Banane et potassium : bienfaits, apports et rôle pour l’organisme

Le potassium (symbole K) est un cation majeur du milieu intracellulaire. Il agit en tandem avec le sodium pour maintenir la différence de potentiel électrique de part et d’autre des membranes. Cette différence, indispensable à la transmission de l’influx nerveux et à la contraction musculaire, devient instable si la kaliémie (taux de potassium sanguin) sort de la plage 3,5–5,0 mmol/L. En dessous de 3,5 mmol/L, on parle d’hypokaliémie : faiblesse musculaire, troubles du rythme cardiaque et polyurie peuvent apparaître. Au-delà de 5,5 mmol/L, il s’agit d’hyperkaliémie, situation à risque de fibrillation ventriculaire.

Pertes digestives : Vomissements prolongés, diarrhées aiguës ou chroniques et abus de laxatifs augmentent la fuite potassique.

Pertes rénales : Diurétiques thiazidiques, hyperaldostéronisme, syndromes de Bartter ou de Gitelman favorisent l’élimination rénale de potassium.

Transfert intracellulaire : Une perfusion d’insuline ou la stimulation β-adrénergique (salbutamol, par exemple) poussent K⁺ vers le compartiment intracellulaire, abaissant la kaliémie.

Apports insuffisants : Régimes très restrictifs, dénutrition, alcoolisme chronique ou jeûnes prolongés peuvent induire une hypokaliémie relative.

Les légumineuses (haricots blancs, pois chiches), les légumes-racines (pomme de terre, patate douce), les feuilles vertes (épinard, blette) et certains fruits secs (abricot, figue) se distinguent par leur teneur élevée. Côté fruits frais, l’avocat arrive en tête avec environ 485 mg/100 g, devant la banane et le kiwi.

Riche en glucides complexes, fibres solubles, vitamine B6 et antioxydants, la banane soutient l’énergie de longue durée, régule la satiété et facilite la récupération musculaire. Associé à ces nutriments, le potassium contenu dans la banane participe au maintien d’une pression artérielle normale.

Une banane de 120 g fournit environ 425 mg de potassium, soit près de 10 % de l’apport journalier de référence (4–5 g). 

Chez l’adulte sans pathologie rénale et suivant une alimentation équilibrée, deux bananes moyennes n’excèdent pas 900 mg de potassium, restant compatibles avec les recommandations nutritionnelles. En cas d’insuffisance rénale chronique ou de traitement par diurétique épargneur de potassium, limiter l’apport à une banane (≈ 450 mg) et ajuster avec un diététicien reste prudent.

La banane doit être restreinte chez les sujets présentant une insuffisance rénale ou une hyperkaliémie, notamment sous inhibiteurs de l’ECA ou diurétiques épargneurs de potassium, afin d’éviter une élévation dangereuse de la kaliémie. Éviter aussi les fruits verts, sources de troubles digestifs fermentescibles, et maintenir une surveillance biologique si nécessaire.

Voici quelques solutions naturelles pour apporter du potassium, en complément d'une alimentation variée et équilibrée : 

Un excès d’apport potassique est dangereux si la fonction rénale est altérée ou si des médicaments hyperkaliémiants sont associés. Toute supplémentation isolée doit être validée par un professionnel de santé.