Des analyses regroupant plusieurs cohortes montrent une association entre fréquence élevée de bouffées vasomotrices et profil cardiovasculaire plus vulnérable ; un bilan régulier est donc recommandé.
Bouffées de chaleur : causes, compréhension et solutions naturelles
Une bouffée de chaleur peut surgir sans prévenir, envelopper le visage d’un voile rouge, puis disparaître aussi vite qu’elle est venue. Ce phénomène concerne près de huit femmes sur dix pendant la ménopause, mais il n’épargne pas toujours les plus jeunes lors de variations hormonales. Au-delà de l’inconfort, la répétition diurne ou nocturne perturbe sommeil, humeur et vie sociale. Comprendre ce phénomène est essentiel pour limiter ses désagréments.

Sommaire
Qu’est-ce qu’une bouffée de chaleur ?
Une bouffée de chaleur, ou accès vasomoteur, désigne une sensation brusque de chaleur interne, souvent suivie d’une sueur abondante, liée à une dilatation transitoire des vaisseaux cutanés. Le centre thermorégulateur de l’hypothalamus, déréglé par la chute œstrogénique, abaisse momentanément son seuil de tolérance ; l’organisme déclenche alors un mécanisme de refroidissement excessif. Le terme vasomoteur qualifie l’action sur le calibre des vaisseaux sanguins ; l’instabilité vasomotrice explique rougeur faciale et sueur secondaire. Cet épisode dure de trente secondes à cinq minutes, rarement plus. La fréquence varie de quelques occurrences par semaine à plusieurs par heure selon les profils hormonaux et le contexte.
Qu'est ce qui peut provoquer des bouffées de chaleur ?
Sueurs à la ménopause et périménopause
La cause la plus documentée reste la diminution progressive puis l’arrêt de la sécrétion ovarienne ; 75 – 85 % des femmes ressentent des symptômes vasomoteurs durant la transition ménopausique, parfois sept ans avant l’arrêt définitif des règles.
Facteurs déclenchants quotidiens
Quelques éléments majorent l’intensité ou la fréquence : alcool, boissons caféinées, plats épicés, pièces surchauffées, stress aigu, tabac ; les recommandations suggèrent de les limiter pour réduire les accès.
Médicaments et traitements
Certains anti-œstrogènes, antalgiques opioïdes ou corticoïdes modifient la thermorégulation et déclenchent des épisodes vasomoteurs. Un avis médical s’impose avant toute adaptation thérapeutique.
Pathologies non hormonales
Des maladies rares (carcinoïde, mastocytose) provoquent des flushs cutanés, mais leur physiopathologie diffère.
Quel est le traitement médical des bouffées de chaleur de la ménopause ?
Le traitement médical de référence reste le traitement hormonal de la ménopause (THM). Associant œstradiol et, chez la femme non hystérectomisée, un progestatif, il supprime quasi totalement les bouffées vasomotrices et prévient l’ostéoporose ; en formulation transdermique, le risque thrombo-embolique diminue par rapport à la voie orale.
Lorsque le THM est contre-indiqué ou refusé, des alternatives non hormonales validées existent, bien que moins efficaces : paroxétine 7,5 mg, venlafaxine, gabapentine 300 mg × 3 /j, oxybutynine, ainsi que l’antagoniste neurokinine-3 fezolinetant 45 mg/j (avec suivi hépatique). La posologie et la durée sont réévaluées chaque année en concertation médicale.
Quels sont les traitements naturels pour soulager les bouffées de chaleur ?
