Acné Hormonale : Qu'est-ce que c'est ?

Le sébum est une substance lipidique produite par de petites glandes annexes de l'épiderme appelées glandes sébacées, et dont la production est étroitement liée à nos hormones. Selon certaines études, l'acné toucherait plus souvent les femmes que les hommes, ce qui s'expliquerait par les fluctuations hormonales associées au cycle menstruel, et les différents changements hormonaux au cours de leur vie.

A l'origine, l'acné est toujours une problématique hormonale, mais certains types d'acné comme l'acné fongique, la rosacée et l'acné nodulo-kystique peuvent avoir d'autres causes bien différentes. 

L'acné hormonale peut être présente en permanence, mais la plupart du temps, elle possède un caractère cyclique : elle est aggravée lors de certaines périodes du cycle menstruel chez les femmes comme l'ovulation, la période prémenstruelle, ou encore la semaine des menstruations. Elle peut aussi être accentuée lors des changements hormonaux liés à la grossesse, à l'arrêt de la pilule, ou à la ménopause. 

L'acné hormonale est caractérisée par une production excessive de sébum, une colonisation bactérienne, une inflammation, et une perturbation de la production de kératine. Ces conditions participent à la formation de différents boutons, situés sur le bas du visage ou plus rarement, sur le haut du corps (décolleté, haut du dos, cou). 

L'acné hormonale peut aussi être un des symptômes du Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) qui concernerait environ 10% des femmes en âge de procréer selon l'Inserm. Ce syndrome lié à l'hyperandrogénie (excès d'hormones mâles) peut potentiellement perturber les cycles menstruels et engendrer de l'acné hormonale.

Voir aussi notre article : Comprendre et traiter les différents types d'acné

Prédisposition génétique : Tout d'abord, il peut y avoir des prédispositions génétiques favorisant l'hypersensibilité aux hormones mâles, ou augmentant la taille et le nombre de glandes sébacées sensibles aux androgènes. Dans de nombreuses familles, plusieurs membres ont eu de l'acné hormonale au cours de leur vie.

Déséquilibre hormonal : Il peut aussi s'agir d'un déséquilibre hormonal évoluant parfois de manière cyclique : certaines femmes vont présenter un surplus d'hormones mâles, associé à un déficit d'hormones féminisantes, soit en permanence, soit à certains moments du cycle (autour de l'ovulation ou en période prémenstruelle, bien souvent). Ces hormones mâles comme la testostérone et la DHEA sont fabriquées aussi bien chez l'homme que chez la femme, mais dans des proportions différentes. Elles peuvent être converties par une enzyme en Dihydrotestostérone (DHT), une hormone trois fois plus puissante que la testostérone. Cette conversion excessive en DHT favorise l'acné en engendrant un excès de sébum qui va permettre à la bactérie Propionibacterium Acnes de se développer. Les oestrogènes, fabriqués en grande quantité en phase folliculaire mais également dans la seconde partie du cycle, offrent un effet plutôt protecteur contre l'acné. Ils possèdent une activité inhibitrice sur l'activité excessive des glandes sébacées, et s'opposent aux hormones mâles. L'équilibre entre oestrogènes et androgènes est déterminant en cas d'acné. La présence de ces hormones mâles est une condition nécessaire au développement de l'acné, mais il est toutefois possible de présenter une hyperandrogénie sans acné, et d'avoir de l'acné malgré des taux d'hormones mâles plutôt bas...

D'autres types d'hormones : D'autres hormones peuvent aussi participer aux poussées de boutons : c'est le cas par exemple du cortisol, notre principale hormone du stress, fabriquée par les glandes surrénales. En cas de stress chronique, une grande quantité de cortisol est libérée, ce qui a pour effet de dégrader le collagène, de perturber l'immunité, mais aussi de favoriser l'inflammation : des conditions idéales pour favoriser l'acné... Le stress engendre également une hyper-perméabilité intestinale, permettant aux toxines de circuler jusqu'à la peau et favorisant la dysbiose cutanée. D'après les études scientifiques, une grande majorité de personnes acnéiques aurait un déséquilibre du microbiote intestinal associé.

L'insuline : L'insuline, hormone impliquée dans la régulation de la glycémie, joue également un rôle majeur dans l'acné. L'augmentation de la sécrétion d'insuline par le pancréas suite à la consommation d'aliments à index glycémique élevé va stimuler la production d'hormones mâles, favorisant ainsi la production de sébum. On comprend alors que notre hygiène de vie peut favoriser ou au contraire limiter l'acné : une surconsommation de sucres raffinés et d'aliments ultra transformés, une mauvaise gestion du stress, et une routine de peau inadaptée vont participer aux poussées d'acné. En savoir plus sur l'Index Glycémique

Évitez le soleil : Les poussées d'acné peuvent laisser des rougeurs et cicatrices inesthétiques sur la peau. Il peut s'agir de cicatrices en creux, en relief, ou bien de tâches colorées (brunes, violettes, rouges). La gravité de ces cicatrices est corrélée à l'intensité de l'acné, mais d'autres facteurs peuvent aussi les favoriser : les manipulations des boutons, l'hygiène inadaptée, la génétique, l'excès d'exposition au soleil... Nous conseillons d'éviter de se surexposer au soleil (ce qui pourrait accentuer ces traces pigmentaires), et d'utiliser une protection lorsque cela est nécessaire (non comédogène de préférence).

Évitez de gratter : Nous conseillons également d'éviter de percer ou de gratter les boutons, ce qui peut aggraver l'état de la peau et laisser des traces... Il est en revanche possible de consulter un dermatologue qui pourra procéder à un nettoyage de la peau et à l'extraction des points noirs ou microkystes si nécessaire. 

Privilégiez le zinc : Un bon statut en zinc permet aussi d'accélérer le processus de cicatrisation : le zinc est très souvent prescrit par les dermatologues, puisqu'il limite la prolifération des bactéries, réduit l'inflammation cutanée et favorise la cicatrisation des boutons. Dans l'assiette, le zinc, est mieux assimilé par l'intestin que le zinc d'origine végétale. Toutefois, il existe de nombreux facteurs limitant son absorption, et une supplémentation est bien souvent nécessaire. Le bisglycinate de zinc semble être la forme la mieux tolérée par le système digestif, et possède une bonne biodisponibilité.