Cholestérol : faut-il vraiment renoncer au fromage ?

Le fromage est souvent le premier aliment sacrifié quand on découvre un taux de cholestérol trop élevé. Graisses saturées, calories, sel… Il cumule les reproches. Pourtant, les études récentes remettent en cause cette diabolisation systématique. Tous les fromages ne se valent pas, et leur impact dépend aussi de l’alimentation globale, du mode de vie et même de la génétique. Plutôt que de tout bannir, il s’agit de mieux choisir, de mieux équilibrer, et de soutenir naturellement son organisme.

Par Dimitri K
Temps de lecture : 4 min.

Fromage et cholestérol : une relation plus subtile qu’on ne le pense

Tous les fromages n’ont pas le même profil nutritionnel

La richesse du fromage en matières grasses est indéniable, mais elle varie fortement selon les types. Les fromages à pâte pressée cuite, comme le comté ou le parmesan, sont très concentrés, mais une petite portion suffit à apporter du goût et des nutriments. À l’inverse, les fromages frais comme la faisselle, la ricotta ou le chèvre frais affichent un profil plus léger, à la fois en graisses et en sel. Certains fromages au lait de brebis ou de chèvre peuvent aussi être plus digestes pour certaines personnes, en particulier ceux qui tolèrent mal les produits laitiers issus du lait de vache.

Le cholestérol alimentaire n’est pas le seul facteur à surveiller

Pendant longtemps, on a cru que manger du cholestérol augmentait mécaniquement le taux de LDL sanguin (mauvais cholestérol). Or, cette vision est aujourd’hui dépassée. Le corps régule sa production de cholestérol en fonction des apports extérieurs, et d’autres éléments jouent un rôle plus significatif : le manque de fibres, le stress chronique, le tabac, ou encore la sédentarité. Il est donc plus pertinent d’optimiser l’ensemble de l’hygiène de vie plutôt que de bannir un seul aliment, riche en graisses saturées.

Pourquoi bannir le fromage n’est pas forcément la solution

Privation stricte rime rarement avec efficacité durable. D’autant que le fromage contient aussi du calcium, des protéines, et certaines vitamines liposolubles utiles à l’organisme. Il peut donc rester dans une alimentation équilibrée, à condition d’être consommé en quantité modérée et dans le cadre d’une assiette globalement variée.Une portion de comté avec des crudités, un chèvre frais sur une tartine de pain complet ou une touche de ricotta dans une soupe, sont loin d’être des faux-pas nutritionnels.

Réduire le cholestérol naturellement sans se priver de tout

Les aliments qui aident à réguler les graisses sanguines

Pour contrebalancer les excès, certains ingrédients sont de précieux alliés. L’avoine, les oléagineux, les légumineuses, mais aussi l’ail, le Curcuma ou le thé vert comme le Thé vert Matchapar exemple qui pourrait avoir une action bénéfique sur le cholestérol LDL. Ces aliments favorisent aussi une meilleure digestion et un effet de satiété durable.

Les fibres, en particulier solubles, captent une partie du cholestérol et facilitent son élimination via le tube digestif. Intégrer régulièrement des graines de chia ou du Psyllium blond dans l’alimentation permet de renforcer ce mécanisme.

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Composer une assiette équilibrée pour faire place au fromage

Mieux répartir les graisses dans la journée

Pour intégrer du fromage sans déséquilibrer les apports lipidiques, il suffit de moduler les autres sources de graisses dans la journée. Si l’on consomme du fromage au déjeuner, on évite d'ajouter du beurre ou de la crème. Et on privilégie des matières grasses de qualité au dîner, comme l’huile d’olive ou de cameline, riche en oméga-3.

Combiner le fromage à des aliments protecteurs

Accompagner le fromage de légumes crus ou cuits, de pain complet ou de légumineuses permet d’amortir son impact glycémique et lipidique. Les fibres jouent ici un rôle tampon. Un exemple simple : une salade lentilles, chèvre frais, noix, assaisonnée d’huile de noix, offre un bon équilibre entre goût, satiété et bénéfices santé.

Miser sur le plaisir maîtrisé pour éviter la frustration

Il est plus réaliste de consommer 20 g de fromage affiné en pleine conscience que de craquer sur 150 g de produits industriels sans saveur. La notion de plaisir joue aussi un rôle dans le métabolisme : manger ce qu’on aime avec modération est souvent plus bénéfique que de chercher à tout contrôler. Le fromage peut donc avoir sa place, même en cas de cholestérol surveillé, s’il est bien entouré.

Zoom sur notre rédacteur : Dimitri K

Dimitri s’intéresse depuis plusieurs années aux liens entre nature, santé et bien-être. En rédaction, il met un point d’honneur à rendre les sujets complexes accessibles, avec un goût prononcé pour les approches simples, naturelles et efficaces. Qu’il s’agisse de cosmétiques, d’alimentation ou de routines bien-être, il aime transmettre des conseils concrets et éclairés pour un quotidien plus sain.

Bibliographie

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CERIN – Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles. (2025). La matrice du fromage et le cholestérol : des effets différenciés selon le sexe.

2

Nestel, P. J., et al. (2023).

Effects of full-fat cheese consumption on serum lipids in overweight adults: a randomized crossover study. The American Journal of Clinical Nutrition, 118(4), 905–913.

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Harvard Health Publishing. (2025). Eat cheese if you please: Revisiting the role of cheese in heart health.

4

Sokary, S. (2022). The therapeutic potential of matcha tea: A critical review. Molecular Nutrition & Food Research.

Études animales : consommation de matcha dans un régime riche en graisses réduit la prise de poids, améliore le profil lipidique (cholestérol total, LDL), diminue la triglycéridémie, l’inflammation et le stress oxydatif.