Piqûre de moustique infectée : les bons gestes à avoir

Les moustiques, déjà agaçants par leurs piqûres prurigineuses, peuvent parfois devenir de véritables vecteurs de maladie. Lorsqu'il s'agit d'une piqûre de moustique infecté par un pathogène, il ne s’agit plus seulement d’une démangeaison anodine : la lésion cutanée s’enflamme, s’étend ou suppure. Dans d’autres situations, l’insecte transmet dès la piqûre un virus ou un parasite responsable de maladies telles que la dengue ou le paludisme. Le grattage frénétique aggrave tout : les bactéries de la peau peuvent coloniser la zone. Comprendre ce mécanisme, reconnaître les signes d’alerte et adopter des gestes simples permet de limiter l’évolution. Tour d'horizon des bonnes pratiques.

Par Stéphanie Le Guillou
Publié le 21/07/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu'est-ce qu'une piqûre de moustique infectée ?

Une piqûre de moustique infectée désigne d’abord une réaction locale qui dépasse la rougeur ordinaire : la zone devient chaude, douloureuse, épaissie, avec parfois une présence de pus. Il peut s’agir d’une surinfection bactérienne secondaire – souvent à Staphylococcus aureus ou Streptococcus pyogenes – liée au grattage répété. Le terme inclut aussi la transmission directe d’un agent pathogène par la salive de l’insecte : virus de la dengue, parasite du paludisme, voire filaires responsables de filariose. Ainsi, l’infection peut être soit cutanée et localisée, soit systémique après dissémination de l’agent infectieux. 

Pourquoi une piqûre de moustique s'infecte-t-elle ?

On détaille pour vous les principales causes de piqûre de moustique infectée : 

Surinfection bactérienne après grattage : le grattage rompt la barrière cutanée et des bactéries déjà présentes sur la peau pénètrent en profondeur et déclenchent un impétigo ou un abcès.

Transmission de virus (arboviroses) : dengue, chikungunya, zika, fièvre jaune : ces infections débutent lorsque le moustique inocule le virus lors de la piqûre.

Parasitoses : le paludisme résulte d’un parasite (Plasmodium) injecté par le moustique Anopheles : il migre d’abord vers le foie avant d’envahir les globules rouges. 

Réactions immuno-allergiques prolongées : chez les personnes atopiques, une simple piqûre peut déclencher un œdème majeur et persistant, la stase sanguine locale favorise ensuite l’invasion bactérienne.

Comment savoir si une piqûre de moustique est infectée : les symptômes associés

Ci-dessous les signes qui doivent vous faire suspecter une piqûre de moustique infectée : 

  • Rougeur qui s’étend au-delà de 5 cm : signe d’inflammation évolutive

  • Chaleur et douleur pulsatile : trahissent un processus inflammatoire profond

  • Gonflement ferme ou fluctuant : collection purulente en formation

  • Écoulement jaunâtre ou hémorragique : impétigo ou abcès muri

  • Fièvre ≥ 38 °C : possible dissémination systémique

  • Traînée rouge suivant le trajet d’un vaisseau : lymphangite, urgence médicale.

Chacun de ces points doit alerter et justifier une consultation médicale rapide, surtout chez l’enfant, la femme enceinte ou la personne immunodéprimée.

Comment reconnaître l'allergie à une piqûre de moustique ?

L’allergie survient dans les heures suivant la piqûre. Elle associe un placard œdémateux parfois supérieur à 10 cm, un prurit intense et, rarement, une urticaire généralisée. L’œdème régresse classiquement en deux jours, sauf si un grattage excessif entretient l’irritation. Les signes généraux (étourdissement, gêne respiratoire) restent exceptionnels mais nécessitent un avis urgent : ils évoquent un choc anaphylactique. L’urticaire se définit comme une éruption de plaques rouges, prurigineuses, transitoires, liée à la libération d’histamine par les mastocytes cutanés. 

Quelles sont les maladies véhiculées par le moustique tigre ?

Le moustique tigre (Aedes albopictus) est un vecteur reconnu de plusieurs arboviroses, maladies virales transmises par les insectes. Implanté en France métropolitaine depuis les années 2000, il peut transmettre trois infections majeures : le chikungunya, la dengue et le virus Zika. Ces pathologies sont fréquentes dans les zones tropicales, mais peuvent également survenir sous forme de cas autochtones, c’est-à-dire contractés localement en l’absence de voyage, si une personne infectée est piquée par un moustique qui devient ensuite vecteur. Ces transmissions ont lieu que la piqûre de moustique soit infectée ou non. Le chikungunya provoque des douleurs articulaires intenses, la dengue peut entraîner une fièvre hémorragique, et zika est redouté pour ses complications neurologiques et son effet tératogène (risque de microcéphalie chez le fœtus). À noter : Aedes albopictus ne transmet pas le paludisme, véhiculé par un autre moustique (le genre Anopheles). La prévention repose sur la lutte contre la prolifération des moustiques et la protection individuelle contre les piqûres.

