Apaiser une douleur dorsale : tout savoir

La douleur dorsale désigne toute sensation algique située entre la nuque et le sacrum. 8 adultes sur 10 éprouveront ce trouble au moins une fois au cours de leur vie. La majorité des épisodes restent bénins, mais ils peuvent devenir chroniques au-delà de trois mois. La gêne est souvent mécanique : les muscles, les ligaments ou les disques intervertébraux peinent à faire face à un mouvement brusque ou à la sédentarité prolongée. Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qu'il faut savoir sur les douleurs de dos.

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 18/07/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce qu'une douleur dorsale ?

Sous ce terme, on regroupe toute plainte douloureuse s’étendant de la nuque jusqu’au sacrum, où vertèbres, disques, muscles et ligaments conjuguent mobilité et soutien. Un faux mouvement, une posture figée ou un déficit musculaire suffit souvent à déclencher ce signal d’alerte. Si la gêne persiste plus de trois mois, les spécialistes parlent de douleur chronique, reflet d’interactions complexes entre facteurs mécaniques et neurophysiologiques. Pour mieux comprendre ces douleurs et agir en conscience, il est essentiel d’identifier les causes possibles à l’origine de ces tensions dorsales.

Quelles sont les différentes causes du mal de dos ?

Causes mécaniques

La douleur dorsale d’origine mécanique survient quand un muscle ou un ligament subit une entorse, c’est-à-dire une micro-déchirure provoquée par un port de charge brusque ou une torsion mal contrôlée. Plus rarement, la hernie discale – extrusion d’une portion du noyau pulpeux d’un disque intervertébral – peut irriter une racine nerveuse et diffuser la douleur vers un membre. La plupart de ces atteintes, notamment musculaires ou ligamentaires, sont bénignes et réversibles, mais certaines formes plus sévères, comme une hernie discale compressive, nécessitent un suivi médical adapté.


Causes dégénératives

Avec l’avancée en âge, le cartilage des articulations vertébrales s’amincit : on parle alors d’arthrose vertébrale. Cette usure, souvent associée à une déshydratation puis à un affaissement des disques intervertébraux, altère la mécanique de la colonne et entretient une douleur dorsale persistante. Le tableau clinique évolue classiquement par poussées, ponctuées de phases plus calmes, et s’accompagne parfois de raideur matinale.


Causes inflammatoires

La spondylarthrite ankylosante illustre les causes inflammatoires : cette affection rhumatismale touche surtout l’adulte jeune et s’exprime par une douleur dorsale nocturne et une raideur qui cède au mouvement. Le processus inflammatoire, dirigé contre les enthèses (zones d’insertion des ligaments), conduit progressivement à un enraidissement du rachis si aucun traitement de fond n’est initié.


Causes viscérales ou vasculaires

Une douleur dorsale peut aussi être projetée : ainsi, la dissection aortique déclenche une sensation brusque et déchirante entre les omoplates, tandis qu’une colique néphrétique ou un ulcère gastrique irradient parfois vers le dos. Dans ces contextes, le rachis est intact ; la colonne sert simplement de relais à un message douloureux issu d’un organe thoracique ou abdominal, d’où la nécessité d’un bilan rapide lorsque la symptomatologie est atypique ou soudaine.


Facteurs professionnels et psychosociaux

Au travail, la répétition de manutentions lourdes, les postures statiques ou contraignantes et l’exposition aux vibrations sollicitent durablement la musculature paravertébrale et déclenchent le mal de dos. Les composantes psychosociales – pression temporelle, faible autonomie, environnement anxiogène – amplifient la perception nociceptive et favorisent l’évolution vers la chronicité. La prévention passe donc par une adaptation ergonomique des postes et par une action sur le climat organisationnel afin de réduire la charge physique et le stress corrélés à la douleur dorsale.

Quelle cause possible en fonction de la localisation ?

La localisation de votre douleur peut vous orienter :

  • Douleur en bas du dos, au niveau des lombaires : la lombalgie résulte le plus souvent d’une sollicitation brusque ou d’un déficit musculaire qui fragilise la région.

  • Douleur au milieu du dos : une dorsalgie thoracique évoque parfois une arthrose costovertebrale ou, plus rarement, une pathologie viscérale (œsophage, cœur, aorte). 

