien que les adultes puissent également être concernés. Plusieurs mécanismes immunologiques entrent en jeu et peuvent provoquer une inflammation des vaisseaux sanguins de petit calibre.

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 14/04/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce que le purpura rhumatoïde ? Est-ce une maladie auto-immune ?

Le purpura rhumatoïde (appelé aussi purpura rhumatoïde IgA ou purpura de Henoch-Schönlein) se définit comme une inflammation des petits vaisseaux sanguins. On peut aussi parler de « vascularite leucocytoclasique », autrement dit d’une réaction inflammatoire affectant les capillaires et les veinules. Cette affection se caractérise par des dépôts d’anticorps de classe IgA le long de la paroi vasculaire, ce qui peut entraîner l’apparition de lésions cutanées sous forme de taches pourpres ou violacées, associées parfois à des douleurs articulaires ou à des problèmes digestifs. C'est une maladie auto-immune. Le terme « auto-immune » décrit un dysfonctionnement du système de défense de l’organisme, lorsque celui-ci attaque ses propres tissus.

Quelles sont les causes ? Qu'est ce qui provoque la maladie ?

Le purpura rhumatoïde trouve son origine dans plusieurs facteurs. Les spécialistes estiment que des stimuli externes pourraient déclencher une réaction immunitaire anormale chez certains individus prédisposés. Au-delà de cette prédisposition, plusieurs éléments sont susceptibles de favoriser l’apparition de cette maladie vasculaire.

Infections respiratoires ou digestives

Une infection respiratoire aiguë (rhume, angine, sinusite) ou parfois intestinale, survenue peu de temps avant les premiers signes, peut précéder un purpura rhumatoïde. Les virus et bactéries peuvent stimuler la production d’anticorps IgA en excès, suscitant une réaction inflammatoire contre la paroi des petits vaisseaux sanguins.

Facteurs génétiques

Certains individus pourraient présenter une sensibilité plus élevée liée à leur patrimoine génétique. Ce n’est pas systématique, mais on rapporte que des familles peuvent avoir plusieurs cas de purpura rhumatoïde, suggérant un terrain propice. Les gènes impliqués dans la régulation de la réponse immunitaire auraient un rôle, même si les mécanismes exacts restent encore objets de recherche.

Réactions médicamenteuses

Bien que nettement plus rare, la prise de certains traitements (par exemple, des antibiotiques) peut parfois coïncider avec l’apparition du purpura rhumatoïde. Il est alors recommandé de consulter un médecin afin d’évaluer la tolérance au médicament et d’écarter une éventuelle réaction d’hypersensibilité.

Autres déclencheurs

Le stress, d’autres inflammations chroniques ou la convalescence après un épisode infectieux sévère constituent des pistes explorées dans diverses études. Ils pourraient jouer un rôle indirect en déséquilibrant le système immunitaire, mais rien ne permet d’établir un lien systématique et direct.

Quels sont les symptômes chez l’enfant (infantile) et chez l’adulte ?

Les manifestations cliniques du purpura rhumatoïde peuvent varier selon l’âge. Toutefois, certains signes s’observent fréquemment, et ils apparaissent souvent par poussées. 

  • Taches pourpres sur la peau : de petites taches rouges ou violacées (appelées « purpura ») siégeant souvent sur les membres inférieurs et les fesses. Elles résultent d’un saignement sous-cutané lié à l’inflammation des capillaires. Chez l’enfant, ces taches sont plus marquées autour des genoux et des chevilles. Chez l’adulte, elles peuvent être plus diffuses, s’étendant vers les cuisses ou les avant-bras.

  • Douleurs articulaires (arthralgies) : des sensations douloureuses ou une raideur touchant principalement les genoux et les chevilles, parfois les poignets ou les coudes. L’inflammation et l’œdème peuvent entraîner une gêne à la marche, d’où la nécessité de privilégier un repos adéquat pour ménager les articulations.

  • Atteintes digestives : des maux de ventre, des nausées ou de légers épisodes diarrhéiques peuvent accompagner le purpura rhumatoïde. Il arrive aussi que des traces de sang dans les selles soient relevées, quand la muqueuse intestinale est elle-même enflammée.

  • Problèmes rénaux : l’implication rénale constitue une préoccupation majeure. Une inflammation du rein (néphrite) peut survenir, surtout chez les patients qui présentent des signes plus marqués ou quand les symptômes durent dans le temps. Un bilan urinaire est souvent préconisé pour détecter la présence de protéines ou de sang dans les urines.

  • Fatigue générale : les perturbations immunitaires provoquent parfois une grande lassitude. Les enfants peuvent devenir irritables ou moins actifs, tandis que les adultes rapportent une baisse d’énergie et un besoin de repos plus fréquent.

  • Fièvre modérée : certaines personnes peuvent développer une légère hausse de la température corporelle, liée à l’inflammation en cours. Cette fièvre se manifeste surtout pendant les premières phases de la maladie.

Quels sont les liens entre le purpura rhumatoïde et le vaccin anti-covid ?

