Non, le purpura fulminans en tant que tel n’est pas contagieux. Ce qui peut se transmettre, c’est la bactérie responsable (comme le méningocoque). C’est pourquoi un traitement antibiotique est prescrit à toutes les personnes qui ont été en contact avec le malade dans les 10 jours qui précèdent le diagnostic.
Purpura fulminans : Causes et symptômes
Le purpura fulminans est une maladie rare, mais qui nécessite une prise en charge immédiate. En effet, celui-ci est causé par une infection bactérienne qui se propage dans le sang et provoque un dysfonctionnement de la coagulation. Des taches pourpres apparaissent alors sur tout le corps et peuvent conduire à la nécrose des tissus cutanés. Savoir reconnaître les signes est essentiel pour permettre une prise en charge rapide et limiter ainsi les risques de complication. Dans cet article, découvrez quelles sont les causes du purpura fulminans et apprenez à reconnaître les symptômes de cette maladie infectieuse.

Sommaire
Qu'est-ce qu'un purpura fulminans ?
Le purpura fulminans est une maladie infectieuse rare qui nécessite une prise en charge médicale immédiate. Il s’agit d’une réaction inflammatoire aiguë du corps face à une infection bactérienne sévère. La bactérie généralement responsable de cette pathologie est Neisseria meningitidis, communément appelée méningocoque. Cette dernière ne peut pas survivre dans le milieu extérieur et se transmet uniquement d’humain à humain. La contagion se fait par contact rapproché (moins de 1 mètre de distance) par l’intermédiaire de gouttelettes de salive. Une autre bactérie, Streptococcus pneumoniae, aussi appelé pneumocoque, peut également provoquer un purpura fulminans, généralement plus virulent.
Cette infection bactérienne entraîne un dysfonctionnement profond de la coagulation sanguine dont le terme médical est une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD). Cela se manifeste par un état de choc septique accompagné d’une apparition rapide et étendue de lésions hémorragiques sur la peau (purpura) qui peuvent évoluer vers la nécrose des tissus cutanés.
Le purpura fulminans touche en majorité les adultes jeunes en bonne santé, de 19 à 45 ans, avec une moyenne d’âge autour de 25 ans. Il s’agit d’une véritable urgence médicale, mais heureusement, cette maladie reste très rare. En effet, elle représente moins de 0,5 % des causes de septicémie chez l’adulte. Toutefois, il est important de la connaître, car une prise en charge rapide est essentielle pour limiter les risques de complication.
Quelles sont les causes de cette maladie ?
Dans la majorité des cas, le purpura fulminans est la complication la plus sévère d’une infection à méningocoque ou, plus rarement, à pneumocoque. Ces bactéries sont naturellement présentes dans la gorge ou le nez d’environ 10 % de la population, sans pour autant causer de maladie : on parle alors de « porteurs sains ». De ce fait, ce sont des micro-organismes le plus souvent inoffensifs. Mais dans certains cas très rares, et sans que l’on sache pourquoi, elles parviennent à franchir la barrière de l’épithélium nasal pour pénétrer dans la circulation sanguine et provoquent une infection généralisée. Ce phénomène concerne environ 1 personne sur 100 000 par an France.
Les causes possibles ou facteurs aggravants d'un purpura fulminans sont :
La complication d’une infection à méningocoque : l’infection aiguë est la cause la plus fréquente. Une fois que la bactérie atteint le sang, elle se propage rapidement dans l’organisme et provoque une septicémie qui peut évoluer vers un purpura fulminans.
Un déficit en protéines du complément : il s’agit d’un défaut du système immunitaire, qui peut être de naissance ou acquis. Ce déficit augmente le risque d’infection invasive par le méningocoque, car l’organisme n’a pas les défenses nécessaires pour se protéger efficacement.
Une asplénie ou une hyposplénie : lorsque la rate est absente (asplénie), par exemple après une ablation chirurgicale, ou qu’elle ne fonctionne pas correctement (hyposplénie), la personne est plus vulnérable aux infections à pneumocoques. En effet, cet organe joue un rôle clé dans l’élimination des bactéries présentes dans le sang.
Un déficit héréditaire en protéines anticoagulantes : un purpura fulminans peut survenir chez le nouveau-né, dès les premiers jours de vie, à cause d’un déficit génétique en certaines protéines indispensables au bon fonctionnement du système de coagulation.
Dans de très rares cas, aucune cause précise n’est identifiée. Les médecins pensent qu’il pourrait alors s’agir d’une réaction auto-immune survenant après un épisode infectieux.
Quels sont les symptômes associés ?
Le purpura fulminans commence généralement par des symptômes similaires à ceux de la grippe, ce qui peut parfois retarder le diagnostic. Les principaux signes cliniques sont :
Un syndrome grippal : dans les 24 à 48 heures qui précèdent l’éruption cutanée, la personne peut ressentir des maux de tête, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires et articulaires, ou encore des diarrhées.
Une fièvre élevée : la température corporelle grimpe souvent au-delà de 40°C, signe d’une infection importante. C’est une fièvre intense et mal supportée.
Une éruption purpurique : c’est le signe le plus spécifique qui ne laisse aucun doute sur le diagnostic. Des taches rouge violacé, semblables à des ecchymoses (bleus), apparaissent brusquement, souvent sur les membres inférieurs. Ces lésions mesurent plus de 3 millimètres et ne disparaissent pas lorsqu’on appuie dessus. Elles peuvent s’étendre très rapidement à l’ensemble du corps.
Une nécrose cutanée : les zones de peau touchées par l’éruption peuvent devenir noires, dures et douloureuses. Cela indique une mort des tissus, conséquence directe des troubles de la coagulation et de la mauvaise oxygénation.