  • Douleurs en haut du dos : la douleur cervicale reflète volontiers une contracture posturale ou une atteinte discale C5-C6, survenant après travail sur écran prolongé.

  • Douleur côté droit : un point lombaire droit accompagné de fièvre doit faire rechercher une infection rénale ; isolé, il évoque davantage une contracture paravertebrale. 

  • Douleur côté gauche : si la douleur irradie vers le membre inférieur gauche, on suspecte une sciatique d’origine discale L5-S1. Des fourmillements ou une faiblesse motrice sont des signes d’alarme.

Quels peuvent-être les symptômes associés ?

Voici les principaux symptômes qui peuvent être décrits, et qui orientent là encore vers l'origine de la douleur :

  • Raideur matinale, améliorée par le mouvement

  • Irradiations dans une jambe ou sciatalgie, douleur suivant le trajet du nerf sciatique

  • Engourdissements ou paresthésies : fourmillements, sensation anormale de picotements liée à une irritation nerveuse... liés à la compression d’une racine nerveuse

  • Faiblesse musculaire segmentaire

  • Troubles sphinctériens : rétention ou incontinence, évoquant un syndrome de la queue de cheval, urgence médico-chirurgicale

  • Fièvre, frissons, altération de l’état général orientant vers un foyer infectieux vertébral.

Quand s'inquiéter d'une douleur dans le dos ?

La plupart des épisodes de douleur dorsale se résorbent spontanément. Néanmoins certains signes exigent une évaluation rapide. Une fièvre, une perte de poids involontaire ou une altération de l’état général évoquent une infection ou une masse vertébrale. Une douleur apparue après un traumatisme majeur, ou survenant avant 20 ans ou après 55 ans sans explication évidente, doit également alerter. Le caractère nocturne, constant et rebelle aux antalgiques usuels est un autre signal préoccupant. Surtout, l’apparition d’un déficit neurologique — perte de force, engourdissement, anesthésie de la région périnéale — ou de troubles urinaires ou fécaux traduit possiblement une compression nerveuse sévère, tel le syndrome de la queue de cheval, nécessitant une prise en charge d’urgence.

Nos solutions naturelles pour les cas courants

Quelle routine adopter pour prévenir ces douleurs ?

Voici une proposition de routine pour prévenir et soulager le mal de dos : 

  1. Au réveil : pensez à effectuer 5 minutes d’étirements ciblant les fléchisseurs de hanche

  2. Au moment de la douche tiède : alternez entre eau chaude et un jet plus frais sur la colonne pour stimuler la circulation

  3. Durant la journée : accordez-vous des micro-pauses toutes les 45 minutes pour corriger la posture et marcher au moins 3 minutes

  4. Après le travail ou le sport : pratiquez un auto-massage à l’Arnica

  5. En soirée : relaxer le diaphragme via 10 respirations lentes pour limiter la tension musculaire liée au stress.

Nos recettes associées

Baume de massage confort musculaire pour sportif

Ingrédients (avec balance)

Préparation

1

Transférez la phase A (huile végétale d'Andiroba et de pépins de raisin + cire émulsifiante olive douceur) dans un récipient.

2

Dans un autre récipient, transférez la phase B (eau minérale + hydrolat d'hélichryse italienne).

3

Faites chauffer séparément au bain-marie les deux phases à 75°C/80°C.

4

Lorsque les deux phases sont à la même température, sortez les récipients du bain-marie puis versez lentement la phase B dans la phase A sans cesser d'agiter vigoureusement au mini-fouet ou au batteur mousseur Aroma-Zone pendant environ 3 minutes (terminez avec le mini-fouet si la préparation devient trop épaisse). Le mélange blanchit et s'homogénéise.

5

Sans cesser d'agiter, mettez le récipient dans un fond d'eau froide afin d'accélérer le refroidissement et la prise de l'émulsion pendant encore 3 minutes environ.

6

Ajoutez progressivement la phase C (le reste des ingrédients) matière première par matière première en mélangeant entre chaque ajout.

7

Transférez la préparation dans votre flacon à l'aide de la pipette si nécessaire.


