Zona et alimentation à éviter : focus sur les aliments à limiter

Infection virale causée par la réactivation du virus varicelle-zona, le zona entraîne une inflammation cutanée parfois très douloureuse qui puise dans les ressources de l’organisme. Si certains nutriments soutiennent l’immunité et aident le corps à traverser un épisode de zona, d’autres, au contraire, risquent d’aggraver les symptômes. Dans cet article, découvrez, en cas de zona, quelle alimentation est à limiter et pourquoi.

Par Hélène Durand
Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce que le zona ?

Le zona, aussi connu sous le nom d’herpès zoster, est une infection virale provoquée par la réactivation du virus varicelle-zona, le même virus responsable de la varicelle chez les enfants. Après un épisode de varicelle, le virus reste en sommeil dans les ganglions nerveux proches de la colonne vertébrale et du cerveau et peut se réactiver des années plus tard sous la forme d’un zona.

Le zona entraîne l’apparition d’une éruption cutanée douloureuse, souvent localisée et suivant le trajet d’un nerf. Cette éruption se manifeste d’abord par des rougeurs, puis par des vésicules remplies de liquide qui finissent par former une croûte. Le zona se déclare le plus souvent d’un seul côté du corps et peut toucher différentes zones, comme le thorax, le ventre et le visage.

À quoi est-il dû ?

Le zona a plusieurs causes :

  • Réactivation du virus varicelle-zona (VZV) : après une varicelle, le virus responsable (VZV) persiste à l’état latent dans les tissus nerveux près de la moelle épinière ou du cerveau. Plusieurs années après, il peut se réactiver et provoquer le zona.

  • Affaiblissement du système immunitaire : un système immunitaire affaibli (prise de médicaments immunosuppresseurs, certaines infections chroniques ou maladies auto-immunes) ne peut plus contrôler efficacement la latence du virus.

  • Stress : un stress important ou prolongé peut réduire la réponse immunitaire et favoriser la réactivation du virus. Des situations traumatiques, des périodes de fatigue extrême ou un stress émotionnel prononcé sont souvent cités comme déclencheurs possibles du zona.

  • Vieillissement : le vieillissement entraîne une baisse naturelle de l’efficacité immunitaire. C’est pourquoi le zona est beaucoup plus fréquent chez les personnes de plus de 50 ans.

  • Autres facteurs favorisants : d’autres facteurs, comme la malnutrition, une fatigue intense et des infections aiguës, peuvent également influencer la survenue du zona en impactant les défenses naturelles de l’organisme.

Quels sont les symptômes associés ?

Le zona se reconnaît à :

  • Douleur localisée : ce sont les tout premiers signes du zona, souvent ressentis avant l’apparition des lésions cutanées. La douleur, parfois décrite comme une brûlure aiguë ou un picotement, suit souvent le trajet d’un nerf.

  • Éruption cutanée rouge évoluant en vésicules : l’éruption se développe quelques jours après les symptômes douloureux. Elle débute par une plaque rouge, puis des grappes de petites vésicules contenant un liquide transparent apparaissent sur la zone touchée. Ces vésicules finissent par éclater et se transforment en croûtes.

  • Démangeaisons : pendant l’évolution des vésicules, des démangeaisons, parfois très intenses, peuvent accompagner ou remplacer la douleur.

  • Sensibilité au toucher : la zone concernée par le zona devient hypersensible. Un simple contact ou une pression peut être douloureux. Parfois, au contraire, elle s’engourdit et perd légèrement de sa sensibilité. Les sensations normales de la peau sont perturbées.

  • Fièvre et frissons : comme pour de nombreuses infections virales, une fièvre légère accompagnée de frissons peut apparaître. C’est le signe que l’organisme lutte contre le virus réactivé.

  • Maux de tête : les maux de tête sont courants durant un épisode de zona. Ils sont liés à la réaction inflammatoire et à la souffrance nerveuse.

  • Fatigue générale : une sensation de fatigue importante peut accompagner le zona. L’organisme mobilise de l’énergie pour combattre l’infection et gérer l’inflammation.

Ces symptômes évoluent en général sur 2 à 3 semaines, mais des douleurs résiduelles peuvent parfois persister au-delà, surtout chez les personnes âgées ou immunodéprimées.

Zona : quels aliments éviter ?

En cas de zona, l’alimentation à éviter est surtout :

  • Aliments riches en arginine : l’arginine, un acide aminé, stimule la réplication du virus du zona. Les noix, les amandes, les graines (chia, lin, tournesol, courge, chanvre), les cacahuètes, le chocolat, les céréales complètes et certains produits laitiers en contiennent, raison pour laquelle il est préférable de limiter leur consommation.

