L’erreur que l’on fait (presque) tous avec le thé vert… et qui annule ses bienfaits antioxydants

On vante ses vertus antioxydantes, ses effets détox et même son aide minceur… mais buvez-vous vraiment votre thé vert comme il faut ? Un ingrédient miracle peut-il perdre tous ses bienfaits à cause d’une simple erreur d’infusion ou d’un mauvais timing ? On fait le point sur les secrets (et pièges) du thé vert.

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Véritable pilier des rituels bien-être au Japon comme dans les routines occidentales, le thé vert n’a plus à faire ses preuves. S’il fascine autant, c’est pour une molécule bien précise : l’EGCG, ou épigallocatéchine gallate. Ce polyphénol appartient à la famille des catéchines, connues pour leur action antioxydante puissante, capable de neutraliser les radicaux libres, ralentir le vieillissement cellulaire et soutenir l’organisme dans ses fonctions immunitaires et métaboliques. Mais ce n’est pas tout. Le thé vert contient aussi de la théine (identique à la caféine du café, mais en quantité six fois moindre), ainsi que de la L-théanine, un acide aminé unique qui améliore la concentration tout en favorisant un effet zen et sans pic de nervosité. Le souci ? Ces trois composés (EGCG, théine et L-théanine) ont un point faible commun : ils inhibent l’absorption du fer, du calcium et du magnésium quand ils sont consommés en même temps. D’où l’intérêt de bien choisir le moment de dégustation.

Quand boire son thé vert pour éviter les carences ?

Le bon réflexe : éviter de boire du thé vert pendant ou juste après les repas, surtout si vous consommez des aliments riches en fer (légumineuses, viandes, légumes verts). L’idéal est de le boire à distance des repas, deux heures avant ou après, afin de ne pas perturber l’assimilation des minéraux essentiels.

Les 5 clés pour maximiser les bienfaits du thé vert

Si le thé vert est naturellement riche en antioxydants, encore faut-il savoir le préparer et le consommer intelligemment pour en tirer tous les bénéfices. Qualité des feuilles, durée d’infusion, température idéale, ou encore association avec certains aliments : chaque détail compte. Voici les 5 règles d’or pour transformer une simple tasse en véritable concentré de bien-être.

  1. Choisir un thé vert de qualité. La concentration en EGCG varie fortement selon l’origine, la culture, le climat, la qualité des feuilles et la présence éventuelle de pesticides. Privilégiez des feuilles issues de l’agriculture biologique, cueillies à la main et provenant de zones réputées (comme le Japon ou la Chine).

  2. Opter pour le matcha pour un effet boost. Contrairement aux autres thés, le matcha se consomme sous forme de poudre – on ingère donc la feuille entière, ce qui permet un apport plus dense en antioxydants, même si sa concentration en EGCG est légèrement plus faible.

  3. Infuser longtemps (très longtemps). La plupart des gens laissent infuser leur thé 2 à 3 minutes. Pourtant, les études montrent qu’il faut jusqu’à 80 minutes d’infusion pour extraire la totalité des catéchines comme l’EGCG ! Plus l’infusion est longue, plus le thé devient astringent… mais plus il est antioxydant.

  4. Contrôler la température d’infusion. La plage idéale se situe entre 85 et 90°C. Une eau trop chaude (100°C) détruit les composés actifs ; trop tiède, elle ne les libère pas.

  5. Ajouter du citron (et éviter le lait). Une astuce validée scientifiquement : le citron augmente la biodisponibilité des catéchines, tandis que le lait la réduit. Quelques gouttes de citron ou une rondelle dans la tasse suffisent à optimiser l’absorption.

Bonus : l’astuce anti-pesticides

Pour réduire la présence éventuelle de résidus chimiques sur les feuilles : jetez la première eau d’infusion après 30 secondes, puis procédez à une deuxième infusion, plus propre et plus riche en principes actifs.

Boire du thé vert, ce n’est pas juste une habitude santé — c’est un art. En ajustant la qualité, l’infusion, le moment de consommation et les bons alliés (citron oui, lait non), vous transformez une simple tasse en un véritable élixir antioxydant.

Zoom sur notre rédactrice, Solène Bonnet

Solène Bonnet, ancienne responsable éditoriale de Marie Claire Idées, apporte son expertise pointue en stratégie éditoriale et rédaction. Pendant 8 ans, elle a guidé l’équipe de rédaction, veillant à produire des contenus innovants. Maman de deux enfants, elle accorde une attention particulière aux compositions des produits et à tous ces petits détails qui peuvent améliorer le quotidien. Passionnée par une approche authentique et respectueuse de la santé, Solène privilégie des produits à la composition saine, alignés avec une philosophie écoresponsable.

Bibliographie

1

Du bon sens dans notre assiette, Anthony Berthou, Domaine du Possible, Acte sud, 2024