Voici une liste des solutions naturelles qui peuvent vous apporter un certain bien-être si vous êtes sujettes aux bouffées de chaleur :

Safran & Rhodiola
Synergie de Safr’Inside™ (30 mg) et Rhodiolife® (340 mg) par gélule, Safran & Rhodiola d’Aroma-Zone régule l’humeur et atténue la réponse au stress, base physiologique des sautes de température ressenties lors des bouffées de chaleur. Une gélule par jour, avalée avec un verre d’eau, suffit pour la cure d’un mois. Pendant la ménopause, période fréquemment ponctuée de bouffées de chaleur et d’irritabilité, cette action anxiolytique soutient détente émotionnelle et qualité du sommeil. Le safran potentialise la sérotonine ; la rhodiola accroît la résistance de l’organisme aux stress physiques ou mentaux. Réservé aux adultes, ce complément est déconseillé en cas de grossesse, d’allaitement ou de traitement antidépresseur ; ne dépassez pas la posologie et gardez le pot fermé, à l’abri de la chaleur et hors de portée des enfants.
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Hydrolat de Sauge sclarée de Provence BIO
L’hydrolat — eau de distillation aromatique — de sauge sclarée Bio d’Aroma-Zone, extrait à 1 kg de fleurs pour 1 l, équilibre les hormones féminines et apaise les bouffées de chaleur. Diluer 10 ml (≈ 1 c. à s.) dans 1 l d’eau et boire sur la journée pendant trois semaines, ou garder cette dose quotidienne quarante jours après l’arrêt d’une contraception hormonale. Une cuillère à soupe vaut 7,5–10 ml selon les repères maison. Aucune contre-indication particuière à signaler. Conserver la bouteille au réfrigérateur, la consommer sous six mois et cesser l’usage si l’aspect ou l’odeur changent.
Quels sont les remèdes de grand-mère ?
Voici quelques astuces naturelles, transmises de générations en générations :
Brumiser un linge glacé d’hydrolat de Menthe poivrée ; déposer sur nuque et poignets dès les premières sensations de bouffée de chaleur.
Poser une compresse d’hydrolat de Rose de Damas refroidi sur le visage.
Appliquer une fine couche de gel natif d’Aloe vera réfrigéré sur le décolleté puis laisser sécher à l’air : le film végétal évacue l’excès de chaleur cutanée.
Bain de pieds tiède au vinaigre de cidre (eau : vinaigre = 1 : 1, 15 min) ; limite la transpiration nocturne qui suit souvent l’épisode vasomoteur.
Garder un éventail ou un mini-ventilateur portatif et abaisser le thermostat du logement pour raccourcir la durée de chaque accès.
Trois séances quotidiennes de cohérence cardiaque (5 min chacune) ou une session de yoga doux réduisent la réactivité du centre thermorégulateur liée au stress.
Automassage circulaire du plexus solaire avec une goutte d’huile végétale d’Amande douce fraîche ; le contact froid et l’émollience apportent une détente quasi immédiate.
Comment prévenir les bouffées de chaleur la nuit ? Et les sueurs nocturnes ?
La prévention nocturne des accès vasomoteurs repose d’abord sur le contrôle thermique de la chambre. Une température cible de 18 °C, des draps en coton respirant et une aération de cinq minutes avant le coucher limitent la vasodilatation cutanée initiale. Écarter caféine, alcool et plats pimentés après 17 h réduit les stimuli centraux qui abaissent le seuil de déclenchement. Une hydratation régulière dans la journée, sans excès juste avant le sommeil, prévient la déshydratation, facteur aggravant de la sudation nocturne.
En fin de soirée, une séance de respiration guidée – inspiration quatre secondes, expiration six – ou vingt minutes de yoga doux atténue l’hyperactivité sympathique, reconnue pour amplifier la bouffée de chaleur. Une tisane de sauge officinale (1 g/150 ml, infusion sept minutes) peut être envisagée hors contre-indication oncologique. Lorsque les symptômes persistent malgré ces mesures, discutez-en avec votre médecin.
Quelle routine adopter pour limiter les bouffées de chaleur ?
Voici une proposition de routine pour limiter les bouffées de chaleur et réduire leurs désagréments :
Réveil : boire 250 ml d’eau fraîche agrémentée d’un filet de citron, puis aérer la chambre cinq minutes pour ramener la température autour de 18 °C ; cette fraîcheur matinale stabilise le centre thermorégulateur avant l’éventuelle première bouffée de chaleur.