Nos solutions naturelles pour se protéger des moustiques et apaiser les piqûres

Nos propositions de solutions naturelles pour prévenir et soulager les piqûres : 

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Que faire pour prévenir l’infection d'une piqûre ?

Afin d'éviter toute piqûre de moustique infectée et toute complication, nous vous conseillons de :

  1. Nettoyer immédiatement : à l'eau tiède et au savon doux dans les deux minutes suivant la piqûre

  2. Désinfecter : à l'aide d'une solution antiseptique sans alcool matin et soir pendant 48h

  3. Refroidir : vous pouvez utiliser une poche de froid enveloppée, 10 minutes maximum, pour limiter l’œdème

  4. Éviter le grattage : si le prurit devient insupportable, tapoter la zone

  5. Surveiller : tracer au stylo la limite de la rougeur ; si elle déborde dans les 24 h, consulter

  6. Prévenir les piqûres futures : porter des vêtements couvrants, installer une moustiquaire, adopter un répulsif cutané homologué. 

Nos recettes associées

Synergie d'huiles essentielles à diffuser pour éloigner moustiques et insectes

Pour un flacon 10 ml

Préparation

1

Mettez les huiles essentielles directement dans un flacon compte-goutte 10 ml ou dans un diffuseur.

Stockez votre flacon à l'abri de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.


Stockez votre flacon à l'abri de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Roll-on anti-moustique protecteur et apaisant

Ingrédients (avec balance)

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Mélangez l'ensemble des ingrédients dans un bol.

2

Transvasez la préparation dans un flacon roll-on.

Nota : le pH de cette préparation est d'environ 5,0-6,0

Stockez votre roll-on à l'abri de la chaleur et de la lumière.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 1 mois.

Précautions d’usage

Tout symptôme systémique (fièvre persistante, douleurs articulaires, céphalées intenses) après une piqûre de moustique infectée nécessite un avis médical rapide, la plaie pouvant masquer une infection généralisée ou une arbovirose. 

Conseil de l’expert

Unepiqûre de moustique infectée reste souvent bénigne si elle est nettoyée et surveillée dès le départ. Maintenir la peau propre, limiter le grattage et utiliser des soins apaisants validés permet de contenir la réaction locale. Sous nos latitudes, la véritable menace réside surtout dans les virus véhiculés par le moustique tigre, d’où la nécessité de mesures répulsives strictes, particulièrement au lever du jour et au crépuscule, périodes de forte activité des femelles Aedes. En cas de doute, mieux vaut solliciter un professionnel de santé pour bénéficier d’un traitement précoce et éviter toute complication. 

En savoir plus

Une piqûre de moustique peut-elle transmettre le VIH ?

La transmission du VIH par une piqûre de moustique estbiologiquement impossible. Lorsqu’un moustique pique, il n’injecte pas le sang de sa précédente victime, mais uniquement sa salive, qui contient des substances anticoagulantes. Or, le virus VIH ne se multiplie pas dans l’organisme du moustique et ne survit pas dans son tube digestif. Il est rapidement digéré et inactivé. Aucun cas de transmission du VIH par un insecte n’a jamais été documenté, malgré les nombreuses études épidémiologiques menées à ce sujet. Le moustique ne joue donc aucun rôle dans l’épidémiologie du VIH, contrairement à d'autres virus bien adaptés à la transmission vectorielle comme ceux de la dengue ou du chikungunya.

Pourquoi seule la femelle du moustique pique ?

Seules les femelles moustiques sont hématophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de sang. Cette ingestion sanguine n’est pas destinée à leur survie, mais à la maturation des œufs. En effet, les protéines et acides aminés contenus dans le sang sont indispensables au développement embryonnaire des futurs moustiques. À l’inverse, les mâles – tout comme les femelles en dehors des périodes de ponte – se nourrissent exclusivement de sucs végétaux, principalement du nectar de fleurs, qui leur fournit l’énergie nécessaire à leurs déplacements. Cette distinction comportementale explique pourquoi seules les femelles sont impliquées dans la transmission des maladies vectorielles, puisqu’elles entrent en contact direct avec le sang humain.

Quelle est la durée d’incubation de la dengue ?

Après une piqûre par un moustique infecté par le virus de la dengue, les symptômes ne se manifestent pas immédiatement. La période d’incubation, c’est-à-dire le délai entre la piqûre et l’apparition des premiers signes cliniques, varie généralement de 3 à 12 jours. Cette phase silencieuse correspond à la réplication virale dans l’organisme, sans manifestations apparentes. Une fois la phase d’incubation terminée, les symptômes surviennent de manière brutale : fièvre élevée, douleurs musculaires et articulaires intenses, parfois accompagnées de maux de tête, de nausées ou d’éruptions cutanées. Dans de rares cas, notamment lors d’une seconde infection par un autre sérotype, des complications hémorragiques peuvent survenir. La surveillance médicale est donc recommandée en cas de retour d'une zone endémique avec fièvre inexpliquée.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

ameli.fr. Piqûre de moustiques : maladies et mode de transmission.

Mai 2025.

2

ars. Moustique tigre : comment se protéger ?

Juin 2025.