De quoi nourrir la réflexion
Le DIY cosmétique traduit une évolution profonde du rapport aux produits de beauté. Selon plusieurs études de marché récentes, près d’un tiers des consommatrices françaises déclarent avoir déjà fabriqué un cosmétique maison au moins une fois et plus de 60 % d’entre elles affirment rechercher une composition plus naturelle et transparente. Cet engouement s’inscrit dans un mouvement plus large de sobriété, où l’on valorise la compréhension des ingrédients et la réduction des déchets. Une quête de transparence qui s’inscrit dans une tendance internationale amorcée dès les années 2010 avec la montée du mouvement clean beauty, analysée par O’Connor et Dunn dans No More Dirty Looks (5).
En parallèle, l’industrie cosmétique renforce ses exigences de sécurité et de durabilité : substitution progressive des conservateurs polémiques, recours accru aux ingrédients d’origine naturelle et développement de filières responsables. D’après une revue de 2025, plus de 40 % des nouveaux ingrédients déposés en Europe proviennent aujourd’hui de sources renouvelables ou de procédés de chimie verte (3).
Plutôt qu’une opposition entre DIY et laboratoire, on assiste donc à une convergence des pratiques : la rigueur du laboratoire inspire les formulations maison, tandis que la créativité et la transparence issues du DIY influencent les marques de beauté établies. L’enjeu n’est plus vraiment de choisir un camp, mais d’encourager une maturité partagée : comprendre, tester, documenter et sécuriser chaque étape de fabrication, qu’elle soit artisanale ou industrielle. Dans ce mouvement, Aroma-Zone occupe une place singulière, celle d’un pionnier français du DIY cosmétique, capable de relier savoir scientifique, transparence et plaisir du fait-maison.