  • Aliments ultra-transformés et les graisses saturées : les aliments frits (frites, beignets, nuggets) et les plats industriels préparés (pizza, hamburgers, hot dogs) favorisent l’inflammation et affaiblissent le système immunitaire.

  • Sucres raffinés : les sodas, les biscuits, les gâteaux et les chips augmentent le stress oxydatif et exacerbent l’inflammation.

  • Les épices : le poivre, le paprika, le piment ou encore la moutarde stimulent les nerfs et peuvent aggraver les démangeaisons.

  • Alcool : l’alcool, tout comme le tabac, affaiblit les défenses naturelles, augmente l’état inflammatoire et perturbe la cicatrisation de la peau.

Quelles recommandations ?

Seul un professionnel de santé peut confirmer avec certitude la présence d’un zona. Le médecin prescrit le traitement adapté à l’état du patient (un traitement antiviral peut être nécessaire), détaille les gestes à adopter et peut éventuellement conseiller une vaccination anti-zona pour réduire le risque de récidives ou de séquelles, surtout chez les personnes âgées ou immunodéprimées.

Comment prévenir le zona ?

  1. Maintenir une alimentation variée et équilibrée : consommez des produits frais, de saison, riches en vitamines C et E (agrumes, kiwis, poivrons, épinards), en zinc (huîtres, noix de cajou) et en oméga-3 (petits poissons, huiles végétales de première pression à froid). Une nutrition adaptée soutient les défenses naturelles et le bon fonctionnement du système nerveux.

  2. Bien s’hydrater : buvez de l’eau, des tisanes ou des bouillons pour faciliter l’élimination des toxines et conserver une bonne santé générale.

  3. Privilégiez les aliments riches en lysine : cet acide aminé aurait la capacité d’inhiber la multiplication du virus. On le retrouve dans le poisson, les œufs et les légumineuses.

  4. Se reposer suffisamment : un sommeil de qualité et des temps de récupération sont essentiels pour permettre au corps de se régénérer et conserver un système immunitaire robuste.

  5. Pratiquer une activité physique régulière : l’exercice aide à évacuer le stress, renforce l’organisme et favorise l’équilibre immunitaire et nerveux.

  6. Éviter la fatigue prolongée et le stress intense : le stress et l’épuisement sont des facteurs majeurs de réactivation du virus du zona. Prendre soin de soi, s’accorder des pauses et des activités relaxantes réduit les risques.

  7. Respecter certaines règles de protection : surveillez la propreté de votre habitat, évitez la contamination par contact direct avec des personnes atteintes et respectez les gestes barrières (lavage des mains, pas de partage de linge).

Précautions

En cas de zona, pour éviter l’aggravation des symptômes et réduire le risque de complications, il est recommandé de se laver consciencieusement les mains après avoir touché les lésions. Gardez les lésions propres et sèches et appliquez des pansements simples. Portez des vêtements amples afin de limiter les frottements sur les zones éruptives. Coupez vos ongles courts, gardez-les propres et évitez de vous gratter.

Au moindre doute, consultez votre médecin, surtout si le zona touche le visage ou l’œil.

Conseil de l'expert

Le zona n’est pas directement contagieux. En effet, la personne atteinte de zona ne transmet pas le zona lui-même, mais peut transmettre le virus varicelle-zona à une personne qui ne l’a jamais contractée par contact avec le liquide des vésicules. Pour éviter de contaminer d’autres personnes, ne prêtez pas votre linge de toilette ou de lit, et évitez d’aller à la piscine ou de pratiquer des sports de contact tant que les lésions ne sont pas cicatrisées. Protégez les lésions avec des compresses ou des pansements afin d’éviter tout contact direct avec d’autres personnes qui n’auraient jamais eu la varicelle.

En savoir plus

Qu’est-ce qu’il ne faut pas manger quand on a le zona ?

En cas de zona, l'alimentation à éviter sont les aliments riches en arginine ainsi que les aliments ultra-transformés, les graisses saturées et les sucres raffinés, car ils peuvent aggraver l’inflammation.

Quels fruits pour le zona ?

Les fruits à privilégier en cas de zona sont surtout ceux riches en vitamine C et E, et en antioxydants, comme les agrumes, le kiwi, les fruits rouges et le kaki.

Quelles vitamines pour un zona ?

Les vitamines recommandées en cas de zona sont surtout les vitamines C et E, car elles soutiennent le système immunitaire.

Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Hélène Durand

Forte d’une double compétence littéraire-marketing, Hélène Durand met sa plume au service de sujets qui ont du sens pour elle : la beauté naturelle, le bien-être et l’hygiène de vie. À travers ses articles, elle désire partager un discours bienveillant et des conseils concrets.

Bibliographie

1

Mémoire Romain Mosser, Le Zona et ses complications à l’officine, partie 7. Les conseils alimentaires et compléments alimentaires, 2019.