Étirements et respiration contrôlée : cinq minutes d’étirements doux suivies de six cycles de respiration lente — inspiration nasale 4 s, pause 2 s, expiration buccale 6 s. La « paced respiration » diminue l’intensité des accès vasomoteurs chez certaines femmes.
Petit-déjeuner équilibré : céréales complètes, fruits rouges, graines de lin moulues ; remplacer le café noir par une boisson décaféinée, la caféine figurant parmi les déclencheurs classiques de bouffées de chaleur.
Pause respiratoire : trois minutes de respiration abdominale profonde, assise, pour réduire la réponse au stress ; l’hyperactivité sympathique est un amplificateur reconnu des symptômes vasomoteurs.
Déjeuner végétal : associer protéines végétales (lentilles, tofu) et crudités ; modérer épices fortes et alcool, tous deux listés comme stimulateurs vasodilatateurs.
Marche digestive : quinze minutes à 4 – 5 km/h pour rompre la sédentarité ; se lever et bouger après le repas réduit la somnolence et soutient le contrôle pondéral pendant la ménopause.
Activité aérobie structurée : trente minutes de marche rapide, de vélo ou de natation, trois à cinq fois par semaine ; l’exercice régulier améliore la tolérance aux bouffées de chaleur et protège le cœur.
Douche tiède rafraîchissante : terminer par un jet frais dorsal pour induire une vasoconstriction réflexe, puis appliquer un gel d’aloe vera réfrigéré sur le cou ; le refroidissement cutané raccourcit la durée de l’épisode vasomoteur.
Dîner léger et tisane de sauge : potage tiède, portion de poisson gras et légumes vapeur ; infuser 1 g de feuilles de sauge officinale dans 150 ml d’eau à 90 °C pendant 7 min, à boire avant le coucher ― (déconseillée après un cancer hormono-dépendant).
Préparation au sommeil : séance de cinq minutes d’étirements doux, chambre maintenue à 18 °C, pyjama en coton respirant ; un environnement frais et sec limite la sévérité des bouffées nocturnes et favorise un sommeil continu.
Précautions d’usage
Toute prise de plante ou d’extrait à activité œstrogénique doit être discutée avec un professionnel de santé, en particulier après un antécédent de tumeur hormono-sensible ou sous traitement anticoagulant.
Conseil de l’expert
Adapter l’environnement (température, habillement en couches fines), sélectionner des boissons non stimulantes et pratiquer une activité physique régulière créent un socle robuste pour atténuer les bouffées de chaleur. Les solutions naturelles complètent ce socle sans se substituer à un suivi médical. Prendre le temps d’observer les déclencheurs personnels, puis consigner horaires, alimentation et émotions dans un carnet, permet d’objectiver les améliorations et d’ajuster la stratégie au fil des semaines.
En savoir plus
Les bouffées de chaleur annoncent-elles un risque cardiaque ?
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Combien de temps peuvent-elles durer ?
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Combien de temps peuvent-elles durer ?
La médiane observée est de 7,4 ans, certaines femmes restant symptomatiques plus de dix ans après la ménopause.
Un homme peut-il connaître des bouffées de chaleur ?
Un homme peut-il connaître des bouffées de chaleur ?

Un homme peut-il connaître des bouffées de chaleur ?
Oui, notamment après un traitement de cancer de la prostate par analogues de la LHRH ; le mécanisme vasomoteur reste comparable.
Bibliographie
1
ameli.fr. Ménopause : définition, symptômes et diagnostic. Juin 2025.
https://www.ameli.fr/assure/sante/infarctus-myocarde-femme/menopause/symptomes-diagnostic#:~:text=Br%C3%A8ves%2C%20les%20bouff%C3%A9es%20de%20chaleur,nuit%20et%20perturbent%20le%20sommeil.
2
Agir pour le coeur des femmes. Comment traiter les bouffées de chaleur à la ménopause ?
https://www.agirpourlecoeurdesfemmes.com/anticiper/Gynecologie/Comment-traiter-les-bouffees-de-chaleur-a-la-menopause-