Laurier (Laurus nobilis) : définitions, propriétés, bienfaits

Le Laurier noble, Laurus nobilis, appelé également Laurier sauce, fait parti de la famille des Lauracées. C'est un arbuste rustique très ancien (il a passé les glaciations du quaternaire) et serait originaire d'Asie mineure, bien que naturalisé depuis très longtemps dans l'ensemble du Bassin méditerranéen.

Laurus viendrait du latin aur, « l'or », lié au soleil et à Apollon. Les grecs l'appelaient Daphnê, du nom de la nymphe poursuivi par Apollon et qui fut changée en Laurier ; allégorie de l'aurore poursuivie par le soleil. Laurus pourrait être issu également de Laus signifiant « louange ». On couronnait en effet de Laurier ceux qui étaient jugés dignes de louanges. Cette pratique s'est répandue de l'Antiquité au Moyen-âge où on a couronné les jeunes médecins d'une couronne de Laurier garnie de baies, la bacca laurea, d'où l'origine du mot baccalauréat. Comme c'est un arbuste à feuillage persistant, dit semper virens (« toujours vert »), le Laurier est devenu un symbole d'immortalité, d'autant plus que l'arbre est imputrescible.

Poussant de 2 à 10 m de haut, selon le milieu où il croît, la cime du Laurier noble est allongée et son écorce, plus ou moins lisse, est de couleur foncée, presque noire. Ses rameaux rigides sont dressés et portent des feuilles de forme lancéolée, alternes, légèrement coriaces, à bord ondulé. Elles sont vert foncé sur leur face supérieure et plus claires sur leur face intérieure. Elles dégagent une odeur aromatique quand on les froisse. C'est une espèce dioïque, c'est-à-dire que le Laurier porte soit des fleurs mâles, soit des fleurs femelles. Les fleurs, qui apparaissent de mars à mai, sont blanches et sont groupées par 4 à 5 en petites ombelles. A l'automne, des fruits, des drupes ovoïdes vertes, virent au noir-violet lorsqu'elles sont mûres, soit au milieu de l'automne. Chaque drupe contient une seule graine. Les fruits du Laurier sont très appréciés des oiseaux. On obtient également de ses fruits une huile végétale avec laquelle on fabrique le fameux savon d'Alep.

Le Laurier affectionne les sols bien drainés, riches, exposés au soleil et abrités du vent froid. Il ne supporte pas les excès d’eau, mais en revanche supporte bien la sécheresse et les embruns marins. Rustique, il résiste à des températures inférieures à -12°C et même s'il peut sembler gelé, ses racines drageonnantes repartent de plus belle au printemos. Très résistant à la taille, on peut ainsi créer des haies de Laurier.

Les feuilles de Laurier se récoltent toute l'année puisqu'il est semper virens, ceci dit la meilleure période reste le matin en été car le soleil estival permet aux feuilles de développer leur arôme. Séchées, elles gardent leur saveur assez longtemps et entrent dans la composition du fameux bouquet garni. Les baies se récoltent lorsqu'elles ont viré au noir.

En tisane : on recommande l’infusion de 16 à 30 g de feuilles dans un litre d’eau, à répartir en plusieurs prises ; en fin de repas pour favorise la digestion et entre les repas pour combattre les affections pulmonaires ou réveiller l'esprit comme le corps. 

Dans l'alimentation, les feuilles de Laurier sont utilisées au même titre que d’autres plantes aromatiques telles que le Thym, le Romarin, la Sauge, le Basilic ou la Ciboulette. Il n'existe pas une posologie exacte, c'est une question de goût et de bon sens. 

Sous forme de compléments alimentaires : les différentes préparations sont propres au fabricant; il est donc préférable de se référer directement à la posologie qu'il préconise.

Il n'existe aucune précaution particulière à l'usage des feuilles de Laurier en phytothérapie. Ce n'est pas le cas de son huile essentielle dont l'usage doit être supervisé par un aromathérapeute.