Et si les huiles essentielles devenaient les alliées de vos émotions ? Grâce aux bienfaits de l’olfactothérapie, cette thérapie basée sur la rencontre subtile de la puissance de l’odorat et des huiles essentielles, ces petites fioles aromatiques s’imposent comme des incontournables pour nous apprendre à mieux gérer nos états émotionnels et les comportements qui y sont associés.
On vous dit pourquoi et comment dans ce dossier complet, vous proposant également des recettes de synergies olfactives pour répondre à des difficultés émotionnelles ciblées.
Tristesse, colère, peur… mais aussi hypersensibilité, manque de confiance en soi, difficulté à (s’) aimer ou se laisser aimer… Qu’il s’agisse de problématiques de fond où qui surviennent dans le cadre de situations de vie particulières (période de deuil et de séparation, de challenge professionnel à relever, d’états dépressifs ou anxieux…), les émotions suscitées en nous impactent notre bien-être psychique.
L’aromathérapie olfactive, encore appelée olfactothérapie, s’impose comme une approche des plus intéressantes pour nous apprendre à apprivoiser ces grandes agitatrices que sont nos émotions et à traverser au mieux ces différentes expériences de vie. Dotées d’odeurs et de vertus puissantes sur le système nerveux, les huiles essentielles ont en effet fait l’objet de plusieurs études dans le cadre d’un usage olfactif. Toutes démontrent leur efficacité sur la régulation émotionnelle, mais aussi sur les problèmes de mémoire et de concentration.
Émotions et odorat, un lien très étroit
L’une des principales caractéristiques des émotions est qu’elles sont intimement reliées aux odeurs, dont l’appréciation personnelle n’est jamais neutre. Nous connaissons tous le fameux effet « Madeleine de Proust » et les souvenirs chargés en affect qui nous remplissent lorsque nous sentons certaines d’entre elles. Les odeurs ont en effet le don de nous replonger instantanément dans le vécu lié à ce souvenir, nous faisant revivre l’émotion positive ou négative qui l’accompagne.
Outre la spécificité de cette mémoire émotionnelle olfactive, parmi les 5 sens humains, l’odorat est le seul à être directement relié à notre système limbique, cette zone du cerveau considérée comme le centre de nos émotions et chargée de réguler les comportements qui y sont associés. Lorsque nous inhalons les notes aromatiques d’une huile essentielle, celles-ci déclenchent en effet les récepteurs de l’odorat, qui vont stimuler l’hippocampe et l’amygdale, des noyaux impliqués dans la gestion des comportements liés aux affects. On comprend pourquoi l’olfactothérapie par les huiles essentielles s’impose comme la branche de l’aromathérapie la plus puissante, mais aussi la plus directe, pour nous aider à maîtriser davantage nos ressentis.
À chaque état émotionnel, sa synergie d’huiles essentielles
Les émotions étant complexes, on associe généralement plusieurs huiles essentielles entre elles pour créer des mélanges, ou synergies olfactives, qui répondent à des états émotionnels spécifiques. Si certaines ont des propriétés similaires (action positivante ou négativante sur le système nerveux), toutes ont en revanche une odeur bien singulière. Définir les huiles essentielles qui entreront dans la composition de ces synergies olfactives personnalisées est donc une étape importante. Leur inhalation doit en effet procurer une sensation de satisfaction ou de bien-être immédiat à la personne qui les respire pour qu’elles puissent l’accompagner en tant qu’outil thérapeutique à part entière.
Si comme dans toutes les branches de l’aromathérapie, l’olfactothérapie prend en compte les composants biochimiques des huiles essentielles et l’action de ceux-ci sur le système nerveux, elle ne se cantonne pas à cette seule approche. Elle s’appuie également sur une vision énergétique ou holistique, c’est-à-dire globale, des huiles essentielles, à partir du végétal dont elles sont extraites. Chaque végétal a en effet une forme, une couleur et évolue dans un environnement (biotope) particulier. Ces spécificités offrent ainsi une sorte de « caractérologie » à l’huile essentielle qui va être prise en compte pour venir épauler la personne dans la résolution de sa problématique émotionnelle. À titre d’exemple, la Menthe et son côté frais, très invasive en milieu naturel, sera préconisée pour aider à « garder la tête froide » et « à prendre sa juste place ».
Une belle résonnance avec les tempéraments d’Hippocrate et les Doshas
L’aromathérapie énergétique s’appuie également sur les tempéraments d’Hippocrate (nerveux, bileux, lymphatiques et sanguins) et leurs pendants dans la médecine ayurvédique, les doshas (Vâta, Pitta et Kapha) pour accompagner au mieux une personne sur le plan thérapeutique.
Ces approches ont en effet en commun de révéler « des humeurs » propres à chacun de ces types de personnalités, mettant à jour le terrain physiologique et psychologique qui leur sont liés. Sur cette base, l’aromathérapie énergétique, encore appelée aromathérapie tempéramentale, offre des résonnances particulières des huiles essentielles avec chacun de ces tempéraments et doshas. Par exemple, les huiles essentielles de Litsée citronnée, de Verveine ou de Lemongrass possèdent une vibration et des propriétés calmantes qui rencontrent particulièrement bien le tempérament bilieux, un mélange de Pitta-Vâta et de Pitta-Kapha en ayurvédique. Connaître son tempérament d’Hippocrate et son dosha ayurvédique permet ainsi de mieux cibler les huiles essentielles qui s’adaptent spécifiquement à notre personnalité et nos besoins émotionnels.
Pour aller plus loin, découvrez aussi notre dossier « Ayurvéda, bien-être intérieur et beauté de la peau ».
Bien lire les précautions d’utilisation de chaque huile essentielle utilisée dans les synergies olfactives. D’une manière générale, les huiles essentielles sont à éviter pendant les 3 premiers mois de grossesse (certaines pendant toute la grossesse) et pendant l’allaitement. Ne pas utiliser chez les enfants de moins de 7 ans. Certaines huiles essentielles sont par ailleurs dermocaustiques, comme la Cannelle, et ne s’utilisent pas pures sur la peau dans la cadre d’un usage olfactothérapeutique. A l'image des huiles essentielles irritantes, comme la Litsée citronnée, elles demandent à être diluées dans une huile végétale en cas d’application cutanée. Enfin, certaines huiles essentielles, à l’image de La Menthe poivrée, sont déconseillées chez les sujets épileptiques. D’autres encore, comme le Romarin à cinéol et l’Eucalyptus radié, sont déconseillées en inhalation directe chez les asthmatiques. Enfin, certaines huiles essentielles sont photosensibilisantes (Angélique, Verveine…) et ne doivent pas être appliquées sur la peau dans les 10 h avant une exposition au soleil.
Vous pouvez également participer à notre atelier Aromathérapie familiale - Gestion des émotions avec les huiles essentielles pour vous aider à vous rééquilibrer et vous accompagner au quotidien ainsi que notre atelier Aromathérapie familiale - La trousse Psy pour apprendre à utiliser les huiles essentielles en cas de dépression, insomnie ou pour booster vos capacités intellectuelles. Quant à notre atelier Aromathérapie familiale - Aromathérapie énergétique il peut vous apprendre à formuler vos soins énergétiques.
1
Le Guide de l'olfactothérapie : Les huiles essentielles pour soigner notre corps et accompagner nos émotions.
Ronald Mary, Catherine Béhar, Jean-Charles Sommerard, Guillaume Gérault Broché
2
Aromathérapie énergétique, guérir avec l’âme des plantes.
Lydia Bosson, Editions Broché