Depuis l’émergence des différentes campagnes de vaccination contre la COVID-19, la communauté scientifique reste vigilante quant à tout effet indésirable éventuel. Des cas de purpura rhumatoïde ont été décrits après la vaccination anti-COVID dans quelques rapports médicaux. Toutefois, aucune preuve formelle ne démontre un lien causatif avéré entre le purpura rhumatoïde et les vaccins anti-COVID. Les cas rapportés pourraient relever d’une coïncidence temporelle ou d’une susceptibilité individuelle. Les médecins recommandent généralement de poursuivre la vaccination, y compris chez les personnes ayant un antécédent de purpura rhumatoïde, après une évaluation personnalisée. Le rapport bénéfice-risque demeure favorable à la vaccination, surtout pour les patients à risque de forme sévère de COVID-19.

Quelles sont les recommandations médicales ?

Les recommandations médicales consistent d’abord à poser un diagnostic précis : examen clinique, analyses sanguines, vérification des urines et éventuellement une échographie abdominale. Le purpura rhumatoïde étant souvent bénin chez l’enfant, la prise en charge se concentre sur la surveillance des reins et le soulagement des douleurs. Chez l’adulte, il faut prêter une attention particulière aux éventuelles complications, car les manifestations rénales peuvent être plus prononcées.

  • Repos et suivi régulier : Un repos adapté favorise la récupération. Parallèlement, le suivi médical doit inclure la recherche de signes de néphrite ou d’aggravation.

  • Médicaments anti-inflammatoires : Les médecins peuvent prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour apaiser l’inflammation des articulations. Dans certains cas, des corticoïdes sont envisagés si les symptômes sont intenses ou si la fonction rénale est compromise.

  • Surveillance rénale : Des analyses d’urine répétées sont recommandées pour détecter précocement une complication rénale.

  • Mesures d’hygiène de vie : Une bonne hydratation, un sommeil suffisant et une alimentation équilibrée constituent des mesures essentielles pour soutenir l’organisme durant l’épisode inflammatoire.

Le purpura rhumatoïde peut récidiver, c’est pourquoi les médecins préfèrent un suivi sur le long terme, afin d’intervenir rapidement si de nouveaux symptômes apparaissent.

Quelle routine adopter pour récupérer ?

Voici une proposition de routine pour soutenir la récupération après un purpura rhumatoïde :

  1. Repos progressif : aménager des plages de détente pour éviter la fatigue chronique. Commencer par de courtes siestes ou des pauses régulières, puis rallonger les phases d’activité selon la tolérance.

  2. Activité physique douce : privilégier des promenades lentes ou des mouvements de yoga adaptés. Les articulations doivent être mobilisées sans forcer : si la douleur se manifeste, s’arrêter et appliquer des gestes apaisants, comme un massage léger.

  3. Alimentation équilibrée : miser sur une variété de légumes, de fruits et de protéines. Les poissons gras (riches en oméga-3) ou les légumineuses participent à la bonne récupération tissulaire. Boire régulièrement de l’eau ou des tisanes pour soutenir l’hydratation.

  4. Surveillance rénale : réaliser des bilans urinaires (analyse de l’urine) à intervalles réguliers, notamment chez les personnes adultes plus exposées aux complications rénales. En cas d’anomalie, consulter rapidement.

  5. Gestion du stress : intégrer des exercices de respiration profonde ou de méditation. Les émotions fortes peuvent influencer l’équilibre immunitaire.

Recettes associées

Bain anti-fatigue au sapin des vosges

Ingrédients (avec balance)

Préparation

1

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3

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Précautions d’usage

Les solutions mentionnées ne remplacent aucunement une prise en charge médicale appropriée. En cas de suspicion de purpura rhumatoïde, un avis médical est indispensable.

Conseil de l’expert

Après un épisode de purpura rhumatoïde, la fatigue peut durer longtemps. Soyez patient et reposez-vous.

En savoir plus

Cette maladie est-elle contagieuse ?

Non, le purpura rhumatoïde n’est pas transmissible. Il s’agit d’un trouble inflammatoire lié à la formation de complexes immunes (anticorps IgA) qui se déposent dans la paroi des petits vaisseaux. Même si une infection préalable peut déclencher la survenue du purpura, la maladie en elle-même n’est pas contagieuse.

Peut-on faire du sport avec cette maladie ?

Dans la majorité des cas, une activité physique modérée est possible, surtout si le système articulaire n’est pas trop douloureux. Cependant, il est conseillé de solliciter un avis médical avant de reprendre un sport, car des douleurs articulaires marquées ou une atteinte rénale exigent parfois un repos plus prolongé.

Combien de temps dure un épisode de purpura rhumatoïde ?

La durée peut varier. Chez l’enfant, la plupart des cas régressent en quelques semaines, avec parfois de brèves rechutes. Chez l’adulte, le purpura rhumatoïde peut persister plus longtemps ou donner lieu à des récidives sporadiques, d’où la nécessité d’un suivi pour anticiper toute complication rénale ou articulaire.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

Filière de santé des maladies auto-immunes et auto-inflammatoires rares. Généralités : Purpura Rhumatoïde (Vascularite à IgA)