Furoncle nez : quelles solutions naturelles ?

Le furoncle sur le nez naît presque toujours d’un staphylocoque doré, bactérie redoutable bien que familière. Son évolution obéit à des étapes caractéristiques : nodule rouge, bourgeonnement purulent, puis écoulement. La douleur, souvent lancinante, alerte rapidement. Certains gestes simples accélèrent la guérison et limitent les complications.

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 21/07/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce qu’un furoncle ?

Un furoncle est une infection profonde et nécrosante du follicule pilosébacé, la petite cavité où naît et s’implante chaque poil associée à une glande sébacée productrice de sébum, provoquée par Staphylococcus aureus. L’agression bactérienne déclenche une inflammation, la destruction du follicule et la formation d’un « bourbillon » de pus. Sur le nez, ces lésions se localisent dans le vestibule nasal, riche en vibrisses, et peuvent se propager à la peau voisine ; la proximité des veines faciales explique le risque de thrombose du sinus caverneux.

Quelles sont les causes ?

Voici les causes principales :

  • Colonisation nasale par staphylocoque doré : 15 à 30 % de la population héberge le germe dans les fosses nasales sans symptôme.

  • Microtraumatismes (rhinite, mouchages répétés, manipulation des poils) favorisant la pénétration bactérienne. 

  • Excès de transpiration et frottements (sports de contact, port de masques serrés) : ils irritent la peau et ouvrent une porte d’entrée.

  • Terrain particulier : diabète, obésité, déficit immunitaire, traitements corticoïdes ou anticancéreux, carence en fer.

Quels sont les symptômes associés à un furoncle nasal ?

Voici les principaux symptômes décrits :

  • Nodule rouge, dur, centré sur un poil du vestibule nasal, chaud, très sensible.

  • Apparition secondaire d’une tête blanche purulente.

  • Sensation de tension ou de battement, parfois fièvre modérée.

  • Écoulement de pus suivi d’un cratère rouge laissant une cicatrice en creux.

  • Rougeur diffuse de l’arête ou de la pointe du nez si la cellulite s’étend.

  • Douleurs faciales, œdème, voire troubles visuels : signes d’alerte évocateurs d’une propagation vers le sinus caverneux. 

Quel est le traitement médical de cette infection bactérienne ?

Le médecin confirme le diagnostic à l’examen. Pour un furoncle sur le nez, le traitement local simple (toilette à l’eau et au savon, pansement stérile, compresses tièdes plusieurs fois par jour) suffit lorsque la lésion reste petite. Les antibiotiques oraux actifs sur le staphylocoque (céfalexine, clindamycine ou pristinamycine chez l’adulte ; amoxicilline-acide clavulanique chez l’enfant) sont recommandés d’emblée car la localisation est centrale et à risque. L’application intranasale de mupirocine deux fois par jour pendant 7 jours participe à la décolonisation. Un drainage chirurgical sous anesthésie locale s’impose si le bourbillon persiste ou si un abcès se constitue. La durée habituelle de l’antibiothérapie est de cinq jours, ajustée selon l’évolution clinique et l’éventuel résultat de prélèvement bactériologique.

Comment prévenir naturellement les furoncles sur le nez ?

Voici quelques gestes simples à mettre en place :

  • Laver soigneusement visage et mains deux fois par jour avec un savon doux, puis rincer après toute activité salissante ; garder les ongles courts et propres limite l’auto-ensemencement du staphylocoque responsable du furoncle sur le nez.

  • Lors d’épisodes répétés, utiliser un savon antiseptique à la chlorhexidine (ou un liquide contenant 2 – 3 % de chloroxylenol) sous la douche, une fois par jour pendant sept jours ; cette mesure abaisse durablement la charge bactérienne cutanée.

  • Effectuer une décolonisation nasale : appliquer de la pommade de mupirocine à l’entrée de chaque narine, matin et soir, pendant une semaine ; ce traitement réduit la présence de Staphylococcus aureus dans les fosses nasales et donc les récidives. (La « décolonisation » correspond à l’éradication d’un germe installé de façon chronique dans un site anatomique.)

  • Changer quotidiennement serviettes, taies d’oreiller et draps, puis laver le linge à 60 – 90 °C ; éviter de partager rasoirs, ciseaux ou masques et désinfecter ces objets après usage pour rompre la chaîne de transmission indirecte.