Nota : le pH de cette préparation est d'environ 6,5-7.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 1 mois.

L'huile de massage du sportif

Ingrédients (avec balance)

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Transvasez l'ensemble des ingrédients dans un flacon.

2

Fermez le flacon et agitez.

3

C'est prêt !


Evitez le contact avec les yeux; En cas de contact, rincez.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Précautions d’usage

Toute douleur dorsale accompagnée de paralysie, de fièvre ou de troubles urinaires impose une consultation médicale rapide.

Conseil de l’expert

En complément d’un avis médical, certains mouvements doux de yoga peuvent soulager les tensions dorsales et redonner de la mobilité à la colonne. La posture du chat-vache, réalisée lentement en synchronisation avec la respiration, aide à délier les vertèbres. Le chien tête en bas modifié, réalisé en posant le menton au sol et les genoux repliés, favorise quant à lui l’étirement du dos tout en respectant les limites du corps.

En savoir plus

Quand passer une imagerie ?

Radiographie, scanner ou imagerie par résonance magnétique (IRM) ne sont pas réalisés d’emblée devant une douleur dorsale récente. Dans la majorité des cas, les symptômes régressent en moins de six semaines sans qu’aucune lésion menaçante ne soit découverte. L’examen devient pertinent si la douleur persiste au-delà de cette période malgré le traitement, s’intensifie, ou s’accompagne de signes d’alarme tels qu’un déficit moteur, des troubles sphinctériens ou de la fièvre. L’IRM est alors privilégiée : elle visualise les tissus mous et précise un éventuel conflit nerveux ; le scanner, moins performant sur les disques, reste utile lorsque l’IRM est contre-indiquée ou ambiguë. En urgence, toute suspicion de compression médullaire impose une IRM immédiate afin de confirmer le diagnostic et de guider la prise en charge chirurgicale.

Faut-il rester alité en cas de douleur dorsale aiguë ?

Le repos strict au lit n’accélère pas la guérison des lombalgies aiguës ; il la retarde souvent. L’inactivité prolonge l’inflammation locale, altère la circulation sanguine et affaiblit très vite les fibres musculaires qui stabilisent la colonne. Les recommandations actuelles privilégient une reprise douce et graduelle des gestes quotidiens dans les quarante-huit premières heures, adaptée au seuil algique, avec le soutien d’antalgiques simples si nécessaire. Marcher quelques minutes, changer fréquemment de posture, effectuer des auto massages en position assise protègent mieux la fonction rachidienne qu’un alitement prolongé, lequel n’est envisagé que pendant un jour ou deux lorsque la douleur dorsale empêche tout mouvement.

La ceinture lombaire est-elle utile ?

Portée quelques heures, lors d’un trajet secouant ou pour soulever une charge, une ceinture lombaire peut atténuer la douleur dorsale en augmentant légèrement la pression abdominale, cela réduit les contraintes sur les disques intervertébraux et rassure le sujet. Le dispositif doit cependant rester transitoire : au-delà de plusieurs jours consécutifs, les muscles profonds du tronc se relâchent, phénomène appelé déconditionnement musculaire (perte de tonicité liée au désentraînement). L’orthèse devient alors contre-productive : elle soulage encore, mais au prix d’une fragilité croissante qui entretient le cercle douleur-inactivité. Il est donc conseillé donc de la réserver aux situations pénibles identifiées et de planifier un sevrage progressif, sous contrôle médical, dès que la mobilité redevient possible. Le choix du modèle, de la hauteur dorsale et de la force de rappel relève d’une prescription individualisée.

Quid du mal de dos pendant la grossesse ?

Pendant la grossesse, la colonne se courbe sous l’effet de la prise de poids, du déplacement du centre de gravité et de la relaxine, hormone qui assouplit les ligaments mais réduit la stabilité lombaire. D’où une lombalgie souvent modérée, très courante dès le second trimestre. Elle cède le plus souvent à des étirements doux, à la marche régulière et, si besoin, à une ceinture de soutien.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

ameli.fr. Lombalgie ou mal de dos, de quoi parle-t-on ? Avril 2025

2

vidal.fr. Mal de dos (lombalgie). Janvier 2024.