Un état de choc : une chute brutale de la tension artérielle, accompagnée d’une respiration rapide et d’un rythme cardiaque accéléré (tachycardie), peut survenir.
Une insuffisance circulatoire aiguë : les extrémités deviennent froides, pâles avec des marbrures violacées.
Diagnostic : comment reconnaître un purpura fulminans ?
Le diagnostic d’un purpura fulminans n’est pas toujours évident, car l’éruption caractéristique survient à un stade déjà avancé de la maladie. En effet, les premiers symptômes peuvent évoquer de prime abord un état grippal. Toutefois, la fièvre élevée et la détérioration rapide de l’état général incitent généralement à consulter en urgence. Face à de tels symptômes, le professionnel de santé procède à un examen cutané minutieux pour rechercher la présence d’éventuelles taches rouge violacé sur la peau, appelées lésions purpuriques. Plusieurs critères permettent de différentier ces taches d’une éruption cutanée bénigne :
Une taille supérieure à 3 millimètres : en cas de purpura fulminans, certaines taches mesurent plus de 3 millimètres de diamètre, contrairement à d’autres types de pétéchie.
Pas de disparition à la pression : les taches rouges ne s’estompent pas lorsqu’on appuie dessus avec le doigt.
Expansion rapide : une fois la première tache apparue, les suivantes se développent rapidement sur l’ensemble du corps, en particulier sur les membres, les mains et les pieds.
Si un purpura fulminans est suspecté, le médecin procède à une prise en charge immédiate, sans attendre les résultats des examens biologiques. En effet, pour stopper la prolifération bactérienne le plus rapidement possible, il administre de puissants antibiotiques à large spectre. Ensuite, un transfert à l’hôpital est nécessaire pour bénéficier de soins d’urgence.
Comment prévenir les infections bactériennes ?
Le purpura fulminans est la complication la plus grave d’une infection à méningocoque. La prévention de ce type de complication repose avant tout sur la prévention des infections bactériennes. Voici quelques gestes essentiels qui pourront vous y aider :
Ne laissez pas trainer une infection : si vous souffrez d’une infection ORL, telles qu’une sinusite, une angine ou une otite qui persiste plus d’une semaine ou s’aggrave, prenez rendez-vous avec votre médecin. Celui-ci pourra ainsi vérifier s’il s’agit d’une infection bactérienne et vous proposer un traitement antibiotique si nécessaire.
Informez votre médecin en cas de contact avec la bactérie méningocoque : si l’on a diagnostiqué une méningite à méningocoque à une personne de votre entourage avec qui vous avez été en contact, parlez-en à votre médecin. Un traitement antibiotique peut vous être prescrit en prévention.
Respectez les mesures d’hygiène : lavez vos mains régulièrement, évitez les contacts rapprochés si vous êtes malade, et couvrez-vous la bouche en cas de toux. Ce sont des gestes simples, mais efficaces pour limiter la propagation des virus et bactéries.
Renforcez votre immunité naturellement : une bonne hygiène de vie contribue à renforcer votre système immunitaire et lui permet ainsi de mieux lutter contre les infections. Pour cela, adoptez une alimentation saine, riche en vitamines, minéraux et protéines de qualité, bougez chaque jour et dormez suffisamment. Pensez également à faire des pauses et pratiquez des activités relaxantes pour éviter les effets délétères du stress sur l’immunité.
Précautions
Si vous présentez des symptômes tels qu’une fièvre soudaine, des éruptions cutanées inhabituelles ou un malaise inexpliqué, n’attendez pas et appelez les urgences immédiatement. Même s’il s’agit d’un épisode bénin, avoir un avis médical est important pour éliminer tout risque grave. En effet, seul un professionnel de santé peut poser un diagnostic et orienter la prise en charge.
Conseil de l'expert
Notre système immunitaire est notre meilleur allié pour rester en forme et préserver notre santé. Pour le renforcer et optimiser son fonctionnement, il a besoin d’un certain nombre de nutriments, tels que le zinc, le cuivre, le sélénium, la vitamine C et D. Pour couvrir ses besoins, privilégiez une alimentation riche en légumes et fruits frais, en céréales semi-complètes et en fruits oléagineux (amandes, noisettes, noix…).
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Il s'agit d'une affection à l’origine d’une diminution anormale du nombre de plaquettes dans le sang qui peut avoir une origine auto-immune ou médicamenteuse. Ce type de purpura empêche une coagulation correcte, ce qui favorise les saignements sous-cutanés.
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Quel est le purpura le plus dangereux ?
Le purpura fulminans est le type de purpura le plus dangereux. Il évolue très rapidement et peut toucher plusieurs organes vitaux. Il nécessite une prise en charge en urgence, d’où l’importance de connaître les signes d’alerte pour pouvoir agir rapidement.
Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Amandine GRANGER

Amandine est rédactrice spécialisée en santé naturelle. Passionnée par les médecines alternatives, elle se forme au métier de naturopathe. À travers ses articles, elle souhaite partager ses connaissances au plus grand nombre pour que chacun puisse apporter plus de bien-être et d’équilibre dans son quotidien.
Bibliographie
1
G, M. (2023, 7 septembre).
Purpura fulminans : Définition et traitements - Santé sur le Net. Santé Sur le Net, L’information Médicale Au Cœur de Votre Santé. https://www.sante-sur-le-net.com/maladies/maladies-infectieuses/purpura-fulminans/
2
Purpura fulminans de l’adulte. (s. d.). SRLF.
https://www.srlf.org/article-revue/purpura-fulminans-ladulte
3
Les symptômes et les complications des méningites - VIDAL. (s. d.). VIDAL.
https://www.vidal.fr/maladies/douleurs-fievres/meningi/symptomes.html