  • Couper les vibrisses (petits poils du vestibule nasal) avec des ciseaux à bouts ronds désinfectés plutôt que les épiler ; les micro-traumatismes liés à l’arrachage ouvrent la voie aux bactéries. Cette précaution est d’autant plus utile en climat chaud, humide ou sous masque occlusif, facteurs favorisant la macération cutanée.

  • Corriger les facteurs de terrain : équilibre glycémique chez la personne diabétique, réduction d’un éventuel surpoids et traitement d’une carence martiale ou en zinc renforcent les défenses immunitaires cutanées et diminuent la fréquence des furoncles.

  • Privilégier une alimentation quotidienne riche en zinc (huîtres, lentilles), en vitamine C (agrumes, poivrons) et en polyphénols antioxydants (baies rouges) ; ces nutriments soutiennent la fonction immunitaire, sans dépasser les apports recommandés pour éviter tout effet indésirable. 

En cas de furonculose familiale, traiter simultanément toutes les personnes vivant sous le même toit (mupirocine nasale + douche antiseptique sept jours) afin d’éviter le « ping-pong » infectieux d’un sujet à l’autre.

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Conseil de l’expert

Le furoncle sur le nez, bien que souvent bénin, nécessite une vigilance accrue : la richesse vasculaire de cette zone impose un avis médical précoce et une antibiothérapie ciblée dès que la lésion s’étend ou s’accompagne de fièvre. Associer mesures d’hygiène, décolonisation nasale et soutien immunitaire limite les récidives. Une approche intégrée, conciliant données scientifiques et remèdes naturels validés, optimise la guérison tout en réduisant l’usage inutile d’antibiotiques.

En savoir plus

Peut-on prévenir les récidives chez un porteur chronique (furonculose) ?

Le portage nasal chronique de Staphylococcus aureus ressemble à un réservoir silencieux : la bactérie s’installe durablement dans le vestibule et, à chaque micro-traumatisme, elle réensemence la peau, d’où la répétition des épisodes de furoncle sur le nez. Après la guérison d’un furoncle sur le nez, un protocole dit de « décolonisation » – terme désignant l’éradication volontaire d’un germe commensal – diminue nettement la fréquence des poussées pendant les six mois qui suivent. Pendant sept jours, le patient et chaque personne vivant sous le même toit appliquent de la pommade de mupirocine dans chaque narine deux fois par jour, se douchent quotidiennement avec une solution moussante antiseptique, shampouinent les cheveux avec le même produit et changent draps, serviettes ou vêtements à 60 °C minimum. Les études cliniques montrent qu’une telle approche, complétée par un rinçage biquotidien de la bouche à la chlorhexidine, divise par deux le taux de récidive à moyen terme sans favoriser la résistance bactérienne.

Le furoncle sur le nez est-il contagieux ?

La lésion purulente n’émet pas d’aérosols infectieux ; pourtant, le pus regorge de staphylocoques capables de coloniser la peau ou les narines d’autrui. La transmission se fait surtout par les mains – propres ou souillées – et par les objets partagés : serviettes, masques, ciseaux, téléphones. Porter un pansement occlusif jusqu’à cicatrisation, éviter de toucher le bourbillon, puis se laver les mains au savon pendant trente secondes réduisent la dissémination. Un lavage du linge ayant été en contact avec la zone infectée à haute température, suivi d’un séchage complet, complète la barrière. Ces mesures simples protègent particulièrement les sujets fragiles (diabétiques, immunodéprimés, nourrissons) qui développent plus volontiers des complications. 

Quand faut-il consulter en urgence ?

Si la douleur devient pulsatile et irradie vers l’orbite, si le nez ou la paupière gonfle en quelques heures, si la fièvre dépasse 38 ,5 °C ou si la vision se trouble, il faut appeler immédiatement le Samu (15 ou 112). Ces signes peuvent annoncer la thrombose du sinus caverneux, complication rare mais grave du furoncle sur le nez : une veine profonde, située à la base du crâne, se bouche sous l’effet de l’infection et le sang ne draine plus correctement l’œil ni le cerveau. Le tableau associe alors céphalées violentes, proptose (œil qui « sort » de l’orbite), paralysie oculomotrice, parfois confusion. L’imagerie par IRM confirme le diagnostic et le traitement repose sur une antibiothérapie intraveineuse de haute dose, parfois associée à des anticoagulants. La rapidité de la prise en charge conditionne le pronostic visuel et vital.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

ameli.fr. Prévenir l'apparition de furoncles. Février 2025.

2

ameli.fr. Reconnaitre un furoncle. Février 2025.