La créatine, un allié insoupçonné contre la fatigue et la fonte musculaire après 60 ans

Ni collagène, ni oméga 3, ni vitamine D. Le supplément qui fait parler les plus de 60 ans n’a rien d’un complément bien-être traditionnel. Longtemps réservée aux sportifs, la créatine s’impose aujourd’hui comme une réponse musclée au vieillissement. Et la science est formelle : son potentiel est bien plus vaste qu’on ne le pensait.

Pendant des années, la créatine a été cataloguée comme un complément "pour les mecs qui poussent de la fonte". Résultat : elle est restée aux portes des armoires à pharmacie des plus de 60 ans. Pourtant, le regard scientifique a évolué. On comprend aujourd’hui qu’elle pourrait représenter un soutien intéressant face à la fonte musculaire progressive qui débute souvent dès 50 ans, et s’accélère après la ménopause ou l’andropause. Perte de force, fatigue chronique, chutes, mobilité réduite… autant de signaux liés à l’âge que la recherche associe, en partie, à la diminution de la masse musculaire. Sans se substituer à l’activité physique, la créatine pourrait s’inscrire comme un levier complémentaire, à envisager dans une approche globale de la longévité active.

Par Solène Bonnet
Temps de lecture : 2 min.

Créatine après 60 ans : quels sont les bénéfices prouvés ?

Les études cliniques sont sans ambiguïté : une prise quotidienne de 3 à 5 g de créatine, combinée à une activité physique adaptée, peut :

  • Renforcer la force musculaire

  • Augmenter la masse maigre (y compris chez les femmes ménopausées)

  • Améliorer la récupération

  • Faciliter les mouvements du quotidien

  • Réduire les risques de chutes et fractures

L’effet bénéfique est obtenu par la consommation journalière de 3g de créatine associée à une pratique de musculation (au moins 3x par semaine pendant plusieurs semaines). 

Autrement dit, pour être efficace, la prise de créatine doit être associée à une activité physique soutenue. Ce n’est pas une promesse de jeunesse éternelle, mais un outil d’autonomie prolongée.

Un complément naturel, bien toléré… et encore trop méconnu

Malgré sa réputation "sportive", la créatine est naturellement présente dans l’organisme. Sa production diminue avec l’âge, particulièrement chez les personnes végétariennes ou véganes. Contrairement à plusieurs mythes tenaces, elle ne provoque ni rétention d’eau excessive, ni gonflements, et n’endommage pas les reins aux doses recommandées.

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Le muscle : nouveau pilier de la longévité active

On a beaucoup parlé d’antioxydants, de microbiote, d’oméga-3… Mais le nouveau marqueur santé des prochaines décennies est peut-être la masse musculaire. Maintenir son tonus musculaire, c’est garder son équilibre, sa mobilité, sa capacité à vivre pleinement. La créatine, sans être une solution miracle, s’intègre parfaitement à cette nouvelle approche du vieillissement : moins passive, plus engagée, plus consciente. Et si le vrai luxe après 60 ans, ce n’était pas d’avoir bonne mine… mais de rester debout, fort, et libre de ses mouvements ?

Zoom sur notre rédactrice, Solène Bonnet

Solène Bonnet, ancienne responsable éditoriale de Marie Claire Idées, apporte son expertise pointue en stratégie éditoriale et rédaction. Pendant 8 ans, elle a guidé l’équipe de rédaction, veillant à produire des contenus innovants. Maman de deux enfants, elle accorde une attention particulière aux compositions des produits et à tous ces petits détails qui peuvent améliorer le quotidien. Passionnée par une approche authentique et respectueuse de la santé, Solène privilégie des produits à la composition saine, alignés avec une philosophie écoresponsable.

Bibliographie

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Antonio J, Candow DG, Forbes SC, Gualano B, Jagim AR, Kreider RB, Rawson ES, Smith-Ryan AE, VanDusseldorp TA, Willoughby DS, Ziegenfuss TN.

Common questions and misconceptions about creatine supplementation: what does the scientific evidence really show? J Int Soc Sports Nutr. 2021 Feb 8;18(1):13. doi: 10.1186/s12970-021-00412-w. PMID: 33557850; PMCID: PMC7871530.